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jeudi 14 avril 2022

DVD - "Le vétéran" vous tiendra éveillé...

DVD et Blu-ray. Un film avec Liam Neeson en vedette, c’est l’assurance qu’on ne s’endormira pas en cours de route. L’acteur aime l’action et les rôles qui dépotent. Il n’est pas déçu dans « Le vétéran », un film inédit en salles de Robert Lorenz qui vient de sortir en DVD et blu-ray chez M6 Vidéo. On retrouve dans la distribution de ce road movie à travers les étendues sauvages des USA, Katheryn Winnick (Vikings) et Juan Pablo Raba.  

Le scénario est classique dans le registre de la veuve et l’orphelin secourus par le « bon ». Poursuivis par les membres d’un cartel mexicain, une mère et son fils traversent la frontière qui sépare le Mexique de l’Arizona et se retrouvent sur les terres de Jim Hanson. Aigri, vieillissant, le vétéran de guerre veuf et désabusé va aider le garçon orphelin à traverser les États-Unis, poursuivis par des criminels et des policiers corrompus.

dimanche 23 janvier 2022

Série télé - Les vidéos stressantes d’Archive 81 sur Netflix

Dan (Mamadou Athie) découvre les reportages de Melody (Dina Shihabi). Quantrell D. Colbert/Netflix


Pour faire peur, de nos jours, une série prétendument horrifique ne doit pas accumuler les scènes gores et les effets spéciaux mais au contraire tout miser sur l’ambiance, le détail qui intrigue et l’inattendu. Il faut, pour que l’ensemble fonctionne, particulièrement soigner l’écriture et la réalisation. Souvent c’est un peu raté car l’équilibre et compliqué à trouver. Et puis il y a les petits bijoux qui vous scotchent dans le canapé. 

Archive 81 de Rebecca Sonnenshine, en ligne depuis une semaine sur Netflix, fait clairement partie de la seconde catégorie. Ne vous laissez pas avoir part la supposée lenteur des premiers épisodes. En réalité c’est une façon habile de poser l’intrigue, d’expliquer le principe de vase communiquant entre le présent et le passé. Le présent c’est Dan (Mamadou Athie), un jeune technicien spécialisé dans la restauration des bandes magnétiques. Il est embauché par une mystérieuse multinationale pour remettre en état et numériser des cassettes vidéo sauvées de l’incendie d’un immeuble à New York en 1994. 

Le passé c’est cette année 1994 et l’arrivée de Melody (Dina Shihabi), étudiante en sociologie qui loue un appartement pour être au plus près des locataires. Une légende urbaine circule sur cet immeuble, le Visser. Les habitants, une fois acceptés, ne sortiraient quasiment plus. Melody va rapidement comprendre qu’il se passe des choses étranges au Visser. 

Une étrange et obsédante mélopée sort des bouches du chauffage central, un étage est interdit au public, le sous-sol cadenassé. Et surtout la plupart des habitants refusent de lui répondre. Toute cette enquête, le téléspectateur la vit à travers les yeux de Dan qui méthodiquement restaure et visionne les bandes tournées par Melody. 

On le voit passionné par la quête de l’étudiante qui se filme souvent en train de parler face à un miroir. Car en plus de son travail universitaire, la jeune femme recherche sa mère biologique qui aurait résidé au Visser. Quand Melody commence à s’immiscer dans les rêves de Dan, puis sa réalité, on se doute que le cauchemar est multiple.

Archive 81 fait mouche dans le mélange des univers. Melody a besoin de Dan, même si à son époque ce n’est qu’un gamin de 8 ans. Et Dan, adulte, est attiré par cette femme qui pourtant aurait 25 ans de plus que lui. Romance impossible à cheval sur les époques. À moins qu’il existe des portes entre différents mondes.


vendredi 21 janvier 2022

Streaming - Drôle de changement pour Hôtel Transylvanie sur Prime Vidéo


100 millions de dollars. C’est le prix que Amazon Prime a déboursé pour avoir en exclusivité les droits de diffusion du quatrième opus de la saga Hôtel Transylvanie. Ce film d’animation produit par Sony devait sortir en salles au mois d’octobre dernier. 

Il a été reporté à plusieurs reprises en raison de la crise sanitaire et finalement le long-métrage débarque directement en streaming sur la plateforme du géant de la vente en ligne. 100 millions c’est une belle somme même si le 3e volet avait rapporté 527. Mais c’était en 2018…

Dans cet Hôtel tenu par Dracula, les monstres sont choyés. Mais le patron est sur le point de prendre sa retraite. 

Il envisage de céder son commerce à sa fille Mavis (une vampire) et son gendre Johnny (un banal humain, complètement crétin en plus). Au dernier moment il abandonne son projet. Justifiant sa décision par le fait que Johnny n’est pas un monstre. Problème, à cause d’une invention de Van Helsing, Johnny se transforme en monstre. Et Dracula en humain. Ils vont devoir se lancer dans une quête dangereuse en Amazonie pour tenter de remettre les choses dans l’ordre.


Le film ne fait pas dans la dentelle parfois. Notamment quand Johnny se met à chanter. Mais cette idée d’inverser les rôles est parfaitement maîtrisée et une source inépuisable de gags. On rit beaucoup, avec les enfants mais aussi seul car les allusions et clins d’œil adultes pimentent parfois le scénario.

lundi 2 juillet 2018

DE CHOSES ET D’AUTRES - Tombée du ciel

Quand je suis en stand-by comme la semaine dernière, me balader sur internet sans but précis fait partie de mes occupations favorites. « Pure perte de temps » me glisse perfidement mon épouse, toujours prompte à me trouver des activités plus utiles à la bonne marche du foyer.
 Reste que j’y trouve des images incroyables. Comme cette vidéo de cinq secondes découverte samedi. Tirée d’une caméra de vidéo surveillance d’un magasin situé à Alberta au Canada. On y voit un présentoir de produits ménagers. Tout à coup des morceaux de plafond s’écroulent, suivis par une femme qui chute lourdement sur le dos, roule sur le sol, se relève et court vers une porte, les bras en l’air. 
D’où sort cette femme « tombée du ciel » ? Par quelle incroyable circonstance a-t-elle été filmée en pleine chute et surtout, pourquoi ces images sont-elles diffusées ? J’ai parcouru péniblement (merci Google traduction) plusieurs articles en anglais pour comprendre qu’il s’agissait d’une voleuse présumée. Elle paye ses achats avec une carte bancaire volée. Découverte, elle tente de se cacher dans le faux plafond de la boutique à l’arrivée de la police. On la voit grimper sur les rayons et disparaître dans une ouverture. 
La vidéo a connu un beau succès. Mais je m’interroge sur le côté voyeur du fait divers. Car la présumée voleuse semble se faire mal en tombant. Et la suite de l’arrestation est assez musclée. 
Peut-on rire du malheur des autres même si, sur le coup, on trouve la scène cocasse ? 
Enfin, il faut avouer que toutes les situations comiques partent du même principe. Du jardinier qui se prend un râteau (au sens propre) au célèbre arroseur arrosé des débuts du cinéma. 
N’empêche. Dans ce cas précis, j’ai ri jaune. 

Chronique parue le lundi 2 juillet 2018 en dernière page de l'Indépendant

jeudi 2 mars 2017

De choses et d'autres : l'art fait des bulles


La vidéo, présentée comme une œuvre artistique, remporte un joli succès sur internet. Micky Zilbertshtein s’est filmée sous l’eau, nue, de dos. Ses jolies fesses rebondies flottent dans l’onde claire. J’imagine un enfant devant les images : « Oh, la madame elle n’a pas de culotte ». Et puis tout à coup, « Bloub, bloub » deux bulles s’échappent vers la surface. L’enfant ne peut alors que s’exclamer dans un grand éclat de rire « Oh, la madame elle a pété ! ». Il sait bien, l’enfant, que dans son bain, il peut faire ce genre de bulles et que c’est marrant. Ça a toujours été marrant. Et pour finir, ce sont d’immenses bulles qui transforment l’eau calme en tempête bretonne. Et là c’est moi qui pense très fort, « Oh, la madame elle a mangé du cassoulet ».
Donc, ce serait de l’art, un « projet artistique » sur la libération, la liberté et la censure. La bonne blague. Je propose que l’on nomme cette vidéo « L’origine du trou dans la couche d’ozone » comme en son temps, Courbet avait baptisé son gros plan sur le sexe d’une femme « L’origine du monde ». Mme Zilbertshtein aurait pu de façon plus simple filmer le cul des vaches au Salon de l’agriculture. Mais visiblement elle pré- fère montrer le sien et donner de sa personne dans son engagement pour la liberté et contre la censure. A chacun ses combats. Et ses armes. 

dimanche 26 février 2017

DVD et blu-ray : The Magicians, une série entre fantastique et merveilleux



Adapté des romans de Lev Grossman (parus en France aux éditions de l’Atalante), « The Magicians » a des airs d’Harry Potter pour jeunes adultes. La saison 1, composée de 13 épisodes, nous plonge dans l’école de Brakebills, une école secrète où les jeunes ayant un don sont repérés et canalisés. Le personnage principal est Quentin (Jason Ralph), amateur de tour de cartes et surtout grand rêveur. Il ne se sépare jamais de ses chroniques de Fillory, série fantastique pour enfants. Introverti, il se dévergondera au contact d’Alice (Olivia Taylor Dudley), une surdouée qui est à la recherche de son frère, disparu de Brakebills quelques années plus tôt. Un duo épaulé par un voyageur, médium capable de se déplacer de monde en monde et deux dandys très borderline (Hale Appleman et Summer Bishil). Quentin découvrira alors que Fillory existe véritablement, mais que c’est un monde plus dangereux que le pays coloré décrit dans les romans. On apprécie particulièrement dans cette série les rapports complexes entre les jeunes magiciens. Des histoires d’amour se nouent, mais ce n’est pas l’essentiel de l’intrigue.
Un premier arc décrit le parcours de Julia (Stella Maeve), meilleure amie de Quentin et refusée à Brakebills. Elle rejoindra des sorciers dissidents qui veulent détruire l’école. Et dans les derniers épisodes, toute la bande va se rendre à Filory pour tenter de tuer « La Bête », le grand méchant de la série. Quelques effets spéciaux permettent de donner du crédit aux tours et autres enchantements.
Les décors de l’école sont d’une grande beauté mais la suite, à Fillory, annonce encore plus de surprise et de féerie. La saison 1, disponible en DVD avec de nombreux bonus dont un bêtisier, des scènes coupées et un long reportage sur le monde imaginé par Lev Grossman, va être diffusée prochainement sur la chaîne Syfy en France, la saison 2 étant déjà à l’antenne aux USA.
➤ « The Magicians », Universal Pictures Vidéo, 29,99 € le coffret blu-ray, 24,99 € le DVD.

mercredi 22 février 2017

De choses et d'autres : Toujours plus vite


De toutes les activités inutiles et chronophages, l’addiction aux séries télé caracole en tête de peloton. Regarder une saison complète, y compris les nouveaux formats qui comptent 12 à 13 épisodes, prend énormément de temps. Même en DVD expurgé des publicités. La mode depuis quelques années : se lancer dans des marathons. Plusieurs heures devant le poste à enchaîner 6 ou 7 épisodes voire toute la saison d’un coup d’un seul. Le lendemain à la machine à café on peut parler des derniers rebondissements de Game of Thrones. Mais on n’est pas très efficace côté boulot... Heureusement l’informatique vient au secours des boulimiques du genre. Un petit gadget sur certains lecteurs vidéo permet d’augmenter la vitesse. Les voix sont à peine déformées et on peut gagner 20 à 30 % de temps. Cette mode a été nommée outre-atlantique le « speed watching » en référence au « binge drinking », action d’ingurgiter un maximum d’alcool en un minimum de temps. Aux esprits chagrins prompts à dénoncer la déformation de l’œuvre originale, je répondrai que parfois on a envie de passer à la version accélérée tant l’action proposée est lente. Un Maigret de 90 minutes peut se résumer en un quart d’heure. Les épisodes de Joséphine ange gardien mériteraient d’être raccourcis (clin d’œil de très mauvais goût, j’admets) d’autant. Quant à la mythique série « Voisin voisine », les 385 épisodes de 58 minutes tiennent sans difficulté en une petite demi-heure.



Voisin Voisine par tibobon

jeudi 14 juillet 2016

BD : de la violence, du ring à la famille

boxe, vidéo, dodumentaire, kris, bailly, barbara Pellerin, futuropolis
Lecture croisée très enrichissante avec cet album de BD et le DVD documentaire l'accompagnant. D'un côté Barbara Pellerin, photographe et cinéaste, filme son père, ancien boxeur retraité. Mais en parallèle, Kris écrit un scénario sur les dessous de cette démarche, le tout illustré par Vincent Bailly. D'un simple film sur le monde de la boxe amateur, les auteurs se retrouvent à la tête d'un roman graphique sur les difficultés de communication entre une fille et son père. Une fille trop longtemps terrorisée par la méchanceté d'un papa capable des pires colères contre sa maman. De la violence des rings à la violence familiale il n'y a qu'un pas. Mais l'ensemble, à l'opposé d'un réquisitoire, est une belle déclaration d'amour posthume.
« Mon père était boxeur », Futuropolis, 20 €

samedi 24 octobre 2015

DE CHOSES ET D'AUTRES : Terreur absolue


La proximité d'Halloween génère toujours quelques phénomènes de société inquiétants. Comme l'envie d'avoir peur collectivement. En 2014, le film Annabelle décrochait la palme, cette année le cinquième opus de la série Paranormal Activity semble sur le point de l'emporter. Au point de provoquer de véritables émeutes dans certaines salles comme avant-hier à Perpignan.
Les amateurs de fin du monde, quant à eux, (souvenez-vous, Bugarach), sont persuadés que l'astéroïde géant qui frôlera la Terre le 31 octobre provoquera séismes et autres raz-de-marée. Alors qu'en réalité, le caillou de 470 mètres de diamètre passera à 500 000 km de notre planète bleue.
Par contre, un petit film en noir et blanc de 2 minutes sur YouTube est en passe de devenir un phénomène capable de peupler durablement vos nuits de cauchemars. Dans une maison en ruines, un homme vêtu de la tenue des médecins pendant les épidémies de peste, avec le fameux masque en forme de bec d'oiseau, fait des signes à la caméra. Les images sont saccadées et la bande son constituée d'une sorte de grincement incessant, genre Canal+ sans décodeur. En analysant ces bruits, certains y ont découvert le message « Vous êtes déjà mort », d'autres la phrase « Tuez le président » agrémentée des coordonnées GPS de la Maison Blanche. Bref, c'est particulièrement flippant.
Mais après réflexion, tout cela n'est que broutilles comparé aux deux heures de terreur absolue que nous avons failli subir jeudi soir sur France 2.

En bonus, la fameuse vidéo flippante :

jeudi 13 février 2014

DE CHOSES ET D'AUTRES - Oiseau flapi

Séisme dans le petit monde des jeux vidéo pour smartphones. Le dernier succès du moment,
Flappy Bird, n'est plus disponible. Une décision, du jour au lendemain, de son créateur le Vietnamien Nguyen Ha Dong. Il s'explique dans un tweet : "Flappy Bird est mon succès mais il a aussi ruiné ma vie simple. Alors je le déteste maintenant." Résultat le jeu n'est plus disponible sur les plates-formes de téléchargement. Gratuit, simple et très addictif, Flappy Bird générait 50 000 euros de revenus publicitaires par jour.
Est-ce cette fortune subite qui a tourné la tête du créateur ? A moins qu'il ne s'agisse d'un coup de pub ? Autre explication, les problèmes juridiques potentiels : Flappy Bird ressemble beaucoup à un autre jeu, Piou-Piou, imaginé par Kek, dessinateur français.
En fait, on se retrouve face à une situation incompréhensible dans tous les domaines. Premièrement, le jeu, en deux dimensions, semble tout droit sorti d'une console Nintendo, première époque. Pourquoi rester hypnotisé des heures devant ce piaf qui monte et descend entre des tuyaux ? Deuxièmement le retrait du jeu en quelques heures au sommet de sa popularité, c'est comme si un gagnant au loto qui a tiré six bons numéros ne voulait en toucher que les gains de cinq. A moins qu'il ne soit encore plus gourmand. Si le jeu réapparaît dans une version payante (juste quelques centimes) ce n'est pas une fois que Nguyen Ha Dong aurait gagné au loto, mais une dizaine de fois... On devrait rapidement le savoir car tout buzz a une durée de vie très limitée.
En bonus, une vidéo sur les conséquences (parfois dramatiques) de ce jeu simple mais addictif. 

jeudi 6 juin 2013

Billet - Bienvenue sur Vine

Twitter dégaine l'arme ultime pour conquérir les jeunes. Vine. L'application qui permet de réaliser des vidéos de six secondes diffusées en boucle sur son profil. Vine existe depuis quelques mois, mais était réservée aux utilisateurs d'iPhone.
Depuis lundi, la version androïd compatible avec tous les autres smartphones est enfin accessible. Le principe est très simple. Sur votre écran, vous saisissez la scène que vous allez tourner dans un format carré (cf les photos Instagram). Pour lancer l'enregistrement maintenez le doigt appuyé sur l'image. Enlevez-le, tout s'arrête. Cette technique permet de multiplier les plans très courts et rend les six secondes encore plus rythmées. Un peu comme un Gif ou du stop motion (film d'animation en image par image). Carrément addictif.
Je me suis fait la main sur les fleurs du balcon, puis notre ménagerie (deux chiens trois chats, en train de roupiller, faciles à cadrer)
Puis sur mon bureau, je me suis amusé à filmer un cendrier baladeur. Loin de Ray Harryhausen, mais l'affaire est pliée en 20 secondes chrono...
Depuis son lancement, les jeunes en particulier, exploitent Vine. Le site vpeeker.com propose de façon aléatoire et permanente de visionner des clips publiés sur Twitter. Les deux tiers présentent des autoportraits d'ados.
Une radiographie parfaite des problèmes d'acné, de voix en train de muer et d'appareils dentaires de la jeunesse américaine actuelle. De possesseurs de chatons aussi, sans conteste les vraies stars du net...

Chronique "ÇA BRUISSE SUR LE NET" parue ce jeudi en dernière page de l'Indépendant.


lundi 29 avril 2013

Billet - Radio filmée, l'exemple de RTL

Dès ce matin, l'intégralité de la matinale de RTL sera diffusée en direct vidéo sur internet. La radio, média puissant le matin, ne se cache plus. Le phénomène n'est pas nouveau. Europe 1 et RMC sont depuis des années très présents sur ce créneau. Cependant la radio filmée s'avère surtout intéressante dans son côté « je montre les coulisses ». Sur RTL justement, l'émission « Laissez-vous tenter », panorama culturel diffusé chaque matin entre 9 heures et 9 h 30 est exemplaire. Vendredi dernier, autour de Laurent Bazin, une petite bande de journalistes partage ses coups de cœur du moment. Filmée en plan large, la session permet de mettre des visages sur des voix. Et de constater que certains sont dissipés durant les interventions de leurs camarades. 
Monique Younes, calme et très sage en début d'émission, se métamorphose quand vient son tour de s'exprimer. Elle décrit deux tableaux (du Titien et de Manet) avec emphase, les effets de voix renforcés par de grands moulinets des bras. On sent que ce n'est pas pour la galerie, qu'elle a besoin, pour trouver le ton juste, de s'exprimer aussi en gestes. Un peu plus tard, on assiste à ce que la télévision ne montre jamais. Il fait chaud et Monique Younes... enlève son pull. 
Durant la diffusion d'un extrait d'opéra, Laurent Bazin reprend à tue-tête les paroles. Pour faire une bonne radio, il faut être naturel. L'arrivée de la vidéo sur internet ne doit rien changer. Au risque de perdre cette spontanéité qui a toujours fait le succès de ce média. 

Chronique "ÇA BRUISSE SUR LE NET" parue ce lundi en dernière page de l'Indépendant. 

jeudi 25 avril 2013

Billet - La danse urbaine hypnotique de la dame à l'arrêt de bus

Loin de tout buzz fabriqué (genre Harlem Shake), la Dancing Queen de l'arrêt de bus anglais prouve que sur internet, le vrai, le non trafiqué, aura toujours plus de force que tous les plans com' du monde.
Tout commence par un de ces matins gris dans une banlieue anglaise. Un internaute remarque une dame en train de se dandiner à l'arrêt de bus. Il filme la scène avec son smartphone. En net sur-poids, mal fagotée -pantalon large noir, veste polaire bleu ciel, baskets usées), le cheveu filasse : elle incarne l'exact opposé d'une danseuse étoile ou d'une Fauve, la féline vedette de « Danse avec les stars ». Pourtant ces deux minutes de chorégraphie discrète deviennent quasi hypnotiques dès lors qu'on les visionne avec le tube d'Abba, « Dancing Queen » en fond sonore. La danseuse urbaine croit être seule, à l'abri des regards. Pieds joints, elle marque le rythme de la musique avec la tête, bouge un peu les bras, prolonge le mouvement du bout des doigts. Et elle sourit. Souvent. Une danse minimaliste, celle des gens qui n'osent pas bouger, prisonniers de leur corps, enveloppe extérieure disgracieuse, mais si libres à l'intérieur. Elle est d'une grâce étonnante avec une économie de moyens, de gestes. Elle ne danse pas pour être vue. Elle danse pour elle, par pur hédonisme. D'ailleurs elle redevient statue dès que quelqu'un approche. On devine une parenthèse dans sa vie que l'on imagine assez terne. De ces moments dont il ne tient qu'à nous de profiter. 

Chronique "ÇA BRUISSE SUR LE NET" parue lundi en dernière page de l'Indépendant.

jeudi 10 janvier 2013

Billet - Jeu presque mortel


Haro sur les jeux vidéos. Source fréquente de discorde familiale, entre frères et sœurs notamment, l'affaire peut aller beaucoup plus loin quand l'addiction aux manettes dépasse les bornes.

L'histoire se passe en Chine. Un bon père de famille se désespère. Son fils, 22 ans, titille le joystick à longueur de journée. Sans travail, ni volonté d'en trouver, il préfère vivre par procuration sur un jeu en ligne. Le père, à bout d'arguments a l'idée du siècle. Si son fils joue, c'est qu'il gagne et y trouve du plaisir. Pour le dégoûter, il faut qu'il perde.
Dans ses jeux favoris, style World of Warcraft ou Call of Duty, perdre c'est se faire tuer. Le paternel  recrute donc sur internet des tueurs à gages... virtuels. Ils ont pour mission de s'immiscer dans les parties du fils et de tout faire pour l'occire.
Imaginez, vous êtes en plein dégommage de terroristes à tire-larigot. Concentrés sur les tirs de l'ennemi. Et tout à coup, votre coéquipier, sans crier gare, vous abat froidement. Une fois, deux fois... De quoi piquer une crise d'épilepsie puissance mille. Le jeune joueur chinois se doute rapidement de l'embrouille. Il devine aussi que son père a organisé toute la mise en scène. Une petite explication plus tard, papa annule tous les contrats. Fiston a promet de lever le pied sur les parties et de chercher sérieusement du travail.
Tout est bien qui finit bien dans ce monde virtuel où l'on peut mourir 20 fois d'affilée, ou assassiner son propre fils, sans en faire le moindre cauchemar.

Chronique "ÇA BRUISSE SUR LE NET" parue ce jeudi en dernière page de l'Indépendant.

mardi 18 décembre 2012

Billet - Quand se photographier tous les jours devient ridicule

Tempus fugit. Avec les nouvelles technologies, rien de plus facile que de mettre en images cette expression latine. On ne saura jamais qui le premier a eu l'idée de se photographier quotidiennement et d'en faire un montage accéléré. Les vidéos de ce genre ont pullulé un moment sur internet. Une fois la surprise de la nouveauté passée, force est de constater que la chose n'est pas bien passionnante.
Deux sortent cependant du lot. Un père persévérant a filmé sa fille de sa naissance à ses 12 ans. Du gentil bébé joufflu, elle devient une charmante adolescente, de plus en plus réticente à l'exercice...

Plus fun la vidéo de cet homme adepte des expériences capillaires en tout genre. De la crête d'Iroquois à la tonsure totale, de la barbe torsadée aux rouflaquettes, il devient en moins de deux minutes un catalogue complet pour coiffeur inventif. 

Les autres ne sont que fades copieurs. Sergio Salma, dessinateur de BD, imagine les pires sur son mur Facebook. « Elle se prend en photo chaque jour pendant 3 ans et demi, le temps d'un régime où elle va perdre 90 kg mais on voit rien, c'est mal cadré » est illustré par un bout d'épaule. La photo d'une souriante blonde explique qu'elle « se prend en photo tous les jours depuis 2 jours. Et c'est très con. » La dernière, ma préférée : « Il se prend en photo toutes les heures depuis 27 ans et se fait voler son ordinateur avec toutes ses photos dedans. »

Chronique "ÇA BRUISSE SUR LE NET" parue ce mardi en dernière page de l'Indépendant.

samedi 26 mai 2012

Billet - Le ridicule rend célèbre et peut rapporter gros

Depuis toujours, on peut devenir célèbre pour de bonnes ou de mauvaises raisons. Un phénomène amplifié avec internet et ses milliers de possibilités de se faire remarquer. Régulièrement éclosent des « stars » éphémères. Juste le temps de nous faire sourire. Car ils sont ridicules et ils nous font rire. Ils sont anormaux face à notre normalité et cela suffit pour que, tels des moutons, on se précipite vers leurs pitoyables pitreries.

Joharno est très connu en Belgique. Joharno est un supporter du club phare d'Anderlecht. Il semble toujours à moitié ivre et annone ses réflexions brouillonnes et confuses, face caméra. Il pimente ses analyses footballistiques de quelques plaisanteries grivoises et sentences machos. Aujourd'hui, Joharno est le seul Belge à vivre du revenu de ses vidéos postées sur Youtube...

Dans le même style, en France, nous avons Jean-Pierre Herlant. Il a publié quantité de vidéos sur Youtube sur tout et n'importe quoi. Pas de mise en scène, juste un gros plan de lui avec à l'arrière l'entrée de son appartement encombré. Jean-Pierre est devenu célèbre quand un animateur radio s'est moqué de lui. Réponse immédiate de Jean-Pierre : « Arrêtez de triquiter mes vidéos. (Jean-Pierre, en plus de loucher et d'être myope, a un défaut de prononciation) Pourquoi que vous vous en faisez pas des vidéos au lieu de triquiter ? » Bilan, plus de 3 millions de vues. Tout le monde se moque de Jean-Pierre. Jean-Pierre s'en fout, il encaisse...


(Chronique "ça bruisse sur le net" parue le vendredi 25 mai en dernière page de L'Indépendant)

vendredi 30 décembre 2011

Voici les vidéos les plus vues en 2011 sur internet

En 2011 vous avez toujours autant regardé la télévision, mais les images se consomment aussi de plus en plus sur internet. Les plateformes de partage de vidéos remportent un succès croissant. Youtube fait la course en tête, avec en moyenne deux milliards de vidéos vues... chaque jour. Des chiffres énormes qui ne doivent pas éclipser le contenu des films eux-mêmes. Et là, c'est nettement moins réjouissant.
En tête, toutes catégories confondues, le clip « Friday » de la chanteuse Rebecca Black. Ce tube à l'envers a été élu plus mauvaise chanson de tous les temps. On y voit une adolescente toutes dents dehors, lèvres glossy à outrance, partir faire la fête et se réjouir que l'on soit vendredi car « demain, c'est samedi et dimanche vient juste après... ».

Elle devance une vidéo d'un chien doté de la parole. Enfin, c'est un trucage, mais avouons que là c'est très réussi et particulièrement comique.

En 5e place, « Nyan Cat » a tout pour rendre fou. Un animation pixelisée montre un chat courir dans le ciel. Image répétitive sur une musique encore plus horripilante. La version originale dure un peu plus de trois minutes. La torture ultime c'est de tenter de supporter la vidéo rallongée. 100 heures...

En France, les vidéos les plus vues sont essentiellement des sketchs spécialement conçus pour le net. « Norman fait des vidéos », avec un minimum de moyens, truste 7 places dans le Top 10. Un jeune s'adressant aux jeunes à travers un support qu'ils apprécient. En voilà un qui a tout compris.