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jeudi 30 mars 2023

BD - Le dépisteur et les enfants

Au début des années 50, dans le Lot écrasé par la chaleur de ce mois d’août caniculaire, un homme s’écroule au bord de la rivière. Recueilli par un paysan, il veut rejoindre le village de Saint-Cirq-Lapopie. Il est à la recherche d’une famille qui aurait hébergé une petite fille d’à peine un an.

Samuel, ancien scout juif, fait partie de ces dépisteurs qui sillonnent la France pour tenter de reformer des familles séparées en raison de l’Occupation. 

Basé sur des récits authentiques, cette BD d’Ozanam mise en images par Venanzi, montre une France qui a bien des peines pour retrouver entente et joie de vivre tant les actions des uns et des autres, ont parfois eu de graves conséquences.

Samuel va donc faire chou blanc dans un premier temps, puis retrouver la trace d’une femme surnommée la Tondue qui aurait dénoncé la famille compatissante aux Allemands. Un premier tome dense car ne plus des évènements du Lot, les auteurs racontent une précédente enquête de Samuel, en plein hiver dans les Pyrénées. Là c’est tout un village qui refuse de parler et va jusqu’à le menacer. Une certaine Histoire de la France, pas toujours glorieuse.

« Le dépisteur » (tome 1), Glénat, 14,95 €

jeudi 16 mars 2017

De choses et d'autres : enfants envahissants


Pour les allergiques à internet, le terme de « video bombing » ne dit pas grand-chose. Pourtant ils en ont certainement déjà vu dans les innombrables bêtisiers multidiffusés en fin d’année. Une video bombing c’est un aléa du direct. Il y en a eu un mardi sur BFM TV. La journaliste chargée de couvrir la manif des pompiers place de la République à Paris a réussi à éviter un bisou donné par un manifestant un peu trop entreprenant.

Rien d’exceptionnel à côté de la séquence diffusée en direct par la BBC la semaine dernière. Un professeur de sciences politiques est interrogé sur la crise présidentielle en Corée du Sud, pays où il vit. Filmé dans son bureau, tout se passe normalement, jusqu’à l’ouverture de la porte du fond. Une fillette regarde par l’entrebâillement et pénètre dans la pièce en se dandinant. Elle se place juste à côté de son père et regarde la caméra. L’expert tente de la repousser. Elle résiste. A chacun son heure de gloire. Et le petit frère n’est pas en reste. Il arrive par la porte ouverte dans un trotteur. En plateau, le journaliste rigole, l’expert semble désespéré.
Tout dégénère quand sa femme pénètre à son tour dans la pièce en courant. Sans ménagement elle tente de ramener les enfants d’où ils viennent. Elle glisse, tombe, marche à quatre pattes et parvient finalement à refermer la porte. Fin de l’interview. Début de la célébrité pour la famille de Robert Kelly : plus de 90 millions de vues en moins d’une semaine. 

jeudi 21 juillet 2016

Livre : En attendant la lumière sur Eden

Le second tome du récit de SF de Chris Beckett poursuit l'exploration d'une civilisation renaissante sur une planète sans soleil. Eclairant.

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En imaginant « Dark Eden », Chris Beckett a marqué des points dans l'imaginaire des passionnés de science-fiction. Un peu comme Robert Charles Wilson et son « Darwinia », tel un dieu, il a créé de toutes pièces un monde dans lequel les humains peuvent vivre tout en étant totalement déboussolés. Eden, planète inconnue au centre du premier roman (parution chez Pocket) et du suivant, « Les enfants d'Eden », est plongée dans le noir. Pas de soleil pour lui apporter lumière et vie. Pourtant il existe une atmosphère, un climat tempéré, de la végétation et une faune importante. Toute la vie de la planète vient de la lave de ses entrailles. Les arbres en tirent leur sève, la transforme en feuilles ou fruits lumineux. Les animaux aussi, tels certains poissons des abysses terriens, fabriquent leur propre lumière.

A la base, un vaisseau spatial s'écrase sur ce monde entre ténèbres et brillances. Des astronautes survivent. Lassés d'attendre en vain des secours, ils recréent une société, ont des enfants. Qui eux mêmes ont d'autres descendants. Bref, c'est l'histoire d'Adam et Eve qui se répète. Mais en vrai, problèmes de consanguinité non évacué. Quelques générations plus tard, la communauté se sépare. Certains veulent explorer la planète, d'autres préserver les acquis. « Les enfants d'Eden » se déroule après le grand schisme entre les partisans de David et de John raconté dans le premier tome. On suit l'envie de nouveauté de la jeune fille nommée Etoile. Repérée par le descendant direct de John, elle devient la porteuse de l'anneau. Une simple bague, dernier vestige de la toute première femme d'Eden, Angela, devenue Gela au fil du temps.
En autarcie
Chris Beckett délaisse un peu la flore et la faune pour se consacrer sur les personnages. Entre croyances moyenâgeuses, interprétations aléatoires du passé et lutte du pouvoir, on assiste à une redite en accéléré de tous les maux de la regrettée Terre. Étoile, trop naïve, se retrouve entraînée dans une fuite en avant où les forces du passé ne supportent pas les idées nouvelles de justice et d'égalité. Un petit précis de politique qui aborde sans tabou l'eugénisme, le machisme ou tout simplement la démocratie, si dangereuse dans certaines société trop habituées à subir au lieu de décider.
Ce n'est pas forcément optimiste pour notre propre monde. Pour Chris Beckett, le salut semble définitivement dans le repli sur soi, dans de petites communautés vivant en autarcie. Un grand plaidoyer contre la mondialisation...
« Les enfants d'Eden » de Chris Beckett, Presses de la Cité, 22 €.

vendredi 20 février 2015

DE CHOSES ET D'AUTRES - Les vieux se rebiffent

Encore deux jours à tenir. Trois dans le pire des cas. Deux jours avant que vos enfants ne viennent récupérer leurs chérubins confiés aux bons soins de papy et mamy durant les vacances scolaires.
On a longtemps cru que les grands-parents acceptaient de jouer les baby sitters de secours avec plaisir. Un sondage réalisé par OpinionWay pour Belambra (le "seul Club de vacances à proposer un Club enfants dès 3 mois") permet de connaître tous les sons de cloches. D'une façon générale, 83 % des Français estiment que les grands-parents apprécient de partir en vacances avec leurs petits-enfants. Mais ce même sondage fait ressortir que 67 % des plus de 65 ans estiment qu'il vaudrait parfois mieux "les avoir en photos" que de les garder plusieurs jours d'affilée.
Papy et mamy en ont assez de jouer les parents de substitution. Et ils éprouvent un réel soulagement de voir repartir ces gentils bambins, certes, mais pas toujours sur la même longueur d'onde. Sans compter que l'agenda du "troisième âge" d'aujourd'hui s'avère souvent bien rempli. Et peu gratifiant le rejet ou l'indifférence quasi systématiques à leurs propositions.
Une partie de petits chevaux ? Ah non papy, plutôt une bonne baston dans "Call of duty". Une sortie au musée ? Quitte à faire une sieste, autant rester dans le canapé. Et au cinéma, "La famille Bélier" ça te dit ? A choisir, je préfère "Cinquante nuances de Grey". "Pas possible, répond Papy. Tu es trop jeune et de toute manière Mamy l'a déjà vu avec ses copines... »
Dans deux jours ce sera du passé. Vous pourrez reprendre une vie normale. Et penser : vivement Pâques...

dimanche 12 octobre 2014

DE CHOSES ET D'AUTRES : Mères envahissantes

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Les réseaux sociaux permettent de partager nos petits bonheurs avec le maximum d'amis. Une aubaine pour les mamans. Avant l'avènement de Facebook, quand bébé devenait propre, marchait pour la première fois ou prononçait ses premiers mots, seuls les proches étaient au courant. Aujourd'hui, nombre de mamans s'empressent de publier un statut circonstancié accompagné de photos voire de vidéos. Emportées par leur enthousiasme, elles livrent certains détails dont on se serait passé. 
Un blog répertorie ces moments étonnants et souvent gênants typiques des "Milk" soit "Mother I'd Like to Kill" ou "ces mamans qu'on aimerait tuer"... Attention, âmes sensibles s'abstenir. La Milk aime particulièrement raconter en large et en travers son accouchement, du nombre de fois qu'elle a dû pousser jusqu'à l'ouverture précise du col avant de "démouler le petit père". Trop pressées d'annoncer la bonne nouvelle à leurs amies, certaines Milks publient même la photo du test de grossesse.
Après, c'est bébé la vedette. Du moins le contenu de ses entrailles. Une Milk aime partager ces moments si agréables : première diarrhée, premier caca au pot, vomi, pets, glaires... rien ne nous est épargné.
Enfin la Milk s'adresse souvent à son enfant dans ses textes. Morceaux choisis : "Il y a 7 mois je venais d'inonder notre lit... Aujourd'hui tu adores manger à la cuillère. Le temps passe trop vite ma fille chérie." "Le 15 décembre la date de ta conception. Le 17 décembre la date où ton papa est parti. Tu est née le 10 septembre à 6 h 16".

dimanche 23 mars 2014

DE CHOSES ET D'AUTRES - Mickey vote Stromae

Plus rien n'arrête Stromae. Le chanteur belge, après avoir trusté les Victoires de la Musique et les ventes de disques, fait une entrée remarquée dans le classement annuel des personnalités préférées des 7 n 14 ans publié dans le Journal de Mickey. Loin d'être anecdotique, cette liste est toujours très attendue car elle préfigure la réussite des stars des prochaines décennies.

En accédant d'entrée à la première place avec une notoriété de 92 % et une note de 8,5 sur 10, Stromae semble bien parti pour une longue carrière. Un résultat quand même étonnant dans la mesure où les textes de ses chansons n'ont rien à voir avec les poèmes à deux balles de celles des autres chanteurs classés dans le "top 10 Mickey" comme Maître Gims, Tal ou M Pokora. Que peut comprendre un petit garçon de 8 ans au "jusqu'aux prochaines règles" du refrain de "Tous les mêmes" ?


Stromae, sous ses airs de chanteur à la mode, est un touche-à-tout de génie. Dernière trouvaille, une mise au placard (hélas) de sa tentative d'imposer l'un de ses morceaux comme hymne officiel à l'équipe de Belgique, les Diables rouges, qualifiés pour le prochain Mondial au Brésil. Dans la leçon n° 28, série de courts-métrages dans lesquels il explique son processus de création, il essaie de convaincre les joueurs de participer à un clip officiel. L'un doit interpréter... le ballon, l'autre la "mère" en train de passer la serpillière, le tout dans un gigantesque labyrinthe. Tourner une vidéo surréaliste avec du football, seul un grand artiste en est capable.
En France, on doit se contenter de Francis Lalanne...

samedi 30 mars 2013

Billet - De l'âge des SMS

Fin 2012, 72 millions de téléphones portables étaient actifs en France. Soit un taux de pénétration supérieur à 110 %. En clair, tout le monde   aujourd'hui a la possibilité d'envoyer des SMS. Mais pas évident de tout comprendre dans ce langage mis au point par des jeunes, pour des jeunes. Les contenus parfois abscons donnent l'idée à Alexandre Hattab de collecter les échanges les plus surréalistes quand « Mes parents font des SMS » (J'ai Lu, 5 euros). Si le premier chapitre reste relativement indulgent pour les aînés, les choses se gâtent par la suite. Notamment dans le chapitre « La technologie les dépasse » où se trouvent les pires situations, que tout découvreur des smileys ou des abréviations a connu au moins une fois. « Paçe me cherch& hallah Bouh-tik, Pas-pas » écrit un père à sa fille qui lui répond, désespérée : « Ok mais c'est pas ça le principe du langage SMS ! MDR » Tout le monde sait que MDR est la version condensée de « Mort de rire » sauf cette mère un peu parano : « MDR ça veut dire Maison de retraite ? » 
Dans les galères techniques, il faut aussi compter avec les touches introuvables. Les messages s'en voient parfois rallongés : « ça va point d'interrogation » ou transformés en galimatias, « Ouestlafoutuebarreespace ». 
Et puis il y a les situations mignonnes comme cette mère demandant à sa fille si elle s'y connaît en iPhone, précisant que c'est un « Apple iPhone »... On peut en rire, mais si vous débutez en SMS, ce petit livre peut se révéler très utile...

Chronique "ÇA BRUISSE SUR LE NET" parue ce samedi en dernière page de l'Indépendant.