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mercredi 7 août 2024

Cinéma - Toujours aussi “moche”, de moins en moins “méchant”


Beaucoup de Minions, un Gru de plus en plus sympathique, sa petite famille craquante et un nouveau méchant aussi horrible que prétentieux : petits et grands retrouvent tous les ingrédients qui ont fait le succès de la franchise « Moi, moche, méchant » depuis 14 ans.

Le quatrième opus de la série (à laquelle il faut rajouter deux Minions), change radicalement la donne. Gru a fait son grand coming out : finalement, il n’est pas méchant, mais au contraire très gentil, amoureux de Lucy et excellent père pour les trois terreurs que sont Margo, Édith et Agnès. Il a même mis sa science au service de l’Agence chargée de mettre en prison les méchants.

Le film s’ouvre sur la capture de Maxime le Mal, un ancien élève, comme Gru, de l’école du Mal. Mais quand ce dernier s’évade et jure de se venger en enlevant le fils de Gru et Lucy, rien ne va plus dans la famille, obligée de se cacher en endossant des identités d’emprunt. Nouveaux prénoms pour les filles, Lucy devient coiffeuse et Gru vendeur de panneaux voltaïques.

Le scénariste a eu fort à faire pour équilibrer les rôles des différents personnages. Excellente trouvaille avec Junior, bébé tyrannique, toujours en train de martyriser son père, complètement gaga. Lucy a un énorme potentiel comique et les filles apportent ce côté famille essentiel dans de telles productions.

Reste le meilleur, un méchant ridicule (classique) et des Minions déchaînés. Ces derniers vont mettre le bazar à l’Agence, tenter de protéger Gru et sa famille et finalement réussir à mettre hors d’état de nuire Maxime le Mal. Mais pas sans dégâts collatéraux dont quelques fous rires irrésistibles. Les petits apprécieront, les grands retomberont en enfance et ceux qui n’aiment pas devraient d’urgence entamer une séance de psychothérapie.

Film d’animation de Patrick Delage et Chris Renaud.


 

mercredi 20 décembre 2023

Cinéma - “Migration”, folle épopée d’une famille de canards

Un réalisateur français, Benjamin Renner, à la tête d’un dessin animé américain. C’est rare et particulièrement réussi. Partez sans hésiter à l’aventure avec cette famille de canards colvert. 


L’animation « made in France » est sans doute le meilleur atout du cinéma français à l’exportation. Les récentes réussites des Occitans de TAT ou de Miraculous en sont les démonstrations parfaites. Logiquement, les Américains d’Illumination (Les Minions), ont donc demandé à Benjamin Renner de superviser leur grosse production de fin d’année, Migration. Le cinéaste français s’est fait connaître en signant Ernest et Célestine, jolie histoire poétique. Le challenge était plus relevé pour Migration, film réalisé en 3D et destiné au monde entier.

L’histoire, signée Mike White, parle de famille, d’aventure et de solidarité. C’est l’automne dans la région du petit étang où vit cette famille de canard, les Colvert. Le père, Mack (Pio Marmaï), est le prototype du casanier absolu. Pour vivre heureux (et sans danger), le mieux est de vivre caché, toujours au même endroit, à proximité de ce tranquille petit étang.

Cap sur la Jamaïque 

La mère, Pam (Laure Calamy), aimerait changer d’air, montrer aux enfants, Dax et Gwen, le vaste monde. Quand un groupe de canards migrateurs fait escale à l’étang, l’envie de partir est très forte. Finalement, le père accepte de tenter l’aventure direction la Jamaïque. Mais ce beau parleur, un peu trop sûr de lui, s’égare rapidement et doit faire escale dans la grande ville de New York.

Pour retrouver le bon chemin, il devra demander conseil à un perroquet prisonnier chez un chef cuisinier spécialiste du… canard à l’orange. Mack, de pleutre, va devenir téméraire, notamment grâce à sa femme qui, elle, a du courage à revendre. Le parcours vers le sud sera mouvementé, plein d’embûches, de surprises et de rencontres.

Remarquable au niveau animation, Migration offre surtout aux spectateurs un scénario solide et fluide. Tout s’enchaîne, sans temps morts ni chansons presque inutiles comme l’autre sortie du moment chez Disney. Les deux séquences musicales sont parfaitement justifiées et apportent du sens au rapprochement entre les deux parents canards qui s’étaient un peu perdus de vue.

Les personnages secondaires (une matrone pigeonne, le perroquet neurasthénique ou les canards naïfs promis aux couteaux du chef cuisinier) apportent la diversité dans la distribution des rôles. Sans oublier Gwen, la petite sœur, craquante quand elle demande avec insistance quelque chose à son oncle, le placide Dan qui a la voix de Danny de Vito dans la version originale.

Film d’animation de Benjamin Renner et Guylo Homsy avec les voix de Pio Marmaï et Laure Calamy
 

dimanche 1 octobre 2023

En vidéo, deux dessins animés (mexicain et australien) pour les plus jeunes


Deux dessins animés chez M6 Vidéo venus de loin. La course aux œufs est mexicain, L’arbre à vœux australien.

Dans le premier, Coco et Dina, un coq et une poule, viennent d’avoir deux petits œufs d’or. Mais ceux-ci sont kidnappés par un grand cuisinier.

Dans L’arbre à vœux, tous les animaux vivent en harmonie dans la Cité Sanctuaire, protégés par un Arbre à Vœux sacré, qui les maintient à l’abri des dangers du monde extérieur. 


Kerry, une jeune opossum, rêve d’aventure. Alors qu’elle a égoïstement mis en péril la paix qui y régnait, elle doit traverser les terres sauvages entourant la Cité Sanctuaire pour réparer les dégâts qu’elle y a causés.

Deux histoires dépaysantes qui ouvriront l’esprit des plus jeunes.
 

mercredi 9 août 2023

Cinéma - “Conan” : mini détective mais maxi efficacité

26e adaptation au cinéma du manga publié en France par Kana : « Détective Conan – Le sous-marin noir »


Alors que va sortir le 18 août prochain aux éditions Kana le 102e tome du manga Détective Conan, vous pouvez retrouver de héros au cinéma dans la 26e adaptation sur grand écran des aventures de ce mini-enquêteur. 

Pour ceux qui auraient raté le début de l’histoire, Conan est un lycéen par ailleurs très bon enquêteur. Mais il absorbe un poison qui le transforme. S’il a toujours son intelligence et son célèbre esprit de déduction, son corps a régressé. 

Conan se retrouve avec le physique d’un enfant de 7 ans.

Il poursuit cependant son action contre le mal avec l’aide de quelques adultes dans la confidence. Les autres sont persuadés avoir affaire à un gamin. Cela peut simplifier ses missions d’infiltration. Par contre dès qu’il y a de la castagne, c’est moins évident. Dans Détective Conan - Le sous-marin noir, notre jeune héros va tenter de sauver une installation technologique japonaise : la bouée du Pacifique. Une base qui connecte toutes les caméras de surveillance de la planète.

Un mystérieux sous-marin noir veut la détruire. Conan va tout faire pour l’en empêcher, se battant contre nombre de méchants qui ont tous pour nom un alcool fort, de Rhum à Gin en passant par Kir. Fidèle au manga original, ce film est un savant mélange d’action, d’espionnage et de résolution d’énigmes.

Film d’animation japonais de Yuzuru Tachikawa, au cinéma depuis le 2 août

dimanche 30 juillet 2023

Cinéma - “The first slam dunk” ou le basket, école de la vie

Film d’animation japonais de Takehiko Inoue



Sorti au Japon au même moment qu’Avatar 2, The first slam dunk, film d’animation de Takehiko Inoue, tiré de son propre manga, a réalisé l’exploit de battre à plate couture au box office le film pourtant tant attendu de James Cameron. Il est vrai que la BD, omniprésente depuis des décennies, fait partie des mangas les plus vendus au Pays du Soleil levant. En France, c’est au cœur de l’été que ce film d’animation sort. Deux heures qui enchanteront les fans (les 31 tomes sont disponibles chez Kana) et d’une façon plus générale, les amateurs de basket. 

Le film se concentre sur le parcours de Ryota. Gamin, il est petit et pas forcément très bon. Il tente de ressembler à son grand frère, âgé de trois ans et très fort. C’est pour lui rendre hommage que Ryota va élever son niveau de jeu, se muscler et devenir un meneur d’exception. Le film raconte, en grande partie, la finale du championnat des lycées entre l’équipe de Ryota, Shohoku, et celle du lycée de Sannoh, imbattable depuis des années. Tous les points sont filmés, avec une technique d’animation visiblement basée sur de véritables prises de vue. 

Entre les différentes phases de jeu, le spectateur découvre comment Ryota est parvenu à ce niveau, malgré un complexe d’infériorité fort. Jamais il ne se sent à sa place. Comme s’il usurpait l’identité de son frère, le surdoué du rebond. Pourtant, malgré les difficultés (harcèlement, culpabilité, déracinement…), le jeune basketteur parvient à se hisser au plus haut niveau et c’est lui qui a le destin de son équipe en mains lors de cette finale. 

Impossible de ne pas se laisser prendre au jeu, de plonger dans le suspense de la partie, grâce à une bande-son rock du meilleur effet. 

lundi 13 mars 2023

Cinéma - “Sacrées momies” chantantes

Un film d’animation espagnol de Juan Jesús García Galocha

Nefer et Thut, les deux héros de ce film entre action et comédie musicale. 
Crédit :  4 Cats Pictures

Si Disney a déserté les salles de cinéma pour étoffer son offre de streaming sur la plateforme Disney +, le public jeunesse n’est pas en manque de productions originales et souvent de qualité.

Ces dernières semaines, deux films ont occupé le terrain et dépassé les 700 000 entrées. Pattie, la production de la société occitane TAT et Sacrées momies, film espagnol confectionné en grande partie à Barcelone.

Si le premier s’intéresse à la civilisation grecque, le second plonge les petits spectateurs dans le monde égyptien des momies et pharaons. Le scénario est signé Jordi Gasull à qui l’on doit déjà les aventures de Tad. De nos jours, un archéologue découvre une tombe égyptienne. Elle communique avec le monde parallèle des momies. Une reproduction de l’Egypte des Pharaons, mais tous les habitants sont des momies.

Nefer, la fille du pharaon, espiègle et éprise de liberté, refuse de se marier. Elle veut devenir chanteuse. Son père en appelle aux dieux qui désignent Thut comme prétendant. Un ancien conducteur de char de course. Quand le méchant explorateur dérobe un objet sacré, Nefer, Thut, son petit frère et Croc, un crocodile apprivoisé, vont le suivre jusqu’à Londres pour reprendre leur bien.

Une aventure bourrée de péripéties, ponctuées de chansons dont quelques-unes originales. L’ensemble est d’une remarquable qualité, au point que c’est Warner qui a distribué le film, partout dans le monde. Sacrées momies (de même que Pattue) est toujours à l’affiche dans plusieurs cinémas du département. L’occasion de passer un bon moment en famille.

 

dimanche 5 février 2023

DVD et blu-ray – Quand le Petit Nicolas rencontre ses deux papas


Moins connu qu’Astérix, le Petit Nicolas est pourtant le personnage de fiction que René Goscinny chérissait le plus. Dessiné par Sempé, le petit garçon redevient d’actualité avec la sortie en DVD et blu-ray chez M6 Vidéo du dessin animé tiré de son univers.

Les réalisateurs, Amandine Fredon et Benjamin Massoubre, n’ont pas voulu signer une simple adaptation des nombreuses histoires publiées. Avec la complicité d’Anne Goscinny, ils ont imaginé que le petit personnage quitte la feuille de papier pour aller à la rencontre de ses deux papas. On découvre ainsi les secrets de la fabrique de livres pour la jeunesse.

Une animation fidèle au style de Sempé et qui donne à découvrir deux créateurs français talentueux. Le film, qui est nommé aux prochains Césars dans la catégorie animation, s’adresse autant aux petits qu’aux grands. Alain Chabat et Laurent Lafitte prêtent leurs voix à Goscinny et Sempé.

Si le DVD n’offre pas de bonus, le blu-ray collector ravira les fans de cet univers. Vous pourrez découvrir un livret de 20 pages ainsi qu’un long documentaire, De la planche à l’écran, avec interviews d’Anne Goscinny et des réalisateurs retraçant l’histoire du Petit Nicolas.

jeudi 26 janvier 2023

Cinéma - Avalonia, montrer un nouveau monde pour protéger l’actuel

Le film d’animation signé Disney de cette année est très politique. Sur le fond, plaidoyer contre l’utilisation excessive des ressources de la planète, apologie du vivre ensemble, humains, animaux et plantes. Sur la forme aussi puisque la multinationale a une nouvelle fois sauté la case « sortie en salles » pour aller directement sur sa plateforme Disney +. 

Toujours un désaccord avec la chronologie des médias en France. On ne peut que le regretter tant les prouesses visuelles d’Avalonia, l’étrange voyage méritent d’être vues sur un grand écran et pas une télévision, fut-elle dotée d’un écran forcément riquiqui face aux 15 ou 20 mètres des salles premium. On se contentera donc de la version télé du film de Ron Hall. 

Les Clade sont une famille d’explorateurs. Le père veut conquérir le monde au-delà des montagnes d’Avalonia. Son fils se contente d’explorer les nouvelles qualités d’une plante énergétique. Le petit-fils lui hésite. C’est en se lançant dans une nouvelle expédition de la dernière chance que les Clade vont se réconcilier et sans doute sauver Avalonia et son monde souterrain, aux inventions encore plus époustouflantes que les créatures d’Avatar. Un joli conte, particulièrement dans l’air du temps en ce qui concerne la protection de notre planète. 

Ron Hall ne s’en cache pas quand il déclare : « On ne se fait pas d’illusion, on sait qu’on ne va pas résoudre le changement climatique. Mais si on peut être au cœur des discussions, si on peut planter une petite graine pour qu’elle grandisse en quelque chose de plus grand, ça, je pense qu’on peut le faire. »

 

jeudi 11 août 2022

Cinéma - "One Piece – Red" ou quand la japanimation se met à chanter


Manga parmi les plus vendu dans le monde, One Piece fait régulièrement l’objet d’adaptations sur grand écran. Ce film est un peu spécial car il explore un genre peu prisé par les fans de ces histoires fantastiques de pirates : la comédie musicale. Tout débute quand des milliers de personnes se réunissent pour le premier concert de la star Uta. Ses vidéos ont des millions de vues, mais c’est la première fois qu’elle va chanter en live. Luffy et son équipage sont présents.

Le jeune pirate découvre que derrière Uta se cache son amie d’enfance, la fille du pirate Shanks. Tout se complique quand Uta, avec ses compositions, veut transformer le monde. Elle capture toutes les âmes des spectateurs et les asservit. Luffy aidé de quantité d’autres pirates, va lutter contre le démon qui a pris possession d’Uta.

Un film grand spectacle, pour les fans, avec Hoshi dans la version française pour interpréter les chansons d’Uta.

samedi 25 décembre 2021

DVD - Pil s’invite à Noël


DVD
. Voilà le cadeau idéal pour les petits  et les grands en cette période de fêtes de fin d’année. Le film «Pil» produit pat les Toulousains de TAT, sort en DVD et blu-ray (M6 Vidéo). Pil, la jeune héroïne, est une orpheline qui vit dans la rue. Avec ses fouines apprivoisées, elle se nourrit de chapardages, au nez et à la barbe de Crobar, le garde qui tente vainement de l’attraper. Pil, coiffée à la punk, se déplaçant de toit en toit, va, par un concours de circonstances, presque devenir une princesse. 

Mais l’habit ne fait pas le moine et la fausse noble continue à courir pieds nus. Elle va tenter de sauver le futur roi, transformé en « chat-poule ».  L’animation, de très haut niveau, permet de profiter pleinement de cette histoire  enlevée, pleine de bagarres, de monstres étranges et de gags. Un excellent divertissement pour les petits et les grands

vendredi 5 juin 2020

Cinéma - Le film d’animation d’Aurel sur Josep Bartoli sélectionné au Festival de Cannes 2020



Présenté en avant-première au Mémorial du camp de Rivesaltes en janvier dernier, le film d’animation Josep d’Aurel fait partie de la cinquantaine d’œuvres retenues dans la sélection officielle de Cannes 2020 dévoilée mercredi soir par Thierry Frémaux, délégué généra du Festival. Josep, financé en partie par la Région et distribué par Sophie Dulac (aucune date de sortie n’est encore arrêtée) revient sur le passage dans les camps des Pyrénées-Orientales du dessinateur Josep Bartoli. 

Un projet imaginé il y a 10 ans par le montpelliérain Aurel après avoir « reçu une claque » à la lecture du livre de Georges Bartoli sur la destinée incroyable de Josep. Sans le Coronavirus et l’annulation du Festival, l’équipe du film aurait certainement gravi les marches du Palais, offrant ainsi un superbe éclairage sur le travail de dessinateur d’un artiste témoin de son temps.

lundi 5 juin 2017

Cinéma : L’animation française dans toute sa beauté dans un beau livre


Quel est le point commun entre Topor et les Minions, entre Kirikou et le Petit Prince ? Ce sont tous des auteurs ou personnages du cinéma d’animation qui ont participé depuis quelques décennies à la renommée du savoir-faire français. Topor a dessiné « La planète sauvage », chef-d’œuvre de René Laloux. Des années plus tard, Pierre Coffin, coréalisateur des « Minions » prolonge cette incroyable aventure racontée par Laurent Valière dans ce superbe beau livre truffé d’illustrations. Des hommes, des personnages, des studios, des techniques : rien n’est laissé dans l’ombre de cet art à part entière. A lire pour mieux comprendre ce genre cinématographique et surtout retrouver son âme d’enfant et avoir envie de voir ou revoir ces petits bijoux graphiques.
➤ « Cinéma d’animation, la French Touch » de Laurent Valière, La Martinière, 39,90 €

vendredi 21 octobre 2016

Cinéma - La renaissance de Courgette


Les films d'animation ne sont pas toujours réservés aux enfants. « Ma vie de courgette » de Claude Barras prouve que quelques petites marionnettes peuvent faire passer plus d'émotion que bien des acteurs en chair et en os. Marionnettes par les personnages de ce film sont en pâte à modeler et bougent selon la technique du stop motion, soit image par image. Résultat l'histoire de Courgette, le petit orphelin malheureux, ne dure qu'un peu plus d'une heure, mais a nécessité le travail de 150 « artisans » durant plus de deux ans. Un aspect technique rapidement balayé par l'histoire écrite avec Cécile Sciamma, adaptée du roman de Gilles Paris « Autobiographie d'une courgette ».

Icare vit seul avec sa maman qui s'obstine à l'appeler Courgette. Dans sa chambre dans les combles, il rêve d'une vie meilleure. Une vie où sa maman ne boirait pas. Ne le frapperait pas. Un jour, sans le vouloir, il la fait tomber dans l'escalier. Courgette se retrouve orphelin. Et meurtrier. Un policier recueille son témoignage et le conduit dans un foyer spécialisé. Là, contre toute attente, il va rencontrer écoute et gentillesse. De la part des éducateurs mais aussi des autres enfants, des cabossés de la vie, comme lui. Simon, le dur au cœur tendre, Jujube, le glouton hypocondriaque, Béatrice, qui espère que sa maman va revenir; une réfugiée renvoyée dans son pays, sa sa fille, Alice, le visage caché derrière sa mèche, comme se protéger des horreurs de sa courte vie. Et puis un jour arrive Camille. Une fille forte, qui joue bien au foot. Une fille dont on peut facilement tomber amoureux. « Ma vie de courgette » demande aux parents d'accompagner les enfants, de les guider et peut-être parfois de leur expliquer pourquoi les pensionnaires du foyer des Fontaines, apparemment normaux, ont parfois l'air si tristes et malheureux.
Le film, à l'opposé de bien des réalisations trop linéaires, est un parfait antidépresseur. La noirceur du début s'estompe lentement, au gré des nouvelles relations de Courgette avec l'extérieur. Le petit garçon brimé, persuadé que la vie n'est jamais faite que de déceptions et de tristesse, découvre la gentillesse, l'optimisme. Et en sortant de sa coquille, il redevient humain, capable d'espoir, envisageant même le bonheur. Car le message de « Ma vie de courgette » est simple : tout le monde peut être heureux, même après des débuts très difficiles dans la vie. Une famille forte et unie se bâtit sous les yeux des spectateurs qui oublient très vite le côté animation. Ne reste que les belles âmes de personnages qui ont enfin un avenir.

jeudi 3 juillet 2014

DVD - Petite figurine, grand héros

Le libre arbitre et l'originalité sont au centre de « La grande aventure Lego »


Avant de voir ce film d'animation entièrement réalisé avec des figurines et des morceaux de Lego, le critique cinéma en mal de bon mot ne peut s'empêcher de penser à cette appréciation qui sera du plus bel effet dans l'article « ça ne casse pas des briques ». Malheureusement, « La grande aventure Lego » de Phil Lord et Christopher Miller est à l'opposé total de ce cliché. Astucieux et ingénieux au niveau technique, il a en plus le grand avantage de s'adresser aux jeunes et aux plus grands. Les enfants entrent immédiatement dans cet univers où les petites figurines ont des noms, bougent et chantent. Les adultes doivent faire un effort au début, se replonger un peu dans leurs jeunes années, quand leur imaginaire n'était pas encore bridé par la dure réalité du quotidien. Une fois cette mise en condition effectuée, immergez-vous en toute confiance dans l'univers d'Emmet. Il est ouvrier et vit sans se poser de question. Chaque jour il écoute la même musique, regarde le même feuilleton à la télévision et construit des buildings en briques Lego. Le pays des briques multicolores ressemble à s'y méprendre à une dictature. Ce qu'Emmet ne sait pas, c'est qu'il est « l'élu », celui qui va permettre à ses congénères de se libérer et de laisser libre cours à leur imagination, leur originalité. Il entre en possession de la « pièce magique », la seule qui empêchera le grand méchant de figer ce monde pour l'éternité.
Le scénario, loin d'être une simple allégorie du bien contre le mal, met en opposition le formatage des cerveaux « Suivez les instructions » à l'imagination et au libre arbitre « Créez ! ». Le plus, ce sont les dialogues, parfois très second degré et les nombreux coups de griffe aux productions hollywoodiennes (justement un peu trop manichéennes...).
Le DVD, en bonus, offre quelques films réalisés par des amateurs avec de véritables Legos, preuve que s'amuser avec des figurines en plastique n'est pas réservé aux professionnels. Il suffit d'avoir conservé son âme d'enfant.

« La grande aventure Lego », Warner, 19,99 euros