Affichage des articles dont le libellé est disney+. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est disney+. Afficher tous les articles

mercredi 8 octobre 2025

BD - Picsou peut devenir le capitaliste le plus marrant de la planète


Depuis que les éditions Glénat ont passé un accord avec la licence Disney, les grands noms de la BD ont la possibilité de s’approprier ces personnages mythiques (Mickey, Donald, Picsou), pour les embarquer dans des aventures radicalement différentes des récits parfois un peu formatés. Une nouvelle fois, Kéramidas se frotte à cet univers graphique qu’il connaît et apprécie particulièrement. Un Mickey, un Donald et cette fois, avec Jul au scénario, il s’attaque au plus grand capitaliste de tous les temps, l’abominable Picsou. 


Le milliardaire, avare au possible, est en pleine déprime. Il n’est plus l’homme le plus riche du monde. Un inconnu, Carsten Duck, en quelques semaines, lui a chipé le trône. Une fortune colossale mais virtuelle puisqu’elle est constituée de bit-coincoins. Picsou va vouloir investir dans cette crypto-monnaie. Mais c’est plus compliqué qu’il n’y paraît et les revers de fortune sont rapides et radicaux. 

Sur une thématique moderne et actuelle, les deux auteurs signent une BD finalement très politique. Avec message caché contre un certain modernisme et les apparences trompeuses. 

Le meilleur reste cependant le déferlement de jeux de mots et caricatures des travers de notre société actuelle. Les Castors juniors deviennent de redoutables influenceurs, Picsou héros de téléréalité… Le tout dessiné par un Kéramidas parfait dans l’interprétation du trait Disney tout en y insufflant son style.  

 “Picsou et les bit-coincoins”, Glénat, 48 pages, 11,50 € (il existe une éditions collector grand format de 56 pages à 17,50 €) 


mercredi 27 novembre 2024

BD - Fantomiald au boulot


La nuit, Donald devient Fantomiald, le justicier masqué. Un secret bien gardé que Picsou risque de découvrir quand il décide de mettre son neveu à la porte s’il ne paye pas un loyer rapidement. En plus des missions secrètes nocturnes, Donald va donc devoir trouver un travail…

Cet album, composé de quatre histoires courtes sur ce thème, est écrit par Nicolas Pothier et dessiné par Batem. Le repreneur des aventures du Marsupilami conserve toute sa virtuosité pour dessiner des personnages de l’univers Disney avec un peu plus de mimiques et caricatures que d’ordinaire.

On rit énormément aux histoires loufoques de Pothier, avec jeux de mots savoureux et situations loufoques mettant aux prises un Donald dépassé et un Fantomiald toujours aussi intrépide. Un bel hommage à une série populaire qui fait encore les beaux jours de la presse jeunesse.
« Un travail pour Fantomiald », Glénat, 56 pages, 15,50 €

jeudi 30 novembre 2023

Cinéma - Asha, héroïne de “Wish” et future star des fêtes

100 ans que Walt Disney enchante les enfants. 100 ans célébrés avec la sortie d’un nouveau film d’animation en salles : Wish ou Asha et la bonne étoile.


Grand retour dans les salles obscures du Disney de fin d’année. Si l’an dernier Avalonia avait été privé de sortie au cinéma pour débarquer directement sur la plateforme de streaming Disney +, Wish - Asha et la bonne étoile marque le retour de la célèbre maison de production qui fête cette année ses 100 ans. Une sortie qui fera le bonheur des amateurs de comédie musicale car il y a 7 chansons originales dans ce film donnant la part belle à la magie. Sur l’île de Rosas (rien à voir avec la ville catalane même si ce petit pays insulaire est situé en Méditerranée), Magnifico, un roi sorcier, est adulé par la population.

Joie et concorde règnent dans ce royaume qui accueille tout le monde sans distinction de race, de religion ou de nationalité. Pour devenir citoyen de Rosas, il suffit, si l’on a plus de 18 ans, de confier au roi son vœu le plus cher. Le sorcier l’enferme dans une bulle pour le protéger et le place dans la salle des vœux au sommet du château. Et qui sait, un jour, Magnifico décidera peut-être de le réaliser.

Asha, jeune métisse, adorable avec ses tresses africaines et ses taches de rousseur, espère devenir apprentie du roi. Lors de son entretien elle apprend que le monarque magicien ne protège pas les vœux, mais les garde prisonniers. Pour empêcher certaines idées trop révolutionnaires de se réaliser. Révoltée, la jeune fille décide de libérer les vœux de son grand-père et de sa mère. Elle sera aidée dans sa quête par une étoile magique.

Le film, parfois un peu compliqué pour les plus jeunes, aborde de façon assez directe le thème de la liberté et du libre choix. Certes la vie sur Rosas semble douce et idyllique, mais en réalité en perdant leur vœu le plus cher, les habitants abandonnent leurs rêves et sombrent inéluctablement dans une désespérance morbide. Magnifico, sous des dehors gentils et séducteurs est un despote absolu.

Seule la reine, Amaya, dans l’ombre, semble prendre conscience des risques de cette dérive. Et Asha, l’héroïne, la flamme de la liberté qui va embraser la population et l’entraîner dans son sillage. Aidée par la petite étoile, doudou parfait qui devrait se multiplier sous forme de peluche aux pieds des sapins des enfants sages. Et puis il y a quelques gags bien amenés (Valentino, la chèvre, est la plus réussie) sans oublier les chansons, rythmées et modernes. Avec quelques tubes en puissance comme Je fais le vœu ou le moins classique mais très entraînant Ma récompense.

Film d’animation de Chris Buck et Fawn Veerasunthorn avec les voix françaises d’Océane Demontis, Lambert Wilson, Gérard Darmon, Isabelle Adjani.
 

lundi 22 mai 2023

BD - Indiana Mickey par Alexis Nesme

Les personnages de Walt Disney redeviennent très modernes depuis que des dessinateurs renommés en animent de grandes aventures pour Glénat. Alexis Nesme pour la seconde fois s’amuse à plonger Mickey, Donald et Dingo dans une ambiance terrifiante.

Partis à la recherche d’un explorateur, ils débarquent sur une île peuplée de créatures inquiétantes. Et pour trouver le trésor du crâne de diamant, ils devront affronter des pièges dignes d’Indiana Jones. D’une beauté graphique époustouflante, cette aventure a de plus bénéficié d’une prépublication dans le Nouveau Journal de Mickey.

« Terror-Island », Glénat - Disney, 15 €

lundi 27 février 2023

BD - Les moulins de Don Quichotte revus par Disney

L’histoire de Don Quichotte utilise, à merveille, le pouvoir de l’imagination. Deux auteurs Disney italiens, Fausto Vitaliano et Claudio Sciarrone, revisitent cette tragédie avec Dingo dans le rôle du chevalier trop influençable et Mickey dans celui du très cartésien Sancho Pança.

Dans la vraie vie, Dingo est le gérant d’une librairie de BD. Mickey son employé. Le premier ne s’occupe que des comptes, le second des livres. Quand un carton d’albums tombe sur la tête de Dingo, ce dernier perd la raison et se persuade d’être le chevalier Don Dingo de Castille, chargé d’aller trucider les géants de fer. Mais dans cette version contemporaine du roman universel, les moulins sont remplacés par des éoliennes.

Une histoire de 60 pages, aux dessins ronds et expressifs, parfaits pour faire fructifier l’imagination des petits et des grands. Cette collection de chez Glénat, donnant l’occasion à de grands dessinateurs européens de donner leur version du monde imaginé par Disney au fil des décennies du XXe siècle, ne cesse de se bonifier. De Loisel à Cosey en passant par ces Italiens au talent incroyable, c’est un dépoussiérage en règle d’un univers un peu suranné qui est proposé aux amateurs de BD de qualité.

« Dingo Quichotte», Glénat, 15 €

jeudi 26 janvier 2023

Cinéma - Avalonia, montrer un nouveau monde pour protéger l’actuel

Le film d’animation signé Disney de cette année est très politique. Sur le fond, plaidoyer contre l’utilisation excessive des ressources de la planète, apologie du vivre ensemble, humains, animaux et plantes. Sur la forme aussi puisque la multinationale a une nouvelle fois sauté la case « sortie en salles » pour aller directement sur sa plateforme Disney +. 

Toujours un désaccord avec la chronologie des médias en France. On ne peut que le regretter tant les prouesses visuelles d’Avalonia, l’étrange voyage méritent d’être vues sur un grand écran et pas une télévision, fut-elle dotée d’un écran forcément riquiqui face aux 15 ou 20 mètres des salles premium. On se contentera donc de la version télé du film de Ron Hall. 

Les Clade sont une famille d’explorateurs. Le père veut conquérir le monde au-delà des montagnes d’Avalonia. Son fils se contente d’explorer les nouvelles qualités d’une plante énergétique. Le petit-fils lui hésite. C’est en se lançant dans une nouvelle expédition de la dernière chance que les Clade vont se réconcilier et sans doute sauver Avalonia et son monde souterrain, aux inventions encore plus époustouflantes que les créatures d’Avatar. Un joli conte, particulièrement dans l’air du temps en ce qui concerne la protection de notre planète. 

Ron Hall ne s’en cache pas quand il déclare : « On ne se fait pas d’illusion, on sait qu’on ne va pas résoudre le changement climatique. Mais si on peut être au cœur des discussions, si on peut planter une petite graine pour qu’elle grandisse en quelque chose de plus grand, ça, je pense qu’on peut le faire. »

 

mercredi 9 novembre 2022

BD - Indiana Mickey

Les personnages de Walt Disney redeviennent très modernes depuis que des dessinateurs renommés en animent de grandes aventures pour Glénat. 

Alexis Nesme pour la seconde fois s’amuse à plonger Mickey, Donald et Dingo dans une ambiance terrifiante. Partis à la recherche d’un explorateur, ils débarquent sur une île peuplée de créatures inquiétantes. Et pour trouver le trésor du crâne de diamant, ils devront affronter des pièges dignes d’Indiana Jones. 

D’une beauté graphique époustouflante, cette aventure a de plus bénéficié d’une prépublication dans le Nouveau Journal de Mickey.

« Terror-Island », Glénat - Disney, 15 €

jeudi 9 juin 2022

BD - Offensive Disney


Unique Héritage, repreneur de tous les titres de presse Disney en France (Picsou Magazine, Le Journal de Mickey, Mickey Parade), vient de lancer quatre nouvelles collections de BD pour les plus jeunes. Petit format, couverture souple, pagination copieuse et petit prix pour ces huit albums.

On retrouve les aventures de Donald, chavalier déjanté, Minnie et Daisy espionne, Donald, les années collèges et enfin Riri, Fifi et Loulou, sections frissons. 

Dans cette dernière série, les neveux de Donald sillonnent le monde et chassent les faux et véritables fantômes. (9,95 € chaque volume)

samedi 19 février 2022

BD - Picsou Magazine a 50 ans

50 ans et toujours pas à la retraite. Picsou est devenu un des personnages Disney préféré des jeunes. Ce capitaliste odieux a son propre magazine depuis 1972. Un succès phénoménal puisque c’est le numéro 590 qui marque le début des célébrations du 50e anniversaire de la revue. Sous une couverture de Paolo Mottura vous pourrez lire 240 pages de BD. Ne manquez pas les cinq copieux chapitres des aventures des Canards en Italique, racontant la vie de Picsou au temps de l’empire romain. Côté bonus, un ex-libris collector est offert ainsi que des autocollants et un poster signé Andrea Freccero.

« Picsou Magazine », 5,95 €

mercredi 15 avril 2020

De choses et d’autres - La sirène aux fesses poilues

Il y a une semaine, Disney+ ouvrait les vannes de ses programmes familiaux et consensuels. Au menu, des centaines de classiques de cette maison de production américaine toujours très à cheval sur les bonnes manières.

Malheureusement pour les dirigeants actuels, les normes en ce qui concerne la pudeur ont légèrement été revues à la hausse ces dernières années. La preuve avec la version de Splash, film sorti en 1984, mise en ligne sur Disney+.
En début de diffusion, un message en petits caractères prévient : « Ce film a été modifié par rapport à sa version originale. Son contenu a été édité. » Seuls les grands fans de ce film (et de Daryl Hannah, l’interprète principale avec Tom Hanks), remarqueront les différences.
En fait, en 1984, il était tout à fait permis de montrer les fesses de la star à l’écran. Comme elle interprète le rôle d’une sirène, elle est presque tout le temps nue. De face ses longs cheveux cachent sa poitrine. De dos par contre, son popotin est régulièrement apparent. Lors d’une scène notamment, elle se précipite vers la mer et plonge dans les vagues.
Dans la version Disney+, ses cheveux, qu’elle porte déjà très longs, ont poussé de 15 cm. Juste ce qu’il faut pour cacher entièrement son anatomie rebondie. Mais comme le montage est réalisé à grands coups de palette graphique, on a l’impression que les fesses de la belle sont recouvertes d’une sorte de fourrure, vaguement de la même couleur que sa chevelure.
Conséquence, les deux scènes (la nue et la poilue) sont reprises sur les réseaux sociaux avec moult moqueries pour la pudibonderie de Disney+, justifiée en l’occurrence. L’arrière-train de Daryl Hannah ne mérite pas un tel traitement.


Chronique parue en dernière page de l'Indépendant le mercredi 15 avril, 30e jour du grand confinement

vendredi 10 avril 2020

Cinéma - Laissez-vous entraîner dans le monde tout fou de Timmy Failure



Si vous hésitez encore à vous abonner à Disney +, rien que pour ce film, franchissez le pas. En plus de proposer les classiques de la maison presque centenaire et les incontournables de Pixar, Star Wars ou Marvel, Disney + propose comme ses concurrents des longs-métrages réalisés directement pour la plateforme. Premier exemple avec « Timmy Failure, des erreurs ont été commises » de Tom McCarthy. 
Un film par excellence tout public, même si les plus jeunes ne comprendront pas toutes les allusions et situations complexes des enquêtes de ce détective privé en culottes courtes. Mais ils devraient malgré tout se reconnaître un peu dans ce gamin loin de la normalité. Timmy vit à Portland dans l’Oregon avec sa maman Patty (Ophelia Lovibond). Il est en CM2 et ses résultats scolaires sont catastrophiques. Normal car Timmy, qui a décidé de ne jamais aller au collège, est déjà à la tête de sa propre entreprise : la Total Failure Inc. Une agence de détective privé qu’il gère avec son associé, Total. Dans ce monde un peu fou, Total est un ours polaire de plus de 600 kg. 
On comprend rapidement qu’entre notre réalité et celle de Timmy, il y a un gouffre. Total est un ami imaginaire, son histoire de détective privé un prétexte pour ne pas jouer avec les garçons de son âge. L’ours est une source inépuisable de gags et les seconds rôles (le professeur ou le conseiller d’orientation) apportent une vision très décalée sur la fausse réalité de Timmy. 
Réalisé par Tom McCarthy, qui s’est illustré dans le film politique avec Spotlight sur l’enquête ayant révélé le scandale des abus sexuels de l’église américaine, ce film adorable de poésie est l’adaptation des romans de Stephan Pastis dont deux tomes sont parus chez Hachette sous le titre de Timmy Lalouse.

jeudi 9 avril 2020

VOD - Sur Disney +, découvrez vos émotions avec « Vice Versa »


Parmi les nombreux films du catalogue de Disney +, «Vice Versa » est un petit bijou d’intelligence. A ne pas manquer en cette période de confinement pour mieux comprendre les émotions de vos enfants mises à rude épreuve.
Riley a 11 ans. Fille unique, elle a tout pour être heureuse. Si cet épanouissement semble naturel, il doit en fait beaucoup aux émotions qui coordonnent l’esprit de Riley depuis le poste de commandement de son cerveau. Les cinq premières minutes de « Vice Versa » expliquent comment cela fonctionne. Cinq émotions principales sont à l’œuvre en permanence. Peur, Colère, Dégoût, Tristesse et Joie. Cette dernière est la dominante de l’humeur de Riley. Alors quand les parents annoncent à Riley qu’ils vont quitter leur Minnesota un peu perdu pour s’installer à San Francisco, Joie tente de conditionner Riley pour qu’elle profite de ce changement. Mais dans les faits Tristesse prend le dessus involontairement. L’idée du film est venue à Pete Docter (réalisateur de Là-haut) en regardant ses enfants grandir. Et de se demander souvent, face à leurs réactions parfois déroutantes, « Mais que se passe-t-il dans leur tête ? » Et d’imaginer l’esprit de Riley, fonctionnant comme un gros ordinateur piloté par plusieurs entités. Les deux mondes ne se rencontrent jamais, mais sont totalement interdépendants. Deux univers, deux styles pour un même film. Si Riley est animée de façon très classique, les cinq émotions sont elles beaucoup plus cartoonesques. Couleurs criantes (vert brocolis pour Dégoût), formes caractéristiques (Colère est carré comme une brique, Peur filiforme et fuyant comme un serpent) et exagérations sans limites caractérisent l’esprit de Riley. Toutes les possibilités de l’animation sont exploitées dans ces séquences particulièrement réussies. Et quand l’émotion prend le dessus sur l’humour, on sait que l’on se trouve face à un petit chef-d’œuvre de subtilité.

vendredi 17 août 2018

BD - La philosophie à la mode Disney


L’album est beau, les dessins de Kéramidas superbes, la reliure en tissu classe, le papier faussement jauni par le temps du plus bel effet. Mais ce qui compte dans « Donald’s Happiest Adventures » reste le scénario. Un petit bijou ciselé par un Lewis Trondheim au meilleur de son inspiration. 48 planches autonomes, comme celles qui étaient publiées dans les années 50 dans les quotidiens du dimanche aux USA. Après un premier tome encore plus expérimental (les deux auteurs avaient imaginé une histoire mais n’avaient pas livré toutes les planches, laissant une grande part de vide et d’imagination aux lecteurs), ils offrent cette fois une histoire complète qui a d’ailleurs été prépubliée dans le journal de Mickey.



Donald, ce matin-là, se lève de mauvais poil (de mauvaise plume exactement). Des factures, un voisin énervant, des neveux farceurs et surtout un oncle qui ne cesse de l’utiliser pour augmenter sa fortune. Et Donald de se poser cette simple question : « Quel est le secret du bonheur ? » Immédiatement Picsou veut le connaître et se l’approprier. Résultat Donald ira par monts et par vaux, illustrant à chaque planche une petite réflexion philosophique. Génial et édifiant.

 ➤ « Donald’s Happiest Adventures », Glénat, 15 €

vendredi 16 février 2018

De choses et d'autres : Les ados passent au papier


Les ados ne lisent plus. Du moins, ils ne lisent plus de presse papier. Tout pour le net et les réseaux sociaux. Alors pourquoi lancer « Webuzz » un magazine (100 pages, 3,95 €) destiné à ces mêmes ados captivés par les nouvelles technologies, notamment les Youtubeurs ? Peut-être tout simplement pour accomplir une compilation historique avant la lettre.
Dans quelques siècles, quand tous les disques durs contenant les exploits des Norman, Andy et autres Cyprien seront effacés, obsolètes et démagnétisés, dans un placard au fond d’une maison de campagne qui n’a jamais été raccordée à la fibre, on retrouvera cette revue, aux pages un peu jaunies certes, mais qui resteront le dernier témoignage des stars du début des années 2000.
De nos jours, on s’esbaudit devant de vieux exemplaires de « L’illustration » avec gravures d’époques. Et les célébrités du siècle dernier ont sombré dans l’anonymat. Ce qui ne manquera pas d’arriver aux stars du web actuelles. D’autant que « Webuzz » donne des conseils pour « cartonner avec ta chaîne » (YouTube). À moins que la revue ne soit en réalité destinée uniquement aux parents. Enfin, ils vont comprendre le jargon de leur progéniture. Il y a même un quizz destiné aux vieux (toute personne majeure pour ce genre de public), histoire de les tester et surtout de « rire un bon coup à leurs dépens ! »
Non seulement on ne comprend rien à ce qu’ils racontent, mais in fine c’est pour se moquer de nous. Jeunes, connectés et méchants en plus ! 

mercredi 19 octobre 2016

Livre : Mickey décortiqué

mickey,disney,safra,vendémiaire
Ambitieux livre que cette « Face cachée de Mickey Mouse » de Clément Safra. Ce spécialiste du cinéma hollywoodien va beaucoup plus loin que l'analyse de l'animation ou des évolutions graphiques de la célèbre souris imaginée par Walt Disney. Dans ces 200 pages richement illustrées, il aborde des thèmes plus spécifiques et pointus comme sa comparaison avec des acteurs de chair et de sang ou l'anthropomorphisme de cette Amérique animée. En réalité, ce livre nous apprend aussi que la carrière de Mickey est relativement brève. Héros de films courts destinés à être diffusés en ouverture des long-métrages, il n'a jamais eu son grand film à lui. Une volonté de Walt Disney, selon l'auteur, qui a préféré conserver sa « mascotte » comme symbole de sa société de production. Et c'est vrai qu'aujourd'hui, Mickey n'est plus qu'un Logo formé de trois cercles qui nous fascinent.
« La face cachée de Mickey Mouse », éditions Vendémiaire, 25 euros


dimanche 24 avril 2016

DVD et blu-ray : Que la Force envahisse votre télé

star wars, disney, lucas, dvd
Après la conquête du monde à travers les salles obscures, le septième volet de Star Wars débarque chez vous, en blu-ray et DVD. Un peu plus de 10 millions de spectateurs ont acheté un ticket pour aller découvrir la suite très attendue de la saga de George Lucas.
Cinq mois après sa sortie au cinéma, le film de JJ Abrams s'attaque au marché du DVD et du blu-ray. Une déferlante impressionnante part à l'assaut des foyers français. Impossible d'éviter le phénomène, même dans les coins les plus reculés des campagnes. Petit rappel : une vingtaine d'années après la fin du premier cycle, la République se bat toujours pour la liberté. À la tête des armées, la Princesse Leia joue son rôle de force tranquille. Le côté obscur est mené par Snoke avec pour factotum Kylo Ren (Adam Driver). Pour le contrer, la jeune Rey aidée de Finn, un soldat renégat. Le trio de "jeunes" face aux trois anciens. Si Han Solo joue un rôle central et continu, Luke Skywalker n'intervient qu'en dernier ressort, comme pour donner l'envie de voir la suite.
Le scénario ne brille pas par son originalité, mais est le plus fidèle aux trois premiers films de George Lucas. La nostalgie joue à fond, avec cependant suffisamment de nouveautés pour attirer les jeunes spectateurs. Cette édition vidéo propose quantité de bonus (uniquement avec le blu-ray). On peut notamment découvrir quelques scènes coupées qui n'apportent rien à l'intrigue, mais prouvent combien JJ Abrams s'est investi dans ce projet dantesque.
Très instructif également la genèse de BB8, le robot rond et véloce, fidèle à Rey et parfait dans le rôle de compagnon numérique. On apprend notamment qu'il est né sur un coin de nappe, de la main même du réalisateur et comment il est animé par des marionnettistes surdoués.

________

Trois conditionnements

Le réveil de la Force bénéficie de trois conditionnements. Le DVD est le moins cher mais il n'y a aucun bonus. Donc réservé aux rares qui n'ont pas déjà vu le film lors de sa sortie. Les bonus sont par contre très copieux pour la version blu-ray. De plus la haute définition est préférable pour un film bourré d'effets spéciaux. Sur le blu-ray réservé aux bonus, un long documentaire sur le « réveil de la saga », quelques scènes coupées et surtout un reportage sur la première lecture du scénario, avec autour d'une table les anciens et les nouveaux personnages. Les passionnés feront certainement l'acquisition de ces même blu-ray, mais dans un boitier métal du plus bel effet. Par contre, il ne semble pas exister encore de version 3D ou 4K.


Rendez-vous le 14 décembre
star wars, disney, lucas, dvd
Depuis son rachat par Disney, l'univers Star Wars est très présent. La machine, lancée par le 7e volet, est également l'occasion de développer des histoires parallèles. Si l'épisode 8 est attendue fin 2017, les fans ne resteront pas sur leur faim avec dès le 14 décembre 2016 la sortie de « Rogue One ». Situé entre les épisodes III et IV de la saga originelle, ce film de Gareth Edwards (Godzilla) racontera comment un commando rebelle se lance dans une mission pour voler les plans de l'Etoile Noire. L'occasion de découvrir de nouveaux personnages, de retrouver des robots connus et peut-être d'en savoir un peu plus sur l'origine de Rey...


mercredi 9 mars 2016

BD : Mickey, l'éternel inspirateur

disney,mickey,cosey,glénat
Qui n'a pas rêvé, enfant, en lisant des histoires de Mickey dans le journal éponyme ? Ou en vibrant devant ses dessins animés ? Le personnage, imaginé par Walt Disney, a rapidement été confié à de multiples dessinateurs pour une présence massive dans les innombrables revues portant son nom. Des 'exécutants' rarement identifiés car il n'y a qu'une seule signature, celle de Disney. Pour la première fois, le personnage va vivre des aventures sous les plumes et pinceaux de créateurs aux parcours riches et personnels. Entre l'hommage et la réinterprétation du mythe, deux premiers albums viennent de sortir. D'un côté Trondheim et Kéramidas, de l'autre Cosey. L'auteur suisse de Jonathan a particulièrement réussi son coup dans l'exercice imposé. L'histoire se déroule au cours des années 20 aux USA. Mickey vivote en écrivant les scénarios de films comiques où les vedettes sont des animaux. Mais son producteur veut de la tragédie, de l'amour, du Shakespeare. Dans un train, en pleine nuit, une mystérieuse femme s'assoit à côté de lui. Coup de foudre ? L'album intitulé 'Une mystérieuse mélodie' est sous titré 'Comment Mickey rencontra Minnie' ne laisse que peu de suspense sur la fin. Le trait de Cosey, rond et épais, permet avec une incroyable économie de moyens de faire passer une foule d'émotions et d'attitudes. L'histoire a la douceur ety la simplicité de l'Amérique de ces années où personne ne craignait l'avenir. Un petit bijou qui saura plaire aux amateurs de Disney comme à ceux qui considèrent, à juste titre, Cosey comme un grand dessinateur trop souvent cantonné dans un certain style.
'Une mystérieuse mélodie', Glénat, 17 euros

vendredi 18 décembre 2015

DE CHOSES ET D'AUTRES : Star Wars VII, fort, très fort !


Beaucoup de nostalgie, encore plus de combats (dans l'espace et à terre, avec des sabres-lasers), quelques rebondissements, une fin très ouverte : Le réveil de la Force, épisode VII de la saga Star Wars n'a rien du chef-d'œuvre immortel, mais plaira à toutes les générations.
J.J. Abrams, le réalisateur, a essentiellement voulu jouer avec les mythes de sa jeunesse. Sur un canevas presque imposé, il pose ses personnages, ressort de la naphtaline quelques madeleines intergalactiques ou "vieux tas de ferraille" et multiplie les références aux épisodes précédents.
N'attendez pas que je vous révèle les nœuds de l'intrigue. Je ne vous imposerai pas ce que j'aurais eu horreur de subir. Mais comme on s'en doutait un peu, un personnage emblématique de la saga meurt dans cet épisode. Il vaut mieux également réviser l'arbre généalogique des six précédents films pour démêler convenablement les liens de parenté entre les uns et les autres.
Avec un sacré brio, J.J. Abrams instille beaucoup d'émotion dans ce 7e volet. Il peut remercier ses acteurs, anciens comme nouveaux, pour des performances irréprochables. Parmi les nouveaux venus, Oscar Isaac semble sous-exploité, ce qui n'est pas le cas de Daisy Ridley et John Boyega. Quant à Adam Driver, dans un genre radicalement différent, il se révèle aussi bon que dans "Girls", la série de Lena Dunham.
Saluons enfin la fidélité de J.J. Abrams pour certains compagnons de route comme Greg Grunberg (Alias, Super 8, Star Trek) ou Ken Leung (Lost, Person of Interest). On aura beaucoup de plaisir à les retrouver dans l'épisode VIII.

mercredi 16 décembre 2015

DE CHOSES ET D'AUTRES : Luke Skywalker pour toujours

Mark Hamill personnifie pour toujours Luke Skywalker. Quasiment inconnu quand George Lucas le choisit pour incarner la vedette de son nouveau film, Star Wars, Hamill n'est pourtant pas un débutant. Il a derrière lui des dizaines d'apparitions dans des séries télé et des téléfilms. Par contre il n'a pas du tout percé au cinéma. Le réalisateur visionnaire, contre l'avis de ses producteurs, ne veut pas de stars dans son film. La véritable vedette doit être l'histoire et les effets spéciaux. Mais le succès aidant, les trois principaux rôles propulsent leurs interprètes au sommet.
Si Harrison Ford a parfaitement négocié l'après Star Wars, Carrie Fisher a rencontré un peu plus de difficulté pour continuer d'exister artistiquement. Quant à Mark Hamill, il est presque tombé dans l'oubli, multipliant les séries B et les doublages voix. Un acteur un peu fantasque, qui a frôlé la catastrophe à la fin du tournage du premier épisode. Selon la légende, un accident de voiture l'aurait quasiment défiguré. Il n'a pu revenir dans L'empire contre-attaque qu'après de longues opérations de chirurgie esthétique. En réalité il s'est cassé le nez, ce qui a surtout atténué son air poupin.
Le secret absolu préservé par la production autour du Réveil de la Force, à l'affiche dès demain, concerne aussi le rôle de Luke. Pas une seule photo n'a filtré. Simple apparition ou présence importante ? Tous les passionnés se demandent surtout si le Jedi ne serait pas passé du mauvais côté de la Force. Ce serait un coup de théâtre digne de J. J. Abrams, le réalisateur. 
Réponse aujourd'hui...

mardi 15 décembre 2015

DE CHOSES ET D'AUTRES : Nostalgie étoilée

A chacun ses madeleines. Si d'aucuns se souviennent avec nostalgie de Thierry La Fronde et du Vélosolex, mon panthéon de bons souvenirs se place dans un autre registre. Mes goûts me portent sur la revue Métal Hurlant, les ordinateurs Amstrad, les sabres-lasers et la trilogie Star Wars. Cette dernière tient une place à part dans mon imaginaire. Trop jeune pour voir les deux premiers films au cinéma, je n'ai découvert la saga qu'avec l'ultime épisode, "Le retour du Jedi" (que j'ai, honte à moi, orthographie Djedaï dans un fanzine en 1983). Mercredi, l'épisode VII de Star Wars sera enfin sur tous les écrans. Un succès planétaire annoncé qui a tout du marketing commercial. Et pourtant...
A 50 ans passés, je bous d'impatience de replonger dans l'univers de la "Force". Oubliés les attentats, les élections et la COP 21. Une seule chose m'importe : que devient Luke Skywalker (Mark Hamill) dans le film de J. J. Abrams et à quoi ressemble Adam Driver en Kylo Ren, le nouveau "grand méchant" qui a le lourd privilège de remplacer Dark Vador.
Pour patienter, je relis le très informé "Star Wars décrypté" de Fabrice Labrousse et Francis Schall. Ce pavé de 650 pages regorge d'anecdotes souvent méconnues. On apprend par exemple que le bourdonnement du sabre-laser imaginé par Ben Burtt est "la combinaison du moteur d'un vieux projecteur et des parasites captés par le tube cathodique de son téléviseur, parasites générés par le câble défectueux de son magnétophone". Vivement mercredi pour entendre de nouveau ce son.