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dimanche 16 avril 2023

BD - Les grands-parents, nouveaux jouets à la mode dans « Les ChicOufs » et « Mon Papy Titanic »

Falzar, scénariste belge, lance deux séries sur les grands-parents. Une première ouvertement comique, "Les ChicOufs", illustrée par Serge Carrère et une seconde plus tendre, "Mon Papy Titanic", dessinée par Marco Paulo.

Le titre de la nouvelle série de Serge Carrère est assez intrigante. Les ChicOufs C’est en fait le résumé des réflexions des grands-parents quand ils doivent s’occuper de leurs petits enfants : « Chic ! Les voilà. Ouf ! Ils s’en vont ! » Transformés souvent à leur corps défendant en baby-sitter, papy et mamy en voient de toutes les couleurs. Ils sont plusieurs de la même génération et habitant le quartier des Arbousiers dans cette série de gags écrits par Falzar.

Les très serviables Annie et Philippe, les tire-au-flanc, Maryse et Daniel, les modernes Chantal et Bruno et Papy Paul, veuf, jardinier passionné et totalement étranger au monde moderne de Tom, un ado qui ne jure que par sa playstation. Des personnalités différentes qui permettent une grande variété de situations comiques.

Les plus hilarantes restent celles mettant en scène Annie et Philippe. Ce dernier n’assume pas ce statut de grand-père et rêve de voyage et de visite d’exposition. 

A la place il doit jouer à cache-cache avec les rejetons de ses filles et annuler ses vacances à l’île Maurice pour cause de grève impromptue des enseignants.

Le ton est plus poétique dans Mon Papy Titanic, série d’histoires complètes dessinées par Marco Paulo et toujours écrites par Falzar.

Quand Rose, à peine 7 ans, en a assez des disputes entre ses parents, elle trouve refuge chez son Papy qui habite à deux maisons de chez elle. Un vieux monsieur, veuf, qui vit calmement entre ses chats et sa maquette du Titanic. 

Une jolie fable sur les relations entre deux générations très éloignées. Rose trouve calme et tendresse auprès de ce maquettiste patient. Le papy redécouvre le pouvoir de l’amour.

« Les ChicOufs » (tome 1), Soleil, 11,50 €

« Mon Papy Titanic » (tome 1), Bamboo, 11,90 €

lundi 7 mars 2016

DE CHOSES ET D'AUTRES : le dernier salon où l'on cause

Le samedi, quand j'ai la chance d'être de repos, j'apprécie avec mon épouse d'aller faire quelques courses au supermarché du village. A chaque fois je suis sidéré par la foule dans les travées. En grande majorité des personnes âgées, des retraités débarrassés depuis longtemps des contraintes du travail hebdomadaire et des horaires à rallonge.
Mais pourquoi choisissent-ils le samedi pour remplir leur chariot ? Libres comme l'air toute la semaine, ils privilégient ce jour précis pour (il faut bien l'avouer) encombrer les rayons. Entre ceux qui marchent au ralenti et les grappes en formation quand quelques connaissances (bavardes) se croisent, notre parcours s'apparente à celui du combattant. Pourtant eux aussi doivent affronter les bouchons au rayon laitages et la retenue devant le bac des produits frais à date courte vendus -30 %.
Aux caisses, c'est encore pire. Incrédule, je confie mes interrogations à mon épouse. Ni une ni deux, elle demande à la gentille mamie qui attend devant nous : "Mais pourquoi faites-vous vos courses le samedi alors que c'est le plus gros jour d'affluence. Cela doit être pénible pour vous d'attendre si longtemps à la caisse ?" Sa réponse nous a donné une belle leçon de vie : "Au contraire, on vient le samedi car on est sûrs de croiser des amis. Cela nous permet de nous rencontrer, de discuter, de prendre des nouvelles. Arrivé à un certain âge, vous verrez que vous aussi rechercherez la compagnie."
Nous sommes restés coi devant une telle évidence. Et dorénavant au supermarché, nous considérerons nos aînés d'un œil bienveillant.

vendredi 5 février 2016

DE CHOSES ET D'AUTRES : S comme "senior"

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Leur statut ils le signent à pointe de la canne, d'un S qui veut dire seniors (à fredonner sur l'air de Zorro). Le rallongement de l'espérance de vie de la population est inéluctable. Parmi les conséquences de ce papy-boom, on conduit de plus en plus vieux. Très vieux parfois. Qui n'a pas pesté en se retrouvant coincé derrière une voiture qui lambine à 50 à l'heure sur une route dégagée.
Paradoxe : il leur reste moins de temps à vivre que nous, mais les anciens ne sont pas pressés. À l'inverse, les jeunes conducteurs semblent impatients de tester les limites de leur moteur. Ces derniers sont facilement repérables par le "A" qui orne l'arrière de leur véhicule durant une année.
Ce macaron a donné l'idée à un entrepreneur de commercialiser un autocollant orné du signe "S" comme senior. Selon l'inventeur (et vendeur, 4 euros pièce) du concept, ce "disque ne doit s'adresser qu'aux personnes âgées en légère perte de confiance au volant et qui souhaitent se rassurer en étant visible des autres automobilistes." Poser un "S" sur votre coffre arrière ne vous permet pas de rouler comme un escargot, mais au moins, les excités qui se collent à votre pare-chocs sauront que contrairement à eux, vous êtes prudent au volant. Une initiative privée, totalement indépendante des directives de la sécurité routière, mais qui a au moins le mérite de poser le problème de la limite d'âge pour conduire une voiture.
Avec le risque que certains automobilistes, peu charitables, transforment ce "S" en initiale de "sénile".

samedi 21 février 2015

Poches - Il pleuvait des oiseaux


Dans les forêts du grand Nord, une photographe découvre deux ermites octogénaires. Un roman tendre et émouvant sur l'oubli, la fin de vie et la solitude. La solitude se mérite. Elle se choisit aussi. « Il pleuvait des oiseaux », premier roman publié en France de la québécoise Jocelyne Saucier se lit comme une retraite spirituelle quand on se retire dans une cabane perdue au fond des bois. 
Ces forêts, immenses, hostiles, sauvages, sont omniprésentes dans le récit. 
`Le texte, sensible, fait la part belle aux souvenirs, au temps qui passe, inexorablement. On ne sort pas indemne d'un récit où l'on ne peut que se projeter en fonction du nombre théorique d'années que l'on pense encore passer sur terre. (Folio, 7 €)


vendredi 20 février 2015

DE CHOSES ET D'AUTRES - Les vieux se rebiffent

Encore deux jours à tenir. Trois dans le pire des cas. Deux jours avant que vos enfants ne viennent récupérer leurs chérubins confiés aux bons soins de papy et mamy durant les vacances scolaires.
On a longtemps cru que les grands-parents acceptaient de jouer les baby sitters de secours avec plaisir. Un sondage réalisé par OpinionWay pour Belambra (le "seul Club de vacances à proposer un Club enfants dès 3 mois") permet de connaître tous les sons de cloches. D'une façon générale, 83 % des Français estiment que les grands-parents apprécient de partir en vacances avec leurs petits-enfants. Mais ce même sondage fait ressortir que 67 % des plus de 65 ans estiment qu'il vaudrait parfois mieux "les avoir en photos" que de les garder plusieurs jours d'affilée.
Papy et mamy en ont assez de jouer les parents de substitution. Et ils éprouvent un réel soulagement de voir repartir ces gentils bambins, certes, mais pas toujours sur la même longueur d'onde. Sans compter que l'agenda du "troisième âge" d'aujourd'hui s'avère souvent bien rempli. Et peu gratifiant le rejet ou l'indifférence quasi systématiques à leurs propositions.
Une partie de petits chevaux ? Ah non papy, plutôt une bonne baston dans "Call of duty". Une sortie au musée ? Quitte à faire une sieste, autant rester dans le canapé. Et au cinéma, "La famille Bélier" ça te dit ? A choisir, je préfère "Cinquante nuances de Grey". "Pas possible, répond Papy. Tu es trop jeune et de toute manière Mamy l'a déjà vu avec ses copines... »
Dans deux jours ce sera du passé. Vous pourrez reprendre une vie normale. Et penser : vivement Pâques...

vendredi 19 décembre 2014

DE CHOSES ET D'AUTRES : Vieillir, la belle affaire !

« J'ai dix ans ! » Le refrain de la chanson d'Alain Souchon me trotte dans la tête depuis plus d'une semaine. La faute à la musique d'un film actuellement à l'affiche, « Terre battue », où un mari cocufié, chante à tue-tête ces quelques mots en allant taguer le beau bâtiment de l'architecte amant de sa femme (pas que je soupçonne ma femme d'en avoir un, voir plus loin). A dix ans on en fait des bêtises. On ne craint rien, surtout pas la mort. Ceci explique certainement les résultats d'une étude médicale américaine. Il est prouvé que les personnes âgées qui sont persuadées que leur âge est inférieur de trois à quatre années à la réalité, meurent beaucoup moins de maladies cardio-vasculaires que celles qui se sentent plus vieilles qu'elle ne sont. L'optimisme est un médicament épatant, un élixir de jeunesse inégalable.
Alors, vous qui êtes aux portes de la retraite, voire en plein dedans, un conseil : n'agissez pas en vieillard cacochyme, de ceux décrits dans une autre chanson célèbre, « Les vieux » de Jacques Brel. Si vous vous résignez à ce que votre heure arrive en écoutant « la pendule d'argent qui ronronne au salon, dit oui, qui dit non, qui dit je vous attends », pas de problème, le temps vous semblera long, mais sera forcément plus court que si vous gardez un esprit jeune, ouvert et volontaire.

Donc, réécoutez Souchon et répétez-vous, tel un mantra, « J'ai dix ans. » Au final, bien évidemment, vous mourrez comme les autres. Mais si l'étude dit vrai, en réalité vous vous éteindrez à 14 ans... 


jeudi 2 octobre 2014

DVD : Grand-père explosif

Réjouissante adaptation du best-seller « Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire ».

100 ans ! Allan a 100 ans. Cela se fête. Tous les employés de la maison de retraite où il coule des jours trop tranquilles s'apprêtent à lui offrir un énorme gâteau d'anniversaire. Mais quand ils entrent dans sa chambre, Allan (Robert Gustafsson) a pris la poudre d'escampette. Une fugue de plus pour cet homme à la vie bien remplie. Le film de Felix Herngren est adapté du livre du Suédois Jonas Jonasson, traduit partout dans le monde. Un best-seller loufoque et iconoclaste construit en flash-back. Allan, avec ses quelques piécettes en poche, achète un billet de bus pour une petite bourgade. Avant cela, un jeune très énervé, pressé d'aller satisfaire un besoin pressant, lui confie sa valise. Allan, un peu à l'ouest (il a quand même 100 ans et n'a jamais été un foudre de guerre côté intelligence et concentration), part avec la valise. Début des véritables ennuis car cette dernière contient 50 millions... Mais il en faut plus pour déstabiliser cet homme qui a côtoyé les plus grands du siècle dernier. De Franco à Staline en passant par Truman ou Gorbatchev, sa vie a suivi des chemins tortueux. En raison de sa passion pour les explosifs. Allan, dès son plus jeune âge, a aimé faire exploser des bâtons de dynamite. Voilà comment il se retrouve au coeur de la guerre d'Espagne puis impliqué dans le projet Manhattan.
Vieux.jpgDonc ce ne sont pas quelques voyous lancés à ses trousses qui vont le déstabiliser. D'autant qu'il bénéficie dans sa fuite de l'aide de quelques amis tout aussi timbrés que lui, du multi-diplômé maladivement timide en passant par la propriétaire d'un éléphant (peu banal en Suède) sans oublier un autre retraité, Jonsson (Iwar Wiklander), bien décidé de se payer une belle retraite au soleil avec cet argent tombé du ciel.
Le film est un enchaînement de quiproquos et coup du sort, parfois énormes mais toujours efficaces. On voyage beaucoup, de la Catalogne au goulag russe en passant par Bali, cadre du dénouement d'un long-métrage hilarant.


« Le vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire », Studiocanal, 19,99 euros 

dimanche 7 septembre 2014

DE CHOSES ET D'AUTRES - Johnny au vitriol


Le vendredi, je vous l'ai dit, ma méchanceté n'a d'égale que mon humeur. Pourtant je devrais me réjouir de la diminution du nombre de touristes au kilomètre carré et du retour des enfants dans les salles de classes. Un tableau idyllique gâché par le matraquage sur les ondes, télévisions et journaux compris, du nouveau single de Johnny Hallyday. Contrairement aux dinosaures, dodos et autres tigres de Tasmanie, le Johnny H. est issu d'une espèce très résistante. Le plus célèbre exilé fiscal français vieillissant - 71 ans, un set de six ans d'avance sur Gégé Depardieu - jouit de quelques économies. 
Cependant, insatiable, il enregistre une nouvelle chanson, et quelques plateformes de téléchargement tard (lui qui doit tout au vinyle) répond aux interviews. L'idole des jeunes reste le rocker de 20 ans (dans sa tête). Résultat il devient l'idole des vieux. En fait Johnny Hallyday incarne le Tino Rossi du IIIe millénaire : une anomalie temporelle inexplicable. 
Dans les années 70-80, sentant sa célébrité décliner, il tente de survivre aux modes. Du disco aux films de série B, il s'en est fallu de peu qu'il ne tombe dans l'oubli. Et puis un publicitaire pervers a l'idée de l'élever au rang de patrimoine national (alors qu'un Michel Sardou aurait mieux collé au rôle). Ce buzz quand il a failli mourir aux USA ! Des milliers de pages dans les journaux et sites français, pas même une brève en Californie. Alors quand il chante « Regarde-nous » (Johnny parle de lui à la troisième personne...), je détourne ostensiblement la tête et les oreilles !

jeudi 30 mai 2013

BD - Les chats omniscients de Leslie Plée


Si vous envisagez d'adopter un chat, plongez-vous dans cette BD de Leslie Plée avant de commettre l'irréparable. Les chats ne sont pas les grosses boules de poils affectueuses que l'on croit. Ce sont des êtres calculateurs, ils manient la duplicité avec une rare perversion. La vérité sur cette engeance, c'est Michel, le chat de Leslie Plée, qui la révèle au grand public. Il a écrit une « Méthode de développement personnel pour les chats » intitulée plus simplement « Vivre vieux et gros ». Il y révèle tous ses trucs pour manger le plus de croquettes. Il affiche aujourd'hui un joli 6 kilos, preuve de l'efficacité de ses astuces. Cette BD vous fera hurler de rire si vous avez la chance d'héberger un Michel dans vos murs. Vous ne regarderez jamais plus votre « gros chat » de la même façon. Et vous ne l'aimerez que plus...

« Vivre vieux et gros », Delcourt Tapas, 14,95 euros

vendredi 20 février 2009

BD - Vieillesse trash


Laetitia Coryn a 25 ans et sait parfaitement dessiner les petites filles déguisées en princesses. Mais Laetitia Coryn s'intéresse plus aux personnes âges, les vieux. Car Laetitia Coryn ne fait pas dans le politiquement correct. Les papis et mamies qui évoluent dans ses gags en une planche sont incroyables. 

Toujours portés sur le sexe (plutôt tendance sado-maso...), ils ont également la fâcheuse habitude de jouer avec leurs excréments, de martyriser leurs animaux de compagnie et se moquer des jeunes. Certains gags sont carrément immondes. Mais pour connaître ses limites, ne faut-il pas les franchir parfois ? Pervers Pépère à côté fait figure de boy-scout. 

Exemple le fibrome utérin (de la taille d'une balle de tennis) de grand-mère, transformé en jokari par un papi joueur, bien content de faire plaisir à moindre coût à son petit-fils. Si Laetitia Coryn dessine les enfants et adultes sans trop les caricaturer, il n'en est pas de même pour ses personnages favoris, surchargés de rides, plis et autres horreurs physiques habituelles dès que l'on passe les 70 printemps. 

Un album à ne pas mettre entre toutes les mains à base d'humour noir porté à son plus haut niveau.

« Le monde merveilleux des vieux » (tome 2), Drugstore, 10 €