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vendredi 4 décembre 2015

BD : Tout est bon dans le cochon


Il faudrait plus exactement dire « Tout est con dans le cochon » pour résumer cette BD de Mo CDM et Pixel Vengeur. Parce qu'ils sont particulièrement ignares les trois héros de ces histoires courtes écrites par l'esprit dérangé de Mo CDM et dessinée par un Pixel Vengeur toujours aussi à l'aise dans le mélange des genres. Chaque récit débute de la même façon : les trois petits cochons dansent la farandole devant la maison de leur mère. Mais cette dernière en a marre et les chasse pour qu'ils fassent leur vie (et au passage qu'elle puisse se consacrer à sa seconde passion après le repassage : la drogue). Alors les trois frères vont, au gré des scénarios, au bordel, à Mururoa, en prison, à Pôle emploi, chez le Père Noël ou dans l'espace. Sans aucune limite dans l'absurde, ces contes revisités vous réconcilieront avec l'humour et le cochon. Car effectivement, on constate avec joie que plus plus c'est con, plus c'est bon...

« Les trois petits cochons reloaded », Fluide Glacial, 12 €

mercredi 23 septembre 2015

DE CHOSES ET D'AUTRES : Le scandale du cochon

Tout est dans la nuance. David Cameron, Premier ministre britannique, est accusé "d'excès de débauche" durant ses jeunes années. La débauche, ce n'est pas grave. Mais attention à l'excès. Reste à savoir quand on franchit la ligne jaune. L'affaire, qui fait grand bruit outre-Manche, a débuté avec la publication des meilleures pages d'un livre à charge signé par Lord Ashcroft, ancien vice-président du Parti conservateur.
Ashcroft qui n'a pas sa langue dans la poche, a reconnu qu'il a écrit ce livre pour se venger, David Cameron ne lui ayant pas donné le poste de ministre qu'il convoitait. Dans "Call me Dave" ("Appelez-moi Dave"), on apprend qu'en plus de fumer du cannabis et de boire plus que de raison, le jeune David Cameron, membre de la société secrète d'Oxford, le Piers Gaveston, aurait, lors d'une soirée de bizutage, "introduit une partie de son anatomie dans la gueule d'un cochon mort". Sur les réseaux sociaux, le mot-dièse #piggate (le scandale du cochon) fait florès. Et chacun d'en rajouter sur une image déjà assez peu ragoûtante.
À ceux qui voudraient prendre la défense du politique anglais, je leur conseille plutôt de voir ou revoir le film "The Riot Club" sorti en DVD chez Paramount. On suit la soirée mouvementée des jeunes et arrogants membres de cette confrérie d'étudiants d'Oxford. Ce qu'ils font dans une auberge est ignoble. Et ils s'en tirent sans le moindre dommage, assurés de finir dans les plus hautes sphères de l'État en raison de leurs fortunes. La fiction précède parfois la réalité. C'est juste une question de temps.
En bonus, la bande annonce du film "The Riot Club" :

lundi 25 février 2013

Billet - Polémique entre Iacub et Angot, les drôles de dames et DSK

Marcela Iacub fait mieux que Christine Angot dans le genre littérature d'autofiction à forte connotation sexuelle. La querelle, par journaux interposés, de ces deux drôles de dames délurées a beaucoup agité le net ces derniers jours. Rappel des faits : Marcela Iacub, belle Argentine, tombe amoureuse d'un « cochon » vilipendé par toute la planète.

De ces huit mois de passion amoureuse elle en tire un livre. Un brûlot. Alternant réalité et fiction. Son amant, elle le compare à un porc. Marcela Iacub ne le nomme jamais mais tout le monde reconnaît DSK empêtré dans le scandale Nafissatou Diallo. Couverture du Nouvel Obs', une de Libération : ce sont les journaux de gauche qui donnent toute son ampleur à l'affaire.

La polémique enfle et prend une nouvelle tournure avec la publication, dans le Monde cette fois, d'une longue tribune de Christine Angot. « Non, non, non et non » jette-t-elle à la face de Iacub car certains critiques ont comparé son « Belle et Bête » aux romans d'Angot. Il est vrai qu'Angot a elle aussi complaisamment romancé ses amours, ne privant pas le lecteur de détails croustillants. Le principal reproche fait à Iacub est d'avoir séduit DSK pour écrire son livre. Une impression résumée dans un tweet de Mickaël Frison « Mi-homme mi-cochon. Mi-livre mi-torchon. »

Je ne sais pas si la littérature ressortira grandie de ces querelles de coucheries étalées sur la place publique, mais la machine à fantasmes a toujours fait courir les foules. 

Chronique "ÇA BRUISSE SUR LE NET" parue ce lundi en dernière page de l'Indépendant. 

jeudi 3 août 2006

BD - Cochons voyageurs


L’univers graphique de Nicolas de Crécy n’a rien de commun. Ses histoires sont également tout sauf conventionnelles. Après des romans graphiques très ambitieux comme « Léon La Came » et l’éblouissant « Prosopopus », il s’essaie à la série avec héros récurrent. Salvatore, chien garagiste, est amoureux de Julie. Mais elle est partie en Amérique du Sud. Pour la rejoindre, il construit un véhicule expérimental. Et pour le faire fonctionner, il doit retrouver une pièce subtilisée par une vache artiste. Il partira en ville en compagnie de son gardien, homme nain, peu bavard, peureux mais fidèle. Au même moment, la cochonne Amandine s’échappe de la maternité en compagnie de ses 12 cochonnets prématurés. Elle aussi est à la recherche de quelque chose. Quelqu’un exactement, François, son treizième rejeton. Ce dernier, perdu dans les égouts, est recueilli par une chatte gothique. La trame de l’intrigue paraît assez décousue, pourtant tout ce petit monde improbable évolue sous le pinceau de Nicolas de Crécy avec une intelligence de tous les instants. Imagination et invention, le lecteur en a pour son argent. (Dupuis, 9,80 €)