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dimanche 19 juin 2016

DE CHOSES ET D'AUTRES : De mères à maires

rome, paris, maire, hidalgo, raggiMême si, au final, le règne du mâle est loin d'être terminé, dans le symbole, les mentalités changent. En Europe, pour être maire d'une grande ville, mieux vaut depuis quelques années être également mère de famille. Après Paris et Anne Hidalgo, d'autres grandes capitales sont tombées dans l'escarcelle des femmes. Madrid et Barcelone ont profité de la vague Podemos pour renouveler le personnel politique et le genre dominant.
Ce week-end c'est en Italie que les femmes ont pris le pouvoir. Virginia Raggi pour le mouvement populiste "cinq étoiles" se retrouve à la tête de Rome. Juste retour des choses quand on sait que la ville est née, selon la légende, grâce à Romulus et Remus, sauvés par une louve. Et Virginia Raggi a tout de la louve. Aimante avec ses enfants, sans doute, elle peut mordre aussi. Jeune avocate, brillante et au charme certain, elle risque de marquer la ville éternelle de son empreinte. Un renouvellement complet des pratiques très machos de la classe politique italienne. Il suffit de se souvenir sur quels critères Berlusconi choisissait ses ministres femmes pour comprendre l'évolution des mentalités. Des mensurations parfaites valaient plus qu'une ou un CV prestigieux.
Plus près de nous, Carole Delga dirige la région. Seul membre du gouvernement originaire de l'Aude et des P.-O. la ministre Ségolène Neuville. Reste le titre suprême, la présidence de la République. Mais là, vu les candidats aux différentes primaires, inutile de rêver à une présidente en 2017.

mercredi 28 janvier 2015

DE CHOSES ET D'AUTRES - Le coin des pinailleurs

Une élection n'est pas forcément terminée une fois le scrutin clos. Au moment du dépouillement se présentent toujours des pinailleurs avides d'inverser le résultat si les comptes sont serrés. Lors des dernières municipales, dans le petit village d'Antagnac (230 habitants) en Lot-et-Garonne, un bulletin est déclaré nul. Pas de rature ni d'insulte comme souvent, mais une belle tache de graisse.
L'opposition sort sa calculette et dépose un recours devant le tribunal administratif. S'il est déclaré recevable, ce bulletin oblige la majorité à obtenir 75 voix. Or, une adjointe actuelle n'a recueilli que 74 voix. En décembre, le tribunal administratif, moins à cheval sur l'hygiène, valide le bulletin.
Le Conseil d'État lui aussi considère qu'une tache de graisse n'est pas susceptible de faire annuler le vote. Le conseil municipal perd donc une adjointe, obligée de démissionner puisque non élue...
J'imagine l'électeur négligent qui en ce dimanche, est allé voter sans s'essuyer les mains après un bon repas à base de confit de canard. Un canard qui, même mort, a modifié l'équilibre politique de ce village aux airs de Clochemerle.
Plus près de nous, une autre élection a failli être annulée pour une bizarrerie constatée après coup. Parmi les nouveaux inscrits sur les listes électorales, les opposants au maire sortant ont relevé six cas suspects de "changement de sexe", dont une centenaire. Simple erreur informatique, qui a failli tout faire basculer. Cette fois, l'élection a été validée. Morale de l'histoire : les pinailleurs sont parfois les payeurs.

mardi 24 septembre 2013

Billet - Municipales, les e-lections

L'année prochaine en 2014, vous élirez vos nouveaux conseils municipaux. Ces élections locales pourront-elles aussi se jouer sur le net ? Une agence de communication,
Politique'Web, en est persuadée. Elle propose des sites « clés en main » aux candidats. L'agence aussi a débuté sa campagne en distribuant (par email) une véritable profession de foi : « L’essor des sites internet, des réseaux sociaux Facebook et Twitter, l’impact des smartphones donneront naissance aux premiers élus 2.0 portés par des webcampagnes et campagnes dynamiques. » et de poursuivre à l'attention de celui qui se voit déjà ceint de l'écharpe tricolore « En serez-vous ? »

Les électeurs, rebaptisés « e-lecteurs » dans le jargon de Politique'Web, délaisseront-ils le contact humain pour se contenter de tweets, de statut Facebook ou de newsletter ? Comment serrer des mains si on fait ses achats en ligne ? Je caricature volontairement. Internet, seul, n'est rien. Ce monde n'est pas virtuel mais ne sera jamais qu'une déclinaison de la vraie vie. S'agiter sur le net ne trompera personne. En tout cas, dans les petites communes, celles qui se battent pour l'arrivée du haut débit, avoir un site pro et très actif ne fera pas forcément recette. Au contraire cela ne fera qu'attiser la colère des « e-lecteurs » impatients. Ailleurs, le candidat en mal de notoriété pourra toujours tenter l'expérience. Mais gare au buzz négatif quand ses administrés apprendront que le site est tenu par des « nègres » pour la somme forfaitaire de 1 800 € HT.