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lundi 23 mars 2020

Série Télé - Vampires contaminés sur Netflix


Ce n’est certainement pas voulu mais les scénaristes de Vampires, la nouvelle série française de Netflix mis en ligne vendredi dernier, parle d’épidémie et de confinement. Mais que cela ne vous rebute pas vous éloigne de ces six épisodes qui ne révolutionnent pas le genre mais apportent une touche d’esthétisme et de baroque à un genre immortel…
L’épidémie, c’est celle qui il y a 500 ans a touché le France. Un virus inconnu (et dont on ne sait pas grand-chose de nos jours, espérons que les chercheurs avanceront plus vite à propos du covid-19) qui a fait beaucoup de morts. D’autres contaminés ont survécu, mais avec des conséquences radicales sur leur mode de vie. Leur alimentation a changé du tout au tout. Incapables d’avaler autre chose que du sang. Pas forcément humain, mais du sang.

Et puis ils sont devenus intolérants au soleil comme d’autres au gluten. Les conséquences sont cependant plus radicales : combustion spontanée. La seule bonne nouvelle pour ces êtres à part, ils peuvent encore se reproduire et sont quasiment immortels. La doyenne de la communauté parisienne a connu le soleil d’avant la grande contamination.

Mi-vampire, mi-humaine
Voilà comment les créateurs de Vampires, Benjamin Dupas, Isaure Pisani-Ferry et Anne Cissé ont expliqué d’où viennent leurs monstres assoiffés de sang. Mais cela, on ne l’apprend qu’un peu plus tard dans le récit (désolé de spoiler un peu), car au début on a plus l’impression de se trouver dans une série pour adolescents.

Doïna (Oulaya Amamra) est au lycée. Elle prépare son bac. Toujours avec des manches longues, elle prend tous les jours de mystérieuses pilules qui lui provoquent des rougeurs sur les bras. Elle a un faible pour Nacer (Dylan Robert), mais n’ose pas aller vers lui.
Quand elle rentre chez elle après les cours, sa mère Martha (Suzanne Clément) dort encore. Cette dernière a eu deux premiers enfants avec un vampire, et deux autres avec un humain. Les deux premiers ne peuvent pas sortir au soleil, les deux autres aussi. Mais quand Doïna cesse de prendre les médicaments, elle se transforme en vampire, tout en pouvant affronter le soleil. Une super vampire qui met en danger la communauté. Les ennuis ne font que débuter pour la famille de Martha qui s’était mise en retrait au moment de la naissance de sa petite dernière, il y a 16 ans.

Distribution de qualité
Ambitieuse sans faire trop de tape-à-l’œil au niveau des effets spéciaux, Vampires se laisse regarder. Car il y a une ambiance particulière, un esthétisme propre qui fait que l’on pénètre dans ce monde bizarre. Avouons cependant une préférence pour les moments se déroulant dans la communauté où quand les instincts sanguinaires explosent. Les acteurs savent se donner sans limite et jouer le jeu. On retiendra notamment une scène qui a dû être éprouvante pour Suzanne Clément. L’inoubliable interprète de la voisine bègue de Mommy de Xavier Dolan, pour guérir de brûlures, est plongée nue dans une baignoire remplie d’eau, le corps entièrement recouvert de peau de poisson fraîchement découpé. Et pas du faux poisson…
L’autre bon point à mettre à l’actif de Vampires est le casting. Outre Suzanne Clément, excellente, on retrouve avec plaisir Oulaya Amamra. La jeune interprète, révélée dans Divines, a tourné il y a deux ans dans les Pyrénées-Orientales dans le film L’adieu à la nuit d’André Téchiné. Pour interpréter son frère vampire, travaillant dans un abattoir (la meilleure planque pour avoir du sang gratuit), Pierre Lottin. Lui a crevé l’écran dans Qu’un sang impur dans la peau d’un sniper complètement givré. Enfin on retrouve aussi un drôle d’acteur dans le rôle de Nacer, l’amoureux de Doïna : Dylan Robert. Petit délinquant marseillais, il a été casté dans la rue pour le rôle principal de Shéhérazade de Jean-Bernard Marlin et a finalement remporté le césar du meilleur espoir masculin.
Alors laissez vous prendre par ces jeunes vampires bourrés de talent. De toute manière, si vous avez Netflix, ce serait idiot de s’en priver en cette période où on a du temps à revendre…

samedi 16 avril 2011

BD - Vampire et bidonville


Nosferatu, le premier vampire, est de retour. Il avait pourtant été vaincu en 1945 par un de ses disciples. De nos jours, près d'un immense bidonville de Bombay, ce sont deux jeunes parias qui lui donnent l'occasion de renaître de ses cendres. 

Nosferatu est affamé. Il cherche plus particulièrement du sang d'assassin, « les bourreaux ont un goût si particulier ». Au même moment, les autres vampires se mobilisent pour contrer le retour de Nosferatu, bien décidé à se venger. Une aubaine pour une organisation œuvrant pour l'éradication de cette race aux canines acérées.

 Olivier Peru et Stefano Martino revisitent le mythe de Nosferatu, lui donnant un cadre idéal avec ce bidonville regorgeant de miséreux prêts à tour pour s'en sortir.

« Nosferatu » (tome 1), Soleil, 13,50 €

samedi 26 septembre 2009

Fantastique - Les vampires high-tech de Guillermo del Toro et Chuck Hogan

New York aux mains des vampires. C'est ce qui risque d'arriver dans le premier tome de cette trilogie signée Guillermo del Toro et Chuck Hogan.


Dans la littérature de genre, le roman de vampire a toujours obéi à des codes bien précis. « La lignée » n'échappe pas à la règle tout en réactualisant le thème. Le premier tome de cette trilogie est signée de deux grands noms de l'imaginaire : Guillermo del Toro, cinéaste surdoué à qui l'on doit, entre autres « Hellboy » et « Le labyrinthe de Pan » s'est associé au romancier Chuck Hogan, maître du thriller.

L'arrivée de la menace ne se fait pas en bateau mais en avion. Dracula avait débarqué à Londres dans un voilier, cette fois le vampire, le Maître rebelle, rejoint New York à bord d'un Boeing 777, le dernier fleuron de la flotte du constructeur américain. Débarquement manquant de discrétion. Après avoir traversé l'Atlantique sans encombre et s'être posé sur le tarmac de l'aéroport international JFK, le gros porteur s'immobilise en bout de piste, tous feux éteints. Les premiers techniciens et pompiers se rendant sur place découvrent un avion hermétiquement clos et sans signe de vie à l'intérieur. Craignant un attentat au gaz, c'est le chef du CDC (Center for Disease Control), Eph Goodweather qui est sollicité. Son unité surnommée Projet Canari, est une « brigade d'intervention rapide composée d'épidémiologistes de terrain et organisée de manière à détecter et identifier les risques biologiques potentiels. Son domaine de compétence comprenait aussi bien les risques naturels tels que les infections virales que les contaminations délibérées. Mais bien sûr, son financement était principalement justifié par la lutte contre le bioterrorisme. » Eph doit donc abandonner son fils, Zack, dont il n'a la garde que les week-ends pour se rendre à JFK. Ce qu'il découvre à l'intérieur de l'avion est saisissant. Tous les passagers et membres d'équipage sont morts, comme foudroyés en un instant. Il n'y a que quatre survivants : le troisième pilote, une juriste, un informaticien et une star du rock. Ils sont mis en quarantaine dans un hôpital alors que les cadavres, plus de 200, sont placés dans un hangar de l'aéroport.

Disparition de cadavres

Commence une enquête médicale complexe qui va interpeller les médecins et l'équipe du CDC. Première bizarrerie, les cadavres ne semblent pas se décomposer. Et les autopsies révèlent qu'ils ont été vidé de leur sang par des entailles, quasi chirurgicales, au cou. Les survivants ne se souviennent de rien mais n'ont qu'une envie : retourner chez eux. La juriste, spécialisée dans les actions contre les administrations, parvient rapidement à trouver une faille et fait rompre la quarantaine. Tout se complique pour Eph quand trois des survivants se retrouvent dans la nature et que les cadavres disparaissent du hangar. C'est la première nuit, le début de l'éveil, de l'invasion.

Ce roman de près de 500 pages est passionnant par sa démarche scientifique tout en faisant monter l'angoisse puisée dans les peurs ancestrales des civilisations. On apprécie le foisonnement de personnages, de la rock star gothique imbue de sa personne au petit truand new-yorkais dépassé en passant par le rescapé de la Shoah ayant déjà combattu les strigoï. Tous ont leur utilité dans la dramaturgie des événements. Sans oublier le Maître vampire. Les auteurs ne le font intervenir directement qu'à mi roman, mais son image et sa stature devraient longtemps rester dans vos mémoires, voire vos cauchemars...

« La lignée », Guillermo del Toro & Chuck Hogan, Presses de la Cité, 21,50 €