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samedi 28 mai 2022

BD - Campagne électorale dessinée au jour le jour


Véritable exploit des six dessinateurs qui ont suivi la campagne présidentielle de 2022 : ils ont sorti leur BD de 240 pages avant même la nomination du nouveau gouvernement d’Élisabeth Borne. C’est Mathieu Sapin, habitué du reportage politique qui a lancé et coordonné le projet. Mais au lieu d’y aller en solo, il s’est entouré de cinq collègues. Louison pour Anne Hidalgo et Christine Taubira, Dorothée de Monfreid pour Yannick Jadot, Kokopello pour Valérie Pécresse et Jean Lasalle, Lara pour Jean-Luc Mélenchon et Fabien Roussel et Morgan Navarro pour Marine Le Pen et Éric Zemmour. 

Le patron s’est réservé le président sortant, Emmanuel Macron. Le tout, raconté chronologiquement, permet de comprendre une campagne du début à la fin. On commence avec les parrainages (au salon des maires), mais aussi les primaires quand il y en a. Kokopello, au passage, a eu chaud car Xavier Bertrand, le favori chez Les Républicains, semblait très hostile au projet. On revit les hauts et les bas de ces six mois, avec crise sanitaire et surtout guerre en Ukraine. On rit parfois, on comprend aussi ces artistes un peu perdus dans un monde politique impitoyable. Mais au final, on en apprend beaucoup plus sur l’élection qu’en visionnant des heures de débat langue de bois sur les plateaux des télés en continu.  

« Carnets de campagne », Dargaud - Seuil, 22.50 €

samedi 19 novembre 2016

De choses et d'autres : Tous présidents !


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S’ils sont sept à la primaire de la droite, sans doute encore plus nombreux pour la gauche, pourquoi n’envisageriez-vous pas aussi votre propre destin présidentiel ? Ou plutôt « le tien » car les auteurs de ce manuel sur « tout ce qu’il faut savoir pour remporter brillamment une élection » ont tendance à tutoyer le lecteur. Le titre du livre est éloquent : « Toi, président de la République ».
Joliment présenté avec du bleu, du blanc et du rouge en couverture, ce carnet qui ne se prend pas au sérieux bénéficie d’une fabrication soignée avec rabats et élastique tricolore. Même si, comme le programme de Montebourg, il a été imprimé à l’étranger. En Espagne cette fois.
Grâce aux tests, jeux et autres exercices pratiques, vous saurez si vous avez une chance de devenir « l’homme providentiel que tous les Français attendent. » Mais dans un premier temps vous apprendrez à choisir une cravate, un nom et un logo pour votre parti et même à éviter les questions pièges de Jean-Jacques Bourdin.
Après, si vous êtes élu, remerciez les auteurs, Arnaud Demanche et Stéphane Rose. Un conseil : ne vous faites quand même pas trop d’illusions sur ce coup-là.
➤ « Toi, président de la République », Jungle, 9,90 €

mardi 11 octobre 2016

DE CHOSES ET D'AUTRES : Les trumpettes de la renommée

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Dans tous les cas de figure, les USA auront un nouveau président original en 2017. Si Hillary Clinton l'emporte, sa seule particularité sera d'être une femme. Si c'est Donald Trump, il faudra compter avec un « maître du monde » misogyne, obsédé, vulgaire et... mal coiffé. Bizarrement, cette dernière tare, longtemps considérée comme la pire dans la bio du milliardaire, fait finalement presque figure de broutille aujourd'hui tant son image s'est détériorée au fil des révélations de la presse, meetings et débats. 48 heures avant celui de dimanche au cours duquel il a comparé sa rivale au « diable », on l'entendait dans un enregistrement datant de 2005 dire tout le bien qu'il pensait de sa stature de célébrité de la télé réalité. « Quand vous êtes une star, les femmes vous laissent tout faire » et de se vanter de pouvoir les tripoter où il veut, comme il veut. Pour certains, Trump n'est qu'un « peloteur ». Pour d'autres, en France notamment, il s'agit d'un « violeur ». Dimanche, il est revenu sur l'affaire, des « discussions de vestiaires » selon lui. Pas très sympa pour les sportifs. A se demander comment la plus grande puissance mondiale se retrouve à risquer d'élire président ce que tout psychologue définirait comme un « prédateur sexuel ». Le plus étonnant reste son co-listier, son remplaçant en cas d'empêchement majeur : Mike Pence représente quant à lui le prototype du parfait « chrétien conservateur ». Il s'est déclaré « outré » par les paroles de Trump. Mais en bon catholique, il lui a déjà pardonné. Pas sûr que les femmes aient la même bonté d'âme le 8 novembre.

samedi 19 décembre 2015

DE CHOSES ET D'AUTRES : Écriture et robotique

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Dimanche dernier, vous avez peut-être surfé sur les sites d'information pour suivre en direct les résultats des élections régionales. Rapides et synthétiques, plusieurs brèves annonçaient le nom des élus, les pourcentages obtenus par les listes, la composition des nouvelles majorités. Quelques phrases informatives rédigées par… des robots. Les journalistes aussi risquent de se faire subtiliser leur travail par des machines. Notamment les soirs d'élections où une avalanche de chiffres tombe sur la rédaction. Certes, ces logiciels ne sont pas encore au point pour élaborer des suites complexes de mots, mais ils présentent un avantage sur l'humain : la rapidité (outre le fait qu'ils n'ont pas besoin d'un plateau-repas et de carburant liquide, local de préférence, pour fonctionner).
Mettez un tableau de résultats devant un rédacteur. Le temps pour lui de comprendre la différence entre inscrits et exprimés, de convertir les voix en pourcentages (après avoir une nouvelle fois oublié la règle de trois) et de saisir le titre, le robot a pondu quatre brèves, directement mises en ligne. Le lecteur n'y voit que du feu. Expérimental il y a encore quelques années, le système a fonctionné à plein aux régionales. Avec satisfaction. Donnez de bons chiffres à ces machines, elles les transformeront en articles. Ça marche également pour les informations économiques et les résultats sportifs.
Cette rubrique n'est pas encore en danger. Mais le jour où un robot aura conscience de son existence, qu'il peut manier le "je" (lui) et je (moi) pourrai aller pointer à Pôle Emploi.

En bonus, le meilleur robot de tous les temps : Syntax Error d'Objectif Nul :

mardi 24 septembre 2013

Billet - Municipales, les e-lections

L'année prochaine en 2014, vous élirez vos nouveaux conseils municipaux. Ces élections locales pourront-elles aussi se jouer sur le net ? Une agence de communication,
Politique'Web, en est persuadée. Elle propose des sites « clés en main » aux candidats. L'agence aussi a débuté sa campagne en distribuant (par email) une véritable profession de foi : « L’essor des sites internet, des réseaux sociaux Facebook et Twitter, l’impact des smartphones donneront naissance aux premiers élus 2.0 portés par des webcampagnes et campagnes dynamiques. » et de poursuivre à l'attention de celui qui se voit déjà ceint de l'écharpe tricolore « En serez-vous ? »

Les électeurs, rebaptisés « e-lecteurs » dans le jargon de Politique'Web, délaisseront-ils le contact humain pour se contenter de tweets, de statut Facebook ou de newsletter ? Comment serrer des mains si on fait ses achats en ligne ? Je caricature volontairement. Internet, seul, n'est rien. Ce monde n'est pas virtuel mais ne sera jamais qu'une déclinaison de la vraie vie. S'agiter sur le net ne trompera personne. En tout cas, dans les petites communes, celles qui se battent pour l'arrivée du haut débit, avoir un site pro et très actif ne fera pas forcément recette. Au contraire cela ne fera qu'attiser la colère des « e-lecteurs » impatients. Ailleurs, le candidat en mal de notoriété pourra toujours tenter l'expérience. Mais gare au buzz négatif quand ses administrés apprendront que le site est tenu par des « nègres » pour la somme forfaitaire de 1 800 € HT. 

jeudi 8 novembre 2012

Billet - Ma nuit américaine sur les réseaux sociaux

« Four more years » et une photo de Barack Obama enlaçant tendrement sa femme Michelle. Une image et ces trois mots, tweetés et publiés sur Facebook par l'équipe de campagne du candidat démocrate à 5 h 16, mercredi matin, mettent fin à une « nuit américaine » palpitante. « Quatre années de plus » au poste de président des USA. Le message prend presque de court les instituts de sondage. Immédiatement, des milliers de personnes propagent la nouvelle, phénomène de bouche à oreille virtuel sans précédent. Plus de 600 000 « retweets », 2,8 millions de « j'aime » sur Facebook à 14 heures, le « chouchou » des réseaux sociaux enfonce le clou. 

Durant cette nuit, le civisme  des électeurs américains s'étale au grand jour. Les messages annonçant « #Ivoted » sur Twitter déferlent au rythme de 2000 par minute. Une élection suivie aussi sur une carte interactive de Facebook. Chaque abonné peut signaler son passage dans l'isoloir. Près de 10 millions de personnes jouent le jeu, surtout des femmes et des jeunes. 
Les réseaux sociaux permettent aussi aux peoples de réagir instantanément. Joie pour Lady Gaga et son équipe après un concert.


Grosse fiesta chez Eva Longoria et un petit mot en français pour le rappeur Jay-Z : « Encore ». On attend toujours la réaction de Clint Eastwood. Les mauvaises langues prétendent qu'il demande conseil à une chaise vide...

Chronique "ÇA BRUISSE SUR LE NET" parue en dernière page de l'Indépendant ce jeudi.


Pour les archives, la Chronique parue mercredi matin en dernière page de l'Indépendant. Écrite la veille, sans connaître le résultat de l'élection...
Une mite dans la baraque

Barack Obama a remporté l'élection présidentielle américaine. Du moins, sur les réseaux sociaux. Parce que dans la vraie vie, celle où les citoyens votent (vieille invention d'un pays en perdition : la Grèce), à l'heure où sont imprimées ces lignes, le résultat est indécis. Reste les réseaux sociaux, boule de cristal moderne. Nombre d'abonnés sur Twitter, partages de ses messages, « like » sur Facebook : partout Barack casse la baraque (je me permets ce jeu de mot usé jusqu'à la corde car en cas de défaite, c'est ma dernière occasion de le placer...). Logique finalement car Romney, avec son image de chef de famille mormon, n'a rien du geek à la page. Il ferait plutôt penser à un costume sentant la naphtaline pour effrayer les mites, Romney (celui-là, il est carrément tiré par les cheveux, mais là aussi, s'il perd, difficile de le replacer...) De cette campagne électorale, vu du net, on ne retiendra que quelques images reprises à l'envi. Clint Eastwood, soutien du candidat républicain, dialoguant avec une chaise vide, Obama étrangement absent dans le premier débat, brillant dans le second avec sa tirade sur les baïonnettes. La palme revient quand même à Romney quand il s'est « attaqué » à Big Bird, un héros de Sesame Street, l'émission pour la jeunesse. Non il n'a pas la phobie des bêtes à plumes, il veut simplement réduire les crédits de la télévision publique. Et du coup toute la campagne se trouve résumée en une phrase : « Obama a tué Ben Laden, Romney va s'occuper de Big Bird ».