Affichage des articles dont le libellé est poils. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est poils. Afficher tous les articles

vendredi 10 juin 2022

BD - Nanas poilantes

Les poils. Pourquoi l’homme et surtout la femme ne supportent plus d’exhiber leurs poils ? Une crainte d’être ramené à notre statut d’animal, de bête ? La volonté de faire plus jeune ? D’être aussi lisse que ces vies linéaires et sans surprises ? Il existe des milliers d’explications à la chasse aux poils, mais la meilleure façon de comprendre le phénomène reste de lire, en se bidonnant, cette petite BD intitulée Ébouriffant.e.s et signée Émilie Gleason et Adeline Rapon.

Trois amies esthéticiennes tiennent un salon qui n’éradique plus le poil mais le sublime. Au « Fau Tif Hair » on peut choisir sur catalogne la coupe de ses aisselles et même une coupe pubienne Deneuve. L’idée générale est de ne plus subir les diktats décidés unilatéralement par des hommes qui rêvent encore d’une femme si jeune qu’elle en serait toujours pubère.

La BD, si elle fait souvent sourire par l’exubérance des trois « chattes », ose aussi aborder des sujets plus sérieux comme les mycoses. Bref, un petit bouquin parfait pour vous mesdames qui envisagez de couper tout ce qui dépasse avant d’aller à la plage. Finalement, ce n’est peut-être pas la bonne solution et ce sera de moins en moins tendance.

« Ébouriffant.e.s », Le nouvel Attila, 13 €

mercredi 15 avril 2020

De choses et d’autres - La sirène aux fesses poilues

Il y a une semaine, Disney+ ouvrait les vannes de ses programmes familiaux et consensuels. Au menu, des centaines de classiques de cette maison de production américaine toujours très à cheval sur les bonnes manières.

Malheureusement pour les dirigeants actuels, les normes en ce qui concerne la pudeur ont légèrement été revues à la hausse ces dernières années. La preuve avec la version de Splash, film sorti en 1984, mise en ligne sur Disney+.
En début de diffusion, un message en petits caractères prévient : « Ce film a été modifié par rapport à sa version originale. Son contenu a été édité. » Seuls les grands fans de ce film (et de Daryl Hannah, l’interprète principale avec Tom Hanks), remarqueront les différences.
En fait, en 1984, il était tout à fait permis de montrer les fesses de la star à l’écran. Comme elle interprète le rôle d’une sirène, elle est presque tout le temps nue. De face ses longs cheveux cachent sa poitrine. De dos par contre, son popotin est régulièrement apparent. Lors d’une scène notamment, elle se précipite vers la mer et plonge dans les vagues.
Dans la version Disney+, ses cheveux, qu’elle porte déjà très longs, ont poussé de 15 cm. Juste ce qu’il faut pour cacher entièrement son anatomie rebondie. Mais comme le montage est réalisé à grands coups de palette graphique, on a l’impression que les fesses de la belle sont recouvertes d’une sorte de fourrure, vaguement de la même couleur que sa chevelure.
Conséquence, les deux scènes (la nue et la poilue) sont reprises sur les réseaux sociaux avec moult moqueries pour la pudibonderie de Disney+, justifiée en l’occurrence. L’arrière-train de Daryl Hannah ne mérite pas un tel traitement.


Chronique parue en dernière page de l'Indépendant le mercredi 15 avril, 30e jour du grand confinement