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vendredi 28 mars 2014

DE CHOSES ET D'AUTRES - Comme NKM, allez voter, mais avec classe !


Acte essentiel de la démocratie, le vote peut devenir glamour. Carrément orgasmique pour certains. Dans le dernier VSD, découvrez Nathalie Kosciusko-Morizet dans un de ces "moments de grâce" dont elle a le secret. La main suspendue au-dessus de l'isoloir, l'enveloppe encore au bout de ses doigts fins, elle rejette la tête en arrière, yeux fermés, cheveux en plein mouvement, telle une star hollywoodienne.



Je ne sais si elle ferait une bonne maire de Paris, mais dans le cas où elle échouerait dans sa conquête de l'Hôtel de ville, sa reconversion en mannequin est assurée. Même quand elle fume une clope en compagnie de SDF elle est lumineuse. A moins que tout cela ne soit qu'une mise en scène savamment orchestrée. Dans le secret de l'isoloir, elle fait la gueule comme tout le monde, craignant la défaite. Voire déchire rageusement le bulletin de son adversaire...
Un secret bien gardé car NKM n'a pas posté sa "selfisoloir", phénomène récurrent et distrayant de la longue journée de vote du premier tour des municipales. De petits malins ont eu la drôle idée de se photographier en cachette, bulletin de vote apparent, une fois le rideau tiré. Et de publier le cliché sur Twitter, Instagram et autre réseau social. L'exercice manque de variété mais présente l'avantage de favoriser la participation. Je suis sûr que certains se déplaceront dimanche uniquement pour exhiber leur bobine sur internet dans l'isoloir. Histoire de montrer aux amis qu'on est à la pointe de la tendance...
Mais positivons, cette nouvelle mode (éphémère par définition) est quand même beaucoup moins débile qu'un Harlem Shake.

Chronique "De choses et d'autres" parue ce vendredi en dernière page de l'Indépendant.

mardi 18 mars 2014

DE CHOSES ET D'AUTRES - #OuiJeVote et je le dis !

La bataille de l'abstention aux élections municipales s'annonce rude. Face au désintérêt des Français pour la chose publique, il faut absolument trouver de nouveaux attraits à cette démocratie de moins en moins sollicitée.
Pour toucher les jeunes, principale réserve parmi les régiments d'abstentionnistes, une campagne sur les réseaux sociaux s'imposait. Facile et pas cher (sauf quand le boulot est confié à une agence "amie" qui surfacture allègrement), l'efficacité n'en est cependant pas garantie. Loin de là.
Donc sur Twitter, le mot-dièse pour inciter à la participation est #OuiJeVote. Une rapide recherche montre que l'utilisation massive concerne surtout les partisans de certains candidats, qui y accolent le nom de leur champion. Pour démontrer la simplicité du vote, la formule "Voter c'est tweeter en vrai" me semble un poil excessive. Chez beaucoup de jeunes, tweeter est devenu presque un toc. Aller expliquer à un jeune adulte qui "pond" plus de 100 messages chaque jour qu'il n'a droit qu'à un seul et unique vote. Et pour une seule liste de sa commune. Lui aimerait voter en rafale, pour tous ceux qui ont retweeté l'un de leur selfie...
Pareil sur Facebook : "Vous aimez liker ? Votez !" Sauf que l'on n'est pas limité en like. Et puis ce n'est pas parce que l'on aime un point du programme du candidat qu'on en approuve l'ensemble. Alors non, voter n'a rien à voir avec les pratiques en cours sur les réseaux sociaux. Une fois le bulletin glissé dans l'urne, aucun moyen de revenir en arrière, contrairement aux "like" qui se retirent aussi facilement qu'ils s'accordent.

Chronique "De choses et d'autres" parue ce mardi en dernière page de l'Indépendant. 

samedi 15 mars 2014

DE CHOSES ET D'AUTRES - Ode politique à Balkany sur un air de Goldman

Jean-Jacques Goldman n'est pas du genre à se laisser récupérer politiquement. Engagé auprès des Restos du cœur depuis toujours, il a dû s'étouffer en entendant les membres du comité de soutien à Patrick Balkany, maire sortant de Levallois-Perret, candidat à sa réélection, entonner le refrain d'un clip à sa gloire. Lesquels ont légèrement modifié les paroles de la chanson « Tu es de ma famille ». Jean-Jacques Goldman a obtenu le retrait de la vidéo des plateformes de streaming. Une victoire salutaire, pas forcément sur le plan politique mais surtout acoustique. Les militants UMP chantent effectivement comme des casseroles. Ce qui ne détonne pas tellement dans le paysage de Levallois-Perret, connaissant la batterie de cuisine que le couple (Patrick et Isabelle) traîne derrière lui depuis 1995. A la base, ce clip était « une surprise » des militants pour les Balkany et seulement pour eux. C'était sans compter sur les fuites inévitables. Parmi les couplets, tous dignes d'une chanson de propagande pro gouvernementale en Corée du Nord, on relève ce passage : « Tu as l'âme d'un conquérant (…) On baissera jamais les bras et tu tomberas pas, parce qu'on a trop besoin de toi. »
Mettre la campagne en musique, mieux vaut le laisser aux professionnels. Les chansonniers par exemple, qui ont certainement en stock deux versions des « Petites femmes de Pigalle » de Serge Lama, l'une avec Hidalgo et l'autre avec NKM. Quant à Sarkozy, pas candidat (pas encore exactement...), il fera son retour sur la mélodie du « Téléphone pleure» de Claude François.

jeudi 20 février 2014

DE CHOSES ET D'AUTRES - Entre deux, tout est histoire de nuances

Le bien et le mal, le haut et le bas, la droite et la gauche, le masculin et le féminin. Toute notre société semble basée sur cette dualité basique. Heureusement notre intelligence a découvert toute une palette de nuances qui fait qu'un référendum (oui ou non) se retrouve réservé aux primates.
Entre le blanc et le noir, il existe quantité de couleurs pour se différencier. Ce n'est pas pour rien que les représentants des associations LGBT (lesbiennes, gays, bi et trans) ont choisi l'arc-en-ciel pour symbole. Une différence parfois difficile à faire passer auprès de certains mais qui progresse indéniablement dans les esprits.
Dernier exemple en date sur les profils Facebook. Pour vous définir, vous devez cocher quelques cases. Dans la catégorie "sexe" vous n'aviez que deux choix possibles. Depuis quelques jours, une troisième possibilité s'offre aux abonnés anglo-saxons : transsexuel ou intersexuel. Le "troisième sexe" a enfin droit de cité sur les réseaux sociaux.
Mais il existe encore des pièges. Les politiques français sont persuadés d'avoir beaucoup œuvré pour l'égalité des sexes en imposant la parité sur les listes électorales. Une parité un peu réductrice. La liste Europe écologie de Toulouse s'est retrouvée avec un cas d'école. En 31e position, on découvre François Bertocchio, entre deux candidates femmes, comme il se doit. Problème, depuis un an, François est devenu Florence. Un changement d'état-civil long et compliqué que les responsables des Verts toulousains n'avaient pas pris en considération. Résultat, la liste a dû être modifiée : la parité, trop basique, ne prévoit pas ce genre d'exception.
Chronique "De choses et d'autres" parue ce jeudi en dernière page de l'Indépendant

jeudi 23 janvier 2014

DE CHOSES ET D'AUTRES - Ça l'affiche mal, la suite

Impossible de résister à l'envie de vous faire partager d'autres trouvailles du site internet Municiplol2014 (voir chronique d'hier). Pas de jeu de mots cette fois, mais des candidats volontairement dans le registre de la farce.

Près de Toulouse, à Castanet-Tolosan, les électeurs auront la chance de "voter pour Moi". Le matériel de propagande se montre digne de l'univers de Groland. Moi, grand escogriffe prétentieux, lunettes d'écaille et cheveux gras, débite son slogan : "Des noix, des bananes et une dictature pour tous". Son étiquette ? Le Parti du Quotidien, dit PQ… Il présente ses vœux depuis ses toilettes et sa principale ambition, après le poste de maire, est de devenir "maître du monde". Cette grosse farce va durer jusqu'en mars, date du spectacle de "La Mère Deny's", compagnie théâtrale à l'origine de ce happening.

A Bordeaux, Franky Baloney a peu de chance de mettre en ballottage Alain Juppé. L'objectif de sa candidature : faire la promotion du vin. Et d'en boire un maximum au passage. Le slogan de Franky : "un Bordeaux oui, mais un Bordeaux supérieur". Pour un coût de seulement 66 millions d'euros, il propose la construction d'un tunnel de 40 kilomètres entre le centre-ville et le bassin d'Arcachon. Une étude prouve que "cette nouvelle infrastructure permettrait de vendre 1,3 verre de rosé de plus par touriste chaque jour".

Alors pour Moi ou pour Franky, qu'importe, mais votez !

mercredi 22 janvier 2014

DE CHOSES ET D'AUTRES - Ça l'affiche mal pour les municipales (1)

Dans quelques semaines, vous aurez la lourde tâche de désigner le maire de votre commune. Élection locale par excellence, on assiste à une multiplication des listes. Autant de slogans et d'affiches de campagne. Un site internet, Municiplol2014 recense les contributions les plus décalées, ratées voire extraterrestres.


A tout seigneur, tout honneur : Jean-Antoine Moins se présente à Aurillac. Il part à l'assaut de la préfecture du Cantal sous le slogan imparable : "Faire plus avec Moins".

Le duo Véronique Fenoll-Alain Tanton présente sa liste "Bourges à cœur" dans un clip très bisounours. Dans un long plan séquence, les deux candidats arrivent, s'embrassent, puis sont rejoints par les 40 colistiers qui s'embrassent ou se serrent les mains durant trois longues minutes. Une profusion de bisous avec la chanson de Grégoire "Toi plus moi" en fond. Et pour finir, ils forment tous le signe cœur avec leurs mains. Impossible de faire plus lol (et ridicule…).


A gauche aussi on ose "l'image imagée" : Clémentine Autain pour le Front de Gauche tente de conquérir Sevran. "Une clémentine pour Sevran… des vitamines pour les Sevranais !"
Si vous avez la chance d'avoir un de ces hurluberlus candidat dans votre commune, n'hésitez pas à voter pour lui : les assesseurs chargés du dépouillement n'ont que rarement l'occasion de rire les soirs d'élection.
(1) : Pour traiter de politique dans cette chronique, je m'impose désormais de titrer avec un jeu de mot éculé. Pas par goût (bien que…), simplement pour me mettre au niveau des belligérants.

mardi 24 septembre 2013

Billet - Municipales, les e-lections

L'année prochaine en 2014, vous élirez vos nouveaux conseils municipaux. Ces élections locales pourront-elles aussi se jouer sur le net ? Une agence de communication,
Politique'Web, en est persuadée. Elle propose des sites « clés en main » aux candidats. L'agence aussi a débuté sa campagne en distribuant (par email) une véritable profession de foi : « L’essor des sites internet, des réseaux sociaux Facebook et Twitter, l’impact des smartphones donneront naissance aux premiers élus 2.0 portés par des webcampagnes et campagnes dynamiques. » et de poursuivre à l'attention de celui qui se voit déjà ceint de l'écharpe tricolore « En serez-vous ? »

Les électeurs, rebaptisés « e-lecteurs » dans le jargon de Politique'Web, délaisseront-ils le contact humain pour se contenter de tweets, de statut Facebook ou de newsletter ? Comment serrer des mains si on fait ses achats en ligne ? Je caricature volontairement. Internet, seul, n'est rien. Ce monde n'est pas virtuel mais ne sera jamais qu'une déclinaison de la vraie vie. S'agiter sur le net ne trompera personne. En tout cas, dans les petites communes, celles qui se battent pour l'arrivée du haut débit, avoir un site pro et très actif ne fera pas forcément recette. Au contraire cela ne fera qu'attiser la colère des « e-lecteurs » impatients. Ailleurs, le candidat en mal de notoriété pourra toujours tenter l'expérience. Mais gare au buzz négatif quand ses administrés apprendront que le site est tenu par des « nègres » pour la somme forfaitaire de 1 800 € HT.