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mercredi 27 août 2025

BD - "Le jour où...", une série pour s'accepter et se bonifier


Pas de grande aventure ni de rebondissements spectaculaires dans les albums de la série "Le jour où...". Béka et Marko (scénario et dessin), tentent plus simplement de nous faire comprendre la vie. Celle de tous les jours, le quotidien qui parfois nous étouffe. Une BD feel good, sans prétention mais qui fait du bien à ceux qui savent s'ouvrir au monde. 

Déjà le 9e tome pour un concept qui semblait assez étrange lors de son apparition (en septembre 2016) dans les bacs des libraires entre les gags pour gamin attardé, l'héroïc fantasy pulpeuse et les polars, noirs, forcément noirs. Au centre de ce nouveau titre, Chantal, déjà vue dans de précédents épisodes. Une romancière. Elle aligne les succès. Sa série cartonne. A chaque rentrée littéraire, son éditeur et ses lecteurs sont impatients. Or, depuis quelques mois, Chantal a perdu le goût d'écrire. Elle est sèche. La page reste blanche. Pire, l'envie de rien. Et rapidement la dévalorisation, l'auto dénigrement. Elle a la nouvelle intrigue en tête, mais n'arrive pas à se lancer dans l'écriture. Elle n'ose pas le dire à son éditeur. 


La seule avec qui elle accepte de se confier c'est Clémentine, la libraire, jeune femme à l'originaire de la série BD depuis qu'elle a "laissé partir le bus sans elle". Clémentine toujours à l'écoute et de bon conseil, suggère à Chantal de faire un break. L'autrice va donc squatter la belle demeure d'amis vivant à la campagne. Et tout en acceptant enfin de laisser tomber la pression, elle va participer à des stages d'éveil à la création et se balader en forêt. C'est entre deux chênes centenaires qu'elle rencontre une femme mystérieuse. Inconnue dont les conseils donnent tout le sel à cet album, un peu théorique par moment. Marko, le dessinateur, a dû développer des trésors d'ingéniosité pour transformer ce discours très intellectuel en scénettes faciles à comprendre, belles et épanouissantes. 

Une BD forcément réservée à un certain public, celui qui croit aux forces de l'esprit. Les matérialistes et autres ambitieux risquent carrément l'apoplexie en découvrant la leçon de l'inconnue des bois.   

"Le jour où elle s'est laissé le temps", Bamboo, 60 pages, 16,90 € 

mardi 16 avril 2024

BD - Les mal-barrées de la série "Filles uniques" se rebiffent

 


Il y a de plus en plus de profondeur et de réflexion dans les bandes dessinées écrites par Béka, duo formé par le couple Caroline Roque et Bertrand Escaish. Si Filles uniques semblait au début une série sur la jeunesse actuelle, au fil des albums, l’histoire a pris un tour plus dramatique et psychologique.

Elles sont cinq dans ce club des Mal-Barrées. Des nanas qui ne se reconnaissent pas dans les gravures de mode adeptes du formatage imposé par les réseaux sociaux. Cinq individualités qui ont cependant besoin de collectif. Elles se sont finalement trouvées et ont pour prénom Apolline, Sierra, Céleste, Paloma et Chelonia. C’est l’histoire de cette dernière qui est présentée dans la première partie de ce 5e tome. L’instigatrice du club, la plus secrète. Celle qui cache le plus. Chelonia qui serait la demi-sœur de Paloma.

Un même père, pervers narcissique qui a détruit leurs mères. Mais la réalité est plus complexe et c’est un autre homme, inquiétant au premier abord, Solo, un hacker, qui raconte l’enfance de Chelonia à Mayotte.

La suite du récit est un joli retournement de situation, prouvant la grande intelligence des Béka dans l’analyse de la pensée des adolescentes. Le dessin de Camille Chenu, tout en finesse apporte un côté un peu plus léger à cette BD parfois dure et violente.

« Filles uniques » (tome 5), Dargaud, 56 pages, 13 €


dimanche 13 août 2023

BD - Trouver les liens, 7e lecon du « Jour où... »


Entre roman feelgood et méthode de développement personnel, la série de BD Le jour où… trouve son public. Des histoires simples, où tout le monde peut se reconnaître et surtout en tirer des enseignements pour se bonifier, se comprendre.

Dans ce 7e tome paru ce mercredi 9 août, intitulé Le jour où les liens se tissent (Bamboo, 72 pages, 16,90 €), Clémentine, le personnage principal, se souvient de quelques moments charnières de sa vie. Notamment de cette enfance au cours de laquelle elle ne s’est jamais véritablement sentie faire partie de cette famille. Mais l’absence d’amour parental dans ses jeunes années ne l’empêche pas de trouver le chemin vers un nouvel équilibre une fois adulte. 

C’est dans l’amitié, notamment avec des femmes qui partagent son point de vue, qu’elle va découvrir la joie partagée de participer à des jeux de société, à discuter longuement de choses et d’autres lors d’un interminable déjeuner dominical.

Ou tout simplement prendre conscience que tout est lié dans notre vie, comme dans la nature. Des liens que Caroline Roque, moitié féminine de Beka, semble parfaitement maîtriser dans ce scénario illustré par des dessins très doux et apaisants de Marko.

vendredi 21 juillet 2023

BD - La pilule de Champignac


De toutes les séries dérivées de l’univers de Spirou et Fantasio, Champignac est sans doute la plus originale. Celle qui va aussi le plus loin pour donner une âme à un personnage qui n’est qu’un faire-valoir comique dans la série d’origine. Une des plus belles réussites du scénariste BeKa constitué du duo ariégeois Caroline Roque et Bertrand Escaich.


Le troisième tome des aventures du comte Pacôme de Champignac, Quelques atomes de carbone (Dupuis, 15,50 €) après les années guerre, raconte une période de sa vie du début des années 50. Dans sa propriété où pullulent les lapins, il vient de mettre au point sa dernière invention : une pilule contraceptive donnant enfin aux femmes la possibilité de choisir en toute liberté le moment où elles veulent être mère. La fondatrice du Planning familial aux USA, Margaret Sanger, veut que Pacôme présente sa formule à des industriels de Boston. Mais sur place, la rencontre se transforme en course-poursuite périlleuse : l’Amérique puritaine de la Guerre froide ne semble pas prête pour cette révolution des mœurs.

Un sujet sérieux, voire grave, pour un album qui conserve sa légèreté avec le côté savant distrait qui s’en tire en faisant des gaffes.

lundi 19 décembre 2022

BD - Cygnes dansants

Au fil des albums, la série Studio Danse de Béka et Crip prend de l’ampleur. Son envol pourrait-on écrire puisqu’il est beaucoup question du Lac des Cygnes dans ce 13e tome. 

Après quelques gags toujours aussi subtils autour de la vie de ces petites apprenties danseuses, c’est une longue histoire d’une trentaine de planches qui clôture le livre.

Les copines sont repérées par un producteur qui veut les faire danser à l’opéra de Paris. Un rêve éveillé qui va se transformer en véritable cauchemar. On apprécie toujours autant le regard bienveillant des deux scénaristes sur ces filles passionnées mais malgré tout bine dans leur peau. Une série à la belle longévité et qui voit son audience sans cesse progresser.

« Studio Danse » (tome 13), Bamboo, 11,90 €

mercredi 14 septembre 2022

BD - Furie féminine chez les « Filles uniques »


Sierra est en colère. En permanence. Cette adolescente, une des cinq amies membre du club des Mal Barrées, vit avec sa mère dans un mobile home. Elle est en colère contre les hommes. Tous les hommes.

Sierra au centre du 3e volume de la série Filles uniques écrit par Beka et dessiné par Camille Méhu. Ses amies vont tenter de la calmer, en vain, puis de comprendre la source de cette furie continuelle.

Et de découvrir l’histoire de cette enfant qui a trop fait confiance et qui désormais n’entend plus se laisser faire.

« Filles uniques » (tome 3), Dargaud, 12,50 €

vendredi 5 août 2022

BD - A-Lan, serviteur et robot


Ils semblent faire une petite fixette sur les robots. Ou, du moins, ils les inspirent. Les Béka, couple de scénaristes composé du Toulousain Bertand Escaich et de la Catalane Caroline Roque, après Cœurs de ferraille, proposent une nouvelle BD ayant un robot pour vedette. A-Lan, dessiné par Thomas Labourot, est au service de Nao et Emoji. Un robot, deux humains et une société futuriste où les intelligences artificielles pourraient dominer le monde, mais ce sont toujours les Humains qui ont le pouvoir.

Nao et Emoji, deux adolescents, ont en commun de ne pas supporter de vivre en société. La première, élevée par une androïde qui se considère comme sa mère, n’a jamais quitté sa maison. Emoji est le premier humain qu’elle rencontre. Un étudiant qui ne supporte pas la foule. Exactement, il perd ses moyens en présence de trois personnes et plus. Dans ce futur où le virtuel est omniprésent, l’intrigue se déroule à deux niveaux. Dans le vrai monde, par robots interposés et dans le métavers où les humains s’écharpent sous forme d’avatars.

De la SF un peu compliquée pour les plus anciens, mais qui passionnera les adolescents.

« A-Lan » (tome 1), Dupuis, 11,90 €


dimanche 31 juillet 2022

BD - Beaux robots


Les Beka et Munuera continuent leur excellente collaboration avec cette nouvelle série de science-fiction pour adolescents. Ils ont imaginé un monde où les robots seraient devenus les esclaves des humains.

Pour comprendre les ressorts de cet univers, on découvre la relation fusionnelle entre jeune Iséa et sa nounou de fer, Debry. Cette dernière, très attentionnée, joue le rôle de maman.


La véritable génitrice d’Iséa, jalouse, décide de se débarrasser de Débry. Iséa va fuguer pour tenter de retrouver Debry qui aurait trouvé refuge dans une ville fantasmagorique où humains et robots vivent libres et égaux.
Une très belle histoire d’amour et de sacrifice avec en fond la trame de Cyrano de Bergerac.

« Les cœurs de ferraille », Dupuis, 13,50 €

mercredi 2 février 2022

BD - Union féminine de plusieurs "Filles uniques"


Elles sont cinq à s’entraider dans la jungle du lycée. Ces Filles uniques racontées par Béka et dessinées par Méhu abordent avec intelligence les problèmes des adolescentes. 


Céleste, au centre su second épisode, est victime de harcèlement. Physique par des petits caïds, vite remis en place par Apolline, géante qui joue au rugby. Plus compliqué de découvrir qui envoie des sms en rafales à Céleste pour la rabaisser et lui faire perdre la rare confiance qu’elle a en elle. Une série qui plaira aux filles mais qu’il faut absolument aussi mettre entre les mains des garçons. 

« Filles uniques » (tome 2), Dargaud, 12 €

samedi 27 février 2016

BD : Les Rugbymen ont le blues


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Rien ne va plus à Paillar. Ils viennent de perdre plusieurs rencontres d'affilée. La Teigne, la Couâne ou l'Anesthésiste ont perdu leur plaisir de jouer chaque dimanche. L'heure est grave. Les supporters râlent et le staff ne sait plus quoi faire. Le 14e album de recueil des aventures des Rugbymen de Béka et Poupard commence comme une mauvaise histoire où on peut remplacer Paillar par USAP... Si l'USAP est toujours dans l'ornière, les joueurs de Paillar retrouvent la base du jeu après un stage dans le camp de Marcatraz. Mélange de Marcoussis et d'Alcatraz, ils vont être mis au régime. Moins de bouffe, moins de sorties et plus de physique. De quoi se rebeller... Et si c'était le but recherché. Ces 48 pages toujours aussi drôles pour les adeptes du ballon ovale sont à mettre entre toutes les mains des joueurs, de ProD2 à la fédérale.
« Les Rugbymen » (tome 14), Bamboo, 10,60 euros


mardi 13 octobre 2015

BD: Faut mouiller le maillot


En pleine coupe du monde de rugby, voilà un album qui s'impose. 13e livraison des « Rugbymen », la série de gags à base de ballon ovale, d'accent du sud et de gros sportifs adorant la castagne et le cassoulet. Pour une fois, BéKa (le pseudonyme des scénaristes, Bertrand Escaich et Caroline Roque, un couple de Toulousains) s'aventure dans l'histoire complète en 44 planches. Lors d'un banquet d'après-match, La Couâne et Loupiote sympathisent avec un ancien international gallois, Ollbhon Pouarhow (tous les noms propres doivent être prononcés à haute voix pour en saisir les subtilités). Ce dernier veut récupérer son maillot de Lions, donné à un joueur français il y a quelques années. Les deux joueurs de Paillar entraînent tous leurs potes dans leur quête effrénée de la mythique tunique rouge. L'occasion de dresser le portrait d'anciens joueurs, tous plus croquignolesques les uns que les autres. Entre le sculpteur de ferraille, le Don Juan qui paie de sa personne, l'arrière qui a pris 70 kilos ou le demi reconverti dans l'animation de boites gay, il y en a pour tous les goûts. Mais les mieux servis restent les Anglais, ennemis communs aux Bleus et aux Gallois.
 « Les Rugbymen » (tome 13), Bamboo, 10,60 €

mardi 3 février 2009

BD - Allez Paillar !


Le rugby des villages a sa BD. Les Rugbymen, de Beka (scénario) et Poupard (dessin) sont de retour. Un série vedette de chez Bamboo qui cumule plus d'un million d'exemplaires vendus. 

Dans ce nouveau recueil, l'équipe de Paillar recrute un 3e ligne d'exception. Jonas Frilung, Sud-Africain au gabarit impressionnant (c'est un clone de Jonah Lomu), est surnommé le Sécateur. Il plaque plus vite que son ombre. Le ballon, il ne le touche pas beaucoup, par contre les adversaires font les frais de ses bras d'acier. 

En fin de volume, une dizaine de planches propose les vacances de l'équipe dans un camping au bord de la Méditerranée. Les Rugbymen versus les baigneuses : de Paillar au paillard...

« Les Rugbymen » (tome 7), Bamboo, 9,45 € 

mercredi 7 juin 2006

BD - Rigolade ovale


Méfiez-vous, les rugbymen du PAC (Paillar Athlétic Club) sont de nouveau de sortie. Troisième album des aventures de Loupiote, la Couane, l’Anesthésiste, la Teigne et Bourrichon, tous joueurs de champ du PAC sous la houlette de Bernard Duteroir, l’Entraîneur. Beka (scénario) et Poupard (dessin) ont tout compris de l’esprit rugby de village. Ils caricaturent à l’excès ces sportifs au QI assez limité et qui accordent beaucoup plus d’importance au menu de la troisième mi-temps qu’à l’état du terrain. 
On apprécie particulièrement dans cet album la tournée effectuée par le PAC en Angleterre sur une vingtaine de gags. Nos bourrins de l’ovalie ont des problèmes dès le passage de la frontière quand les douaniers découvrent dans les bagages des joueurs poulets, cochons et autres canards encore en vie. Sur le terrain, pas facile de s’adapter au ballon glissant. Par contre dans les pubs, la communion est complète autour des chopes de bière. Mais l’arme absolue des Anglais reste leur cuisine, très efficace pour mettre sur les rotules nos vaillants rugbymen. (Bamboo, 9,45 €)