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mercredi 12 janvier 2022

Série télé - Suivrez-vous la Corde jusqu’au bout ?


Une corde au milieu de la forêt. Une simple corde, cheminant entre les arbres, à même le sol. Il en faut parfois peu pour insuffler suspense, peur et fantastique dans une série. La corde, œuvre de Dominique Rocher et Éric Forestier en trois épisodes, déjà disponible sur Arte.fr et diffusée le 27 janvier à partir de 20 h 55, raconte cette étrange découverte qui a le don d’intriguer des scientifiques isolés dans une station de télescopes européens basée en Norvège.

C’est le chef de la base qui tombe le premier sur cette corde. Au bord du chemin, loin de tout. Car cette base vit en autarcie. Pour ne pas perturber les signaux reçus par les immenses antennes paraboliques, pas de téléphone portable ni de radio. Juste des bois à des dizaines de kilomètres à la ronde. Ils vivent en vase clos. Alors que vient faire cette corde ? D’autant qu’elle génère une seconde interrogation, encore plus intrigante : jusqu’où va-t-elle ? Serge (Jean-Marc Barr), chargé de la surveillance du domaine, la suit sur plusieurs kilomètres, sans en trouver la fin. Un dimanche, un petit groupe décide de partir en promenade pour savoir ce qu’il y a au bout. C’est le début d’un long calvaire doublé d’un cauchemar. Tel un film d’horreur, les accidents et morts violentes vont d’enchaîner. 

À la base, Agnès (Suzanne Clément) la femme du chef de base, aveugle, reste dans les labos à écouter les étoiles. Mais quand elle constate que ses collègues et son mari ne rentrent pas, elle commence à s’inquiéter. Les trois épisodes racontent en parallèle la quête du petit groupe le long de la corde et l’attente angoissante de ceux qui sont restés à la base. Deux réalités presque parallèles où on a l’impression que le temps n’a plus la même emprise. 

Avec des moyens limités, La corde parvient à passionner le spectateur, notamment sur les réactions de plus en plus irrationnelles des membres du groupe. Et on se surprend à se demander : « Et moi, jusqu’où je serais allé pour savoir ce qu’il y a au bout de cette satanée corde ? »  

lundi 23 mars 2020

Série Télé - Vampires contaminés sur Netflix


Ce n’est certainement pas voulu mais les scénaristes de Vampires, la nouvelle série française de Netflix mis en ligne vendredi dernier, parle d’épidémie et de confinement. Mais que cela ne vous rebute pas vous éloigne de ces six épisodes qui ne révolutionnent pas le genre mais apportent une touche d’esthétisme et de baroque à un genre immortel…
L’épidémie, c’est celle qui il y a 500 ans a touché le France. Un virus inconnu (et dont on ne sait pas grand-chose de nos jours, espérons que les chercheurs avanceront plus vite à propos du covid-19) qui a fait beaucoup de morts. D’autres contaminés ont survécu, mais avec des conséquences radicales sur leur mode de vie. Leur alimentation a changé du tout au tout. Incapables d’avaler autre chose que du sang. Pas forcément humain, mais du sang.

Et puis ils sont devenus intolérants au soleil comme d’autres au gluten. Les conséquences sont cependant plus radicales : combustion spontanée. La seule bonne nouvelle pour ces êtres à part, ils peuvent encore se reproduire et sont quasiment immortels. La doyenne de la communauté parisienne a connu le soleil d’avant la grande contamination.

Mi-vampire, mi-humaine
Voilà comment les créateurs de Vampires, Benjamin Dupas, Isaure Pisani-Ferry et Anne Cissé ont expliqué d’où viennent leurs monstres assoiffés de sang. Mais cela, on ne l’apprend qu’un peu plus tard dans le récit (désolé de spoiler un peu), car au début on a plus l’impression de se trouver dans une série pour adolescents.

Doïna (Oulaya Amamra) est au lycée. Elle prépare son bac. Toujours avec des manches longues, elle prend tous les jours de mystérieuses pilules qui lui provoquent des rougeurs sur les bras. Elle a un faible pour Nacer (Dylan Robert), mais n’ose pas aller vers lui.
Quand elle rentre chez elle après les cours, sa mère Martha (Suzanne Clément) dort encore. Cette dernière a eu deux premiers enfants avec un vampire, et deux autres avec un humain. Les deux premiers ne peuvent pas sortir au soleil, les deux autres aussi. Mais quand Doïna cesse de prendre les médicaments, elle se transforme en vampire, tout en pouvant affronter le soleil. Une super vampire qui met en danger la communauté. Les ennuis ne font que débuter pour la famille de Martha qui s’était mise en retrait au moment de la naissance de sa petite dernière, il y a 16 ans.

Distribution de qualité
Ambitieuse sans faire trop de tape-à-l’œil au niveau des effets spéciaux, Vampires se laisse regarder. Car il y a une ambiance particulière, un esthétisme propre qui fait que l’on pénètre dans ce monde bizarre. Avouons cependant une préférence pour les moments se déroulant dans la communauté où quand les instincts sanguinaires explosent. Les acteurs savent se donner sans limite et jouer le jeu. On retiendra notamment une scène qui a dû être éprouvante pour Suzanne Clément. L’inoubliable interprète de la voisine bègue de Mommy de Xavier Dolan, pour guérir de brûlures, est plongée nue dans une baignoire remplie d’eau, le corps entièrement recouvert de peau de poisson fraîchement découpé. Et pas du faux poisson…
L’autre bon point à mettre à l’actif de Vampires est le casting. Outre Suzanne Clément, excellente, on retrouve avec plaisir Oulaya Amamra. La jeune interprète, révélée dans Divines, a tourné il y a deux ans dans les Pyrénées-Orientales dans le film L’adieu à la nuit d’André Téchiné. Pour interpréter son frère vampire, travaillant dans un abattoir (la meilleure planque pour avoir du sang gratuit), Pierre Lottin. Lui a crevé l’écran dans Qu’un sang impur dans la peau d’un sniper complètement givré. Enfin on retrouve aussi un drôle d’acteur dans le rôle de Nacer, l’amoureux de Doïna : Dylan Robert. Petit délinquant marseillais, il a été casté dans la rue pour le rôle principal de Shéhérazade de Jean-Bernard Marlin et a finalement remporté le césar du meilleur espoir masculin.
Alors laissez vous prendre par ces jeunes vampires bourrés de talent. De toute manière, si vous avez Netflix, ce serait idiot de s’en priver en cette période où on a du temps à revendre…