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jeudi 16 janvier 2025

BD - Aurel signe un manifeste pour le dessin de presse


Il y a dix ans, les frères Kouachi, terroristes islamistes, ont assassiné une partie de la rédaction de Charlie Hebdo. Alors que de nombreuses voix s’élèvent pour la liberté d’expression à l’occasion de ce triste anniversaire, Aurel (Le Canard Enchaîné) signe un manifeste très personnel sur la situation de ces trublions que sont les dessinateurs de presse. Une profession en danger, paradoxalement. Car l’esprit Charlie n’a pas eu que du bon pour ces observateurs de la société, rarement tendres, empêcheurs de tourner en rond, poil à gratter de nos consciences.


Un album souple, de 32 pages percutantes, soulignant le paradoxe de ces dix ans : « Charlie quand ça leur chante ». Après un aperçu de la situation économique des journaux (fragile) et de la volonté des patrons de précariser les dessinateurs, Aurel s’attaque au fond du sujet. Il explique notamment comment les « néo-réacs », ces anciens gauchistes, souvent aux manettes des rédactions, grands manitous de l’opinion sur les plateaux télé, se sont autoproclamés gardiens de l’esprit Charlie.

Il leur oppose le nouveau public, plus jeune, plus critique, refusant les clichés et second degré trop facile et de plus en plus daté. Ceux que les néo-réacs mettent, en vrac, dans le mouvement « woke ». Aurel, à titre personnel, explique qu’il entend continuer à vouloir faire rire et réfléchir avec ses dessins. Tout en en prenant compte des remarques de la nouvelle génération, s’éloignant de ceux qui n’aiment Charlie que quand il faut dézinguer l’Islam ou les féministes.

Et de conclure en espérant pouvoir continuer à faire son travail, comme il l’entend, en s’améliorant, refusant toute leçon de ce ceux qui sont « Charlie quand ça leur chante ».
« Charlie quand ça leur chante », Futuropolis, 32 pages, 6,90 € (parution le 8 janvier)

vendredi 5 juin 2020

Cinéma - Le film d’animation d’Aurel sur Josep Bartoli sélectionné au Festival de Cannes 2020



Présenté en avant-première au Mémorial du camp de Rivesaltes en janvier dernier, le film d’animation Josep d’Aurel fait partie de la cinquantaine d’œuvres retenues dans la sélection officielle de Cannes 2020 dévoilée mercredi soir par Thierry Frémaux, délégué généra du Festival. Josep, financé en partie par la Région et distribué par Sophie Dulac (aucune date de sortie n’est encore arrêtée) revient sur le passage dans les camps des Pyrénées-Orientales du dessinateur Josep Bartoli. 

Un projet imaginé il y a 10 ans par le montpelliérain Aurel après avoir « reçu une claque » à la lecture du livre de Georges Bartoli sur la destinée incroyable de Josep. Sans le Coronavirus et l’annulation du Festival, l’équipe du film aurait certainement gravi les marches du Palais, offrant ainsi un superbe éclairage sur le travail de dessinateur d’un artiste témoin de son temps.

dimanche 25 janvier 2015

BD - La politique en folie


Mieux qu'une rétro politique, cette BD écrite par Renaud Dély et dessinée par Aurel, vous permet de revivre de l'intérieur les récents soubresauts du pouvoir socialiste. Il voulait une « République exemplaire », il s'est rapidement retrouvé avec une « république des couacs ». Pauvre François Hollande, souvent dépassé par des ministres à l'égo sur-dimensionné. Après les calamiteuses affaires Léonarda et Florange, l'exécutif pense avoir atteint des sommets de cafouillage. Pourtant, en 2014, le gouvernement fera mieux. 
L'affrontement entre Christiane Taubira et Manuel Valls est l'exemple de cette schizophrénie du pouvoir. L'une veut vider les prisons, l'autre veut en construire de nouvelles pour y enfermer le plus de délinquants possibles. Les militants de gauche en perdent leur latin. Pendant ce temps, François Hollande, comme absent, se désintéresse un peu des affaires de l'Etat. Il est des rendez-vous qu'il ne faut pas manquer. Les discrets, en scooter... 
Le meilleur reste l'affrontement entre Ayrault et Manuel Valls, puis entre Valls (qui a terrassé l'élu nantais) et Montebourg. Avec en toile de fond l'émergence d'Emmanuel Macron... Cela nous promet une année 2015 des plus agitées.
« La République des couacs », Glénat, 15,50 €

lundi 6 mai 2013

BD - François Hollande, un an, deux femmes....


Chaude, très chaude cette BD politique dessinée par Aurel sur un scénario-enquête de Renaud Dély, directeur de la rédaction du Nouvel Observateur. Après avoir dévoilé les dessous du sarkozysme, les auteurs s'attaquent à un autre gros morceau de la politique française : François Hollande. L'actuel président de la République, a eu deux femmes dans sa vie. Ségolène Royal, la mère de ses quatre enfants, rencontrée à l'ENA. Et Valérie Trierweiler, journaliste politique, devenue la maîtresse du patron du PS en pleine disgrâce. L'une a voulu devenir présidente de la république, l'autre veut que ce soit François qui accède à ce poste. L'une s'est sentie trahie, l'autre est capable de tout pour éliminer la rivale. François Hollande a souvent l'impression d'être balloté entre ces deux fortes femmes. Il subit souvent. Mais joue aussi très finement. Amoureux fou de sa Valérie, François Hollande a fait de nombreux sacrifices pour préserver cette passion. Les histoires d'amour ne finissent pas toujours mal...
« Hollande et ses 2 femmes », Glénat, 15,50 €

vendredi 9 décembre 2011

BD - Nico et ses potes


Comment fonctionne Sarkozy ? Cette question, Renaud Dély, journaliste politique, directeur de la rédaction du Nouvel Observateur, se l'est souvent posée. Ses relations avec les femmes avaient donné naissance à une BD dessinée par Aurel. Le scénariste s'intéresse cette fois à la relation du président de la république avec les grands industriels français. De Martin Bouygues, le copain de toujours à Alain Minc, l'ami conseiller en passant par Arnaud Lagardère, le protégé et l'innénarrable Bernard Tapie, ce sont les plus grosses fortunes de France qui ont des relations privilégiées avec celui qui débuta sa carrière politique à la mairie de Neuilly.

L'argent. Nicolas Sarkozy a une véritable admiration pour ceux qui “réussissent en affaire”. Ce n'est pas pour rien que Nicolas Bazire, rencontré au cabinet de Balladur, est témoin à son mariage avec Carla Bruni. Il a toujours refusé de rentrer au gouvernement, préférant faire prospérer sa fortune éclair en faisant acte de présence dans une foule de conseils d'administration. Sarkozy l'admire, l'envie même. S'il n'est pas élu en mai prochain, l'avocat d'affaires devrait tout faire pour arriver au niveau de ses amis milliardaires.

« Sarkozy et les riches », Drugstore, 15 €

mercredi 13 octobre 2010

BD - Avec Sarkozy, sexe et politique font bon ménage


On ne sait pas encore si le président Sarkozy parviendra à sortir la France de la crise, mais il est certain que son influence pour le monde de l'édition sera déterminant. Et involontaire. Car c'est un peu en phénomène de foire qu'il va permettre à certains titres d'atteindre des tirages colossaux. 

Dernier exemple en date, côté BD, « Sarkozy et ses femmes » de Renaud Dély (scénario) et Aurel (dessin). Dély, journaliste depuis une vingtaine d'années, a raconté l'ascension de Sarkozy en la mettant en parallèle avec ses amours. En fait tout a débuté avec Cécilia. Coup de foudre en salle de mariages, cour effrénée et découverte d'une femme à poigne qui va lui permettre d'imposer ses idées. 

Cécilia est la véritable héroïne de cet album, ne laissant les seconds rôles qu'à Carla ou Rachida (certainement celle qui est la plus maltraitée). Sarkozy, lui, apparaît comme un simple amoureux manipulé par ces maîtresses-femmes.

« Sarkozy et ses femmes », Drugstore, 15 € 

dimanche 4 octobre 2009

BD - Carmilla découvre les joies du camping


C'est toujours un plaisir de redécouvrir le trait rond et charnel de Laurel. Cette jeune dessinatrice, qui s'est faite connaître en dévoilant ses états d'âme dessinés sur le blog « Un crayon dans le cœur », signe le quatrième album des aventures de Carmilla. 

Cette adolescente, dont les péripéties sont écrites par Loris Murail, est très actuelle. Elle confie à son journal intime les bons et mauvais moments de sa vie. Les bons c'est quand elle pense à son fiancé, Jo, les mauvais c'est dès que sa petite sœur, Mina, s'immisce dans sa vie privée. Dans ce nouveau récit, la petite famille de Carmilla part en vacances au camping les « Verts pins ». 

L'ennui est mortel, jusqu'au jour où Carmilla croise la route d'un mystérieux et jeune vacancier. Elle tombe amoureuse, mais lui reste étrangement atone, comme absent de notre réalité. Une histoire un peu à l'eau de rose (mais le public visé est clairement adolescent et de sexe féminin...) qui aborde pourtant nombre de problèmes plus sérieux comme le phénomène des locavores ou des médecines alternatives.

« Le journal de Carmilla » (tome 4), Vents d'Ouest, 9,40 €