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jeudi 29 décembre 2022

Série télé - Mondes « Périphériques »

Si vous vous demandez à quoi ressemble le métaverse, jetez un œil à la nouvelle série programmée sur Prime Vidéo. Périphériques, les mondes de Flynne est une version améliorée de cette réalité virtuelle promise par les grands du net. 

Dans un futur proche, aux USA, dans une petite ville de province, Flynne (Chloë Grace Moretz) est très présente pour sa famille. Elle aide sa mère qui est en train de devenir aveugle et son frère, vétéran d’une guerre civile meurtrière. Pour s’évader, elle enfile un casque de réalité virtuelle et se transforme en guerrière invincible.

Distillée à petite dose (un épisode chaque vendredi durant huit semaines), cette série est adaptée d’un roman de William Gibson (paru en France au Diable Vauvert). 

Flynne reçoit un nouveau casque. Plus simple, beaucoup plus efficace. Dès qu’elle se branche, elle se retrouve plongée dans le Londres de 2099. Là elle va découvrir la lutte impitoyable entre police, gangsters et scientifiques. Et se retrouve être un enjeu majeur pour l’avenir de ce monde périphérique.  Pour bien profiter de l’histoire, il faut dans un premier temps séparer les deux mondes présentés. Le futur proche américain, avec militaires connectés (le frère de Flynne) et le Londres totalement différent, où les robots sont plus nombreux que les humains. Des robots qui servent de réceptacles à la conscience de Flynne quand elle se téléporte virtuellement dans ce monde périphérique, ce métavers puissance 1 000 qui semble être plus réel que son propre monde. 

Porté par les créateurs de Westworld, Périphériques est assez bluffant par sa façon de nous perdre entre les mondes réels et virtuels. Les effets spéciaux sont particulièrement réussis, notamment dans le Londres futuriste, gris et pollué, quasi désert. 

L’autre belle réussite est de proposer une ribambelle de méchants. Aux USA c’est le très violent Corbett Pickett (Louis Herthum vu dans quantité de séries dont Westworld) et dans l’Angleterre à l’agonie la lutte est rude entre Cherise (T’Nia Miller, repérée dans Sex Education ou The Haunting of Bly Manor) et le mafieux d’origine russe Lev Burtov (John Joseph Feild, Perdus dans l’espace). Les scénaristes se sont même permis une petite romanche entre l’avatar de Flynne et le mystérieux Wilf Netherton (Gary Carr, Meurtres au Paradis). Reste à savoir comment la saison 2 va évoluer. La première est indéniablement réussie, mais les questions en suspens sont légion et l’attente des très nombreux téléspectateurs extrêmement forte.

dimanche 17 avril 2022

Série télé - « Upload », seconde génération


Les plaisirs de la réalité virtuelle… après la mort. Dans Upload, série créée par Greg Daniels (The Office) pour Amazon, les riches peuvent continuer à vivre après leur mort dans un monde parfait. Il suffit de se faire « uploader » la mémoire… et de payer très cher. La saison 1 présentait aux téléspectateurs Nathan (Robbie Amell), jeune informaticien assassiné mais qui a été uploadé par sa fiancée richissime et Nora (Andy Allo, photo ci-dessus), la technicienne chargée dans la vraie vie de l’assister, son Ange dans l’Upload. Dans la saison 2, Nora a quitté la société pour rejoindre les technophobes qui luttent contre l’Upload. Nathan n’est plus seul puisque sa fiancée le rejoint dans l’Upload. 

L’intrigue criminelle (qui a tué Nathan, pourquoi ?), sans être abandonnée, est moins présente. Les créateurs ont préféré se concentrer sur les formidables possibilités de l’Upload où en réalité tout est possible. On rit beaucoup aux délires d’Ingrid (Allegra Edwards), la fiancée de Nathan. Son meilleur ami dans l’Upload, idiot et excessif dans tout, est aussi une source de gags sans limite. On apprécie aussi cette idée, folle mais digne de ce futur cauchemardesque, de proposer aux locataires de ce monde virtuel d’adopter un bébé numérique pour redécouvrir les joies de la famille. 

Et comme souvent dans les séries de Greg Daniels, les nombreux personnages secondaires, toujours très travaillés, apportent une grande richesse à un ensemble parfait pour se distraire tout en réfléchissant aux limites du virtuel.

 


mardi 1 mars 2022

Série animée - The Boys Diabolical


Amazon Prime Vidéo prolonge le succès de sa production originale, « The Boys ». La série de super-héros pas du tout politiquement correcte bénéficie d’une déclinaison en version animée interdite aux moins de 18 ans. « The Boys Diabolical » vient de débarquer sur la plateforme de streaming et les amateurs de second degré, de gore et d’excès en tout genre seront comblés. Ces épisodes de 14 minutes sont indépendants les uns des autres. Ils utilisent les ressorts du monde imaginé par Eric Kripke. Les Supes sont au centre des intrigues. 

Le premier épisode, quasiment muet, comme un toon de la grande époque, raconte comment un chercheur de chez Vought, tente de sauver un bébé dont les pouvoirs ne sont pas convaincants. Un adorable bébé qui devient redoutable quand il éternue : ses yeux se transforment en laser et détruisent tout ce qu’il regarde. Un exemple parmi les 8 épisodes qui semblent aller crescendo dans l’hémoglobine

vendredi 21 janvier 2022

Streaming - Drôle de changement pour Hôtel Transylvanie sur Prime Vidéo


100 millions de dollars. C’est le prix que Amazon Prime a déboursé pour avoir en exclusivité les droits de diffusion du quatrième opus de la saga Hôtel Transylvanie. Ce film d’animation produit par Sony devait sortir en salles au mois d’octobre dernier. 

Il a été reporté à plusieurs reprises en raison de la crise sanitaire et finalement le long-métrage débarque directement en streaming sur la plateforme du géant de la vente en ligne. 100 millions c’est une belle somme même si le 3e volet avait rapporté 527. Mais c’était en 2018…

Dans cet Hôtel tenu par Dracula, les monstres sont choyés. Mais le patron est sur le point de prendre sa retraite. 

Il envisage de céder son commerce à sa fille Mavis (une vampire) et son gendre Johnny (un banal humain, complètement crétin en plus). Au dernier moment il abandonne son projet. Justifiant sa décision par le fait que Johnny n’est pas un monstre. Problème, à cause d’une invention de Van Helsing, Johnny se transforme en monstre. Et Dracula en humain. Ils vont devoir se lancer dans une quête dangereuse en Amazonie pour tenter de remettre les choses dans l’ordre.


Le film ne fait pas dans la dentelle parfois. Notamment quand Johnny se met à chanter. Mais cette idée d’inverser les rôles est parfaitement maîtrisée et une source inépuisable de gags. On rit beaucoup, avec les enfants mais aussi seul car les allusions et clins d’œil adultes pimentent parfois le scénario.

vendredi 14 janvier 2022

Cinéma - Le chevalier errant de « The Green Knight » sur Prime Vidéo


Streaming. Les meilleurs réalisateurs indépendants américains sont comme tout le monde : difficile de résister aux ressources financières des plateformes de streaming. David Lowery, réalisateur de l’inoubliable et véritable chef-d’œuvre « A ghost Story », signe un film plus cher sur une histoire dérivée des chevaliers de la Table Ronde. Et malgré la beauté de la réalisation, la profondeur de l’intrigue et la qualité des interprètes, « The Green Knight » sort directement en streaming sur Amazon. 

Dev Patin endosse le rôle de Gauvain, neveu du roi Arthur. Dilettante, fêtard, insouciant : il profite de la vie sans contrainte. Mais quand le chevalier vert, sorte de géant mi guerrier mi arbre vient défier un membre de la cour d’Arthur, Gauvain se porte volontaire. Une décision hâtive qu’il va regretter car au bout, c’est sa mort qui se profile. Un film ambitieux où l’on retrouve la très belle et impeccable Alicia Vikander.

mardi 4 janvier 2022

De choses et d’autres - Promis, on paiera nos impôts en France

 

Faire appel à sa communauté de fans pour animer ses réseaux sociaux peut parfois se révéler une très mauvaise idée. Le compte Instagram de Amazon Prime Vidéo en a fait les frais récemment.

 

A la base, un community manager en manque d’inspiration décide de solliciter ses abonnés. Il publie une photo d’une des héroïnes de la série The Boys avec cette légende : « Le meilleur commentaire sous ce post deviendra notre bio. » Succès fulgurant. Rapidement, des centaines de commentaires font leur apparition. Mais pour une proposition un peu sérieuse, même si elle cite
les principaux concurrents : « De Prime abord, vous n’êtes ni sur Netflix, ni sur Disney + », un commentaire revient en boucle, des dizaines, des centaines de fois : « Promis, on paiera nos impôts en France. » On sait que les grands groupes américains œuvrant dans les nouvelles technologies profitent de la dématérialisation de leur offre pour contourner quelques règles élémentaires en matière de fiscalité. Des millions de Français achètent sur Amazon. Un chiffre d’affaires conséquent qui échappe, en grande partie, aux fonctionnaires de Bercy.

Alors, les fans d’Amazon ont décidé de rappeler cette évidence, allant même jusqu’à suggérer à la multinationale de régulariser sa situation et même de transformer cette décision en slogan. Pas sûr que cela fonctionne.


Dans un premier temps, Amazon a tenté d’effacer les commentaires sur les impôts. Mais, face à la déferlante les petites mains ont abandonné. Et, pour l’instant, le commentaire sur les impôts continue à faire des petits (plus de 2000 hier soir).

Chronique parue en dernière page de l’Indépendant le mardi 4 janvier 2022

mercredi 8 juillet 2020

Série télé - Homecoming, manipulations américaines sur Amazon Prime



Mise en ligne en 2018 sur la plateforme de streaming d’Amazon, Homecoming était présenté comme la première série avec Julia Roberts en tête d’affiche. En réalité, c’était surtout la nouvelle création de Sam Esmail, le créateur Mr Robot. 10 épisodes de 30 minutes et une sombre histoire de manipulation mentale de soldats américains, de retour au pays après des périodes où ils ont pété les plombs. Julia Roberts y interprétait une psychologue chargée de les remettre sur le droit chemin. Elle nouait une relation particulière avec Walter Cruz (Stephan James), un des marines convalescent. 

A la fin de la première saison, les créateurs auraient pu en rester là. D’autant que le rôle de Julia Roberts était terminé. Mais une saison 2 a débarqué (7 épisodes de 30 minutes) fin mai et relancé l’intrigue. 

Avec cette fois une jeune femme amnésique, jouée par Janelle Monaé. Recherche d’identité et de la vérité sont au menu de cette seconde saison aussi brillante que la première, avec l’attrait de la nouveauté en moins.

lundi 1 juin 2020

Roman - Justice loufoque



Extravagant et jubilatoire. Ce nouveau petit roman de François Mosset, se distingue par sa verve et son imagination débordante. Intitulé « Plaidoirie pour un fainéant », il se dévoile véritablement dans son sous-titre : « Les loges de la paresse ». Au début, maître François Mosset, avocat, a décidé, pour raison de santé, de se mettre au vert quelque temps dans le Sud de la France, à Perpignan exactement, région que connaît bien l’auteur pour y résider. 

Bien mal lui en a pris : le bâtonnier Théophraste lui confie l’affaire « Marcel Serdan », un homme considéré comme fainéant notoire, accusé d’homicides hors du commun. 

On croise dans ce texte bourré de gags, jeux de mots et de mises en abimes sidérantes nombre de localités de l’Aude et des Pyrénées-Orientales. On va de Saint-Papoul à Collioure en passant par Villerouge-Termenès et bien évidemment Mosset qui fournit fort opportunément son pseudonyme à l’auteur… Les personnages campés par l’auteur valent eux aussi le détour, d’un curé pollestrencq « hypermétrope comme une huître astigmate » ou une « jeune et jolie journaliste de l’Indépendant » qui va reprendre toute l’enquête bâclée de la police.

« Plaidoirie pour un fainéant » de François Mosset, disponible sur Amazon en numérique (3,10 €) ou en version reliée, 10,44 €


samedi 9 mai 2020

Cinéma - Varda et Truffaut, cautions culturelles des plateformes de SVOD ?



En France, Netflix et Amazon Prime tentent de se donner une meilleure image culturelle. Les deux plateformes de vidéo à la demande par abonnement (SVOD) ont étoffé leur catalogue avec des films français d’auteur de très grande qualité. Netflix mise sur François Truffaut, Amazon Prime, toujours dans la mouvance de la nouvelle vague, a remis au goût du jour presque l’intégralité de l’œuvre cinématographique d’Agnès Varda. Pourquoi les plateformes de SVOD changent d’un coup d’un seul le fond de leur catalogue ? 

Bonnes et mauvaises raisons

Les naïfs estimeront que c’est pour apporter un peu plus de qualité face au très raté Marseille chez Netflix ou le racoleur Love Island animé par Nabilla chez Amazon. Les plus réalistes estiment simplement que les géants américains se préparent à remplir les obligations européennes de diffusion de 30 % d’œuvres en provenance du vieux continent. 


Obligation non dérogatoire et soumise à forte amende en cas de non-respect. Sachant que les investisseurs des deux plateformes de SVOD ne sont pas spécialement des philanthropes, cette seconde explication semble la plus plausible. Reste que grâce à ces directives européennes souvent décriées, le public de Netflix et Amazon a la possibilité de découvrir des chefs-d’œuvre du cinéma français, de moins en moins diffusés à la télévision française si ce n’est Arte. 
Agnès Varda sur Amazon, cela va de son premier long-métrage La Pointe Courte, tourné à Sète en 1954 avec un jeune acteur encore inconnu : Philippe Noiret aux Plages d’Agnès de 2008. On ne manquera pas l’incontournable Sans toit ni loi qui a révélé Sandrine Bonnaire ou le mythique Cléo de 5 à 7, excellente photographie de la vie d’une femme française au début des années 60. Fiction, documentaire ou essai cinématographique, avec Varda le cinéphile est comblé de A à Z. 
Pour beaucoup, François Truffaut est considéré comme le plus grand cinéaste français de tous les temps. Ancien critique, il a été sévère pour ses aînés avant de bousculer la narration filmique. Ce sont 12 films qui rejoignent (pour un an seulement dans un premier temps), le catalogue de Netflix. On peut commencer par Les 400 coups avec un Jean-Pierre Léaud encore minot endossant le personnage de sa vie, Antoine Doinel. Mais on peut aussi attaquer avec Vivement dimanche, son dernier film réalisé en 1983. Un polar avec une Fanny Ardant toujours aussi époustouflante dès que le réalisateur derrière la caméra sait mettre en valeur sa classe folle. Entre ce premier et dernier film, ce ne sont que des œuvres d’anthologie qui sont proposées, de Jules et Jim au Dernier métro. Il manque quand même dans cette œuvre La nuit américaine (qui a offert à Dani son meilleur rôle au cinéma) et surtout L’homme qui aimait les femmes, avec Charles Denner. Sans doute le film le plus personnel de Truffaut.

jeudi 7 mai 2020

Série Télé. Les inconvénients de la vie éternelle dans « Upload »


Certaines séries sont plus attendues que d’autres non pour le sujet abordé ni le casting mais simplement le nom du créateur. Pour Upload, l’idée originale venant de Greg Daniels, l’inventeur de The Office, l’impatience était doublée d’une grande curiosité. Les amateurs de comédies déjantées ne seront pas déçus. Dans un futur proche (une quinzaine d’année
s au maximum), les progrès techniques en intelligence artificielle et réalité virtuelle ont permis d’offrir au commun des mortels (même si cela coûte assez cher au final), une vie éternelle. Pas dans notre vieux corps fatigué ni sur notre monde pollué et surpeuplé mais dans de luxueuses communautés dans le cloud où tout est permis. Ou presque. Nora (Andy Allo), travaille dans une de ces sociétés qui vend de la vie après la mort et hérite d’un nouveau client qui a décidé de faire uploader toute sa mémoire dans cet endroit digne du paradis et qui prend l’apparence d’un hôtel victorien sur les grands lacs de l’Amérique du Nord. 
Nathan (Robie Amell) n’a que 27 ans quand il est grièvement blessé dans un accident de voiture. Il a le choix entre une opération risquée et l’upload en pleine conscience. Sa fiancée le pousse à choisir le virtuel. Ainsi elle pourra continuer à vivre avec lui. Mais l’éternité devient vite longue quand on devient le jouet d’une femme immature. Par chance, Nathan trouve beaucoup de réconfort dans son « ange », Nora, chargé de répondre à toutes ses demandes. Nora qui rapidement tombe sous le charme de ce beau parleur. Jusqu’à ce qu’elle découvre que l’accident était peut-être provoqué…
 Une romance, une enquête, des morts totalement décomplexés, une réflexion sur la vie, la mort et le virtuel : Upload en dix épisodes disponibles sur Amazon Prime captivera tous ceux pour qui vivre au jour le jour n’est déjà pas une sinécure.

mardi 5 mai 2020

Cinéma - Pinocchio rebondit sur Amazon


Si Don Quichotte symbolise l’Espagne, Pinocchio est le personnage de fiction italien le plus connu dans le monde entier. Grâce à Walt Disney, même si le conte publié par Carlo Collodi en 1881 a fait le tour du monde, le pantin de bois au nez qui s’agrandit quand il ment est connu de tous. Pourtant il intéresse toujours les artistes de son pays, les fascine plus exactement. Roberto Benigni en avait fait une adaptation en 2002, interprétant la marionnette. On retrouve ce même Benigni dans la version de Matteo Garrone, mais il a endossé cette fois les habits de Geppetto, le « papa » du pantin en bois. 
Présenté à la dernière Mostra de Venise, Pinocchio, version Garrone, a connu un beau succès en salles en Italie. Il devait sortir le 18 mars en France. Sortie repoussée deux fois avant que finalement la plateforme Amazon Prime n’en rachète les droits et le programme depuis hier pour tous ses abonnés. Grand film, à l’esthétique recherchée, aux effets spéciaux virtuose, à la réalisation soignée et à la distribution de qualité, Pinocchio ne sera donc pas diffusé en salles en France. Dommage tant les images se prêtent au grand écran.

Benigni, un poème

L’histoire reste fidèle au conte originel. La magie des effets spéciaux permet simplement de donner un peu plus apparence humaine à la marionnette de bois. C’est le jeune Federico Ielapi qui a décroché le droit d’interpréter ce personnage de légende. Trucages obligent, avant chaque prise de vue, il devait passer de longues heures à se faire maquiller. Cela n’a pas entamé son enthousiasme. Et Matteo Garrone d’expliquer que « c’est un petit garçon audacieux, il n’avait pas peur dans les scènes les plus périlleuses, c’étaient nous qui, parfois, devions freiner ses élans. Il y a mis tout son cœur. » Le résultat est époustouflant. On a vraiment l’impression qu’il est en bois, mais dégage une humanité et une malice phénoménales. 
Dans le rôle du pauvre menuisier, désirant si fort avoir un enfant, Roberto Benigni apporte toute son humilité doublée d’une drôlerie à toute épreuve. Un grand rôle pour un grand acteur qui porte littéralement le film, lui donnant ce côté poétique et merveilleux recherché. Le seul bémol que l’on peut trouver (outre la diffusion sur des écrans forcément trop petits), c’est le côté trop fidèle de l’histoire. Cela manque un peu de folie et d’invention. Mais on comprend qu’en Italie, il n’est pas facile de modifier ce récit connu sur le bout des doigts par toute la population.


dimanche 3 mai 2020

Série Télé. « Good Omens », bien et mal s’unissent contre l’Armageddon



Les Anglais ont bien des défauts, mais il ne faut bien leur reconnaître un sens de l’humour incomparable où l’absurde et la dérision sont rois. Si vous avez le moindre doute, précipitez-vous sur la mini-série « Good Omens » au menu d’Amazon Prime. Six épisodes adaptés du roman « De bons présages » de Terry Pratchett et Neil Gaiman paru au début des années 200 en France au Diable Vauvert. L’histoire, entre fantastique et religieux, raconte comment un ange et un démon se retrouvent coincés sur Terre après avoir commis des erreurs. Le premier, Rampa (David Tennant), se transforme en serpent et pousse Eve à commettre le péché originel dans le Jardin d’Eden. Le second, Aziraphale (Michael Sheen), aide le couple à fuir. Dieu (qu’on ne voit jamais et qui a la voix de Frances McDormand dans la version originale), les chasse. Cela fait donc 6 000 ans qu’ils coexistent, l’un en faisant le mal, l’autre le bien. Quand l’Antéchrist arrive sur terre pour sonner la fin du monde, Rampa et Aziraphale s’unissent pour sauver ces pauvres humains, faibles mais si attachants. 
La série, portée par les deux acteurs d’exception que sont David Tennant et Michael Sheen, joue sur tous les clichés démoniaques et angéliques. Rampa est un jouisseur, toujours à la mode quelle que soit l’époque. Aziraphale, naïf et gentil, ne cesse de s’extasier devant les inventions culinaires des humains. L’intrigue nous permet de croiser aussi une sorcière adorable, un inquisiteur empoté et les quatre cavaliers de l’apocalypse, mais version XXIe siècle.


vendredi 17 avril 2020

Série Télé - Avec «Future Man», mourir de rire avant la fin du monde


 Josh Futturman (Josh Hutterchson) a la désagréable impression de passer à côté de sa vie. La faute aux jeux vidéo. Ce trentenaire, geek et puceau, vit toujours chez ses parents en Californie et gaspille des heures sur un vieux jeu vidéo de combat dans l’espace. Il bloque au dernier niveau. Impossible d’anéantir complètement les mutants qui asservissent la population humaine. De quoi déprimer, d’autant que son boulot, homme de ménage dans une société de recherche pharmaceutique spécialisée dans les maladies vénériennes, ne lui donne que peu de satisfaction. Aussi, quand il parvient enfin, au bout de milliers de tentatives, de terminer le jeu, c’est comme s’il avait sauvé l’Humanité entière. Et justement, Tiger et Wolf, deux voyageurs du temps venus d’un lointain futur, sont très intéressés par les compétences de Josh.
Voilà comment le plus nul des geeks va se retrouver affublé sur titre de « sauveur de l’Humanité » à son grand désespoir. Car si Tiger et Wolf, brutes sanguinaires, tuent comme ils respirent, Josh fait partie de ces gentils garçons qui s’évanouissent quand ils se coupent avec une feuille de papier. Alors arracher la tête à mains nues d’un mutant, ce n’est pas spécialement dans ses compétences. 
La série Future Man, parodiant tous les grands films de SF, est sortie des esprits tordus d’ Ariel Shaffir, Kyle Hunter avec la complicité de cet autre iconoclaste qu’est Seth Rogen (série The Boys sur Amazon et film culte sur la Corée du Nord, L’interview impossible). Les deux premières séries diffusées en 2017 et 2019 aux USA sont disponibles sur Amazon Prime. La 3e vient de sortir de l’autre côté de l’Atlantique, mais on devra encore un peu attendre pour savoir si Josh va finalement réussir à sauver notre monde. 


mardi 14 avril 2020

Cinéma - « Guns Akimbo » sur Amazon, des flingues et de l’humour très noir




Sans doute lassé d’être associé au personnage d’Harry Potter, Daniel Radcliffe donne un tour assez étrange à sa carrière. Il aurait pu sélectionner soigneusement ses rôles, se contenter d’interpréter les jeunes premiers dont rêvent toutes les jeunes filles en fleur. Au contraire, il semble avoir décidé de régulièrement jouer des tordus de l’extrême, humiliés et demandeurs de performances physiques hors normes. Il débute ce genre de prestation dans Horns, tiré du roman d’horreur de Joe Hill. 
Affublé de cornes durant toute l’histoire, il est le méchant qui essaie de se racheter. Le pire reste sa composition dans Swiss Army Man. Il joue le rôle d’un cadavre péteur. Compagnon de galère d’un naufragé, il se fait transporter comme un sac de pommes de terre dans une nature hostile. Tout en pétant… 
Dans Guns Akimbo de Jason Lei Howden, sorti directement sur Amazon Prime, il incarne Miles, geek pleutre et effacé. Ce n’est que la nuit qu’il combat les trolls sur internet. Exactement, il essaie d’être pire qu’eux. Mais cela ne plaît pas à Riktor (Ned Dennehy) qui le piège. Il envoie ses sbires lui greffer deux pistolets aux deux mains et l’inscrit à un jeu de téléréalité extrême. Il a 24 heures pour tuer Nix (Samara Weaving). À moins que ce ne soit cette redoutable tueuse qui ne remporte la partie retransmise en direct sur le dark net et ne plombe le pauvre Miles. 90 minutes de bastons bien glauques, de combats et de dizaines de morts violentes et spectaculaires.
 Ponctuées de scènes d’un humour noir absolu. C’est d’ailleurs dans ces dialogues, comiques par leur décalage, que réside l’intérêt du film, coproduction entre l’Allemagne et la Nouvelle-Zélande.

mercredi 8 avril 2020

VOD - Les plus et les moins de Disney +



Voilà votre meilleur ami de la quatrième semaine de votre confinement. Les grands amateurs de VOD et de séries ont peut-être fait le tour de Netflix et d’Amazon. Par chance, pour relancer votre boulimie d’images, Disney + a officiellement ouvert la vanne hier de ses milliers d’heures de programmes à la demande. La plateforme au banc d’essai. 
Le plus du prix. Pour seulement 6,99 euros par mois, c’est l’offre la moins chère. De plus on peut voir les programmes sur quatre écrans différents en simultané et tout est téléchargeable pour une dégustation en mode nomade.
Le plus des 7 jours gratuits. Si vous n’êtes pas abonné à Canal +, vous pouvez bénéficier d’une offre de 7 jours gratuits afin de découvrir le contenu de Disney +.
Le moins de 7 jours gratuits. Vous devez en fait vous abonner et donner vos coordonnées bancaires. Si vous « oubliez » de vous désabonner au bout des 7 jours, vous serez débité à partir de cette date de la somme du premier mois.
Le plus du Mandalorian. Série vedette dérivée de Star Wars dont tout le monde parle, vous allez enfin pouvoir vivre les aventures de ce chasseur de primes de la galaxie. Parfaitement réalisé et effets spéciaux dignes des films de la Saga.
Le moins du Mandalorian. Pour l’instant il n’y a que les 4 premiers épisodes de disponibles alors que les 8 ont été diffusés aux USA. La suite dans 7 jours, après la période de gratuité ? 
Les plus des films anciens. Sur Disney + vous aurez la possibilité de revoir des films anciens comme 20 000 lieues sous les mers avec Kirk Douglas, la saga des Coccinelle ou les bizarreries que sont les films du Gang des chaussons aux pommes. 
Le moins des films d’époque. Ils sont précédés d’étranges messages comme « Ce film comporte des scènes avec des consommations de tabac » ou « Ce programme vous a été présenté tel qu’il a été réalisé. Il peut comporter des représentations culturelles obsolètes ». On ne plaisante pas avec le politiquement correct chez Disney !

mardi 7 avril 2020

Séries télé : le match Casa/Loop ou Netflix vs Amazon Prime


Votre salon s’est transformé en ring de boxe ce week-end. A ma droite, la série espagnole championne de toutes les audiences et star de Netflix, la saga des plus célèbres braqueurs de banque de la décennie, les rois du rebondissement : mesdames et messieurs applaudissez la saison 4 de la Casa de Papel. A ma gauche, le concept le plus étrange et novateur de cette même décennie, de la science-fiction contemplative ambitieuse pour relancer l’intérêt d’Amazon Prime, la plateforme du géant de la vente sur internet.
Faites un triomphe au challenger qui n’a pas froid aux yeux et qui va changer votre vision du quotidien : Tales from the Loop ! Le match a été suivi par des milliers de Français, plongés en plein confinement et donc très captifs pour découvrir les deux sensations télévisuelles du moment. Compliqué de désigner un vainqueur même si la série espagnole a un peu perdu de sa nouveauté alors que the Loop, au contraire, nous étonne un peu plus à chaque épisode. En réalité ce sont deux genres tellement opposés qu’il est impossible de les comparer, si ce n’est que ces programmes sont l’arme principale de Netflix et Amazon Prime pour contrer l’arrivée de Disney +.
Phénomène planétaire, La Casa de Papel a logiquement été reconduite pour une nouvelle saison après le carton sur Netflix. Comme la première, elle est découpée en deux parties.

Inspirée de tableaux
Ce week-end on a découvert les 8 derniers épisodes de cette seconde saison. Huit épisodes et autant de coups de théâtre.


Car les scénaristes et le créateur, Alex Pina, ont parfaitement compris que ce qui fait l’attrait des aventures de ces braqueurs hors du commun, ce sont les complications d’un plan normalement parfaitement millimétré. Certains vont trouver que Tokyo, Rio, le Professeur ou Nairobi en font trop. Oui, certainement, mais c’est bien ce qu’attendent les fans de la série. Par contre, pour en gagner de nouveaux, ce sera plus compliqué.
Face au braquage à grand spectacle de la Casa, Tales from The Loop, pourtant financé par Amazon qui ne manque pas de milliards, semble faire un peu parent pauvre. Dans le genre SF, on fait plus tape à l’œil ailleurs. Mais Nathaniel Halpern, le créateur de cette anthologie de huit épisodes indépendants les uns des autres, s’intéresse plus à la psyché des personnages qu’à leur capacité à aller dans l’espace. The Loop c’est un complexe scientifique construit dans le sous-sol d’une petite ville de l’Ohio.
Les décors font penser aux années 80, mais avec des robots dans les forêts et des tours lumineuses, comme des géants de fer garantissant la quiétude de la petite ville rurale des USA. Les scénaristes abordent des sujets forts comme le voyage dans le temps, l’altérité, le changement de personnalité ou la mort par l’intermédiaire des différents habitants. Visuellement très belle (à la base, la série est inspirée des tableaux du peintre suédois Simon Stålenhag), The Loop joue de la lenteur pour plonger le spectateur dans ce monde différent. La musique, sublime et omniprésente, renforce cette impression de voyage loin, très loin de notre réalité.
On est indéniablement en présence de la plus originale série télé de l’année (voire de la décennie), mais pas forcément la plus grand public. Car on doit réfléchir et faire un gros travail d’introspection pour tirer toute la substantifique moelle de Tales of the Loop.

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Comment contrer l’offensive Disney + ?

Si Netflix et Amazon sortent en ce moment deux de leurs meilleures séries, ce n’est pas un hasard. Car le marché voit l’arrivée d’un nouvel opérateur qui fait figure de grand méchant capable de tout cannibaliser.
Initialement prévu le 24 mars, le lancement de la plateforme du géant américain a été reporté au 7 avril (aujourd’hui donc) pour ne pas mettre à mal les tuyaux de l’internet. Face à Mickey, Star Wars et les succès Marvel, Netflix et Amazon ont effectivement du souci à se faire.  Parmi les têtes de gondole de Disney +, The Mandalorian, série dérivée de l’univers Star Wars, des dessins animés de légende (parfait pour renouveler les distractions des petits confinés), des documentaires de prestige tirés du catalogue de National Geographic et des dizaines de séries.
Autre avantage de Disney +, le prix. Il n’en coûte que 6,99 € par mois (ou 69,99 € pour un an), bien moins cher que Netflix à 11,99 € mais encore un peu au-dessus d’Amazon Prime qui revient à 49 € pour un an.

mercredi 1 avril 2020

#SérieTélé - Laissez-vous entraîner sur les falaises de « Broadchurch »


Elles ne sont pas légion les séries qui marquent le genre. Quelques Américaines (comme Lost ou True Detective) et chez les Anglais, Broadchurch, proposée sur Amazon Prime (mais que la première saison). Pourtant à la base, la série a tout du téléfilm régionaliste à la France 3. Le cadre : une petite station touristique du Dorset. L’intrigue : un enfant est retrouvé mort sur la plage, étranglé. Les enquêteurs : une mère de famille tout le temps joviale, originaire de la ville et son nouveau chef en provenance de Londres, mis au placard, dépressif, taciturne et toujours de mauvais poil. Bizarrement, le tout fait une série d’exception qui va vous hanter longuement. Essentiellement la saison 1, qui a une force émotionnelle déterminante. 
Ce qui fonctionne le plus dans Broadchurch, c’est la valse des suspects. Chaque habitant de la petite ville (journaliste, commerçant, père de l’enfant, pasteur, vendeur de journaux…) est à un moment sur la liste des suspects.  Et le spectateur se perd en conjectures, incapable comme dans les meilleurs Agatha Christie de savoir qui est le meurtrier. 
L’autre raison de regarder Broadchurch avec gourmandise consiste à comparer les prestations des deux acteurs principaux. David Tennant (ancien Dr Who) et Olivia Colman (la reine dans The Crown) forment un duo de policiers comme rarement on en a vu. L’une naïve mais déterminée, toujours dans l’empathie et la gentillesse ; l’autre déterminé, capable de tout jouer sur une intuition, méprisant pour ses hommes, détestant l’endroit. 
Broadchurch est un petit chef-d’œuvre qu’il faut regarder une seconde fois quand on connaît le nom du coupable pour tenter de retrouver les indices placés par les scénaristes.

samedi 22 septembre 2018

De choses et d'autres - La cuisine façon Alexa

L’intelligence artificielle est partout. Même dans votre cuisine. Amazon vient d’annoncer la commercialisation (uniquement aux USA pour l’instant), d’un four à micro-ondes connecté à Alexa, son intelligence artificielle. Plus la peine de programmer le temps de cuisson, il suffit de lui parler comme le macho de base. « Alexa, réchauffe mes pâtes ! » et bim, le four se met en marche pour la durée et la puissance nécessaire. 
Un simple gadget aujourd’hui, certes. Il me tarde néanmoins qu’arrive le jour où Alexa aura développé suffisamment d’autonomie pour défendre son libre arbitre. Du genre, au lieu de lancer la cuisson, répondre sentencieusement : « Quatrième repas de pâtes cette semaine, veillez à équilibrer votre alimentation ». Et si Alexa vire vegan, va-t-elle refuser de réchauffer vos nuggets de poulet sous pré- texte que les volatiles ont été élevés en batterie ? Autre problématique, le micro-ondes, en soi très pratique, ne vaut pas une cuisine élaborée. Personnellement, réchauffer des pâtes, je gère. 
Par contre si Alexa pouvait me préparer un sauté de bœuf façon Stroganoff ou des papillotes de poisson à la gremolata-frites de courgettes au pecorino, là je signe immédiatement. Même si au final je risque d’être perdant car ma femme, sans s’appeler Alexa, cuisine excellemment. 
 Et pour terminer sur une note plus pessimiste que d’ordinaire, qui sait si dans quelques décennies, quand toute trace de convivialité aura déserté nos mornes vies terrestres, discuter avec la fameuse Alexa sera la seule occasion de communiquer pour des millions de solitaires.

Chronique parue en dernière page de l'Indépendant le samedi 22 septembre

lundi 20 juin 2016

DE CHOSES ET D'AUTRES : Paris est définitivement trop loin de la province

paris,amazon,scooter,vélibIl se passe beaucoup de choses à Paris. Un Parisien reste un urbain comme un autre qui a cependant droit à beaucoup plus d'égards que les simples provinciaux. Paris, ville culture, ses centaines de librairies. Toutes les nouveautés sont disponibles, ce qui n'est pas le cas par chez nous où certains livres trop "pointus" ne franchissent pas le périphérique.
Pourquoi alors proposer à Paris le service de livraison Amazon en une heure ? Le Parisien est-il si fainéant pour ne plus se déplacer ? Car le géant de la distribution en ligne, en plus des bouquins, propose de l'alimentaire et du frais. Bref, avec un peu de wifi et un compte en banque bien approvisionné, on peut rester cloîtré chez soi sans manquer de quoi que ce soit. D'un autre côté, si les Parisiens ne sortent plus, la ville n'en sera que plus agréable pour les touristes.
Toujours à Paris, un nouveau moyen de locomotion va tenter de s'imposer : le scooter électrique en libre-service. Comme les Vélib, sans l'exercice physique. Idéal pour les dépressifs suicidaires prêts à affronter les hordes de 4 x 4 composant l'essentiel du trafic. Le scooter à Paris, en été ça passe. Mais cet hiver, qui osera monter sur des engins ouverts à la pluie et au froid.
Avec un peu de chance, quand ils seront délaissés par les Parisiens, ces engins seront rapatriés chez nous, dans ces villes du Sud qui bénéficient de 300 jours d'ensoleillement par an. Car nous, on n'habite pas à la capitale, mais on est bronzé toute l'année et naturellement.

mardi 10 mai 2016

DE CHOSES ET D'AUTRES : L'édition massacrée

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Le magazine Lire, le mois dernier, consacrait son dossier à cette interrogation qui trotte dans la tête de milliers de Français "Comment se faire éditer ?". Un chapitre était consacré à l'auto-édition et au phénomène des ebooks. Si la première solution, classique mais coûteuse, n'est pas à la portée de toutes les bourses, publier un ebook sur le net se révèle par contre d'une facilité déconcertante. Même un enfant de 5 ans y arriverait. À la différence qu'un gamin, souvent, fera mieux que les centaines d'ouvrages dénués de la moindre qualité littéraire et pourtant proposés à la vente, notamment sur Amazon.
Quelques sites ont sélectionné le pire du pire. Tout en étant persuadé que ces nouveaux auteurs peuvent encore se dépasser dans la nullité. L'horreur débute toujours par le titre et la couverture. Pas besoin de dépenser 0,99 euros (achat ou location). Un seul coup d'œil sur l'affreuse photo suffit pour se rendre compte que la littérature n'y gagnera rien. Parmi les bizarreries glanées ici et là, n'allez pas croire que le livre intitulé "RJ45" vous permettra de découvrir toutes les utilisations de la prise éthernet du même nom. L'auteur (un ancien informaticien) présente son ebook comme un polar où "suspense et rebondissements sont mêlés à une bonne dose d'humour".
Mais le pompon est décerné à un auteur qui au moins annonce la couleur. Au-dessus d'une main s'apprêtant à ramasser une poignée de billets, le titre est sans équivoque "Si vous empruntez ce livre... je gagnerai peut-être dix centimes d'euro".