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jeudi 17 novembre 2022

Série télé - En direct du couloir de la mort dans "Inside man

Annoncée comme une mini-série, Inside Man se révèle machiavélique et pourrait bien revenir pour une seconde partie. Paradoxe de la mise en ligne sur les plateformes où le succès ou l’indifférence ont plus d’importance que les projets des créateurs. Pour Inside Man, les réactions sont très partagées. Certains rejettent les incohérences, d’autres s’extasient devant l’engrenage mis en place par le showrunner, Steven Moffat. Mais une dernière scène, après le générique de fin, laisse entendre que M. Grieff (Stanley Tucci), même s’il ne lui reste qu’une semaine à vivre, pourrait revenir pour une seconde saison.


Cette production de la BBC a pour vedette David Tennant, bien connu de Steven Moffat puisqu’ils ont travaillé ensemble sur la série Docteur Who. Il endosse le costume d’un pasteur dans ces quatre épisodes d’une heure. Toute la subtilité de l’histoire réside dans le fait que parfois, il faut peu de choses pour qu’on se transforme en meurtrier.  Le pasteur Watling, après l’office, voit son bedeau arrivé affolé dans la sacristie. Il lui confie une clé USB avec, dit-il, des images que sa mère ne doit pas voir. 

Le pasteur rentre chez lui, dépose la clé avec ses clés de voiture et vaque à ses occupations alors que Janice (Dolly Wells), professeur de math, arrive pour donner un cours à Ben, le fils du pasteur. 

Ce dernier s’empare de la clé USB et la donne à l’enseignante pour qu’elle copie des fichiers. Tout bascule au moment où elle découvre les photos. Elle alerte le pasteur et le prévient qu’elle va immédiatement prévenir la police. Ce dernier tente de dire la vérité, mais elle ne le croit pas. Il va alors, pour protéger sa famille, prétendre être le véritable propriétaire des fichiers et l’enfermer dans la cave pour tenter de trouver une solution. Une solution qui devient de plus en plus évidente : il ne faut pas qu’elle sorte vivante de la maison. 


Une intrigue qui serait banale si M. Greiff (Stanley Tucci) n’entrait pas en jeu. Dans une prison d’Arizona, ce condamné à mort résout des affaires criminelles juste par déduction. Quand une amie de Janice, inquiète de sa disparition, le contacte, il va tout mettre en œuvre pour la retrouver et lui sauver la vie. Mais comment aider une femme prisonnière en Angleterre quand on est dans le couloir de la mort aux USA ? 


Le scénario, palpitant, aux multiples rebondissements, certes parfois un peu excessifs mais tout à fait plausibles, est un exemple pour nombre de raconteurs d’histoires. De plus le personnage du condamné à mort apporte une touche peu banale à l’ensemble. Plus que de la rédemption, son action pour aider Janice est une obligation pour tenter, lui aussi, d’échapper à la chaise électrique. 

L’ensemble est donc dans l’ensemble excellent, d’autant que les acteurs secondaires (notamment Atkins Estimond autre pensionnaire du pénitencier) sont remarquables. Sans oublier la musique du générique interprétée par John Grant. 


samedi 23 mai 2020

Série Télé - Paris gagnants dans l’Angleterre du début du XXe siècle



Les séries de gangsters ont toutes pris un méchant coup de vieux quand Peaky Blinders a débarqué en 2013 sur les écrans de la BBC puis sur Arte en France en 2015. Les Américains et les Italiens pouvaient aller se rhabiller face aux méthodes impitoyables de la famille Shelby à Birmingham dans les années 20 du XXe siècle. Surnommés les Peaky Blinders en raison de la lame de rasoir cachée dans la visière de leurs casquesttes, ils ambitionnent de régner sur le monde des paris, clandestins puis légaux de cette ville industrielles de Grande-Bretagne. 

L’entreprise Shelby va prendre de l’envergure avec l’arrivée à sa tête de Tommy (Cillian Murphy). Il a vécu l’enfer dans les tranchées françaises. Désormais il n’a plus peur de rien et on expérience d’artificier va faire des merveilles pour imposer sa loi. La série, qui en est à sa cinquième saison, diffusée en priorité sur Arte puis quelques mois plus tard sur Netflix, a soigné scénario, interprétation, réalisation et musique. Les personnages récurrents sont fouillés, très torturés, notamment le frère de Tommy, 

Arthur (Paul Anderson). Les décors, criants de vérité, permettent de longs plans séquence que peu de cinéastes confirmés oseraient entreprendre. Mais ce qui a fait aussi le succès immédiat de Peaky Blinders c’est la musque. Du rock très actuel, en décallage avec l’époque, mais qui colle parfaitement avec la violence des personnages. Nick Cave signe le générique et plusieurs de ses compositions rythment les moments forts.  

jeudi 16 mars 2017

De choses et d'autres : enfants envahissants


Pour les allergiques à internet, le terme de « video bombing » ne dit pas grand-chose. Pourtant ils en ont certainement déjà vu dans les innombrables bêtisiers multidiffusés en fin d’année. Une video bombing c’est un aléa du direct. Il y en a eu un mardi sur BFM TV. La journaliste chargée de couvrir la manif des pompiers place de la République à Paris a réussi à éviter un bisou donné par un manifestant un peu trop entreprenant.

Rien d’exceptionnel à côté de la séquence diffusée en direct par la BBC la semaine dernière. Un professeur de sciences politiques est interrogé sur la crise présidentielle en Corée du Sud, pays où il vit. Filmé dans son bureau, tout se passe normalement, jusqu’à l’ouverture de la porte du fond. Une fillette regarde par l’entrebâillement et pénètre dans la pièce en se dandinant. Elle se place juste à côté de son père et regarde la caméra. L’expert tente de la repousser. Elle résiste. A chacun son heure de gloire. Et le petit frère n’est pas en reste. Il arrive par la porte ouverte dans un trotteur. En plateau, le journaliste rigole, l’expert semble désespéré.
Tout dégénère quand sa femme pénètre à son tour dans la pièce en courant. Sans ménagement elle tente de ramener les enfants d’où ils viennent. Elle glisse, tombe, marche à quatre pattes et parvient finalement à refermer la porte. Fin de l’interview. Début de la célébrité pour la famille de Robert Kelly : plus de 90 millions de vues en moins d’une semaine.