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mercredi 12 janvier 2022

De choses et d’autres - Un bus et des cyclistes

 


Les sportifs me feront toujours un peu de la peine. Pas les compétiteurs, les champions qui font ça pour de l’argent, beaucoup d’argent, mais les sportifs d’opérette avec maillots fluorescents, persuadés qu’en marchant 3 minutes sur un tapis roulant ou en ahanant 20 secondes sur un rameur, ils vont se forger un corps de rêve malgré les menus complets du midi, les apéros quotidiens et les chips du soir dans le canapé en regardant la dernière série Netflix.

 

Ils ne perdent pas un gramme de graisse, juste de l’argent car un abonnement à la salle, ce n’est pas donné. Mais il y a pire que ces spécimens. Aux États-Unis, une salle propose des séances en extérieur.

Un concept révolutionnaire.

Au lieu d’installer les vélos d’appartement entre quatre murs face à des miroirs pour s’admirer en plein effort, ils ont placé les engins dans un bus. Ainsi, les sportifs pédalent tout en admirant le paysage car le bus se déplace. Voilà comment un génie du réchauffement climatique est parvenu à rendre le vélo, d’appartement en plus, émetteur de CO2 ! Là-bas, même en pédalant, on pollue. Alors qu’il serait si simple de prendre de véritables vélos et de se balader sur des pistes cyclables.

En réalité cette idée est uniquement destinée aux mous de la pédale. Car quand on est dans la nature, pour rentrer chez soi, il faut des mollets. Dans un bus, on peut arrêter de pédaler, aller au distributeur de friandises, acheter de la nourriture bien grasse et l’ingurgiter en attendant que le chauffeur nous amène à destination. Et ça se dit sportif !

Chronique parue en dernière page de l’Indépendant le jeudi 13 janvier 2022

vendredi 28 septembre 2018

De choses et d'autres - Ces sports de l'extrême

Il y a les sports rois, le foot partout dans le monde, le rugby sous nos latitudes sudistes. D’autres tentent de se faufiler au sommet au gré des résultats des équipes nationales (hand, basket). Restent les disciplines bizarres ou anecdotiques, celles dont le chemin à parcourir avant la consécration s’apparente plutôt à un chemin de croix.

Tel le Chase tag par exemple, connu en France sous le nom de « touche-touche » ou « loup », jeu que nous avons tous pratiqué dans les cours de récréation. Non sans humour, la fédération mondiale le présente comme « Le sport le plus reconnu et populaire du monde » dans la présentation officielle du site internet. En gros, il suffit de courir et d’effleurer son « adversaire ».

En version sport il se déroule sur un terrain fermé parsemé d’obstacles. Physique et spectaculaire, chaque membre des équipes de 4 tente à tour de rôle de toucher un adversaire. Des compétitions mondiales sont organisées régulièrement et la meilleure équipe est le Marrero Gang. En réalité, cette course s’apparente plus à une épreuve de parkour (acrobaties sur des mobiliers urbains) qu’à un amusement de cour de récréation.

Encore moins connu (pour ne pas dire fantaisiste), le « ventriglisse » imaginé par trois jeunes Castrais qui, enfants, ont trop regardé « Intervilles ». Ils ont pour ambition de faire entrer cette discipline aux jeux Olympiques. Le principe : une bâche agricole et du liquide vaisselle. On s’élance et celui qui glisse le plus loin l’emporte. Spectaculaire, mais pas forcément très académique.

Et si l’alcool est considéré comme produit dopant, fort peu de concurrents franchiront la ligne d’arrivée sans être éliminés. L’avantage : les participants, même vacillants, ne peuvent pas tomber, ils démarrent déjà ventre à terre.

samedi 13 août 2016

DE CHOSES ET D'AUTRES : Sportez-vous mieux (3/3)

sport, couple, gym, pokemon go
La meilleure solution pour se remettre au sport reste de s'y mettre à deux. Certains l'imposent, comme le tennis ou le squash. Comme nous avons décidé de retrouver la forme ensemble, mon épouse et moi, on évitera le tennis de table. Elle y excelle et aime attaquer fort en coup droit. Moi, je ne joue qu'en amorties ou balles coupées, pratiques qu'elle a en horreur. Trois échanges et on se dispute... Quant au jogging, pas question : trop pénible et ennuyeux.
Elle me propose donc un peu de gym douce dans un premier temps. Je suis moyennement emballé, la souplesse n'est pas mon fort. Obnubilée par le ventre plat comme toute mère de famille (ou qui lit un magazine féminin, à en croire la quantité de « secrets » distillés chaque mois dans ces publications), elle me croque trois petits exercices censés réveiller mes abdos. Sur le papier, les mouvements me semblent déjà compliqués. Sur le sol, impraticables. J'invoque lâchement mon problème de coordination et de dyslexie entre droite et gauche pour déclarer forfait.
En réalité, je suspecte d'être le seul homme sur terre qui vive sans abdos. Ou du moins s'en désintéresse totalement. Les tablettes de chocolat, très peu pour moi. Je préfère le salé.
Finalement, après toutes ces déconvenues, il ne me reste qu'à télécharger LE jeu du moment et me contenter de chasser le Pokémon. Même si pour faire éclore un œuf de Lippoutou il faut parcourir 10 kilomètres à pied. Vous me direz, voilà peut-être la bonne et seule solution pour me bouger un peu ?

vendredi 12 août 2016

DE CHOSES ET D'AUTRES : Sportez-vous mieux (2/3)

sport, vélo d'appartement, caloriesFaire du sport... L'envie démange des milliers de Français. Mais avant de passer à la réalisation de cette excellente résolution, il faut souvent franchir quelques obstacles de taille. Marcher en plein soleil ne peut pas être une solution pour moi. Même avec une casquette. "Et le vélo d'appartement ? Tu te souviens du vélo d'appartement ?", me glisse perfidement mon épouse.
Preuve que cette envie de dépenser des calories n'est pas une lubie récente, j'ai acquis cet engin il y a plus de dix ans. Remisé au fond du garage, derrière quelques caisses de livres, il n'a pas beaucoup servi. Après avoir déplacé 150 kilos de BD et de livres divers et variés, j'exhume l'instrument de torture et l'installe au milieu du garage. Un peu de nettoyage et je me hisse dessus. Le pédalier tourne. Bonne nouvelle. L'écran reste éteint. Est-il cassé ? Non, ce n'est que la pile qui est plate. Et plate de chez plate car elle est d'origine...
Un vélo d'appartement a tout d'une bicyclette, les roues en moins. Gros avantage, on ne risque pas de tomber dans une descente puisque par définition, elles n'existent pas. On peut aussi mettre pied à terre quand on en a assez et ne pas être obligé de se taper la route en sens inverse pour retrouver ses pénates. L'inconvénient, c'est le manque de diversité dans les paysages. La solution c'est regarder la télé ou lire en même temps. Mais faire deux choses à la fois est une spécialité féminine, vraiment pas dans mes gènes. Bref, entre me cultiver et avoir le corps d'un culturiste, mon choix est vite fait.

jeudi 11 août 2016

DE CHOSES ET D'AUTRES : Sportez-vous mieux (1/3)

sport,marche,randonnée,calories,charcuterie,#rio2016La vision en quasi continu ces quatre derniers jours de la détermination de dizaines d'athlètes à briller aux J.O. (excepté Benoît Paire plus occupé à faire des yeux doux à sa copine Shy'm qu'à renvoyer la balle) ne peut que donner l'envie de reprendre le sport. Dans mon cas, reprendre semble présomptueux. Mieux vaut préciser "essayer une énième fois" de me bouger un peu. Comme quantité de Français trop confiants en leurs bonnes intentions, ma résolution est faite pour être oubliée le lendemain.
Première mission, retrouver ces chaussures achetées il y a un (ou deux) an (s) dans une grande surface spécialisée. Bingo ! Elles étaient bien cachées au garage, sous une couche de poussière révélatrice de leur totale inutilité. Une fois enfilées, je suis sur le point de me lancer dans une randonnée d'enfer autour du lac de Villeneuve-de-la-Raho (le petit, faut pas exagérer). Mais le soleil tape fort. La casquette s'avère indispensable. J'irai en acheter une demain. Voilà comment on met des chaussures de sport exactement 5 minutes et que le seul effort qui en découle c'est de nouer et dénouer les lacets. Soit trois calories de perdues. Au prix des godasses, je ne suis pas près de les rentabiliser.
Pour trouver une autre idée de sport, je retourne dans le canapé et rallume la télé : les J. O. vont reprendre. Une petite faim me pousse à aller piocher un bout de fuet dans le frigo. Comme l'appareil électroménager est situé à cinq mètres du canapé, il suffit de me lever 100 fois pour faire un kilomètre. Bon plan. Mais va falloir que j'aille racheter de la charcuterie.

mardi 9 août 2016

DE CHOSES ET D'AUTRES : Piques olympiques (2/3)

rio2016, jeux olympiques, sport, médailles, cyclisme
Dans le registre déception, qu'y a-t-il de pire : se blesser une semaine avant le départ vers Rio ou pendant la compétition ? La première mésaventure est arrivée à une pongiste française, qualifiée pour le tournoi féminin mais qui a eu la mauvaise idée de se casser le coude en faisant du VTT.
Les accidents pendant l'épreuve font partie de l'enjeu. Rien à dire après la chute de la cycliste néerlandaise Van Vleuten. En pleine descente finale, elle fonce en tête vers la victoire. Un virage mal négocié et la voilà à terre, assommée net après un soleil. Mais en réalité la pire déception reste de terminer quatrième. La « médaille en chocolat » qui n'existe pas. Julian Alaphilippe, cycliste français, est le premier des tricolores à avoir dû se contenter de cette place invisible. Chez les femmes, après la chute de Van Vleuten, l'Américaine Abbott a cru à la victoire jusqu'à 150 m de l'arrivée. Doublée par trois boulets, elle a tout perdu...
Pas d'honneur ni de médaille sur le moment, mais par le passé certains ont récupéré des breloques de bronze après enquête de la patrouille antidopage. En 2000 à Sydney, Marion Jones remporte trois médailles d'or en sprint. Mais sur les tablettes, après avoir avoué s'être dopée aux stéroïdes, elle a dû rendre ses trophées. Deux Jamaïcaines, classées quatrièmes du 100 et 200 m, ont officiellement remporté, des années plus tard, des médailles de bronze méritées.
Donc si on a raison d'être déçu de terminer quatrième, il subsiste toujours un petit espoir de monter sur le podium. Il suffit d'être patient.

samedi 19 décembre 2015

DE CHOSES ET D'AUTRES : Écriture et robotique

robot, journaliste, élection, sport, objectif nul
Dimanche dernier, vous avez peut-être surfé sur les sites d'information pour suivre en direct les résultats des élections régionales. Rapides et synthétiques, plusieurs brèves annonçaient le nom des élus, les pourcentages obtenus par les listes, la composition des nouvelles majorités. Quelques phrases informatives rédigées par… des robots. Les journalistes aussi risquent de se faire subtiliser leur travail par des machines. Notamment les soirs d'élections où une avalanche de chiffres tombe sur la rédaction. Certes, ces logiciels ne sont pas encore au point pour élaborer des suites complexes de mots, mais ils présentent un avantage sur l'humain : la rapidité (outre le fait qu'ils n'ont pas besoin d'un plateau-repas et de carburant liquide, local de préférence, pour fonctionner).
Mettez un tableau de résultats devant un rédacteur. Le temps pour lui de comprendre la différence entre inscrits et exprimés, de convertir les voix en pourcentages (après avoir une nouvelle fois oublié la règle de trois) et de saisir le titre, le robot a pondu quatre brèves, directement mises en ligne. Le lecteur n'y voit que du feu. Expérimental il y a encore quelques années, le système a fonctionné à plein aux régionales. Avec satisfaction. Donnez de bons chiffres à ces machines, elles les transformeront en articles. Ça marche également pour les informations économiques et les résultats sportifs.
Cette rubrique n'est pas encore en danger. Mais le jour où un robot aura conscience de son existence, qu'il peut manier le "je" (lui) et je (moi) pourrai aller pointer à Pôle Emploi.

En bonus, le meilleur robot de tous les temps : Syntax Error d'Objectif Nul :

samedi 5 janvier 2013

Billet - Champions de la reconversion


Se vendre sur internet n'est pas réservé aux plus pauvres, telle cette étudiante brésilienne monnayant sa virginité (vendue 600 000 euros à un Japonais) ou cette Espagnole obligée de mettre quelques-uns de ses organes aux enchères pour payer son loyer. Même les champions sportifs se retrouvent sur le marché.

Le site internet laboxdesetoiles.com vend des demi-journées (299 euros, groupes de 10 personnes maximum) en compagnie de célébrités rémunérées pour faire découvrir leur sport. Le « catalogue » est très diversifié. Du champion du monde de foot (Laurent Blanc ou Lilian Thuram) aux médaillés olympiques (Laura Flessel) en passant par quelques skieurs comme Carole Montillet.
Les rencontres se déroulent à l'INSEP de Paris ou dans une station de ski. Par exemple, vous pouvez jouer le fan de Martin Fourcade, le Catalan champion de biathlon. Le rendez-vous se passera à Autrans et attention un minimum de condition physique s'impose. Le programme est clair : « 9 h 30 départ sur les pistes. 13 h 30  échange avec le champion, dédicaces et photos ». Quatre heures dans le sillage de Martin Fourcade, personnellement, si je ne dispose pas d'un scooter des neiges, c'est l'infarctus assuré.
Les dames craqueront peut-être pour un nageur. Elles peuvent mettre dans leur cabas Amaury Leveaux ou Alain Bernard. Non, Camille Lacourt n'est pas en rayon ! Pas de footballeur en activité non plus. Dommage pour Zahia, je parie qu'elle aurait aimé rendre la monnaie de sa pièce à Franck Ribéry...

Chronique "ÇA BRUISSE SUR LE NET" parue vendredi en dernière page de l'Indépendant.