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samedi 7 février 2015

BD - Pour les amis du mystère


Serge Lehman multiplie les séries BD depuis quelques années. Après « La brigade Chimérique » et « Masqué », il se lance dans une nouvelle aventure avec Gess au dessin : Théo Sinclair est « L'œil de la nuit ». Jeune aristocrate souffreteux, il est plus habitué aux bibliothèques qu'aux champs de bataille. Comment s'est-il alors transformé en justicier de la nuit ? Les auteurs le dévoilent en partie dans le premier (et copieux, 96 pages) tome de ce récit entre histoire et fantastique. 
Au début du 20e siècle, la France ne parle que de l'invasion martienne de 1898. Les écrivains de l'époque, Maurice Leblanc, Gaston Leroux ou La Forge, le meilleur ami de Théo, se transforment en journalistes pour raconter les voyages spatiaux. Théo, accompagné de sa fiancée, assiste à la conférence de Camille Flammarion au cours de laquelle il dévoile la momie d'une nouvelle race de martiens. 
Un prélude qui permet de planter l'ambiance avant de plus personnaliser le récit. Théo, pour tenter de sauver son père, un savant, va se lancer sur les traces de l'Internationale de la Terreur, une organisation clandestine menée par la redoutable (et « merveilleuse » de l'aveu de Théo) Sonia Volkoff. Un récit dense, plein de trouvailles et surtout de suspense digne des meilleurs feuilletonistes de la grande époque.
« L'œil de la nuit » (tome 1), Delcourt, 15,95 €

samedi 13 décembre 2014

BD : Vitesse en Australie

sinclair, bollée, carloni, paquet
Laurent-Frédéric Bollée a plusieurs passions. La BD d'abord, puis la course automobile et enfin l'Australie. Il parvient à toutes les réunir dans cette nouvelle série dont il a écrit le scénario. Sinclair, le héros qu'il imagine et qui est dessiné par l'Italien Carloni, est un jeune pilote français prometteur. Il compte faire ses débuts en Formule 3 mais les événements mai 68 contrecarrent ses projets. Le pays à l'arrêt, il accepte une proposition venue d'Australie. Sa mère, une modeste infirmière, a toujours prétendu que son père était mort durant sa grossesse. En réalité c'est un pilote de course australien très célèbre chez lui. Il a notamment été le premier vainqueur de la mythique course de Bathurst. 30 ans plus tard les organisateurs veulent que son fils participent à l'édition anniversaire. Le jeune homme va devoir découvrir un pays-continent, les secrets enfouis de son père et la conduite à gauche. L'intrigue historico-familiale permet de lier les scènes de course pure, dans des décors merveilleux et une voiture de légende : la R8 Gordini.
« Sinclair » (tome 1), Paquet, 13,50 €



lundi 19 mai 2014

DE CHOSES ET D'AUTRES - Bye-bye New York


Les mains claquent sur les fesses, les bouches avides parcourent les corps de haut en bas, du sexe, toujours plus de sexe. La première partie de « Welcome to New York », d'Abel Ferrara sur l'affaire DSK commence de façon très crue. Comme pour bien cerner la personnalité de cet homme « malade », totalement obsédé par la possession et la domination des femmes. Une addiction qui provoquera presque sa perte. Heureusement sa femme est là. Elle le sauve de la prison. Essentiellement pour protéger sa réputation à elle, selon le réalisateur.

Comme tout bénéficiaire d'un accès internet haut débit, j'ai pu regarder hier, en vidéo à la demande, ce film à la réputation sulfureuse. Il m'en a coûté 7 euros. Un peu cher pour une œuvre très inégale, parfois outrancière. L'avantage, c'est que pour le même prix, on peut le voir à plusieurs. Ou le regarder une seconde fois. « Non, merci ! » réplique immédiatement ma femme qui n'a que peu goûté aux turpitudes de Devereaux joué par Gérard Depardieu.
Durant la première demi-heure, il se contente de grognements pour tout dialogue. Il passe la nuit à tripoter et jouir de cette « viande » de callgirls dociles. Jusqu'au dernier râle, sur la femme de ménage qui elle, n'est pas consentante. L'histoire commence vraiment. Arrestation, prison, procès et surtout explications avec sa femme. Loin de décrire Devereaux comme un monstre, ce film le présente comme un malade, un accro au sexe. L'inhumanité, Ferrara la voit dans le personnage de Simone, interprétée par Jacqueline Bisset. Le résultat : un film de mec qui pense sous la ceinture.

jeudi 24 avril 2014

DE CHOSES ET D'AUTRES - La vérité des visages dans l'affaire DSK

Mardi soir, sur France 2, pour la
première fois Anne Sinclair s'exprimait sur l'affaire DSK. « Non je n'y ai jamais cru, je ne le crois pas et je sais que ce n'est pas le cas », a-t-elle répondu à Laurent Delahousse sur le fait que son mari aurait violé Nafissatou Diallo.
L'émission a obtenu une très bonne audience, plus de 5 millions de téléspectateurs. Face à l'intervieweur, elle est revenue sur l'affaire en toute franchise, sans occulter le moindre fait. Cette confession fait déjà partie des grands moments de télévision, comme l'intervention de DSK au journal de Claire Chazal à son retour en France. Une séquence décortiquée pour le Figaro par Stephen Bunard, célèbre synergologue, discipline qui permet « d'appréhender le fonctionnement de l'esprit humain à partir de la structure de son langage corporel ». Il arrive à la conclusion qu'Anne Sinclair « veut nous convaincre de ce dont elle s'est convaincue. » Il étaye sa démonstration : « Les clignements de paupières sont plus rapides : effet du stress qui tend à remettre en cause le propos tenu ». Quand ses deux yeux s'écarquillent, elle « doute de sa capacité à susciter l'adhésion. Elle force donc l'attention de l'autre. »
La technique de Stephen Bunard fait penser à celle du héros de l'excellente série « Lie to me ». Tim Roth y interprète un médecin capable de détecter un mensonge juste en regardant le visage de son interlocuteur. Ses déductions sont souvent illustrées d'archives (Nixon avant le Watergate par exemple). Les confessions d'Anne Sinclair ou de DSK pourront y être intégrées sans problème.