Quelques chroniques de livres et BD qui méritent d'être lus et les critiques cinéma des dernières nouveautés. Par Michel et Fabienne Litout
mardi 15 août 2017
Livres de poche : retrouvez les héros de vos films préférés
Sorti au cinéma il y a moins d’une semaine, « La Tour sombre » est tirée d’un roman de Stephen King. Redécouvrez l’œuvre originale dans cette réédition au format poche suivi d’un court roman, « Les petites sœurs d’Elurie ». Roland de Gilead, dernier justicier et aventurier d’un monde dont il cherche à inverser la destruction programmée, doit arracher au sorcier vêtu de noir les secrets qui le mèneront vers la Tour Sombre.
➤ « La Tour sombre », J’ai Lu, 7,80 €
Le prochain Star Wars, au cinéma, est annoncé en décembre. Mais si vous êtes en manque de sabre-laser et de batailles spatiales plongez dans les romans inédits régulièrement édités en poche. Dernier en date « Liens de sang » de Claudia Gray qui a pour vedette la princesse Leia. Désespérés à l’idée de ne pas réussir à prendre les mesures nécessaires face aux menaces tant extérieures qu’intérieures, les Sénateurs réclament l’élection d’un Premier Sénateur. Ils espèrent qu’un leader fort pourra unifier une galaxie divisée.
➤ « Star Wars, Liens de sang », Pocket, 9,30 €
Magnifiquement adapté à l’écran par la cinéaste Naomi Kawase, primée à Cannes, « Les délices de Tokyo », roman de Durian Sukegawa est une ode à la cuisine et à la vie. Poignant, poétique, sensuel : un régal. «Écouter la voix des haricots » : tel est le secret de Tokue, une vieille dame aux doigts mystérieusement déformés, pour réussir le an, la pâte de haricots rouges qui accompagne les dorayaki, des pâtisseries japonaises.
➤ « Les délices de Tokyo », Le Livre de Poche, 6,90 €
mardi 1 août 2017
Livres de poches : grands espaces et voyages merveilleux
Lorsque Katie apprend la mort de sa sœur cadette, elle ne peut croire à la thèse du suicide. Mia, vingtquatre ans, joyeuse et insouciante, venait d’entamer un voyage autour du monde avec son ami d’enfance. Comment a-telle pu se jeter du haut d’une falaise ? Et que faisait-elle seule à Bali ? Pour comprendre, Katie décide de partir sur ses traces, avec le carnet de voyage de Mia comme seul guide. Superbe portrait d’une femme et d’une famille par Lucy Clarke.
➤ « Les sœurs de l’océan », Pocket, 7,80 €
Dans ce temps de la fin du règne de Louis XV où le plaisir de vivre est une religion, Jeanne, belle, vive, audacieuse autant que timide, sait croquer ses bonheurs. Curieuse et intelligente, elle a attiré l’attention du médecin et botaniste Philibert Aubriot, qui lui a transmis sa passion des plantes. À la fois éducation sentimentale, roman historique, d’amour, d’aventures et de mœurs, l’œuvre de Fanny Deschamps, écrite dans une langue superbe, est peuplée de personnages vivants, sensuels et spirituels.
➤ « La Bougainvillée » (tomes 1 et 2), Le Livre de Poche, 9,90 € et 10,10 €
Simon Le Floch, Jeune capitaine de vingt-sept ans, après l’attaque de son bateau par des pirates, est mourant à Nantes. Un mystérieux personnage, François Malthus de Retz, va le guérir à l’aide d’un onguent : c’est de la myrrhe de l’ancien royaume de Saba. Mais, Retz cache que pour avoir ce remède il a tué et volé. Il lui demande de l’accompagner en Arabie heureuse (l’actuel Yemen). Une évocation de l’Orient mystérieux et envoûtant signé Jean-Michel Riou.
➤ « L’homme qui brûlait d’être Dieu », J’ai Lu, 8,40 €
mercredi 16 novembre 2016
Livres de poche : condensés des noirceurs américaines

➤ « A l’estomac », Points, 8,20 €

➤ « Conception », Le Livre de Poche, 7,90 €

➤ « Péchés capitaux », J’ai Lu, 7,60 €
lundi 10 octobre 2016
Poches : les femmes sont-elles toujours coupables ?

"La petite femelle", Points, 8,95 euros

"Le projet K", J'ai Lu, 8 euros

"Les vacances de Mma Ramotswe", 10/18 inédit, 7,50 euros
samedi 17 septembre 2016
DE CHOSES ET D'AUTRES : L'autre rentrée des classes

samedi 30 mars 2013
Billet - De l'âge des SMS
vendredi 13 juillet 2012
L'immense succès du petit livre de poche
Folio, 40 ans, 5000 titres
dimanche 19 août 2007
Roman - Le pire des mondes raconté par Ann Scott
Sortant rarement de son loft, cet homme taciturne et méthodique, s'offre parfois des virées en Normandie. Juste pour voir la mer. Et aussi se gorger d'adrénaline une fois passé le péage de l'autoroute. "Devant lui : une parfaite ligne droite de près de cinq kilomètres, et pas de bagnoles de flics à l'horizon. Il coupa la musique, prit sa respiration et se concentra (...). Il fit rugir le moteur quelques secondes, puis écrasa la pédale en même temps qu'il enclenchait le chronomètre de son portable. Il passa une longue première, aussitôt violemment collé au siège, il passa la seconde, frôlant chaque fois la zone rouge pour le simple plaisir d'entendre le moteur."
Parfait solitaire limitant ses sorties et ses rencontres, sa vie bascule quand il croise le regard d'une belle asiatique. Il est dans un taxi pouilleux, elle sort d'un grand hôtel. Elle sourit puis rit. Choc dans la tête du héros, coup de foudre comme rarement il en a eu. Pourtant c'est un habitué des amours intenses mais impossibles. Il est déjà souvent tombé en pâmoison devant des stars du 7e art. Collectant coupures de presse et vidéos, se faisant son petit cinéma intérieur. Mais cette fois son histoire commence par une rencontre réelle. Même si après une petite enquête il découvre que la belle est actrice, actuellement à Paris pour un tournage ainsi que la présentation à Cannes de sa dernière production. Il collecte sur Internet le maximum d'infos sur cette divine Japonaise et partage son secret avec sa seule amie, une décoratrice d'intérieur vivant dans le XVIe arrondissement. Loin de recevoir des encouragements, la jeune femme tente de le faire réagir. Pas facile de jouer dans le film de sa vie.
L'écriture moderne d'Ann Scott offre nombre de références actuelles à ses lecteurs, du cinéma au manga en passant par cette folie des voitures sportives de luxe. Entre le rêve éveillé et le réel peu reluisant du héros, la vie va inexorablement imposer ses vues. Définitivement glauques...
"Le pire des mondes", Ann Scott, Flammarion, 16 €. Egalement en poche chez J'ai Lu, 4,20 €
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samedi 11 août 2007
Roman - La fascination du pire de Florian Zeller
Florian Zeller, jeune auteur de 25 ans aborde avec gravité dans ce roman la problématique de la création et de sa perception dans le monde musulman, l'Egypte en l'occurrence. Il met dans la bouche d'un de ses deux héros, Martin Millet, quelques vérités très éloignées de la pensée unique.
Martin n'y va pas par quatre chemins. Il déteste les pays arabes, cette religion et son corollaire de frustrations. Avec son collègue, écrivain beaucoup plus posé, modérateur et par ailleurs narrateur du roman, il doit donner une série de conférences au Caire à la demande de l'ambassade de France. Le choc des cultures sera frontal...
Ce roman nous entraîne dans des scènes parfois très tendues mais s'accorde de nombreuses respirations. Ainsi le narrateur, constatant qu'il n'a pas son téléphone portable, en tire cette constatation : en temps de guerre, "les mots avaient une force redoutable puisqu'ils décidaient des vies. On attendait, et on faisait confiance même sans nouvelle de l'autre pendant des périodes infinies. Aujourd'hui on commence à paniquer dès que l'on ne parvient pas à le joindre sur son portable. (...) L'angoisse a gagné du terrain. Nous sommes entrés dans une période sans retour qui signe la fin de l'attente, c'est-à-dire de la confiance et du silence." Entre les deux écrivains à peu près de la même génération, la confiance va petit à petit s'installer. Martin raconte son enfance malheureuse d'adolescent mal dans sa peau, trop gros et laid. Des confidences qui étonnent le narrateur : "Je n'aurai confié ma souffrance à personne, pour être absolument certain de ne chercher ni à l'exploiter ni à la dégrader. J'ai toujours été surpris par cette obstination collective à faire état de ses problèmes, de ses peines et de ses tracas. Chacun estime devoir vider son sac au grand jour. Aujourd'hui, tout le monde rêve d'avoir une âme publique." Intelligent, pertinent, abordant des problématiques d'actualité, ce roman de Florian Zeller offre en plus un dénouement astucieux remettant tout en cause.
Et si "La fascination du pire" n'était qu'un polar un tout petit peu plus sophistiqué ?
"La fascination du pire" de Florian Zeller. Flammarion, 16 € (en poches chez J'ai lu, 8,30 euros)
lundi 5 mars 2007
Thriller - Folie et manipulation
Vigo Ravel, en réchappant à un attentat, découvre une vaste machination dont il semble être le pivot. "Le syndrome Copernic" est un roman français entre thriller et fantastique.
Quand on est persuadé être un malade mental et que l'on découvre qu'en réalité on est normal, il faut du temps pour s'adapter. C'est la trame de ce roman d'Henri Loevenbruck se passant dans une France contemporaine.
Tout commence par un attentat dans une tour de la Défense. Il y a des centaines de morts. C'est à ce moment que Vigo Ravel prend la parole. Le narrateur explique : « J'ai 36 ans et je suis schizophrène ». Ce matin-là, il allait voir son psychiatre, mais arrivé dans le hall de l'immeuble, il a entendu des voix dans sa tête et a deviné qu'il devait quitter ces lieux avant que tout n'explose.
Après une fuite éperdue dans la capitale, il dort presque une journée complète. Ce n'est que 36 heures après l'explosion qu'il retourne sur les lieux de l'attentat pour avoir des nouvelles de son médecin. Premier étonnement, les secours lui affirment qu'il n'y avait pas de cabinet médical dans la tour. Des incohérences qui vont aller crescendo. Ses parents sont injoignables, l'entreprise qui l'employait n'existe plus, deux hommes en survêtement gris tentent de l'enlever. Il décide alors de ne plus prendre les médicaments qu'il avale depuis des années. Le choc est rude mais salutaire.
Protocole 88
Errant dans Paris, se demandant s'il ne devient pas complètement fou, il ne doit son salut qu'à un message mystérieux, déposé à l'accueil de l'hôtel miteux où il a trouvé refuge. Le petit papier affirme qu'il n'est pas schizophrène, que son vrai nom n'est pas Vigo Ravel et qu'il doit trouver les protocole 88. Arrivé à ce stade du récit, le lecteur se demande quand va prendre fin ce cauchemar. Car en ne suivant que le héros se posant de plus en plus de questions, on se sent emporté avec lui dans la spirale de la folie. Il faut l'arrivée d'un second personnage principal pour stopper la descente. Agnès, jeune inspectrice de police, tape dans l'oeil de Vigo. Malgré sa timidité maladive, il trouve le courage de lui offrir un verre dans un bar. C'est attablé face à elle que Vigo découvre une première clé : les voix qu'il entend dans sa tête ne sont pas des hallucinations mais les pensées des gens proches.
La suite du roman, de plus en passionnant, raconte de façon très réaliste l'enquête de Vigo et d'Agnès pour découvrir la réalité. Henri Loevenbruck, après un début très angoissant, finit par de l'action et de grandes révélations. Manipulations, expériences interdites, secret d'Etat, le futur décrit par l'auteur nous pend au bout du nez. Un récit qui devrait certainement intéresser des producteurs de cinéma.
« Le syndrome Copernic », Henri Loevenbruck, Flammarion, 19,90 €












