Affichage des articles dont le libellé est claude izner. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est claude izner. Afficher tous les articles

lundi 19 juin 2023

Polar historique - Arlequin et le Minotaure donnent du fil à retordre à Jeremy Nelson

Nouvelle enquête de Jeremy Nelson, le musicien détective imaginé par Claude Izner. Elle se déroule dans le milieu du théâtre amateur parisien.


Dans tout polar qui se respecte, il y a un mort. Dans Qui a tué le minotaure, cinquième et peut-être dernière aventure de Jeremy Nelson, il y en a deux. Le minotaure, au centre de l’intrigue du roman. Mais aussi Liliane Korb, la moitié de Claude Izner. Derrière ce pseudonyme se cachaient deux sœurs qui ont longtemps été bouquinistes sur les quais de la Seine. L’an dernier, Liliane est décédée. Laurence a tenu à ce que le roman paraisse quand même et elle lui rend hommage en fin de volume. Quel sera l’avenir de Jeremy ? Ce n’est pas précisé, mais ce serait dommage que cette saga parisienne si subtile disparaisse.

Place donc à l’enquête du jeune musicien américain installé à Paris. Tout commence à mi-carême. Alors que la foule défile, déguisée dans les rues de la capitale, un homme est retrouvé mort, poignardé au cœur. Il avait endossé un costume de minotaure. Peu de temps auparavant, les membres d’une troupe de théâtre qui profitait des festivités pour faire de la publicité pour sa nouvelle pièce, étaient à la recherche de ce fameux minotaure, poursuivi par un Arlequin. La police, en démarrant son enquête, découvre que sous le masque de minotaure se cachait le docteur Étienne Gilbert, riche mécène qui finance la troupe.

Toute la troupe est suspecte

Ces faits arrivent à l’entrée de l’appartement de Jeremy Nelson par l’intermédiaire de son meilleur ami, Sammy Eidelmann, par ailleurs producteur de la pièce. Comme il pourrait être considéré comme suspect par la police, il demande à Jeremy de lui servir d’alibi. 

En réalité Sammy, grand séducteur, était avec une amoureuse un peu trop jeune. Jeremy qui devait en plus écrire la musique de la pièce. Pour disculper totalement Sammy, le musicien, aidé de sa fiancée, Camille, se lance dans une enquête mouvementée où tous les membres de la troupe ont un bon motif d’avoir occis le minotaure. Alors qui est le coupable entre l’écrivain et interprète véritable du minotaure, Gaëtan Bardin, Julien Sarde, barman, Tom Brighton, bibliothécaire, Catherine Cognat, réceptionniste d’hôtel ou Guillaume Fleury, souffleur au chômage. 

Ce dernier est le seul qui est véritable du milieu. Même s’il a raté sa vocation de comédien : Souffleur, « il était condamné à rester dans un trou, pauvre épave de l’art dramatique, homme des cavernes qui vivait le plus souvent dans le passé conçu par des auteurs incapables de s’imaginer que le futur ressemblerait à un pandémonium empli de voyous adonnés à la drogue. » De la drogue il y en a un peu avec un trafic de cocaïne. Les soupçons se portent aussi sur la femme du docteur, Hélène, grande bourgeoise émotive. 

Enfin, cerise sur le gâteau, pour achever cette aventure très mouvementée, Jeremy reçoit l’aide de Victor Legris, le précédent héros imaginé par Claude Izner et qui vit depuis deux décennies à Londres. Un final en beauté ou une occasion de relancer la machine ?

« Qui a tué le minotaure ? » de Claude Izner, 10/18, 16,90 €

lundi 26 juin 2017

Poches : faites votre choix dans ces thrillers



La petite ville de River Falls est le lieu idéal pour les amoureux de la nature. Mais quand des randonneurs découvrent le corps d’une jeune fille, la peur s’empare des habitants. Tout juste réélu au poste de shérif, Mike Logan veut éviter un nouveau meurtre. Avec sa compagne la profileuse Jessica Hurley, il s’intéresse à la troupe du Big Circus. Grand retour du héros d’Alexis Aubenque dans une enquête inédite.
➤ « Retour à River Falls », Milady, 7,90 €


Alors que le compte à rebours de l’extinction de l’Église catholique aurait commencé, à Paris, Antoine Marcas, le commissaire franc-maçon, assiste à la mise aux enchères d’un sarcophage du Moyen Âge. Un sarcophage unique au monde, car il contient selon le commissaire-priseur, les restes d’un… vampire. Giacometti et Ravenne viennent également de signer chez Lattès « Conspiration », nouvelle aventure de Marcas.
➤ « L’empire du Graal », Pocket, 8,50 €


Claude Izner revient avec le premier opus d’une nouvelle série de romans à suspens dans le Paris des années folles et des boî- tes de jazz. Jeremy Nelson, jeune pianiste américain passionné de jazz, vient tirer le diable par la queue dans la capitale, à la recherche de ses origines. « La femme au serpent », suite de cette première aventure de Jeremy Nelson vient de paraître, en grand format, toujours chez 10/18.
➤ « Le pas du renard », 10/18, 7,80 €

mercredi 20 janvier 2016

Livre : Enquête policière sur fond de jazz


Après les livres, Claude Izner plonge les lecteurs dans le Paris musical des années folles.

claude Izner, jeremy nelson, victor Legris, paris, années folles, 10/18Exit Victor Legris, libraire enquêteur de la fin du XIXe siècle, place à Jeremy Nelson, musicien des années 20. Ainsi va la vie des héros de littérature populaire, un petit tour et puis s’en vont. La faute à leur créateur, Claude Izner, écrivain qui en réalité cache deux sœurs, Liliane Korb et Laurence Lefèvre, passionnées par le Paris de l’ancien temps.
Après avoir raconté les aventures parfois tumultueuses de Victor sur une douzaine de volumes, Claude Izner change de registre et d’époque. L’action se déroule en 1921. Toujours à Paris, mais le héros du roman “Le pas du renard” est un jeune musicien américain. Sa mère, française, ne lui a jamais parlé de son père. Un mystérieux homme rencontré à Paris. Il se lance sur ses traces et en profite pour découvrir l’extraordinaire richesse culturelle de cette ville monde. Sans le sou, il décroche un poste de musicien dans un cabaret, le Mi-Ka-Do, où dresseur de chat et chanteurs de variété font le show tous les soirs. Il va relancer la fréquentation du lieu en modifiant la programmation musicale. Place au jazz plus moderne et entraînant.

Un mort, des assassins ?
Une bonne partie du roman est une plongée très imagée dans ce milieu artistique parisien, en plein renouvellement avec l’arrivée du cinéma. On apprend tout sur les morceaux de musique en vogue, les films qui cartonnent, les publicités marquantes ou les revues les plus lues. Mais comme toujours avec Claude Izner, le tout sert de décor à une intrigue policière ardue. Le propriétaire du cinéma le Rodéo est tué dès les premières pages. Par qui ? On ne le découvrira que dans les dernières pages. Le corps a été escamoté par d’autres protagonistes. Là aussi, leur identité sera longtemps un mystère.
Jeremy, en cherchant les traces de son père, va intervenir comme un chien dans un jeu de quilles. Sans le vouloir, il va se retrouver suspect pour certains, trop curieux pour d’autres. Il en tirera quelques coups et horions en divers lieux marquants de la capitale.
Le lecteur lui aussi peut tenter de découvrir le ou les coupables entre Doxie, la patronne du cabaret, Sammy, son arpète, Marie, la jolie demoiselle chargée du vestiaire, Vialet, le fournisseur du bar en boissons alcoolisées, Rince-Mirettes, le dessinateur qui croque les clients ou Alcide, l’ancien pianiste du Mi-Ka-Do. Entre autres...
Un roman passionnant, aux doux relents historiques qui offre en plus une ouverture vers le passé : Victor Legris pourrait bien avoir quelques points en commun avec le jeune Jeremy.
Michel Litout
« Le pas du renard », Claude Izner, 10/18, 16,90 euros