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mercredi 8 octobre 2025

BD - Picsou peut devenir le capitaliste le plus marrant de la planète


Depuis que les éditions Glénat ont passé un accord avec la licence Disney, les grands noms de la BD ont la possibilité de s’approprier ces personnages mythiques (Mickey, Donald, Picsou), pour les embarquer dans des aventures radicalement différentes des récits parfois un peu formatés. Une nouvelle fois, Kéramidas se frotte à cet univers graphique qu’il connaît et apprécie particulièrement. Un Mickey, un Donald et cette fois, avec Jul au scénario, il s’attaque au plus grand capitaliste de tous les temps, l’abominable Picsou. 


Le milliardaire, avare au possible, est en pleine déprime. Il n’est plus l’homme le plus riche du monde. Un inconnu, Carsten Duck, en quelques semaines, lui a chipé le trône. Une fortune colossale mais virtuelle puisqu’elle est constituée de bit-coincoins. Picsou va vouloir investir dans cette crypto-monnaie. Mais c’est plus compliqué qu’il n’y paraît et les revers de fortune sont rapides et radicaux. 

Sur une thématique moderne et actuelle, les deux auteurs signent une BD finalement très politique. Avec message caché contre un certain modernisme et les apparences trompeuses. 

Le meilleur reste cependant le déferlement de jeux de mots et caricatures des travers de notre société actuelle. Les Castors juniors deviennent de redoutables influenceurs, Picsou héros de téléréalité… Le tout dessiné par un Kéramidas parfait dans l’interprétation du trait Disney tout en y insufflant son style.  

 “Picsou et les bit-coincoins”, Glénat, 48 pages, 11,50 € (il existe une éditions collector grand format de 56 pages à 17,50 €) 


dimanche 18 décembre 2022

BD - Spirou perd la bulle

Quand Jul décide d’écrire un scénario de Spirou et Fantasio, qu’il confie à Libon, il s’attaque à la raison des deux héros. Fantasio a disparu. Il est parti faire un reportage à Angoulême.


Il souffrirait du mystérieux mal de la préfecture de Charente : croire qu’on est un personnage de BD. Il jure comme un charretier, persuadé d’être le capitaine Haddock. Spirou devra se faire passer pour Tintin pour le délivrer de la clinique psy où il est enfermé avec d’autres malades se prenant pour Astérix, les Schtroumpfs ou les Dalton. C’est hilarant et bourré de références à la BD franco-belge.

« Spirou chez les fous », Dupuis, 12,50 €

vendredi 2 novembre 2018

BD - Lucky Luke voyage bien

 



Enfin une femme entre dans la vie de Lucky Luke. Le cow-boy imaginé par Morris, longtemps animé par Goscinny et repris depuis quelques années par Jul (scénario) et Achdé (dessin) va devoir protéger cette compagne française pour le moins encombrante. Pour cause, elle mesure 93 mètres de haut… Tout commence dans les plaines de l’Ouest quand le héros qui tire plus vite que son ombre rencontre un certain Bartholdi. Contrairement à ce que pense le ventre affamé d’Averell Dalton, ce n’est pas un glacier italien mais un sculpteur français. Ce que le repris de justice a pris pour une glace géante est la flamme de la liberté. De la future statue de la Liberté. 

L’histoire de Jul, truffée de gags et de clins d’œil savoureux, explique comment Bartholdi a collecté l’argent de la souscription en sillonnant le pays avec juste la réplique de la main. Ensuite, il s’agit de convoyer la statue monumentale. Mais des ennemis de la liberté veulent détruire le monument. Lucky Luke sera chargé de le protéger. Le voilà donc à Paris pour jouer les gardes du corps de cette femme si symbolique. Une excellente suite à une série qui après quelques atermoiements semble être de nouveau sur d’excellents rails.
« Lucky Luke - Un cow-boy à Paris », Lucky Comics, 10,95 €

vendredi 31 août 2012

Billet - Et si vous changiez de réseau social ?

A l'heure où l'action Facebook joue au yo-yo, le leader mondial des réseaux sociaux doit faire face à l'arrivée de concurrents inspirés directement de son concept. Cet été est apparu, en version bêta, Thechangebook.org. Ça ressemble à Facebook, ça a le goût de Facebook, mais c'est différent. Les créateurs expliquent « Thechangebook fonctionne sans publicité. Il est financé par Actualutte qui est garant de la préservation de l'identité des membres du réseau. » Pour Actualutte, Facebook fait trop penser à un Big Brother puissance un milliard (le nombre d'abonnés), à l'affût des goûts de chacun pour ensuite revendre ces informations aux sociétés mercantiles.
La société de Mark Zuckerberg doit également faire face à une initiative élitiste. L'entrepreneur suédois Erik Wachtmeister va lancer un réseau social visant les « 1% au sommet », appelé Best of All Worlds. Selon M. Wachtmeister, « les 1% au sommet des internautes, des personnes qui sont en pointe dans leur domaine : banquiers d'affaires, gens de la communication et des médias, de la mode, de la politique... Il ne s'agit pas de la jet-set ou des riches, mais de gens sophistiqués qui ont bon goût ». Sympa pour les 99% restants.
Quant au meilleur, toujours pour la fin ! La semaine prochaine vous pourrez vous inscrire sur flèchebook, le réseau social du paléolithique. Un site dérivé de la série animée « Silex and the city » adaptée de la BD de Jul. Tous les soirs à 20 h 45 sur Arte à partir de lundi. A ne manquer sous aucun prétexte.


Chronique "ÇA BRUISSE SUR LE NET" parue ce vendredi en dernière page de l'Indépendant.

mardi 8 septembre 2009

BD - Évolution comique à la mode "Silex and the City" de Jul


Comment critiquer notre société, s'en moquer plus exactement, sans attaquer frontalement les acteurs ? Facile, il suffit de transposer son petit monde dans une autre période. Goscinny, dans Astérix, a atteint les sommets du genre, transformant sa BD comique pour enfant en brûlot politique très actuel au moment de sa publication. 

Dans la même veine, Jul propose un « Silex and the city », se déroulant à la préhistoire. On suit la vie quotidienne d'une famille banale. Le père, professeur, va se lancer en politique, n'hésitant pas pour remporter le scrutin à s'allier avec les peu fréquentables cannibales. Sa femme est prof de préhistoire-Géo en ZEP (zone d'évolution prioritaire). 

Leurs enfants sont aussi le reflet de la jeunesse actuelle. Web, la fille, est une fashion victim en admiration devant Rahan de la Pétaudière, beau gosse de riche se promenant toujours avec Lacoste, son bébé crocodile. Url, le garçon, est un alter-darwiniste radical, anti-fourrure, anti-chasse et anti-feu. 

Rapidement on se prend au jeu, devinant dans cette préhistoire de pacotille toutes les tares en devenir de notre société de consommation. Le tout dessiné à la Reiser pour grossir le trait.

« Silex and the city », Dargaud, 13,50 € 

dimanche 16 janvier 2005

BD - Il faut tuer José Bové, première BD signée Jul


Premier album signé Jul, Il faut tuer José Bové ne devrait pas passer inaperçu.

Le ton résolument caricatural et délirant entraîne le lecteur dans un tourbillon de gags ou de situations toutes plus cocasses les unes que les autres. Dans les premières pages, un industriel vient de confirmer la fabrication en Chine de 800 000 poupées à l'effigie du chantre de l'altermondialisation.

Problème : l'Aveyronnais le plus célèbre de la planète n'est pas d'accord.

Seule solution pour le PDG : tuer le leader syndical pour se passer de son accord au moment de la commercialisation.

Le capitaliste sans scrupule demande à deux de ses amis de plancher également sur ce contrat. Mais il n'est pas simple d'attenter aux jours de Bové, gardé 24 h sur 24 par des brebis entraînées à toutes les techniques de combat.

On croise dans ces 56 pages un tueur pas futé, des clones fabriqués par Raël, des militants altermondialistes et autres bénévoles de la bonne cause. Tous en prennent pour leur grade. Jul a le pinceau acéré.

"Il faut tuer José Bové", Jul, Albin Michel