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lundi 25 août 2025

Polar – La police au quotidien


Passez quelques jours dans la vie des membres de la brigade criminelle de Versailles. Quelques jours comme les autres. Benoît Séverac dans ce polar sans coups de feu, courses-poursuites, trahisons ou rebondissements extravagants tente de coller au plus près de la réalité. On pourrait craindre de s'y ennuyer. Pourtant, sous sa plume, la vraie vie policière est beaucoup plus intéressante que toutes les fictions trop alambiquées. Le commandant Cérisol récupère deux affaires. 
Le suicide suspect d'une jeune femme et la découverte du corps d'un Africain, emballé dans du film plastique alimentaire dans un caveau vide. Cérisol gère ses collègues avec leurs humeurs, du vieux bougon proche de la retraite à la la jeune diplômée, à cheval sur l'égalité hommes-femmes. 
Sans oublier sa vie de famille. Il file le parfait bonheur avec une aveugle, toujours joyeuse. Jusqu'au jour où. Écriture fluide, portraits fouillés, réflexions et problématiques très actuelles : ce polar est avant tout un grand roman.

jeudi 15 mai 2025

Roman – Belle-Maman m'a tuer


Entre thriller et roman horrifique, Elle est revenue d'Ainslie Hogarth est à déconseiller aux femmes résidant sous le même toit que leur belle-mère. La narratrice, Abigail, que tout le monde surnomme Abby, vit le parfait amour avec Ralph. 

Quand la mère de ce dernier commence à vieillir et à perdre un peu la tête, il impose à Abby d'aller vivre chez elle. Cela se passe mal jusqu'au suicide de Belle-Maman, retrouvée les veines ouvertes dans la cave. Abby, tout en soutenant son mari très touché par cette perte, jubile. Elle ne supportait plus les remarques perfides de la vieille acariâtre. Une joie de courte durée. En rentrant du boulot, quelques jours après le suicide, Abby découvre sa belle-mère dans la cuisine. Fantôme ? Entité maléfique ? 

La jeune femme va lutter pour la faire disparaître et récupérer son gentil Ralph de plus en plus dépressif et persuadé, lui aussi, que sa maman est revenue. On apprécie dans ce texte assez extrême les passages très crus placés dans la bouche de l'héroïne, une femme sans doute aussi dérangée que la suicidée. Mais vivante, elle !  

« Elle est revenue », Ainslie Hogarth, 10/18, 324 pages, 16,90 €

dimanche 11 mai 2025

Roman – Le train des Terres oubliées

Le Transsibérien a toujours fait rêver les amateurs de voyages incongrus. Mais cela ne semblait pas suffisant pour Sarah Brooks, autrice anglaise spécialiste de l'Asie. Elle mélange le mythe du train reliant Pékin à Moscou à une dystopie ayant transformé une partie de la Sibérie en région interdite après l'apparition de mutations. 

Le voyage, de la Chine vers la Russie, est vécu de l'intérieur par l'intermédiaire de plusieurs des passagers ou employés : la fille d'un des artisans du train hermétiquement clos, décidée à venger son père, une petite fille, née dans un wagon et qui depuis ne l'a plus quitté, un cartographe, explorateur curieux d'un nouveau monde, la Capitaine, marquée après un voyage dramatique. Des vies qui se croisent et interagissent dans un huis clos inquiétant. Encore plus quand entre en scène Eléna, une créature des Terres oubliées, plus vraiment femme, pas encore monstre. 

Reste le meilleur du roman : la description de ce monde mystérieux où les arbres se déplacent et où les lacs ont des couleurs inimaginables. Un formidable voyage, dans tous les sens du terme.  

« Comment voyager dans les Terres oubliées », Sarah Brooks, 10/18, 456 pages, 9,90 €

samedi 12 avril 2025

Thriller - La glace et le feu

Alors que Trump espérait annexer le Groenland, ce thriller de Simon Mockler, inspiré de faits réels intervenus durant les années 60, prouve que la grande terre glacée est depuis longtemps un enjeu stratégique pour les USA. 

En pleine guerre froide, une base secrète, construite dans la glace du Groenland, abrite des missiles nucléaires. Quand elle est démantelée, les trois derniers militaires restés sur place sont victimes d'un accident. Deux sont morts dans les flammes d'un incendie, le troisième grièvement brûlé. Un survivant interrogé à Washington par le docteur Jack Miller, intermittent de la CIA, lui-même ancien militaire. Ce poche, paru initialement chez Belfond, est très cérébral dans sa première partie. Le psy tente de ne pas brusquer le grand brûlé. Découvrir s'il dit la vérité. Accident ou double meurtre ? 

La suite devient un véritable thriller d'espionnage, avec action et rebondissements. Passionnant et étonnant jusqu'à la dernière page.

« Projet Iceworm », 10/18, 408 pages, 9,50 €

jeudi 3 avril 2025

Polar historique - « Les Furieuses » attaquent

« Yiiiiiii ! Ce cri de guerre strident vous déchire l'âme comme une feuille de papier. Un cri insupportable. On dirait la pointe d'un couteau crissant sur un miroir. » Le soldat français qui raconte l'attaque des insurgés espagnols surnommés les Furieuses ne survivra pas. Comme nombre de ses amis dans ce roman historique d'Armand Cabasson. 

Avant de croiser la folie des Furieuses, le romancier, par ailleurs médecin psychiatre dans le civil, exploite une autre démence. A Paris, en 1807, l'aliéniste Gabriel Dalvers tente de découvrir qui trucide des femmes et transforme les cadavres en copies d'un tableau représentant une inconnue dans une robe noire. Avec l'inspecteur Candelet, il va découvrir un lien entre ces meurtres et la redoutée « Reine sorcière », meneuse des Furieuses. 

Un parfait mélange entre divers genres littéraires : historique, médical et thriller.

« Les Furieuses », Armand Cabasson, 10/18, 312 pages, 9,20 €

vendredi 14 février 2025

Un roman historique - La prophétesse voilée


Avec plus de 75 romans à son actif, Jean d’Aillon est un forçat de la plume. Longtemps universitaire, il ne se consacre pourtant exclusivement à l’écriture de romans historiques que depuis 2007. Avec une régularité de métronome, il aligne les nouveautés. 

Dernière en date, La prophétesse voilée, où il est question de « la cruelle et sanglante guerre entre les Armagnacs et les Bourguignons ». Edward Holmes, le héros récurrent imaginé par Jean d’Aillon est sur la piste d’un tueur en série parisien. Il tue et éventre des prostituées. En plein XVe siècle, une sorte de « brouillon » de Jack l’éventreur…
« La prophétesse voilée », Jean d’Aillon, 528 pages, 10/18, 9,60 €

jeudi 13 février 2025

Un classique - Le bossu

Les grandes sagas historiques ont le vent en poupe. Au cinéma, les Mousquetaires (hommes ou femmes…) ou le Comte de Monte-Cristo attirent les foules. 

N’oublions pas qu’à la base, ces histoires passionnantes sont des romans français qui ont fait rêver plusieurs générations. Et dans le même genre, plongez-vous dans les aventures du Bossu, roman de Paul Féval, paru sous forme de feuilleton en 1857. Une somme que les éditions 10/18 ressortent en ce début 2025 au format poche. 

Un beau pavé, mais moins dangereux que les épées quand elles sont maniées par Lagardère.

« Le bossu », Paul Féval, 10/18, 840 pages, 9,60 €

vendredi 27 décembre 2024

Un livre de poche - « 1Q84 » de Murakami

Le roman, gigantesque, « 1Q84 » est sans doute l’œuvre la plus ambitieuse de Haruki Murakami. Publié pour la première fois en 2009, son ampleur fait qu’il est proposé en trois parties. Un roman de plus de 1 600 pages, écoulé à des milliers d’exemplaires dans sa traduction française.

Pour cette fin d’année, une version collector est proposée par 10/18 avec trois couvertures signées Paiheme. Entre l’an 1984 et le monde hypnotique de 1Q84, les ombres se reflètent et se confondent. Unies par un pacte secret, les existences de Tengo et d’Aomamé sont mystérieusement nouées au seuil de deux univers, de deux ères… Une odyssée initiatique qui embrasse fantastique, thriller et roman d’amour.

« 1Q84 » (trois tomes), 10/18

jeudi 7 décembre 2023

Des poches : 10/18 ressort ses classiques


La mode semble à la redécouverte des classiques de la littérature populaire. Les éditions 10/18 profitent de cette fin d’année pour ressortir des titres emblématiques de leur catalogue.

Plongez dans La vallée de la peur, dernier roman mettant en scène Sherlock Holmes. Conan Doyle sort son héros de sa zone de confort pour un affrontement final face à Moriarty en Amérique.

Également à retrouver Double assassinat dans la rue Morgue d’Edgar Allan Poe et Wilkie Collins de Charles Dickens. Sans oublier le titre injustement méconnu La fille du temps de Josephine Tey, paru en 1951 et souvent considéré comme le meilleur roman policier de tous les temps.

Éditions 10/18, de 6,40 à 8 €.

mercredi 25 octobre 2023

Un poche - Redécouvrir le feuilleton des Mystères de Paris


Ce roman n’est pas de toute première jeunesse mais reste passionnant près de deux siècles après sa parution. Si Les mystères de Paris d’Eugène Sue, enfin disponibles en poche, n’a pas pris une ride, c’est en raison de son audace dans le style feuilleton. De plus, il racontait la vie dans la capitale sans édulcorer les mauvaises mœurs. 

De plus, en raison de sa parution au quotidien, les rebondissements étaient permanents, le suspense entretenu avec art. Alors le moment est venu de remettre en avant ce texte qui a inspiré les plus grands. 

Plongez, vous aussi, dans les aventures de Fleur-de-Marie et du Prince Rodolphe, succombez à leur passion, vibrez à leur malheur.

« Les mystères de Paris », tome 1 et 2, 10/18, 7,90 € le volume

mercredi 11 octobre 2023

Un poche - La leçon du mal


Au début du roman La leçon du mal du romancier japonais Yûsuke Kishi, comme ses élèves, on est sous le charme de Seiji Hasumi. Ce professeur d’anglais dans un lycée de la banlieue de Tokyo a tout pour plaire. Jeune, sportif, investi dans le fonctionnement de son lycée. La première partie du roman ressemble à un documentaire sur la vie rêvée dans un lycée japonais.

Mais on devine rapidement que Hasumi n’est qu’une façade. Que derrière cet homme prévenant se cache un être plus torturé. Et plus l’intrigue progresse, plus on découvre que ce petit monde lycéen est très sombre. Car en plus d’Hasumi on découvre des élèves violents, des enseignants imposteurs et même une infirmière nymphomane.
Un thriller d’une exceptionnelle noirceur.

« La leçon du mal, 10/18, 624 pages, 10,10 €

lundi 19 juin 2023

Polar historique - Arlequin et le Minotaure donnent du fil à retordre à Jeremy Nelson

Nouvelle enquête de Jeremy Nelson, le musicien détective imaginé par Claude Izner. Elle se déroule dans le milieu du théâtre amateur parisien.


Dans tout polar qui se respecte, il y a un mort. Dans Qui a tué le minotaure, cinquième et peut-être dernière aventure de Jeremy Nelson, il y en a deux. Le minotaure, au centre de l’intrigue du roman. Mais aussi Liliane Korb, la moitié de Claude Izner. Derrière ce pseudonyme se cachaient deux sœurs qui ont longtemps été bouquinistes sur les quais de la Seine. L’an dernier, Liliane est décédée. Laurence a tenu à ce que le roman paraisse quand même et elle lui rend hommage en fin de volume. Quel sera l’avenir de Jeremy ? Ce n’est pas précisé, mais ce serait dommage que cette saga parisienne si subtile disparaisse.

Place donc à l’enquête du jeune musicien américain installé à Paris. Tout commence à mi-carême. Alors que la foule défile, déguisée dans les rues de la capitale, un homme est retrouvé mort, poignardé au cœur. Il avait endossé un costume de minotaure. Peu de temps auparavant, les membres d’une troupe de théâtre qui profitait des festivités pour faire de la publicité pour sa nouvelle pièce, étaient à la recherche de ce fameux minotaure, poursuivi par un Arlequin. La police, en démarrant son enquête, découvre que sous le masque de minotaure se cachait le docteur Étienne Gilbert, riche mécène qui finance la troupe.

Toute la troupe est suspecte

Ces faits arrivent à l’entrée de l’appartement de Jeremy Nelson par l’intermédiaire de son meilleur ami, Sammy Eidelmann, par ailleurs producteur de la pièce. Comme il pourrait être considéré comme suspect par la police, il demande à Jeremy de lui servir d’alibi. 

En réalité Sammy, grand séducteur, était avec une amoureuse un peu trop jeune. Jeremy qui devait en plus écrire la musique de la pièce. Pour disculper totalement Sammy, le musicien, aidé de sa fiancée, Camille, se lance dans une enquête mouvementée où tous les membres de la troupe ont un bon motif d’avoir occis le minotaure. Alors qui est le coupable entre l’écrivain et interprète véritable du minotaure, Gaëtan Bardin, Julien Sarde, barman, Tom Brighton, bibliothécaire, Catherine Cognat, réceptionniste d’hôtel ou Guillaume Fleury, souffleur au chômage. 

Ce dernier est le seul qui est véritable du milieu. Même s’il a raté sa vocation de comédien : Souffleur, « il était condamné à rester dans un trou, pauvre épave de l’art dramatique, homme des cavernes qui vivait le plus souvent dans le passé conçu par des auteurs incapables de s’imaginer que le futur ressemblerait à un pandémonium empli de voyous adonnés à la drogue. » De la drogue il y en a un peu avec un trafic de cocaïne. Les soupçons se portent aussi sur la femme du docteur, Hélène, grande bourgeoise émotive. 

Enfin, cerise sur le gâteau, pour achever cette aventure très mouvementée, Jeremy reçoit l’aide de Victor Legris, le précédent héros imaginé par Claude Izner et qui vit depuis deux décennies à Londres. Un final en beauté ou une occasion de relancer la machine ?

« Qui a tué le minotaure ? » de Claude Izner, 10/18, 16,90 €

dimanche 7 mai 2023

Un poche - Vie « Consumée »


Une fille, issue d’une petite ville de Californie, commence des études de littérature. Elle est avide de fric facile et de speed. Quoi de plus simple quand on n’est pas trop mal fichue, que devenir strip-teaseuse. Problème, 20 ans après, elle n’a toujours pas son diplôme. Un récit dérangeant. Assez dégueulasse. Mais surtout, jamais elle ne remet en question l’addiction des hommes au sexe. 

Elle ne parle que de son point de vue, même si tout à la fin, elle remet en cause la manière dont on traite « les spécialistes du sexe ». « J’ai quarante ans et je continue de me désaper ou de faire des branlettes pour payer mon loyer. Je n’ai aucune idée de la manière dont on quitte l’industrie du sexe pour entrer dans le monde du travail. C’est ça, mon monde du travail ». 

À l’arrivée, on n’arrive même plus à la plaindre.

« Consumée », Antonia Crane, 10/18, 8,60 €


lundi 30 janvier 2023

Polar historique - Le dernier « Requiem » des Cathares d’Occitanie

Après Angélus et Magnificat, Requiem est le troisième et dernier volume de cette saga historique de François-Henri Soulié qui prend la guerre religieuse contre les Cathares pour toile de fond. Dans cette Occitanie, en 1210, les bruits de la guerre couvrent tous les travaux des champs et des villes. Près de Carcassonne, la troupe des barons du Nord, formée par le pape, s’apprête à fondre, une nouvelle fois, sur les cités des fameux « hérétiques », ces Bons Hommes ou Bonnes Femmes, comme on les appelait à l’époque, le terme de Cathare n’étant apparu qu’au XIXe siècle. 

A la tête de cette armée qui sème la désolation (Béziers, Minerve), Simon de Montfort. Avant d’aller attaquer Termes, il veut laisser un homme de confiance, à Carcassonne, pour surveiller la Cité. Mais rares sont les volontaires. Un seigneur présente ainsi la préfecture de l’Aude : « Carcassonne est un nid de vermine hérétique peuplé d’enfants de putains qui n’ont que félonie au cœur. Nuit et jour, on se doit de les avoir à l’œil… Je ne suis point porcher pour avoir envie de veiller sur pareils pourceaux dans leur bauge. » Ces soldats chrétiens semblent avoir perdu la raison et massacrent, sans le moindre état d’âme. En contrepoint de ce camp, on suit les préparatifs, chez Raimon de Termes, face à l’assaut imminent. Il espère recevoir le renfort du roi d’Aragon, alors que son fils, Olivier a disparu. 

C’est l’autre intrigue de ce roman foisonnant. Le jeune Olivier est allé demander de l’aide à la Dame au cerf, une prétendue magicienne (ou sorcière ?) qui vit dans la forêt. Olivier qui croisera la route d’un autre personnage récurrent de la saga de François-Henri Soulié, Guilhem de Malpas, troubadour, allant de ville en ville avec son âne pour distraire riches et pauvres en ces temps troubles. 

Un roman policier historique (il y a aussi quelques morts mystérieuses), marqué du sceau de la vérité et qui retranscrit, avec talent, la folie religieuse des hommes, triste constance dans l’histoire de l’humanité.

« Requiem » de François-Henri Soulié, 10/18, 16,90 €

jeudi 28 juillet 2022

Roman - L’Amérique ouvrière

Si, pour beaucoup, les États-Unis sont le royaume du capitalisme, il ne faut pas oublier que ce jeune pays a connu son lot de révoltes ouvrières. Dans Des jours meilleurs, Jess Walter raconte les événements qui ont agité, entre 1909 et 1910, la ville de Spokane, dans l’état de Washington. Des milliers de vagabonds y tentent de survivre en travaillant pour les mines ou pour les exploitants forestiers.

Parmi eux, les frères Dolan. Gig, l’aîné et Rye, le cadet. Le premier a une conscience de classe et milite à un syndicat ouvertement communiste. Le second espère juste vivre sereinement dans une petite maison, avec un travail pérenne. Une manifestation de rue va dégénérer. Gig sera emprisonné, Rye également. Il découvrira les méthodes de la police et des milices privées. Battu, torturé, il prendra fait et cause pour les ouvriers, son camp. Mais il en paiera le prix fort.

Ce roman historique, subtil mélange entre fiction (les frères Dolan) et réalité (les révoltes sociales) est, avant tout, le témoignage de la formidable force de cette solidarité, si forte parmi les plus pauvres et les plus démunis.

« Des jours meilleurs » de Jess Walter, Éditions La Croisée, 23 €

jeudi 16 août 2018

Roman - Monk dans le cloaque de Londres


Avec une régularité de métronome, Anne Perry sort une enquête de Monk chaque année.

Le détective anglais, responsable de la police du fleuve, est sollicité par un ami avocat. Un de ses clients est victime d’un enlèvement. Sa jeune femme vient d’être enlevée et les ravisseurs réclament une grosse somme pour la relâcher vivante. Monk est sollicité car l’échange doit se dérouler sur l’îlot Jacob, un lieu malfamé régulièrement submergé lors des grandes marées. Accompagné de quatre de ses hommes dont le fidèle et taciturne Hooper, il va tenter de capturer les kidnappeurs. Mais rien ne se passe comme prévu dans ce qui est le pire endroit de Londres : « La puanteur était abominable. Qui savait quels cadavres gisaient dans cette vase, réduits à l’état de bouillie et d’ossements ? Quelque chose bougea dans le cloaque. » La suite est violente. Les hommes de Monk sont attaqués, l’argent volé et la jeune épouse retrouvée morte lardée de dizaines de coups de couteau. Un échec sur toute la ligne pour le fier Monk. D’autant plus douloureux quand il comprend que les malfaiteurs bénéficiaient d’un complice dans son équipe.

Ce 24e volume, sorti directement en grand format, en plus de décrire un Londres du XIXe siècle toujours très dépaysant, offre l’occasion à la romancière de mettre en vedette Hooper, ancien marin entièrement dévoué à son patron.

➤ « Marée Funèbre », 10/18, 14,90 €

mardi 11 juillet 2017

Livres de poche : intrigues à travers les siècles


Printemps 1728. On traîne un homme jeune, bien habillé, dans les rues de Londres, jusqu’à la potence de Tyburn. À son passage, la foule le raille, le traitant de meurtrier. Thomas Hawkins essaie de rester calme. Il est innocent. Il sait, bien sûr, que tout est de sa faute. Il était si heureux avec Kitty Sparks. Pourquoi s’est-il mis à fréquenter le criminel le plus dangereux de Londres ? Un polar dans l’entourage de la maîtresse du roi dans cette Angleterre que connaît si bien Antonia Hodgson.
➤ « La trahison de la reine », 10/18, 8,80 €

Panique à Paris, la peste est de retour ! Voltaire aussi ! Une maladie mystérieuse affole la capitale, et voilà notre philosophe assailli de toutes parts. Policiers et médecins sont à ses trousses, mais plus étrange encore, Voltaire est poursuivi par un Anglais nommé Hyde et par son frère Armand avec qui on le confond sans cesse. Grâce à la plume de Frédéric Lenormand, nous voilà à nouveau embarqués dans une réjouissante aventure du philosophe le plus pétulant de l’histoire de France.
➤ « Docteur Voltaire et Mister Hyde », Editions du Masque, 7,90 €

1871. L’heure de la Commune de Paris sonne. Une bande d’amis vit la fièvre de l’insurrection. Ils se nomment Vallès, Verlaine, Courbet, Gill, Marceau, Dana… Mais le temps des cerises s’achève dans le sang. Dana, en fuite, est condamné à mort. Son souvenir obsède Marceau. Trente ans plus tard, il croit le reconnaître parmi les figurants du premier western de l’histoire du cinématographe. Patrick Pécherot signe un roman noir où la verve populaire et le goût du mystère s’allient à la précision de la reconstitution historique.
➤ « Une plaie ouverte », Folio Policier, 7,20 €

mardi 4 juillet 2017

Livres de poche : trois classiques américains à redécouvrir


Mr. Bridge et son pendant, Mrs. Bridge, forment une œuvre en diptyque fondatrice de la littérature américaine d’après-guerre, adulée par des générations entières de romanciers. Portée par une écriture d’une précision redoutable, un ton à l’élégance distanciée et une construction virtuose, Ces romans de Evan S. Connell sont une redécouverte à la hauteur de celle d’un Richard Yates avec La Fenêtre panoramique ou d’un John Williams avec Stoner.

Le premier titre raconte la vie du mari dans ce couple de petits-bourgeois américains des années 1930. Walter Bridge, avocat ambitieux, se tue au travail. Mais son apparente respectabilité se cache un vide intérieur profond. Le portrait de sa femme est encore plus atroce. Malgré une vie de loisirs et de confort matériel, India Bridge est envahie par un sentiment diffus d’insatisfaction.
➤ « Mr Bridge » et « Mrs Bridge", 10/18, 8,40 et 7,80 €

Allison MacKenzie est au comble du bonheur: son livre, LeChâteau de Samuel, a été accepté par un éditeur. Mais accaparée par des agents cyniques et des journalistes hypocrites,la jeune femme vit mal sa nouvelle célébrité. Réfugiée à Peyton Place, elle doit affronter la colère d’une petite ville jalouse et irritée de s’être vue dépeinte dans son roman. Grace Metalious s’est inspirée de sa véritable histoire pour raconter la chute d’une romancière.
➤ « Retour à Peyton Place, 10/18, 8,40 €

dimanche 7 mai 2017

Livres de poche : trois échappatoires pour fuir une certaine réalité



Joseph, 37 ans, mène sa barque comme il peut. Comme tout le monde. Atteindre le soir, le lendemain. La fin du mois. Les prochains congés. Finalement rien n’a changé depuis l’enfance. Mais il n’est plus un enfant, il en a un, Noé, et le bateau prend l’eau. La mère de l’enfant s’en va puis l’enfant à son tour – le temps des vacances. Joseph déboussolé prend le maquis. Le baron perché se serait réfugié dans son arbre. Joseph, lui, commence par grimper dans la cabane qu’il a construite dans un arbre du jardin.
➤ « La part des nuages », Thomas Vinau, 10/18, 6,60 €


Tout commence alors que Myriam est encore adolescente. Extrêmement introvertie, elle vit chez son père qui l’a élevée seul. La mort de leur voisine fait débarquer dans le quartier un homme d’une quarantaine d’années, Yann, qui très vite devient son premier amant. Chronique d’une émancipation borderline, ce roman raconte une vie hors des codes, entièrement construite à la faveur de rencontres et de situations. On croit tout savoir de Myriam, mais peut- être nous a-t-on caché l’essentiel ?
➤ « Dispersez-vous, ralliez-vous ! », Philippe Djian, Folio, 6,60 €


Ça bouge au 36 Quai des Orfèvres. De nouvelles recrues rejoignent les rangs de la brigade maudite du commissaire Anne Capestan, dont Saint-Lô, sorti de l’hôpital psychiatrique et Ratafia, rat policier. Sale affaire pour l’équipe de bras cassés : trois assassinats éparpillés sur le territoire. Dialogues hilarants, suspense et dérision... après le succès de Poulets grillés (Prix Polar en série, Prix des lecteurs du Livre de Poche), Sophie Hénaff récidive. On adore !
➤ « Rester groupés », Sophie Hénaff, Le Livre de Poche, 7,30 €

samedi 29 avril 2017

Livres de poche : les reines du crime vous saluent bien




Dans une petite ville du Yorkshire, des femmes sont retrouvées mortes. Leur point commun : elles sont toutes blondes aux yeux bleus. Ce tueur pas comme les autres cherche en chacune de ses victimes la femme parfaite, amante soumise et ménagère accomplie, avant de les massacrer avec la plus grande cruauté. Au moment où le meurtrier se prépare à fondre sur sa future proie, Tony Hill se retrouve au cœur de l’enquête mais cette fois sur le banc des accusés. Dans ce thriller psychologique à glacer le sang, le duo formé par Tony Hill et Carol Jordan est plus que jamais mis en péril.
➤ « Une victime idéale », Val McDermid, J’ai Lu, 8 €


En arrivant au bureau un matin, Robin – la jeune assistante du détective privé Cormoran Strike – trouve un colis qui lui est personnellement adressé. À l’intérieur : la jambe tranchée d’une femme. Pour Cormoran Strike, seuls quatre individus sont capables d’une telle atrocité. Quatre noms tout droit sortis de son propre passé. Ce roman noir d’un réalisme saisissant nous plonge dans les ténèbres des perversions les plus troublantes. Thriller d’une densité psychologique rare, il met aussi en scène un homme et une femme arrivés à la croisée des chemins. Robert Galbraith est le pseudonyme de J.K. Rowling.
➤ « La carrière du mal », Robert Galbraith, Le Livre de Poche, 8,90 €


Lorsque Thomas Pitt arrive sur la scène d’un attentat dévastateur dans Lancaster Gate, il dé- couvre deux policiers morts et trois autres gravement blessés. Les anarchistes de Londres font des suspects idéaux, mais l’enquête de Pitt et de l’inspecteur Tellman les oriente vers la piste d’une vendetta personnelle. Ces policiers auraient-ils menti pour saisir de la drogue et laissé un innocent être condamné à la pendaison ? L’idée que la police puisse se montrer malhonnête pique Tellman à vif ; il a rejoint les forces de l’ordre pour protéger la société, et non pas l’exploiter.
➤ « L’attentat de Lancaster Gate », Anne Perry, 10/18, 7,80 €