mercredi 28 janvier 2015

DE CHOSES ET D'AUTRES : Le coin des pinailleurs

Une élection n'est pas forcément terminée une fois le scrutin clos. Au moment du dépouillement se présentent toujours des pinailleurs avides d'inverser le résultat si les comptes sont serrés. Lors des dernières municipales, dans le petit village d'Antagnac (230 habitants) en Lot-et-Garonne, un bulletin est déclaré nul. Pas de rature ni d'insulte comme souvent, mais une belle tache de graisse.
L'opposition sort sa calculette et dépose un recours devant le tribunal administratif. S'il est déclaré recevable, ce bulletin oblige la majorité à obtenir 75 voix. Or, une adjointe actuelle n'a recueilli que 74 voix. En décembre, le tribunal administratif, moins à cheval sur l'hygiène, valide le bulletin.
Le Conseil d'État lui aussi considère qu'une tache de graisse n'est pas susceptible de faire annuler le vote. Le conseil municipal perd donc une adjointe, obligée de démissionner puisque non élue...
J'imagine l'électeur négligent qui en ce dimanche, est allé voter sans s'essuyer les mains après un bon repas à base de confit de canard. Un canard qui, même mort, a modifié l'équilibre politique de ce village aux airs de Clochemerle.
Plus près de nous, une autre élection a failli être annulée pour une bizarrerie constatée après coup. Parmi les nouveaux inscrits sur les listes électorales, les opposants au maire sortant ont relevé six cas suspects de "changement de sexe", dont une centenaire. Simple erreur informatique, qui a failli tout faire basculer. Cette fois, l'élection a été validée. Morale de l'histoire : les pinailleurs sont parfois les payeurs.

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