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mardi 4 janvier 2022

De choses et d’autres - Promis, on paiera nos impôts en France

 

Faire appel à sa communauté de fans pour animer ses réseaux sociaux peut parfois se révéler une très mauvaise idée. Le compte Instagram de Amazon Prime Vidéo en a fait les frais récemment.

 

A la base, un community manager en manque d’inspiration décide de solliciter ses abonnés. Il publie une photo d’une des héroïnes de la série The Boys avec cette légende : « Le meilleur commentaire sous ce post deviendra notre bio. » Succès fulgurant. Rapidement, des centaines de commentaires font leur apparition. Mais pour une proposition un peu sérieuse, même si elle cite
les principaux concurrents : « De Prime abord, vous n’êtes ni sur Netflix, ni sur Disney + », un commentaire revient en boucle, des dizaines, des centaines de fois : « Promis, on paiera nos impôts en France. » On sait que les grands groupes américains œuvrant dans les nouvelles technologies profitent de la dématérialisation de leur offre pour contourner quelques règles élémentaires en matière de fiscalité. Des millions de Français achètent sur Amazon. Un chiffre d’affaires conséquent qui échappe, en grande partie, aux fonctionnaires de Bercy.

Alors, les fans d’Amazon ont décidé de rappeler cette évidence, allant même jusqu’à suggérer à la multinationale de régulariser sa situation et même de transformer cette décision en slogan. Pas sûr que cela fonctionne.


Dans un premier temps, Amazon a tenté d’effacer les commentaires sur les impôts. Mais, face à la déferlante les petites mains ont abandonné. Et, pour l’instant, le commentaire sur les impôts continue à faire des petits (plus de 2000 hier soir).

Chronique parue en dernière page de l’Indépendant le mardi 4 janvier 2022

dimanche 13 décembre 2015

DE CHOSES ET D'AUTRES : Zu, le dieu des impôts


Allergique aux impôts ? J'ai une solution pour vous : convertissez-vous au "zuisme", une religion d'origine mésopotamienne qui vénère le dieu Zu. Vous serez ainsi remboursé d'une partie de vos impôts. Problème, cette jolie combine n'est valable qu'en Islande, joli pays pourtant très éloigné du Tigre et de l'Euphrate.
L'Islande a la particularité, depuis cette année, de faire payer à tous ses administrés un "impôt religieux" reversé ensuite intégralement aux différentes "chapelles". Il suffit de déclarer à quelle croyance vous vous adonnez (le luthérianisme est majoritaire avec 40 %). Environ 73 euros sont reversés à l'une des 40 religions recensées sur cette île couverte de glaciers et de volcans. Et si vous êtes athée, la somme est conservée par l'Etat. Avant la mise en place de cette dîme, le 1er janvier dernier, le zuisme, l'une des 40 reconnues, comptait royalement quatre adeptes. Ils sont aujourd'hui plus de 3 000 sur une population de 330 000 habitants. Le fisc islandais a rapidement compris la raison du succès de Zu, le dieu oublié de Mésopotamie. Les responsables de ce culte, qui a tout du paravent, s'engagent à rembourser les 73 euros aux futurs adeptes.
En clair, devenez zuiste et vous êtes exonérés de la taxe religieuse. Une opportunité pour les très nombreux Islandais qui avaient protesté lors de la mise en place de ce nouvel impôt. L'Etat cherche maintenant à retirer le zuisme de la liste des religions reconnues. Mais en attendant, Zu et ses disciples ont déjà touché pas moins de 225 000 euros de l'état islandais.

jeudi 11 septembre 2014

DE CHOSES ET D'AUTRES : À chacun ses phobies

thévenoud, phobie administrative, loyer, explusion, impots
"Phobie administrative". Ce Thomas Thévenoud est une mine. On regretterait presque son passage éclair au gouvernement, il aurait animé la chronique durant des semaines avec ses dérives maladives.
Le Canard Enchaîné révèle qu'en plus de ne pas remplir ses déclarations de revenus (cause de son éviction au bout de 9 jours !), le député socialiste a également omis de payer son loyer durant plusieurs années... Et pour se justifier, il explique, sérieux comme un pape, souffrir d'une "phobie administrative". Franchement, jamais un homme politique ne s'est moqué à ce point ouvertement des Français.
Sur le fond, je le comprends. Moi non plus je n'aime pas la paperasse. Lundi j'ai reçu mon avis d'imposition. J'ai hésité trois secondes avant de l'ouvrir. La curiosité l'a emporté. Allez savoir, j'allais peut-être avoir une bonne surprise, un trop perçu... Hélas, comme à chaque fois que je joue au loto, caramba, encore raté. Pour pallier cette fameuse "phobie", les différentes administrations ont inventé des outils pratiques comme les mensualisations (pour mes impôts) et les prélèvements automatiques (pour mon loyer).
Je l'avoue, dans le passé, j'ai parfois zappé un loyer par négligence (notamment quand j'étais célibataire). Un mois. Mais pas deux. Mes propriétaires savaient me relancer sans délai. Thomas Thévenoud, lui, est parvenu à rester plusieurs années sans payer. Ni risquer l'expulsion.
Une seule explication plausible : son propriétaire est atteint lui aussi de "phobie administrative" pour ne pas réclamer, lettres recommandées avec accusé de réception à l'appui, les sommes en souffrance.
Chronique "De choses et d'autres" parue ce jeudi en dernière page de l'Indépendant. 

mardi 6 mai 2014

DE CHOSES ET D'AUTRES - Les impôts en trois clics avec Lucienne

Elle est gentille Lucienne du Petit Journal de Canal+ (et le matin sur Virgin Radio), mais franchement dans le genre décalé elle en fait parfois un peu trop. Cette mamie de plus de 80 ans multiplie les campagnes de pub. Après un site de rencontre, elle met son image de grand-mère fofolle au service... des impôts ! Le ministère des Finances pour faire progresser le nombre des télédéclarants a eu l'idée d'une
campagne de publicité sur le net sous forme de petites vidéos humoristiques.

L'agence de pub Parties Prenantes, pour remporter le budget, sort cet atout de sa manche : Lucienne ! Visiblement, à Bercy, les décideurs n'ont pas peur de brouiller leur image de gardiens très sérieux des finances publiques. Lucienne, fausse naïve et archétype de la personne âgée dépassée par les nouveautés mais voulant quand même singer les plus jeunes, livre ses explications pour faire sa déclaration de revenus en ligne. « En trois clics les amis, c'est facile ! » s'enthousiasme-t-elle de sa voix un peu chevrotante. Un deuxième épisode lui permet de tout dévoiler sur « l'espace perso » des imposables. Même si on n'a que très rarement envie de rigoler quand on déclare ses revenus, ces petits spots ont l'avantage de détendre l'atmosphère. Au final on ne paie pas moins mais la douloureuse passe mieux. Et puis la chaîne YouTube des Finances Publiques augmente son audience. Le premier épisode de Lucienne a déjà été vu 30 000 fois en moins de deux jours. Six fois plus que le film explicatif (et sérieux) de 2013 mis en ligne il y a un an...  

Chronique "De choses et d'autres" parue mardi en dernière page de l'Indépendant.