Quelques chroniques de livres et BD qui méritent d'être lus et les critiques cinéma des dernières nouveautés. Par Michel et Fabienne Litout
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lundi 13 mars 2017
De choses et d'autres : La baleine morbide
Le jeu viendrait de Russie. Imaginé par un psychopathe. Et quand vous jouez sur le net ce n’est pas une personne que vous pouvez manipuler mais des dizaines, des centaines. Sous prétexte de relever des défis, de ceux qui vous donnent le frisson dans une vie quotidienne morne, le concepteur de Blue Whale (en français la baleine bleue) manipule des ados au point de les pousser au suicide.
Tout commence par des échanges sur les réseaux sociaux. Envie de participer à un nouveau challenge excitant ? Accepte de relever 50 défis, un par jour. Au début c’est simple et presque fun comme écrire sur son mur Facebook « je suis une baleine », regarder des films d’horreur durant 24 heures ou se lever en pleine nuit et écouter une chanson spécifique. Petit à petit les épreuves se compliquent. Se durcissent surtout. Scarifications, coupures aux lèvres ou prises de risques inconsidérés comme se tenir assis sur le rebord d’un pont, escalader une grue ou monter sur le toit d’un immeuble. Le cinquantième défi, aussi délirant qu’il puisse paraître consiste tout simplement à se suicider, par pendaison ou en se jetant dans le vide.
Délirant car certains jeunes, pris dans la tourmente, s’exécutent. Les autorités russes estiment à plus de cent en une année les victimes de ce « jeu » morbide. En Angleterre les premiers cas sont signalés. Alors si dans votre entourage, surtout chez les jeunes, vous entendez parler de Blue Whale ou de Baleine bleue, soyez vigilants.
vendredi 3 février 2017
De choses et d'autres : Pour une poignée de milliards
10,2 milliards de dollars de bénéfices en 2016. Les rares voyants qui ont pré- dit l’effondrement de Facebook en sont pour leurs frais (et peuvent changer de métier). Le géant des réseaux sociaux, loin de perdre des parts de marché face aux Twitter, Snapchat et autres gadgets destinés aux plus jeunes, a vu son chiffre d’affaires progresser de 57 % en un an. Bientôt 2 milliards d’utilisateurs « likeront » à tour de bras. Un rouleau compresseur impossible à arrêter, devenu phénomène de société mondial aussi important que la télévision ou les smartphones à une époque. A la diffé- rence que Facebook ne partage pas le gâteau. L’essentiel des revenus de la publicité présente sur vos pages file directement dans les poches de Marck Zuckerberg et de ses quelques associés. Ne cherchez plus les maîtres du monde, ce sont eux. Cela ne durera pas. Forcément. Ainsi va la vie, une succession de grands bouleversements. Un auteur de science-fiction pourrait en tirer un bon roman.
Dans quelques siècles, après un big bang, des chercheurs extraterrestres découvrent un serveur miraculeusement préservé. Ils extraient les données et reconstituent la vie au début du XXIe siècle. Ils ne voient que chats mignons, chutes de skate, accidents de voitures, photos de vacances et assiettes de nourriture. Travail ? Presque rien. École. Très peu ! Comme si les « faits alternatifs » chers à l’administration Trump constituent déjà la réalité de nos vies virtuelles, seules traces de notre passage sur terre.
mardi 29 novembre 2016
DE CHOSES ET D'AUTRES : Si Facebook était une fiction

lundi 14 novembre 2016
De choses et d'autres : Facebook s'offre quelques petites morts éphémères

En tête des profils touchés, un petit mot de condoléances tout à fait dans le ton du réseau social : « En souvenir de (nom du titulaire de la page), nous espérons que ceux qui aiment (prénom) trouveront du réconfort en voyant ce que d’autres partagent en hommage à sa vie. » Certains ont donc découvert qu’ils étaient considérés comme morts. Drôle de surprise que ces « petites morts éphémères » ? « Une terrible erreur » de la société selon les explications des responsables de la communication.
La fonctionnalité « En mémoire » n’est déclenchée que si Facebook est informé de la disparition d’une personne par sa famille et uniquement après que cette dernière ait présenté une preuve du décès. Deux millions de morts d’un coup signifient forcément un gros bug quelque part.
À moins que ce coup d’éclat ne soit l’œuvre d’un pirate car dans le lot des tré- passés figure le fondateur de Facebook. J’imagine le hacker acnéique, terré dans son trou sombre, repu de hamburgers et ricanant telle une hyène au moment de détourner cette fonctionnalité et de l’appliquer à ce Mark Zuckerberg honni, tant à cause de ses milliards que de sa propension à se considérer comme le maître du monde. Ce qu’il est peut-être un peu avec son droit de vie ou de mort sur tous les membres de son réseau.
mercredi 28 septembre 2016
DE CHOSES ET D'AUTRES : Joyeux anniversaire
De toutes les fonctionnalités de Facebook, celle des anniversaires est certainement, de mon point de vue, la plus détestable. Certes il n'est pas obligatoire de l'indiquer, mais fortement recommandé par les membres de la communauté virtuelle la plus importante du monde (de tout l'univers connu même, ne soyons pas avare de superlatifs avec ce réseau social). Car la tradition du « Joyeux anniversaire » est particulièrement appréciée par une large majorité des membres. D'autant plus facilement que l'on n'a pas à s'en souvenir, un message d'alerte s'affiche quand vous ouvrez le logiciel. Comme on accumule souvent plus d'amis que de jours dans l'année, on se retrouve quotidiennement avec un ou plusieurs anniversaires à souhaiter.Jusqu'au jour où arrive le vôtre. Et de compter le nombre de messages reçus. Comme si Facebook servait aussi à mesurer sa popularité. Personnellement, dans la vraie vie, j'ai horreur qu'on me souhaite mon anniversaire. Donc vous imaginez mon désespoir le jour où nombre de mes « connaissances » se sont signalées sur ma page personnelle.
Comment tromper Facebook tout puissant ? Facile, lui expliquer que l'on accuse un an de plus non pas demain, mais depuis la semaine dernière. Cette année, pour ne pas recevoir ces messages impersonnels et faussement hypocrites, la veille de la date fatidique, je me suis vieilli de sept jours. Et dans trois jours, je remettrai la bonne date. Pour les 360 prochains jours.
Ne me blâmez pas, ce petit jeu est innocent. Au moins moi, je ne me rajeunis pas de dix ans (voire plus) comme certains.
(Dans la vraie vie, j'ai reçu un cadeau merveilleux :

mardi 30 août 2016
DE CHOSES ET D'AUTRES : Pokémon (livres) Go

L'idée a fait des émules en France, notamment en Gironde. Mais le succès est moindre. Plus de 52 000 membres pour le groupe belge contre seulement 83 près de Bordeaux. Mais en une seule journée !
En ces temps de rentrée littéraire, il est toujours bon de saluer les initiatives favorables à la lecture. Plus de 600 romans vont tenter de trouver leur public sur deux petits mois. Il y aura forcément beaucoup de déçus. Alors messieurs les éditeurs, au lieu de confier tous vos invendus au pilon, chargez des brigades de "chasseurs de livres" d'en dispatcher une partie un peu partout en France. Une seconde chance pour certains auteurs et la certitude de donner envie de lire à des hommes et femmes qui n'en ont pas les moyens financiers.
mercredi 15 juin 2016
DE CHOSES ET D'AUTRES : Direct macabre

L'outil est d'une simplicité absolue. Il suffit d'avoir un compte Facebook et de se connecter avec un smartphone ou un ordinateur doté d'une webcam. Peu d'adeptes en Europe. Par contre ils grouillent en Thaïlande et au Cambodge. Souvent de très jeunes abonnés qui tiennent des discours incompréhensibles pour le vieil occidental que je suis. Quand ils se filment avec des téléphones portables c'est dans la rue ou au volant. Image de mauvaise qualité, son inaudible, tout cela n'avait que peu d'intérêt. J'attendais encore avant de me décider si le phénomène méritait qu'on en parle. Et puis Larossi Abballa s'est transformé en VRP macabre du service. Moins d'une centaine de personnes a pu visionner sa vidéo qui est restée en ligne quelques heures après sa diffusion. Mais on reste glacé d'effroi quand David Thompson, journaliste à RFI, un de ceux qui l'a vue, raconte : "Le bébé est derrière lui, sur le canapé. Après avoir tué ses parents il dit : 'je ne sais pas encore ce que je vais faire avec lui'". Le pire film d'horreur qu'on puisse imaginer.
vendredi 15 janvier 2016
Livre : Le labyrinthe des existences
A l'heure des réseaux sociaux et autres sites de rencontres sur le net, l'amour est-il en train de changer, d'évoluer ? Ce sentiment, aussi vieux que l'Humanité, va-t-il survivre à ce changement radical de mode de vie ? Ces interrogations sont en en permanence en filigrane du roman de Camille Laurens. Pour que la magie de l'amour fonctionne, il faut que deux êtres se rencontrent, partagent, apprennent à se connaître. Échanger un regard suffisait pour déclencher un coup de foudre. Aujourd'hui, avant de se retrouver face à l'être désiré, il existe quantité de façons pour mieux l'apprécier, ses défauts et ses qualités. Une sorte d'entretien d'embauche virtuel. « Celle que vous croyez » est un roman gigogne, en trois parties distinctes et autant de possibilités sur la relation amoureuse entre Claire et Christophe. La première partie est un long monologue de la jeune femme. Face à son psy, elle raconte comment elle est tombée amoureuse de cet homme qu'elle a littéralement séduit sur internet, en se façonnant une nouvelle identité. Claire qui est au moment du récit en clinique psy. Folle ? Dépressive ? Suicidaire ? Un peu tout à la fois. Cette femme de plus de 50 ans sort d'une relation avec un jeune et fougueux jeune homme. Jetée comme une vieille chaussette, elle refuse cet état de fait. Veut savoir ce qu'il devient. Pour cela elle va devenir « amie » sur Facebook avec Christophe, son meilleur ami avec qui il cohabite. Pour être sûre d'attirer l'attention de « KissChris », elle devient Claire Antunes, brune de 25 ans, passionnée de photo (Christophe est photographe). Un piège diabolique qui se retourne contre elle. « Ce n'est pas pour rien que cela s'appelle la Toile. Tantôt on est l'araignée, tantôt le moucheron. Mais on existe l'un pour l'autre, l'un par l'autre, on est reliés par la religion commune. A défaut de communier, on communique. » A force d'échanger avec Christophe pour avoir quelques nouvelles de son ex, elle tombe amoureuse de l'ami. Et c'est réciproque. Mais les relations ne sont que virtuelles. Fausses photos, mensonges permanents : la situation dégénère. Roman dans le roman
La seconde partie du roman est le témoignage de Marc, le psy de Claire. Il explique devant ses pairs comment il a dérapé. Une autre version de l'histoire étayée par le début du roman écrit par Claire à la clinique, avec l'aide de Camille, une romancière animant un atelier d'écriture. Dans le roman, la Claire de 50 ans parvient à séduire le véritable Christophe. Sans l'aide de son faux profil Facebook. Mêmes personnages, histoire différent. Le lecteur voit alors d'un nouvel œil la première partie. Mais Camille Laurens n'en a pas terminé de rebattre les cartes. La dernières partie une longue lettre à son éditeur. Elle y parle du roman, des ses sources d'inspirations et de sa façon d'aborder son thème de prédilection : « Je ne désire pas tant la jouissance que je ne jouis du désir. L'amour n'est pas le sujet de mes livres, c'est leur source. Ce n'est pas une histoire que je recherche, c'est le sentiment de vivre, dont écrire sera la défaite, à la fin, et jouir la chute. Désirer un homme, c'est comme rêver au livre : tout est ouvert, immense et chaotique. » Et l'art de la chute, Camille Laurens la maîtrise à merveille dans un petit épilogue qui laissera pantois tous ses lecteurs...
Michel Litout
« Celle que vous croyez », Camille Laurens, Gallimard, 17,50 eurossamedi 12 décembre 2015
DE CHOSES ET D'AUTRES : La chaîne de l'omelette
Parfois, une immense perplexité me gagne en découvrant certaines initiatives sur internet. Si la majorité des utilisateurs du réseau mondial ont l'air sains de corps et d'esprit, il existe une minorité qui ferait bien de consulter un psy en urgence.
Dans le genre, le "egg smach dare challenge" en impose. A la base, l'initiative a pour but de dire non à l'extrémisme. Comme pour le Ice bucket, il faut désigner d'autres amis qui réaliseront le geste fort qui nous sauvera de Daech.
Les concepteurs du projet ont trouvé une parabole assez déconcertante. Face caméra, une jeune femme explique en montrant sa main : "Daech est comme cette main, une main malveillante et destructrice qui dévaste tout sur son passage." Un autre intervient en montrant un œuf : "Prends cet œuf, un œuf c'est la vie, si fragile, c'est l'avenir". Et de se le casser sur le front. Conclusion : "Voilà ce qui va se passer si Daech n'est pas stoppé : tout ce qui porte la vie sera détruit." Le challenge consiste donc à se casser un œuf sur le front, face caméra, en proclamant "refuse l'extrémisme, choisis la vie".
L'intention est louable. Mais pourquoi un œuf ? Et sur le front ? Certes la manœuvre donne des images étonnantes (à partager sur Facebook évidemment), mais pourquoi gâcher, au mieux de la nourriture, au pire un embryon de vie ? L'idée pourrait venir du syndicat des exploitants agricoles spécialisés en poules pondeuses ou alors du "cercle anonyme des allergiques aux œufs" s'il existait.
Personnellement, je pencherais plutôt pour une fin de soirée un peu trop arrosée... au lait de poule traditionnel.
mardi 20 octobre 2015
DE CHOSES ET D'AUTRES : Usurpation d'identité
Peu importe le résultat du référendum organisé par le PS sur l'unité de la gauche aux régionales, il restera sujet à caution. Normal, quelques rigolos, malgré leur acceptation de la charte, ont utilisé plusieurs noms pour voter, et même pour certains, usurpé l'identité de quelques politiques connus. On ne plaisante pas avec son patronyme. Même les pseudos des artistes deviennent parfois sujet à caution.
Le dessinateur de presse Terreur Graphique (Fluide Glacial, Libération), comme la majorité de ses collègues, s'inscrit sur Facebook. Mais le réseau social, depuis quelques mois, tente de débusquer les surnoms improbables. Terreur Graphique entre parfaitement dans le cadre. Surtout, suite à son incapacité de fournir une pièce d'identité à ce nom, Facebook suspend son compte. Pour continuer à "exister" sur le net, le dessinateur se présente désormais sous son vrai nom : Georges Boissier. Beaucoup moins vendeur !
La même aventure est arrivée à un Anglais appelé "Something Long and Complicated", soit "Quelque chose de long et Compliqué". Sauf que dans ce cas précis il s'agit de son véritable état civil. À l'issue d'une longue bataille juridique, il obtient de l'administration londonienne un changement officiel de patronyme. Oublié le trop banal William Wood, place à l'unique et atypique Something Long and Complicated. Photocopie de carte d'identité et de permis de conduire à l'appui, il parvient à faire réactiver son compte Facebook. Lui qui voulait changer de nom pour se faire remarquer, doit carrément jubiler.
Le dessinateur de presse Terreur Graphique (Fluide Glacial, Libération), comme la majorité de ses collègues, s'inscrit sur Facebook. Mais le réseau social, depuis quelques mois, tente de débusquer les surnoms improbables. Terreur Graphique entre parfaitement dans le cadre. Surtout, suite à son incapacité de fournir une pièce d'identité à ce nom, Facebook suspend son compte. Pour continuer à "exister" sur le net, le dessinateur se présente désormais sous son vrai nom : Georges Boissier. Beaucoup moins vendeur !
La même aventure est arrivée à un Anglais appelé "Something Long and Complicated", soit "Quelque chose de long et Compliqué". Sauf que dans ce cas précis il s'agit de son véritable état civil. À l'issue d'une longue bataille juridique, il obtient de l'administration londonienne un changement officiel de patronyme. Oublié le trop banal William Wood, place à l'unique et atypique Something Long and Complicated. Photocopie de carte d'identité et de permis de conduire à l'appui, il parvient à faire réactiver son compte Facebook. Lui qui voulait changer de nom pour se faire remarquer, doit carrément jubiler.
mardi 13 octobre 2015
DE CHOSES ET D'AUTRES : Vieillerie à vendre

samedi 19 septembre 2015
DE CHOSES ET D'AUTRES : À l'écoute des grincheux
Seuls les idiots ne changent pas d'avis. L'an dernier, Mark Zuckerberg répétait une nouvelle fois qu'il était hors de question de proposer aux utilisateurs de Facebook un bouton "Je n'aime pas". Et de se justifier en précisant que le réseau social préconise plutôt l'empathie que la haine.
Cette semaine, le même Zuckerberg annonce le test imminent sur quelques comptes, du bouton "Je n'aime pas". Même quand on assure la gestion d'une fortune de plusieurs milliards de dollars, on peut continuer à écouter sa base. En l'occurrence les milliers d'internautes qui se retrouvaient complètement démunis face à des statuts ambigus. Cas le plus courant : l'annonce d'un décès. Depuis l'apparition du réseau social, la disparition de célèbres ou d'anonymes est souvent signalée par un statut chez l'un ou l'autre de nos "amis". Comment "aimer" de telles nouvelles ? On est content qu'il soit mort ? Impensable. Par contre on apprécie d'être informé. Le "Je n'aime pas" serait l'interaction idéale.
De même, qui peut cliquer "J'aime" en découvrant la photo du cadavre du petit Aylan sur une plage turque ? Pour ces exemples, le bouton "Je n'aime pas" sera d'une redoutable efficacité.
Je crains cependant qu'en France, pays de grincheux par excellence, les réserves du patron de Facebook soient justifiées. Je ne donne pas une semaine aux Français pour privilégier massivement le bouton négatif. Et en effet, nombre d'étrangers sont convaincus que le pléonasme absolu reste "Français râleur".
mardi 19 mai 2015
DE CHOSES ET D'AUTRES - Les zombies de Facebook
Preuve que nos amis les zombies envisagent sous peu la conquête du monde, ils amorcent leurs entrées sur Facebook. À l'instar de cette petite application qui détermine "Où et quand mourrez-vous dans une apocalypse de Zombie ?" Seules infos indispensables : vos profil Facebook et lieu d'habitation. Ainsi j'apprends qu'en cas d'épidémie, je survivrai exactement 18 jours. Ensuite je boulotterai du cerveau au cimetière du père Lachaise. Dernière indication qui donne froid dans le dos : "votre erreur : des lacets dénoués". Si je n'ai jamais mis les pieds au Père Lachaise, j'ai effectivement la mauvaise habitude de lacer mes chaussures à l'emporte-pièce. Désormais, je ferai plus attention.
À certains de mes amis, l'algorithme mystérieux a accordé six mois de survie. Cependant leur erreur "une bonne gueule de bois" ou "une pointe de côté après 15 minutes de sprint" leur vaut une transformation dans la Creuse.
Au-delà du gadget, ce site permet de réfléchir à notre réaction en cas d'événement extraordinaire. Je l'admets, une invasion zombie semble peu crédible, mais une catastrophe nucléaire, un tremblement de terre ou une épidémie d'une grippe porcine retorse ne peuvent être totalement exclus du champ des probabilités. Et l'alibi-zombie permet de nous interroger sur notre attitude. La fuite éperdue ? Le retranchement dans un abri ? Le courage et l'affrontement ? Le suicide ? Autant de possibilités difficiles à pronostiquer.
Une seule certitude : "Quand arrive le zombie, compte tes abattis".
mercredi 26 novembre 2014
DE CHOSES ET D'AUTRES : Double délit de faciès
Triste aventure que celle d'Assim Abassi, un jeune pakistanais victime d'un double délit de faciès. Il réside à Bruxelles depuis quelques années, y est scolarisé et s'est parfaitement intégré. Pour preuve, il joue au criquet, le sport national dans son pays, avec le club de Waterloo. Jeune, basané et barbu, il n'a pas la tête du Belge de base. Mais comment est-il devenu en quelques heures l'homme le plus recherché du pays ? Un passant l'a simplement photographié avenue Louise, l'une des plus grandes artères et des plus huppées de la capitale européenne. Le jeune pakistanais semble dissimuler quelque chose de long sous une veste à capuche. La machine à fantasmes se met alors à tourner à plein régime sur les réseaux sociaux. Barbu et basané : forcément un terroriste. Ce qu'il cache sous la manteau : une arme, obligatoirement. Ses intentions : perpétrer un nouvel attentat antisémite après la tuerie du musée juif il y a quelques mois. Résultat, sur la foi de statuts Facebook repris des milliers de fois, sans aucune vérification, toutes les polices du pays se mettent à la recherche de cet homme, décrit comme « dangereux » dans les avis diffusés dans les médias. En se reconnaissant, Assim se rend immédiatement dans un commissariat. Il explique que la soi-disant arme n'était que sa batte de criquet en bois qu'il protégeait de la pluie. Disculpé, l'avis de recherche est retiré. Fin de l'histoire ? Non. Le père du joueur de criquet vient d'être licencié par son employeur : l'ambassade du Pakistan. Sans contrat de travail, toute la famille a désormais six jours pour quitter la Belgique...
mardi 4 novembre 2014
DE CHOSES ET D'AUTRES : Trop vieille pour surfer
On savait que le journal Tintin s'adressait aux "jeunes de 7 à 77 ans", on apprend donc que Facebook est interdit aux centenaires. Il n'y a là rien d'idéologique dans cette barrière infranchissable. L'explication est sans doute à trouver dans les codes et autres algorithmes nécessaires au bon fonctionnement de l'ensemble. En moins de 20 ans, internet a totalement révolutionné notre vie, nos rapports au monde et avec nos amis.
Cette histoire de limite d'âge est révélatrice du fossé qui s'est creusé entre les générations. Ce qui est une évidence pour les gens nés après 1970 (utiliser quotidiennement le net pour communiquer, s'informer, acheter, se divertir), l'est beaucoup moins pour les autres. Il existe une zone tampon entre les années 40 et 70 où certains ont pris le train en marche alors que d'autres sont restés complètement en rade lors du passage au numérique. Les plus âgés, ceux qui aujourd'hui ont plus de 80 ans, ont définitivement abandonné l'idée de comprendre, à quelques rares exceptions près comme Anna Stoehr.
Par contre, en 2070, tous les centenaires seront sur le Net. Enfin, si le net existe toujours...
dimanche 12 octobre 2014
DE CHOSES ET D'AUTRES : Mères envahissantes

Un blog répertorie ces moments étonnants et souvent gênants typiques des "Milk" soit "Mother I'd Like to Kill" ou "ces mamans qu'on aimerait tuer"... Attention, âmes sensibles s'abstenir. La Milk aime particulièrement raconter en large et en travers son accouchement, du nombre de fois qu'elle a dû pousser jusqu'à l'ouverture précise du col avant de "démouler le petit père". Trop pressées d'annoncer la bonne nouvelle à leurs amies, certaines Milks publient même la photo du test de grossesse.
Après, c'est bébé la vedette. Du moins le contenu de ses entrailles. Une Milk aime partager ces moments si agréables : première diarrhée, premier caca au pot, vomi, pets, glaires... rien ne nous est épargné.
Enfin la Milk s'adresse souvent à son enfant dans ses textes. Morceaux choisis : "Il y a 7 mois je venais d'inonder notre lit... Aujourd'hui tu adores manger à la cuillère. Le temps passe trop vite ma fille chérie." "Le 15 décembre la date de ta conception. Le 17 décembre la date où ton papa est parti. Tu est née le 10 septembre à 6 h 16".
mardi 18 mars 2014
DE CHOSES ET D'AUTRES - #OuiJeVote et je le dis !
La bataille de l'abstention aux élections municipales s'annonce rude. Face au désintérêt des Français pour la chose publique, il faut absolument trouver de nouveaux attraits à cette démocratie de moins en moins sollicitée.
Pour toucher les jeunes, principale réserve parmi les régiments d'abstentionnistes, une campagne sur les réseaux sociaux s'imposait. Facile et pas cher (sauf quand le boulot est confié à une agence "amie" qui surfacture allègrement), l'efficacité n'en est cependant pas garantie. Loin de là.Donc sur Twitter, le mot-dièse pour inciter à la participation est #OuiJeVote. Une rapide recherche montre que l'utilisation massive concerne surtout les partisans de certains candidats, qui y accolent le nom de leur champion. Pour démontrer la simplicité du vote, la formule "Voter c'est tweeter en vrai" me semble un poil excessive. Chez beaucoup de jeunes, tweeter est devenu presque un toc. Aller expliquer à un jeune adulte qui "pond" plus de 100 messages chaque jour qu'il n'a droit qu'à un seul et unique vote. Et pour une seule liste de sa commune. Lui aimerait voter en rafale, pour tous ceux qui ont retweeté l'un de leur selfie...
Pareil sur Facebook : "Vous aimez liker ? Votez !" Sauf que l'on n'est pas limité en like. Et puis ce n'est pas parce que l'on aime un point du programme du candidat qu'on en approuve l'ensemble. Alors non, voter n'a rien à voir avec les pratiques en cours sur les réseaux sociaux. Une fois le bulletin glissé dans l'urne, aucun moyen de revenir en arrière, contrairement aux "like" qui se retirent aussi facilement qu'ils s'accordent.
Chronique "De choses et d'autres" parue ce mardi en dernière page de l'Indépendant.
lundi 24 février 2014
DE CHOSES ET D'AUTRES - Le coup de la panne entre WhatsApp et Facebook
Encore faut-il qu'il ne se soit pas fait tout simplement escroquer. Trois jours après l'annonce de cette acquisition, WhatsApp tombe en panne ! Non seulement ça coûte un bras, mais en plus c'est cassé. On ne va pas le plaindre. Il s'est fait avoir, comme tout un chacun à un moment ou un autre.
Dans le genre, je suis un spécialiste, mais heureusement dans un autre ordre de grandeur question finances. Ma première voiture, une 204 Peugeot achetée d'occasion à Montpellier et au comptant avec toutes mes économies, a roulé 200 kilomètres. Pas plus... Juste assez pour rallier Rodez, devant chez moi.
Sur les vide-greniers, mon enthousiasme me perd souvent. Trop content de trouver un lot de revues de BD des années 70 (mon péché mignon), j'achète. Les yeux fermés. Cruelle désillusion arrivé à la maison, le propriétaire de l'époque a consciencieusement découpé les quatre pages de la meilleure série à suivre...
En conclusion, Mark, avant de sortir ton carnet de chèques, vérifie au moins que ce que tu achètes fonctionne encore !
jeudi 20 février 2014
DE CHOSES ET D'AUTRES - Entre deux, tout est histoire de nuances
Le bien et le mal, le haut et le bas, la droite et la gauche, le masculin et le féminin. Toute notre société semble basée sur cette dualité basique. Heureusement notre intelligence a découvert toute une palette de nuances qui fait qu'un référendum (oui ou non) se retrouve réservé aux primates.
Entre le blanc et le noir, il existe quantité de couleurs pour se différencier. Ce n'est pas pour rien que les représentants des associations LGBT (lesbiennes, gays, bi et trans) ont choisi l'arc-en-ciel pour symbole. Une différence parfois difficile à faire passer auprès de certains mais qui progresse indéniablement dans les esprits.Dernier exemple en date sur les profils Facebook. Pour vous définir, vous devez cocher quelques cases. Dans la catégorie "sexe" vous n'aviez que deux choix possibles. Depuis quelques jours, une troisième possibilité s'offre aux abonnés anglo-saxons : transsexuel ou intersexuel. Le "troisième sexe" a enfin droit de cité sur les réseaux sociaux.
Mais il existe encore des pièges. Les politiques français sont persuadés d'avoir beaucoup œuvré pour l'égalité des sexes en imposant la parité sur les listes électorales. Une parité un peu réductrice. La liste Europe écologie de Toulouse s'est retrouvée avec un cas d'école. En 31e position, on découvre François Bertocchio, entre deux candidates femmes, comme il se doit. Problème, depuis un an, François est devenu Florence. Un changement d'état-civil long et compliqué que les responsables des Verts toulousains n'avaient pas pris en considération. Résultat, la liste a dû être modifiée : la parité, trop basique, ne prévoit pas ce genre d'exception.
Chronique "De choses et d'autres" parue ce jeudi en dernière page de l'Indépendant.
samedi 15 février 2014
DE CHOSES ET D'AUTRES - La bêtise, cul sec, avec Neknomination
Avec le phénomène Neknomination sur Facebook, les détracteurs des réseaux sociaux ont une nouvelle raison de dénoncer l'effet viral de la bêtise. Neknomination est un défi destiné aux jeunes adultes. Il s'agit de se filmer en train de boire cul sec un verre d'alcool puis de désigner trois de ses amis qui devront faire pareil, voire mieux, dans les 24 heures. Les vidéos Neknomination se propagent de page en page. Certaines restent banales, d'autres deviennent beaucoup plus inquiétantes.
L'alcool et les jeunes n'ont jamais fait bon ménage. Le sempiternel "avec modération" est peu respecté dans ce qui est pour beaucoup un simple jeu. Dangereux quand même. Gare aux effets foudroyants d'un verre d'absinthe à 70 ° bu d'une traite. Les mélanges explosifs ne sont pas sans risque. On peut voir un participant boire le mélange de dix sortes d'alcools forts (du rhum au gin...), le tout dilué dans sa propre urine... Un autre, dans un bar à strip-tease en Thaïlande, s'enfile trente shoots de tequila en moins d'une minute.
Neknomination est marqué aussi par une volonté de transgression. Sur quantité de films, les participants se montrent en slip ou complètement nus. Quand l'exhibitionnisme rejoint la bêtise, le summum de la décadence. Sur la page Facebook de Neknomination France, l'administrateur, face aux critiques, tente de se dédouaner : Boire cul sec "ça n'a jamais tué personne" et "si les gens sont assez cons pour prendre le volant après avoir bu, c'est pas notre problème." Attention, la Justice pourrait avoir un avis différent.
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