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jeudi 16 février 2023

Série télé - Jeunes chasseurs de fantômes dans « Lockwood & Co » sur Netflix

Réalisation anglaise destinée aux adolescents, Lockwood & Co sur Netflix propose de suivre trois jeunes chasseurs de fantômes dans Londres. 

La création télévisuelle anglaise a toujours été d’une étonnante vitalité. Confirmation ces derniers mois sur les plateformes de streaming. Périphériques, les mondes de Flynne sur Amazon, Extraordinary sur Disney + et Netflix n’est pas en reste avec Lockwood & Co, série en huit épisodes, destinée au public jeune d’après une série de romans de Jonathan Stroud (Albin Michel et Livre de Poche en France).

Dans un présent légèrement différent, du jour au lendemain, des fantômes sont arrivés en nombre dans les villes anglaises. Pour les combattre, seuls les adolescents sont efficaces. Cela a donné naissance à des agences de chasseurs de spectres, armés de chaînes, de bombes au phosphore et d’épées.

La jeune Lucy Carlyle (Ruby Stokes), très douée pour déloger les ectoplasmes, est embauchée par Lockwood (Cameron Chapman) et George (Ali Hadji-Heshmati). Un trio qui forme l’entièreté de l’agence Lockwood & Co, différentes des autres structures pas sa petitesse et surtout l’absence d’adultes pour superviser les nettoyages nocturnes des maisons hantées.

Effets spéciaux convaincants, psychologie des protagonistes très poussée mais pas trop caricaturale (Lucy est mal dans sa peau, Lockwood trop sûr de lui et George excessivement geek et prudent), la sauce prend dès le premier épisode. En huit chapitres parfaitement renouvelés, sans négliger la trame générale, Lockwood & Co est une jolie surprise de ce début d’année sur Netflix. Surprise british, encore une fois.

 

mercredi 15 février 2023

La nouvelle série britannique de Disney+ est extraordinairement impertinente

Imaginée par Emma Moran pour Disney+, la série Extraordinary se moque d'un monde où tout le monde, ou presque, a des pouvoirs de superhéros. Rires assurés aux déboires de Jen et Carrie interprétées par Máiréad Tyers et Sofia Oxenham.

Complicité explosive entre Carrie (Sofia Oxenham) et Jen (Máiréad Tyers).
Disney+ -  Natalie Seery

Si les premiers mois de Disney+ étaient exclusivement réservés aux séries pour la jeunesse (la famille par extension) et les amateurs des grandes franchises US comme Star Wars, Marvel ou National Geographic, la suite s’est révélée plus disruptive. Il manquait une offre plus adulte, pour ces jeunes trentenaires qui aiment rire ou se faire peur. La chaîne Star est venue enrichir l’offre. C’est dans ce cadre que Disney+ a marqué des points, récoltant des abonnés parmi les premiers fidèles de Netflix, un peu lassés de ne plus être surpris par les nouvelles séries, sorte de copies affadies des succès de la première heure.

Une marche importante vient d’être franchie dans l’intérêt du public décalé pour Star avec la mise en ligne de la série britannique Extraordinary. Pas de gentille souris ni d’adolescents courageux au sein d’une famille unie : tous les personnages d’Extraordinary auraient en fait leur place dans un hôpital psychiatrique fermé. Pourtant à la base, la série britannique en huit épisodes de 25 minutes créée par Emma Moran, traite d’un sujet archi-classique : les superhéros. Mais dans ce futur dystopique, tout le monde (ou presque) a un pouvoir. Il apparaît vers 18 ans environ et c’est la grande loterie. Si certains se retrouvent avec une force surhumaine, la possibilité de lire les pensées ou de voler, d’autres doivent se contenter de facultés moins utiles comme se transformer en aimant, faire venir à soi les poissons ou contraindre à son interlocuteur de dire la vérité, l’exacte vérité.

Jen, sans pouvoir à 25 ans 

C’est ce qui arrive à Jen (Máiréad Tyers) dans la première scène. Elle veut décrocher un job et répond à une femme borgne. « Comment s’est passé votre transport ? » « Mal, je suis tellement stressée que je me suis presque chiée dessus dans le bus et mon tampon est à moitié sorti… » Comme Jen, à 25 ans, n’a toujours pas de pouvoir, décrocher un job est impossible dans cette société de l’extraordinaire. Mais elle a un atout pour elle : son impertinence. Même si souvent cela lui amène plus d’inconvénients que d’avantage.

Elle vit en colocation avec Carrie (Sofia Oxenham). Employée chez un notaire, elle a le pouvoir de convoquer les défunts dans son corps et de leur céder la parole. Parfaits pour régler des différends entre héritiers.

Après un premier épisode centré sur ces pouvoirs et la société radicalement différente, la suite se concentre sur les difficultés du quotidien de ces deux copines. Jen toujours sur la brèche, Carrie conciliante mais profondément insatisfaite. Un duo d’opposés qui laisse un peu de place aux seconds rôles : Kash, le petit ami totalement immature de Carrie et Jizzlord, le chat errant recueilli par Jen.

Les gags fusent, les rires sont francs et justifiés, l’émotion se glisse parfois entre deux situations grotesques et au final, Extraordinary se révèle court, trop court. Mais avec le rebondissement des dernières secondes du dernier épisode, on sait que la suite sera savoureuse et tout aussi impertinente.

 

mardi 4 octobre 2022

Série télé - Mental, série totalement dingue

A ceux qui se demandent encore à quoi sert Netflix dans le PAF (paysage audiovisuel français), l’exemple de Mental est un cas d’école. Cette série française, produite par France Télévision et diffusée exclusivement sur sa plateforme a eu de bons retours mais n’a pas explosé les audiences. Vitrine un peu étriquée pour une création qui méritait mieux. La période d’exclusivité étant terminée pour les deux saisons (toujours disponibles gratuitement sur France.tv), Mental peut migrer vers une structure plus grosse, diffusée dans des dizaines  de pays pour une exposition maximale. Mental a tout pour se faire remarquer d’un public jeune qui aime picorer sur les centaines de propositions de la plateforme mondiale. 

Encore mineur, Marvin (Constantin Vidal) échappe à la prison. Habitué des petits délits, les juges préfèrent l’envoyer se faire soigner dans une clinique psy spécialisée pour les adolescents. Son arrivée aux Primevères ne passe pas inaperçue. Marvin n’aime pas les fous. Il rue dans les brancards et cause beaucoup de problèmes aux autres patients. Qui eux pourtant sont enchantés de cette arrivée. Simon (Louis Peres), son colocataire de chambre, excentrique et hyper actif, rêve de conclure avec ce beau gosse. Mélanie (Alicia Hava) aussi, bipolaire assumée, est très sensible au charme brut de ce rebelle. Enfin Estelle (Laurena Thellier), schizophrène dans un corps d’enfant, tente de l’amadouer avec ses nombreuses peluches qui ont trop tendance à lui parler en mal. Une petite bande qui est sous la responsabilité d’une psy bienveillante, interprétée par l’humoriste Nicole Ferroni utilisée à contre emploi. Une série authentique, parfois comique, souvent grave et émouvante, qui aborde tous les problèmes de la vie en milieu fermé de façon assez cash, du sentiment d’exclusion, au harcèlement par certains soignants ou les tentations de fuir ou d’en finir. 

Après dix épisodes de 20 minutes pour une saison 1 ramassée et surprenante (malgré quelques moments manquant un peu de rythme), place à une seconde partie, toujours de dix épisodes et elle aussi disponible sur Netflix. On retrouve une partie des patients, mais le personnel soignant est totalement renouvelé. On note surtout l’arrivée de nouveaux jeunes en difficulté aux Primevères, notamment Max (Déborah Lukumuena, découverte dans Divines er vue récemment dans Robuste avec Depardieu), jeune femme victime de troubles alimentaires. Un renouvellement bienvenu pour une série qui est définitivement et complètement dingue. 

lundi 18 avril 2022

Série télé - « Drôle » mérite bien son nom


Parfaitement écrite, jouée à l’unisson par quatre comédiens inspirés, alternant humour et émotion : Drôle, la nouvelle série de Fanny Herrero (créatrice de Dix pour cent) est une parfaite réussite. Il faut parfois dire clairement et noir sur blanc des évidences. Car, trop souvent on aime détester pour de mauvaises raisons des œuvres qui pèchent essentiellement par leur diffusion. Les productions françaises de Netflix n’ont souvent pas très bonne presse. À juste titre, quand on repense à la catastrophe Marseille. Avec Drôle, la plateforme a trouvé son programme culte. Pas comme Lupin, qui en plus s’exporte. Mais qui va plaire à toute une génération (jeune) de Français qui vont se reconnaître dans ces quatre portraits si attachants. C’est bien le paradoxe de la série qui, normalement, a pour but de montrer les coulisses du monde du stand-up. De l’humour, mais aussi des vacheries. Et, au final, des tonnes d’émotion. 

Dans ce bar qui fait aussi plateau de stand-up, le soir, le patron est un ancien du milieu. Bling (Jean Siuen) a connu son heure de gloire. Mais est en plein doute. Il n’a plus d’idées et, de toute manière, consomme un peu trop de drogue pour faire bonne figure. Il a investi dans ce lieu qui donne sa chance aux jeunes humoristes de la capitale. Aïssatou (Mariama Gueye) y teste des idées, avant de les finaliser pour son spectacle dans un petit théâtre. Elle est la meilleure amie de Nezir (Younès Boucif), roi de la repartie, qui travaille ses chutes tout en pédalant, car il doit livrer kebabs et sushis pour vivre. La quatrième héroïne de Drôle c’est Apolline (Elsa Guedj). Au début elle n’est que dans le public. Cette fille de grand bourgeois fait des études d’art. Mais rêve de monter sur scène et de faire rire. 

Les six épisodes racontent, en parallèle, ces quatre destins. Aïssatou perce et devient une vedette nationale, au risque de détruire son couple. Bling va tenter un come-back, en utilisant le talent d’écrivain de Nezir. Ce dernier, pour payer le loyer, va accepter d’écrire pour une star de la télévision. Sans jamais être crédité, évidemment. 

Toute la richesse de Drôle réside dans l’arrivée, au cœur de ce milieu, de la très délirante Apolline. Elle va craquer pour Nezir, mais mettra longtemps avant de l’admettre et lui donner sa chance. Une superbe histoire d’amour qui vient apporter son lot d’émotions à une série qui est, avant tout, une succession de vannes et de bons mots. Car, si Fanny Herrero assure l’écriture de l’intrigue, elle a confié à des pros du stand-up (dont Fanny Ruwet et Jason Brokerrs) la partie scène qui est drôle, très drôle !

 


mardi 12 avril 2022

Série télé - Acculer le tueur de l’ombre

Série télé. Découverte récemment sur Arte, la série Le tueur de l’ombre est de retour pour une seconde saison. Si vous avez raté la diffusion sur la chaîne et la plateforme, vous pourrez vous rattraper avec le coffret DVD (Arte Vidéo) qui vient de sortir. Et un bon conseil, passez directement à l’intégrale des deux saisons tant l’ensemble est passionnant et parfaitement réalisé. 

Côté littérature, le polar nordique s’est imposé depuis une vingtaine d’années. Comme si dans ces pays froids et gris, le mal était caché derrière chaque tronc d’arbre des immenses forêts. On retrouve dans la saison 2, intitulée La mort est aveugle, la psychologue et profileuse Louise Bergstein (Natalie Madueno). Déjà au centre de la première saison, la belle brune débarque dans une petite ville de province à la demande d’une vielle amie, juge. 

Divorce déclencheur

Il y a cinq ans, le fils de cette dernière, tout juste bachelier, avait été sauvagement assassiné dans les bois environnants. Louise va tenter de relancer l’enquête qui semble au point mort, malgré l’arrivée d’une nouvelle chef de la police locale, Karina Hørup (Helle Fagralid). Si la trame de la série semble assez classique, la forme l’est beaucoup moins car très rapidement, on sait quasiment tout du tueur. Les scénaristes ont décidé de le montrer dans son quotidien de père de famille parfaitement intégré. Mais quand il apprend que sa femme, la mère de son fils unique, décide de divorcer, il bascule de nouveau dans sa folie criminelle et ces nouveaux meurtres vont permettre à Louise d’être officiellement embauchée par la police locale pour tenter de démasquer le coupable. 

Durant ces huit épisodes, rythmés et bourrés de rebondissements, Louise va voir son couple s’effondrer, son amie juge lâcher prise, découvrir une belle complicité avec Karina mais surtout commettre une grave faute qui risque de compromettre définitivement sa carrière dans la police danoise. Cette dernière péripétie un peu tirée par les cheveux qui est le seul petit point noir dans une histoire en tout point remarquable, notamment en ce qui concerne l’étude psychologique, du tueur, mais aussi de l’héroïne, pas toujours simple à suivre. 


dimanche 23 janvier 2022

Série télé - Les vidéos stressantes d’Archive 81 sur Netflix

Dan (Mamadou Athie) découvre les reportages de Melody (Dina Shihabi). Quantrell D. Colbert/Netflix


Pour faire peur, de nos jours, une série prétendument horrifique ne doit pas accumuler les scènes gores et les effets spéciaux mais au contraire tout miser sur l’ambiance, le détail qui intrigue et l’inattendu. Il faut, pour que l’ensemble fonctionne, particulièrement soigner l’écriture et la réalisation. Souvent c’est un peu raté car l’équilibre et compliqué à trouver. Et puis il y a les petits bijoux qui vous scotchent dans le canapé. 

Archive 81 de Rebecca Sonnenshine, en ligne depuis une semaine sur Netflix, fait clairement partie de la seconde catégorie. Ne vous laissez pas avoir part la supposée lenteur des premiers épisodes. En réalité c’est une façon habile de poser l’intrigue, d’expliquer le principe de vase communiquant entre le présent et le passé. Le présent c’est Dan (Mamadou Athie), un jeune technicien spécialisé dans la restauration des bandes magnétiques. Il est embauché par une mystérieuse multinationale pour remettre en état et numériser des cassettes vidéo sauvées de l’incendie d’un immeuble à New York en 1994. 

Le passé c’est cette année 1994 et l’arrivée de Melody (Dina Shihabi), étudiante en sociologie qui loue un appartement pour être au plus près des locataires. Une légende urbaine circule sur cet immeuble, le Visser. Les habitants, une fois acceptés, ne sortiraient quasiment plus. Melody va rapidement comprendre qu’il se passe des choses étranges au Visser. 

Une étrange et obsédante mélopée sort des bouches du chauffage central, un étage est interdit au public, le sous-sol cadenassé. Et surtout la plupart des habitants refusent de lui répondre. Toute cette enquête, le téléspectateur la vit à travers les yeux de Dan qui méthodiquement restaure et visionne les bandes tournées par Melody. 

On le voit passionné par la quête de l’étudiante qui se filme souvent en train de parler face à un miroir. Car en plus de son travail universitaire, la jeune femme recherche sa mère biologique qui aurait résidé au Visser. Quand Melody commence à s’immiscer dans les rêves de Dan, puis sa réalité, on se doute que le cauchemar est multiple.

Archive 81 fait mouche dans le mélange des univers. Melody a besoin de Dan, même si à son époque ce n’est qu’un gamin de 8 ans. Et Dan, adulte, est attiré par cette femme qui pourtant aurait 25 ans de plus que lui. Romance impossible à cheval sur les époques. À moins qu’il existe des portes entre différents mondes.


lundi 23 mars 2020

Série Télé - Vampires contaminés sur Netflix


Ce n’est certainement pas voulu mais les scénaristes de Vampires, la nouvelle série française de Netflix mis en ligne vendredi dernier, parle d’épidémie et de confinement. Mais que cela ne vous rebute pas vous éloigne de ces six épisodes qui ne révolutionnent pas le genre mais apportent une touche d’esthétisme et de baroque à un genre immortel…
L’épidémie, c’est celle qui il y a 500 ans a touché le France. Un virus inconnu (et dont on ne sait pas grand-chose de nos jours, espérons que les chercheurs avanceront plus vite à propos du covid-19) qui a fait beaucoup de morts. D’autres contaminés ont survécu, mais avec des conséquences radicales sur leur mode de vie. Leur alimentation a changé du tout au tout. Incapables d’avaler autre chose que du sang. Pas forcément humain, mais du sang.

Et puis ils sont devenus intolérants au soleil comme d’autres au gluten. Les conséquences sont cependant plus radicales : combustion spontanée. La seule bonne nouvelle pour ces êtres à part, ils peuvent encore se reproduire et sont quasiment immortels. La doyenne de la communauté parisienne a connu le soleil d’avant la grande contamination.

Mi-vampire, mi-humaine
Voilà comment les créateurs de Vampires, Benjamin Dupas, Isaure Pisani-Ferry et Anne Cissé ont expliqué d’où viennent leurs monstres assoiffés de sang. Mais cela, on ne l’apprend qu’un peu plus tard dans le récit (désolé de spoiler un peu), car au début on a plus l’impression de se trouver dans une série pour adolescents.

Doïna (Oulaya Amamra) est au lycée. Elle prépare son bac. Toujours avec des manches longues, elle prend tous les jours de mystérieuses pilules qui lui provoquent des rougeurs sur les bras. Elle a un faible pour Nacer (Dylan Robert), mais n’ose pas aller vers lui.
Quand elle rentre chez elle après les cours, sa mère Martha (Suzanne Clément) dort encore. Cette dernière a eu deux premiers enfants avec un vampire, et deux autres avec un humain. Les deux premiers ne peuvent pas sortir au soleil, les deux autres aussi. Mais quand Doïna cesse de prendre les médicaments, elle se transforme en vampire, tout en pouvant affronter le soleil. Une super vampire qui met en danger la communauté. Les ennuis ne font que débuter pour la famille de Martha qui s’était mise en retrait au moment de la naissance de sa petite dernière, il y a 16 ans.

Distribution de qualité
Ambitieuse sans faire trop de tape-à-l’œil au niveau des effets spéciaux, Vampires se laisse regarder. Car il y a une ambiance particulière, un esthétisme propre qui fait que l’on pénètre dans ce monde bizarre. Avouons cependant une préférence pour les moments se déroulant dans la communauté où quand les instincts sanguinaires explosent. Les acteurs savent se donner sans limite et jouer le jeu. On retiendra notamment une scène qui a dû être éprouvante pour Suzanne Clément. L’inoubliable interprète de la voisine bègue de Mommy de Xavier Dolan, pour guérir de brûlures, est plongée nue dans une baignoire remplie d’eau, le corps entièrement recouvert de peau de poisson fraîchement découpé. Et pas du faux poisson…
L’autre bon point à mettre à l’actif de Vampires est le casting. Outre Suzanne Clément, excellente, on retrouve avec plaisir Oulaya Amamra. La jeune interprète, révélée dans Divines, a tourné il y a deux ans dans les Pyrénées-Orientales dans le film L’adieu à la nuit d’André Téchiné. Pour interpréter son frère vampire, travaillant dans un abattoir (la meilleure planque pour avoir du sang gratuit), Pierre Lottin. Lui a crevé l’écran dans Qu’un sang impur dans la peau d’un sniper complètement givré. Enfin on retrouve aussi un drôle d’acteur dans le rôle de Nacer, l’amoureux de Doïna : Dylan Robert. Petit délinquant marseillais, il a été casté dans la rue pour le rôle principal de Shéhérazade de Jean-Bernard Marlin et a finalement remporté le césar du meilleur espoir masculin.
Alors laissez vous prendre par ces jeunes vampires bourrés de talent. De toute manière, si vous avez Netflix, ce serait idiot de s’en priver en cette période où on a du temps à revendre…

mardi 8 novembre 2016

Séries télé : quand animaux et hackers se rebellent

Deux séries télé nous rappellent à point nommé qu’il faut se méfier des plus faibles. Dans Zoo, ce sont les animaux qui se rebellent contre la domination de l’homme, sorte d’usurpateur au sommet de la chaîne alimentaire, dans Mr Robot, ce sont les hackers qui pour changer le monde s’en prennent aux grands groupes capitalistiques.

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Tiré d’un roman de James Patterson, Zoo mélange fantastique et thriller scientifique. En Afrique, mais aussi dans certains zoo des USA, des animaux attaquent les humains. Ils tuent, non pas pour se nourrir, mais par plaisir. Pour comprendre ce qui se passe dans le règne animal, on suit le parcours de cinq hommes et femmes. Deux guides de safari, une journaliste, une agent secrète française et un chercheur américain. Ils vont sillonner le monde, pour tenter de trouver le point commun entre ces attaques. La série, sur 13 épisodes, est bien rythmée. De Rio à Paris, des loups aux ours en passant par les fauves de la savane africaine, les animaux sont particulièrement mis en valeur.

Une série qui finit « mal », les cinq ne parvenant pas à empêcher la pandémie. Résultat la dernière image est particulièrement angoissante et donne très envie de découvrir la suite.
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Pour ce qui est d’une fin à suspense, Mr Robot de Sam Esmail en impose également. Choc visuel et narratif, ce récit sur les dérives paranoïaques d’un hacker de génie fait partie des belles surprises de l’année. Elliot (Rami Malek) fait partie de ces héros à l’intellect légèrement déviant. Il ne supporte pas la foule, est limite autiste et comprend mieux les machines que les hommes. Employé dans une société chargée d’assurer la protection des données des grandes sociétés, il est, la nuit, le premier à pirater leurs serveurs. Ce solitaire accepte de faire partie d’une équipe de hackers formée par Mr Robot (Christian Slatter) encore plus dangereux qu’Elliot. On apprécie l’ambiance crépusculaire, le discours résolument antisystème et les crises du héros principal. Pas de doute, il est fou. Mais jusqu’à quel niveau ?

La saison 2, qui sortira en coffret début décembre, est actuellement en diffusion tous les lundis soir sur France 2.  
➤ « Zoo », Paramount, coffret 4 DVD, 25 €
➤ « Mr Robot », Universal, coffret 3 DVD, 25 €

mardi 24 décembre 2013

DE CHOSES ET D'AUTRES - Série télé, de la fiction à la réalité

Pourquoi les séries télé américaines sont-elles plus intéressantes que les françaises ? Facile : les Français s'inspirent d'histoires tirées de la réalité. Les Américains eux, imaginent tout, et la fiction devient réalité. Les premiers sont en retard, les seconds en avance.
La preuve ? Prenez la série « Breaking Bad » diffusée actuellement sur Arte le vendredi soir. Lancée en 2008, elle raconte comment Walter White, un professeur de chimie atteint d'un cancer des poumons, se lance dans la fabrication de drogue de synthèse pour payer son traitement et assurer l'avenir de sa famille. Succès aidant, Breaking Bad a tenu 5 saisons, le final vient d'être diffusé aux USA.
Et semble avoir donné des idées à certains. Comme ce quinquagénaire condamné la semaine dernière à 12 ans de prison. Son nom : Walter White. Son délit : fabriquer de la méthamphétamine. La ressemblance physique est tout aussi frappante, le condamné arbore une barbe bien taillée comme le personnage principal de la série. Dernier détail qui tue, le vrai délinquant a failli mourir de la même façon que le personnage fictif. Mais je ne vous dirai pas comment ici, au risque de « spoiler » le dernier épisode.
En France, impossible de voir un tel fait divers : il ne se passe jamais rien d'exceptionnel dans les séries. Par contre la vraie vie regorge d'originalité comme le crash de l'hélicoptère en Gironde après la vente d'un domaine viticole ou le cannibale des Pyrénées, incroyable descente aux enfers d'un ancien militaire. Bientôt sur les écrans ?



jeudi 25 octobre 2012

Chronique - Bref, la soirée


Monsieur Poulpe et son pull sur la scène du Grand Rex.

Un rêve de gosse. Kyan Khojandi, Navo et leurs potes ont réalisé leur rêve d'enfant : passer sur la scène du Grand Rex à Paris. Salle mythique, surtout pour les concerts de rock, elle était le théâtre mardi de la soirée de lancement de l'intégrale DVD/Bluray de la série phénomène « Bref ».
Une année sur Canal Plus, 80 épisodes et un engouement toujours très fort. Soirée caritative, cependant ouverte à  tout le monde car retransmise en direct sur le site canalplus.fr. Les internautes ont pu voir défiler sur scène les auteurs et acteurs de la série. Kyan, en maître de cérémonie a accueilli Alice David (qu'elle est belle cette fille) ou Bérengère Krief (la copine marrante et plan régulier). Sous les feux de la rampe également des amis artistes, de la plus bancable (Florence Foresti, réalisatrice d'un hommage plein d'autodérision) au plus improbable, Mr Poulpe, pull hideux, qui a fièrement twitté, après coup « J'ai pissé sur la scène du Grand Rex ! »
Les Twittos étaient mis à contribution. En envoyant un message durant la soirée avec le hashtag #brefsoirée, ce dernier s'affichait quelques secondes sur le grand écran de la salle. Regrettons que les images de la soirée ne soient pas rediffusées. En direct sinon rien. Ne reste de ce souvenir périssable que quelques tweets et des photos. La palme de la réactivité revient cependant à Cécilia qui a publié sur son mur Facebook, dès mercredi matin, 80 photos de la soirée.
Bref, c'était bien mais un peu court.
 
Chronique "ÇA BRUISSE SUR LE NET" parue ce jeudi en dernière page de l'Indépendant.