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jeudi 7 avril 2022

De choses et d’autres - Égalité parfaite

Dans les bizarreries des résultats du premier tour de l’élection présidentielle, le vote dans la commune de Leménil-Mitry en Meurthe-et-Moselle décroche le pompon. Toute petite entité ne comptant que quatre inscrits sur les listes électorales, la participation de 75 % a provoqué une arrivée ex æquo digne de la grande époque de l’école des fans de Jacques Martin.

Dans ce village où tout le monde doit se connaître, personne n’est d’accord. En dehors de l’électeur qui a boudé l’urne mise à sa disposition, dimanche dernier, les trois autres ont choisi trois candidats différents. Une voix pour Macron, une autre vers Le Pen et la dernière à destination de Zemmour. Résultat: ils ont tous recueilli 33,33 % des suffrages exprimés. Impossible de faire une commune plus divisée.

Se pose, désormais, la question du second tour. L’électeur de Zemmour va-t-il rejoindre Le Pen qui pourrait ainsi prendre le dessus (localement) sur le président sortant ? Mais que va faire l’abstentionniste ? S’il apporte son soutien au candidat de La République en Marche, on pourrait, dès lors, assister à une nouvelle égalité parfaite. Je ne doute pas que les sondeurs, observateurs politiques et autres experts de la chose politique, vont placer Leménil-Mitry en bonne place dans la liste des bureaux tests.

Pas la peine d’attendre 19 h et les premières tendances (venues de l’étranger) ou 20 heures et l’annonce officielle : il suffira de savoir comment ont voté les quatre électeurs de la commune de Meurthe-et-Moselle pour connaître le nom du locataire de l’Élysée pour les cinq prochaines années.

Chronique parue en dernière page de l’Indépendant le samedi 16 avril 2022

mercredi 28 janvier 2015

DE CHOSES ET D'AUTRES - Le coin des pinailleurs

Une élection n'est pas forcément terminée une fois le scrutin clos. Au moment du dépouillement se présentent toujours des pinailleurs avides d'inverser le résultat si les comptes sont serrés. Lors des dernières municipales, dans le petit village d'Antagnac (230 habitants) en Lot-et-Garonne, un bulletin est déclaré nul. Pas de rature ni d'insulte comme souvent, mais une belle tache de graisse.
L'opposition sort sa calculette et dépose un recours devant le tribunal administratif. S'il est déclaré recevable, ce bulletin oblige la majorité à obtenir 75 voix. Or, une adjointe actuelle n'a recueilli que 74 voix. En décembre, le tribunal administratif, moins à cheval sur l'hygiène, valide le bulletin.
Le Conseil d'État lui aussi considère qu'une tache de graisse n'est pas susceptible de faire annuler le vote. Le conseil municipal perd donc une adjointe, obligée de démissionner puisque non élue...
J'imagine l'électeur négligent qui en ce dimanche, est allé voter sans s'essuyer les mains après un bon repas à base de confit de canard. Un canard qui, même mort, a modifié l'équilibre politique de ce village aux airs de Clochemerle.
Plus près de nous, une autre élection a failli être annulée pour une bizarrerie constatée après coup. Parmi les nouveaux inscrits sur les listes électorales, les opposants au maire sortant ont relevé six cas suspects de "changement de sexe", dont une centenaire. Simple erreur informatique, qui a failli tout faire basculer. Cette fois, l'élection a été validée. Morale de l'histoire : les pinailleurs sont parfois les payeurs.