Affichage des articles dont le libellé est dsk. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est dsk. Afficher tous les articles

vendredi 11 mars 2016

DE CHOSES ET D'AUTRES : Très cher nu

Erin Andrews pèse aujourd'hui 55 millions de dollars. Non, la journaliste américaine de Fox Sports, n'a pas coché les six bons chiffres du loto. Mais c'est tout comme, après avoir gagné son procès contre un hôtel et un paparazzi improvisé. 55 millions de dollars, soit les indemnités accordées par le juge.
Cette jolie blonde, qui en 2008 travaillait pour la chaîne de sport ESPN, est filmée évoluant nue dans sa chambre. Le voyeur soudoie un employé de l'hôtel où la jeune femme réside, obtient le numéro de sa chambre et demande à emménager dans la chambre juste à côté. Le réceptionniste accepte sans poser de question. Du balcon, le vidéaste d'occasion réalise un petit film de cinq minutes qu'il diffuse sur internet dans la foulée.
A l'issue d'une longue bataille judiciaire où la journaliste attaque le "cinéaste" mais aussi l'hôtel, elle touche le jackpot. Pas évident que le voyeur n'ait les moyens de payer l'amende, par contre la grande chaîne d'hôtel déboursera la moitié de la somme, soit près de 28 millions de dollars. Une nuitée fort peu rentable.
Décidément, mieux vaut éviter de descendre dans certains hôtels aux USA. Chacun se souvient des "indélicatesses" de Dominique Strauss-Kahn. L'affaire a également été portée devant la justice, un arrangement financier a cependant permis d'éviter le procès. Dans les deux cas, on ne peut que déplorer l'attitude de ces hommes sans scrupule.

lundi 19 mai 2014

DE CHOSES ET D'AUTRES - Bye-bye New York


Les mains claquent sur les fesses, les bouches avides parcourent les corps de haut en bas, du sexe, toujours plus de sexe. La première partie de « Welcome to New York », d'Abel Ferrara sur l'affaire DSK commence de façon très crue. Comme pour bien cerner la personnalité de cet homme « malade », totalement obsédé par la possession et la domination des femmes. Une addiction qui provoquera presque sa perte. Heureusement sa femme est là. Elle le sauve de la prison. Essentiellement pour protéger sa réputation à elle, selon le réalisateur.

Comme tout bénéficiaire d'un accès internet haut débit, j'ai pu regarder hier, en vidéo à la demande, ce film à la réputation sulfureuse. Il m'en a coûté 7 euros. Un peu cher pour une œuvre très inégale, parfois outrancière. L'avantage, c'est que pour le même prix, on peut le voir à plusieurs. Ou le regarder une seconde fois. « Non, merci ! » réplique immédiatement ma femme qui n'a que peu goûté aux turpitudes de Devereaux joué par Gérard Depardieu.
Durant la première demi-heure, il se contente de grognements pour tout dialogue. Il passe la nuit à tripoter et jouir de cette « viande » de callgirls dociles. Jusqu'au dernier râle, sur la femme de ménage qui elle, n'est pas consentante. L'histoire commence vraiment. Arrestation, prison, procès et surtout explications avec sa femme. Loin de décrire Devereaux comme un monstre, ce film le présente comme un malade, un accro au sexe. L'inhumanité, Ferrara la voit dans le personnage de Simone, interprétée par Jacqueline Bisset. Le résultat : un film de mec qui pense sous la ceinture.

jeudi 24 avril 2014

DE CHOSES ET D'AUTRES - La vérité des visages dans l'affaire DSK

Mardi soir, sur France 2, pour la
première fois Anne Sinclair s'exprimait sur l'affaire DSK. « Non je n'y ai jamais cru, je ne le crois pas et je sais que ce n'est pas le cas », a-t-elle répondu à Laurent Delahousse sur le fait que son mari aurait violé Nafissatou Diallo.
L'émission a obtenu une très bonne audience, plus de 5 millions de téléspectateurs. Face à l'intervieweur, elle est revenue sur l'affaire en toute franchise, sans occulter le moindre fait. Cette confession fait déjà partie des grands moments de télévision, comme l'intervention de DSK au journal de Claire Chazal à son retour en France. Une séquence décortiquée pour le Figaro par Stephen Bunard, célèbre synergologue, discipline qui permet « d'appréhender le fonctionnement de l'esprit humain à partir de la structure de son langage corporel ». Il arrive à la conclusion qu'Anne Sinclair « veut nous convaincre de ce dont elle s'est convaincue. » Il étaye sa démonstration : « Les clignements de paupières sont plus rapides : effet du stress qui tend à remettre en cause le propos tenu ». Quand ses deux yeux s'écarquillent, elle « doute de sa capacité à susciter l'adhésion. Elle force donc l'attention de l'autre. »
La technique de Stephen Bunard fait penser à celle du héros de l'excellente série « Lie to me ». Tim Roth y interprète un médecin capable de détecter un mensonge juste en regardant le visage de son interlocuteur. Ses déductions sont souvent illustrées d'archives (Nixon avant le Watergate par exemple). Les confessions d'Anne Sinclair ou de DSK pourront y être intégrées sans problème.

lundi 25 février 2013

Billet - Polémique entre Iacub et Angot, les drôles de dames et DSK

Marcela Iacub fait mieux que Christine Angot dans le genre littérature d'autofiction à forte connotation sexuelle. La querelle, par journaux interposés, de ces deux drôles de dames délurées a beaucoup agité le net ces derniers jours. Rappel des faits : Marcela Iacub, belle Argentine, tombe amoureuse d'un « cochon » vilipendé par toute la planète.

De ces huit mois de passion amoureuse elle en tire un livre. Un brûlot. Alternant réalité et fiction. Son amant, elle le compare à un porc. Marcela Iacub ne le nomme jamais mais tout le monde reconnaît DSK empêtré dans le scandale Nafissatou Diallo. Couverture du Nouvel Obs', une de Libération : ce sont les journaux de gauche qui donnent toute son ampleur à l'affaire.

La polémique enfle et prend une nouvelle tournure avec la publication, dans le Monde cette fois, d'une longue tribune de Christine Angot. « Non, non, non et non » jette-t-elle à la face de Iacub car certains critiques ont comparé son « Belle et Bête » aux romans d'Angot. Il est vrai qu'Angot a elle aussi complaisamment romancé ses amours, ne privant pas le lecteur de détails croustillants. Le principal reproche fait à Iacub est d'avoir séduit DSK pour écrire son livre. Une impression résumée dans un tweet de Mickaël Frison « Mi-homme mi-cochon. Mi-livre mi-torchon. »

Je ne sais pas si la littérature ressortira grandie de ces querelles de coucheries étalées sur la place publique, mais la machine à fantasmes a toujours fait courir les foules. 

Chronique "ÇA BRUISSE SUR LE NET" parue ce lundi en dernière page de l'Indépendant. 

mardi 20 novembre 2012

BD - Romantisme mal venu dans la nouvelle aventure de Canardo de Sokal

Dans la vie, le romantisme n'est pas toujours bien vu. Betty, pute de luxe, n'a pas droit aux sentiments. Elle doit juste faire son travail, consciencieusement et avec professionnalisme. Betty est au centre du nouvel album des enquêtes de Canardo. Le volatile imaginé par Sokal n'est pas au mieux de sa forme. Physique, psychique et financière. Pour s'acheter les litres de whiskys qu'il ingurgite soir et matin, il est moins regardant sur les clients. Betty a été embauchée par des services secrets pour faire « tomber » un ministre de la Culture. Elle a pour mission de séduire le notable. 

Canardo doit filmer cette partie de jambes en l'air extra-conjugale. Mais rien ne se déroule comme prévu. La neige bloque la délégation ministérielle en pleine campagne. Refuge est trouvé dans une maison d'hôtes. Canardo va improviser. Ce serait presque gagné si Betty ne tombait pas bêtement amoureuse du ministre libidineux.

Une BD animalière mais avec le ton et l'atmosphère d'une Série noire. Personne n'est épargné dans cette fable aux relents d'affaire DSK. A déguster comme un bon polar.

« Canardo » (tome 21), Casterman, 10,95 € 

mercredi 10 octobre 2012

Roman - "Chaos brûlant" dans la tête de DSK

Un fou, accusé par une amie de viol, se retrouve dans la même cellule que Dominique Strauss-Kahn. Rencontre romancée par Stéphane Zagdanski.

L'affaire DSK, quand elle a éclaté en 2011, a semblé rendre fous les commentateurs. L'énormité de l’événement, la vision du patron du FMI, promis à l’Élysée en 2012, mal rasé, l’œil hagard, menotté, a été un incroyable électrochoc. La folie n'est donc pas absente de ce tremblement de terre médiatique. Tout à été écrit, mais la version, la vision plus exactement, de Stéphane Zagdanski dans « Chaos brûlant » est passionnante et novatrice. Il ne se contente pas des faits. Il raconte le fait divers par l'intermédiaire d'un narrateur qui était aux premières loges.
Sac d'Os est un schizophrène new-yorkais. Accusé de viol par sa petite amie, il est arrêté quasiment au même moment que DSK. Sac d'Os doit son surnom aux tatouages lui recouvrant le corps : un squelette. Quand les policiers l'interrogent, ils ont la bizarre impression de s'adresser à un crâne. L'accusé sait qu'il ne risque rien. Les dénonciations hasardeuses c'est le jeu préféré de sa dulcinée. Dans sa cellule, en attendant d'être relâché, il utilise son don. Il peut lire les pensées de ses voisins. Or, ce jour-là, il est à quelques mètres d’un certain Dominique Strauss-Khan, tout étonné de se retrouver accusé de viol.

Joueur d'échecs
Ce roman propose donc une véritable virée dans la tête de DSK. Une façon pour l'auteur d'élaborer une hypothèse crédible. L'homme politique, très porté sur le sexe, a simplement laissé, une nouvelle fois, parler son instinct. En sortant de la douche, il tombe sur cette Africaine. Il ne lui reste que cinq minutes avant d'aller déjeuner avec sa fille, mais cela lui suffira pour arriver à ses fins après avoir ordonné « Suck my dick ! ». La description de la scène est très crue. Le roman est pourtant beaucoup plus que la relation d'une relation... sexuelle. On apprend nombre de détails sur la personnalité de DSK. Un joueur d'échecs brillant. Il a toujours un coup d'avance. Sauf ce samedi à New York. Stéphane Zagdanski profite également de cette affaire pour plonger le lecteur dans le Manhattan Psychiatric Center, repaire de Sac d'Os et de quelques-uns de ses amis aussi détraqués que lui.

Remise en cause du « système »
Dans de longs dialogues, que l'on imagine aisément sur scène, ils jugent la société. Et leur folie se transforme en clairvoyance. Par exemple un personnage du roman parle de Twitter : « le triomphe du peu ou prou médisant, le bégaiement délationnel à la portée de tous, l'épieur qui pépie pour ne rien dire, le totalitarisme du cancan fragmentaire, l'hyperbolique redondance du creux. » De la même façon les médias traditionnels, la justice, la politique et autres sujets de société sont passés à la moulinette.
C'est parfois presque un essai tant les exemples sont développés et argumentés. On n'est plus dans un roman de fous, ni dans un fait divers sordide. « Chaos brûlant » est un texte visionnaire sur les maux de l'Humanité. D'un cas précis, connu de tous, Stéphane Zagdanski bouleverse toutes nos certitudes. Impossible de ne pas se remettre en question quand on arrive à la fin de ce pavé digne de mai 68 et de toutes les révolutions.

« Chaos brûlant » de Stéphane Zagdanski, Seuil, 21 €

samedi 19 novembre 2011

Billet - Le second scandale DSK

Les blagues de potaches sont rarement de bon goût. Celle-là fait de plus en plus parler d'elle. Des associations d'étudiants organisent à Nantes, le 24 novembre, une soirée dans une boîte de nuit. Intitulée Tonus DSK, l'affiche montre une charmante jeune femme en tenue de soubrette, l'œil aguicheur, demandant « Ben dis donc on te voit plus à l'hôtel... ? »

Pourquoi avoir associé DSK à cette soirée ? Simple, ce sont les étudiants de Droit, Santé et Kiné qui l'organisent. DSK en abrégé. Une séance de brainstorming plus tard, cela donne cette affiche qui circule à toute vitesse sur les forums du net. Certains syndicats étudiants se sont offusqués, d'autres saluent cette trouvaille qui ne fait que rebondir sur une actualité s'enrichissant chaque jour de détails croustillants. La boîte de nuit, elle, se frotte les mains : les réservations explosent.

Enfin, dernier détail qui tue, les transports en commun nantais proposent une navette de nuit. Le départ, cela ne s'invente pas, est prévu... Hangar aux bananes.