Film très attendu, le remake d’Emmanuelle par Audrey Diwan a beaucoup déçu. Après le très politique L’événement (tiré du récit d’Annie Ernaux), la réalisatrice voulait revisiter le livre et le film, symboles de l’érotisme d’une certaine époque, en histoire de recherche du plaisir du point de vue féminin.
Noémie Merlant interprète donc cette jeune femme qui se rend à Hong Kong, seule, pour un voyage professionnel. Dans un hôtel de luxe, elle collectionne les expériences. Tout change quand elle fait la rencontre de Kei (Will Sharpe), un homme insaisissable.
Si la majorité des spectateurs loue la beauté de l’image, elle regrette aussi la lenteur et la faible intrigue. Quant à l’érotisme, il semble le grand absent de ce remake qui sort en vidéo chez Pathé.
Acteur comique français ayant le plus, et de loin, rempli les salles de cinéma, Fernandel a une longue carrière à son actif. Pathé vient de restaurer trois de ses films datant des années 40 et 50. Des petits bijoux d’humour dans lesquels ce comédien emblématique du Sud, exprime tout son talent.
L’Armoire volante de Carlo Rim date de 1948. On y retrouve également Berthe Bovy et Pauline Carton. Une farce loufoque pleine de rebondissements et surtout un film d’humour noir, à la limite du macabre.
L’Héroïque Monsieur Boniface de Maurice Labro est sorti en 1949. Une histoire cocasse d’étalagiste surpris par la célébrité. Un personnage que l’on retrouve dans Boniface somnambule, toujours de Maurice Labro (1950).
Énorme succès de cet été (presque 10 millions d’entrées), Le comte de Monte Cristo arrive en DVD et Blu-ray chez Pathé quelques semaines avant les fêtes de fin d’année. Un cadeau qui s’impose pour tout amateur de cinéma français de qualité.
On retrouve avec plaisir Pierre Niney dans le rôle-titre de cette adaptation virevoltante du roman d’Alexandre Dumas par Matthieu Delaporte et Alexandre de la Patelière. Une histoire de vengeance universelle qui prouve le côté indémodable du classique de la littérature française.
L’édition en vidéo de ce succès au box-office est très soignée avec une multitude de bonus comme un long making of et de multiples entretiens avec les membres de l’équipe. Un futur classique.
Bienvenue au P’tit zouave, bar parisien typique. Un établissement qui sert de décor à ce film de Gilles Grangier, restauré par Pathé et à redécouvrir en DVD ou Blu-ray.
Unité de lieu et de temps, ce film en noir et blanc à la distribution prestigieuse (François Périer, Dany Robin, Marie Daëms, Jacques Morel) montre au public le quotidien d’un petit café de la capitale. Les personnages défilent. C’est pittoresque et comique au début, mais une intrigue policière vient chambouler la quiétude des lieux.
Trop longtemps considéré comme un cinéaste classique et mineur, Gilles Grangier est en réalité un excellent observateur de la vie quotidienne. Cette restauration propose en bonus des reportages sur trois des comédiens, François Périer, Dany Robin et Robert Dalban.
Le chef de cartel se transforme en femme justicière. "Emilia Perez" est une brillante comédie musicale de Jacques Audiard dans un Mexique violent, avec trois comédiennes sensationnelles.
Prix du jury au dernier festival de Cannes, Emilia Perez de Jacques Audiard aurait largement mérité de remporter la palme d’or. Par son propos, sa forme et son originalité. Sans oublier les trois comédiennes portant cette histoire de rédemption : Zoé Saldaña, Karla Sofía Gascón et Selena Gomez.
Dans le Mexique contemporain, Rita (Zoe Saldaña), avocate qui a le gros handicap d’être afro caribéenne, gâche son talent au service d’un patron, imbu de sa personne, blanc et peu regardant sur le pedigree de ses clients. À l’issue d’un nouveau procès où Rita a permis l’acquittement d’un mari violent meurtrier de sa femme (un suicide !), elle est contactée par le puissant chef d’un cartel de narcotrafiquant. Manitas lui promet des millions si elle se met à son service pour finaliser son rêve de toujours. Rita craint le pire, mais c’est encore plus incroyable : le chef de gang, dents d’acier, voix rauque, des dizaines de morts sur la conscience et tatoué de partout veut devenir… une femme.
Une demande d’autant plus étonnante qu’elle est faite en chantant. Car Emilia Perez est ouvertement et clairement une comédie musicale. Même si le mot comédie est certainement mal adapté à cette ambiance de secrets et de peur.
Rita, lassée de vivoter, prend le risque et fait le tour du monde pour trouver le meilleur chirurgien. Le plus discret aussi. Elle doit aussi s’occuper de toute l’intendance, dont la mise en sécurité en Suisse de la famille de Manitas, sa feme Jessi (Selena Gomez) et leurs deux enfants. Le début du film, tel le premier acte d’un opéra, est rapide, trépidant. Jusqu’à la présumée mort du gangster.
La suite, quatre années plus tard, nous permet de découvrir la nouvelle vie de Manitas, alias Emilia Perez (Karla Sofía Gascón). Une femme riche à millions, vivant toujours au Mexique, mais qui ne supporte plus d’être éloignée de ses enfants. Elle va retrouver Rita et lui demander de convaincre Jessi et ses enfants de rentrer au pays pour vivre chez la « cousine » de Manitas, une certaine Emilia.
Rythmé par les nombreuses chansons, souvent très courtes, composées et écrites par Clément Ducol et Camille, le film est une jolie parabole sur le bien et le mal, la rédemption et la difficulté de vivre tel qu’on se voit. Manitas a été violent, a semé la mort, Emilia veut réparer les dégâts, distribuer du bonheur. Mais c’est la même personne. L’image suffit-elle pour rendre bon ou bonne ? Au spectateur de trouver sa propre réponse.
Film de Jacques Audiard avec Zoe Saldana, Karla Sofía Gascón, Selena Gomez, Adriana Paz
Parmi les derniers films de Julien Duvivier, Boulevard profite, en 1960, du succès de Jean-Pierre Léaud, découvert par Truffaut, pour proposer l’adaptation du roman de Robert Sabatier, véritable ode à la jeunesse.
C’est une version remarquablement restaurée par Pathé, en 4K, qui est éditée en vidéo, en DVD ou blu-ray. Le portrait d’un jeune garçon qui erre entre enfance et adolescence.
On retrouve dans la distribution Pierre Mondy et Magali Noël. Un film sombre sur la découverte du monde des adultes par un jeune homme déjà marqué par la vie. On retrouve dans les suppléments trois courts reportages : une petite biographie de Julien Duvivier (6 min), Boulevard, un film entre deux époques (9 min) et Une adaptation moins fidèle qu’elle n’en a l’air (11 min).
La comédie est certainement le genre cinématographique le plus compliqué. Difficile de trouver la bonne formule, celle qui va faire rire des millions de spectateurs.
Sur le papier, Les chèvres de Fred Cavayé avait tout pour faire un carton. Un sujet iconoclaste (le procès au Moyen Âge d’un animal), deux comédiens talentueux (Dany Boon et Jérôme Commandeur), des décors somptueux et un budget conséquent.
Pourtant le public a boudé cette histoire en partie tirée de faits réels. Sa sortie en DVD chez Pathé devrait permettre de mieux apprécier cette farce en costumes. Les seconds rôles sont savoureux et Claire Chust en bergère progressiste et féministe fait forte impression.
Quant au duel oratoire entre les deux stars, les deux avocats, il fait des étincelles et même s’il y a un peu trop de cabotinage, reste un must dans le genre.
Si Raimu a beaucoup fait pour populariser le cinéma de Marcel Pagnol dont on célèbre cette année les 50 ans de sa mort, il a également été un comédien de cinéma aux rôles multiples et variés. La preuve avec la sortie en vidéo de la version restaurée par Pathé de Ces Messieurs de la Santé, film de Pière Colombier.
En 1934, habitué des succès populaires, il adapte cette pièce de théâtre traitant des carambouilles d’un escroc de la finance. Le casting, grandiose, est mené tambour battant par ce monstre sacré du cinéma. Cette comédie satirique oubliée mérite d’être célébrée à sa juste valeur.
En supplément dans le DVD et le blu-ray, À l’ère des grandes affaires : entretiens autour du film avec Jean Garrigues, Didier Griselain et Isabelle Nohain-Raimu.
En s’attaquant à la politique, Albert Dupontel a déstabilisé les professionnels de la profession. Normal, il a une approche très humaine d’un domaine où le « faux-semblant » est roi. Cette histoire de candidat trop propre qui cache son jeu fera rêver les idéalistes.
Les autres se contenteront d’attendre le duel annoncé entre la droite extrême contre l’extrême droite au second tour de la prochaine présidentielle. Sans doute trop utopiste, le film a été critiqué. Mais n’oubliez jamais qu’un film de Dupontel ne peut jamais être mauvais, encore moins quand il y glisse un peu de Cioran, « Encore un immigré rom… »
Les purs cinéphiles apprécieront dans les bonus de cette version vidéo chez Pathé un bêtisier riche, le reportage de la première journée de tournage et des images sur la complicité entre le réalisateur et ses deux acteurs principaux, Cécile de France et Nicolas Marié.
Fidèle et très réussie, la nouvelle adaptation au cinéma du roman Les trois Mousquetaires d’Alexandre Dumas est disponible en vidéo. Plusieurs versions (DVD, blu-ray, 4K, coffret...) pour un film divertissant de grand spectacle, avec de très nombreux bonus.
On profite ainsi sur un second disque du making-of du film (28 minutes), d’entretiens avec Martin Bourboulon, le réalisateur et ses acteurs (38 minutes), d’une masterclass avec l’équipe du film (34 minutes) et enfin du clip de l’avant-première de prestige aux Invalides (6 minutes).
Un film qui vaut aussi pour la mise en avant de jeunes comédiens prometteurs, de François Civil à Pio Marmaï en passant par Lyna Khoudri. On les retrouvera avec plaisir le 13 décembre pour la sortie en salles de la seconde partie.
Pathé propose un film des années 70 avec Alain Delon en vedette (et producteur) : "Big guns", une histoire de vengeance de gangster impitoyable.
Alors qu’Alain Delon est toujours au centre d’une sinistre histoire de famille, preuve une nouvelle fois que la vieillesse est trop souvent un long naufrage pathétique, on peut zapper cette séquence d’actualité et retrouver le comédien français dans un de ces rôles qu’il affectionnait tant quand il était au sommet de la célébrité.
Sicilien, tueur à gages impitoyable mais aussi mari aimant et papa poule : tel est le rôle de composition au centre du film italien Big guns(Pathé vidéo) réalisé par Duccio Tessari. Dans une version restaurée, ce coffret offre le DVD mais aussi le blu-ray et un long bonus de 38 minutes constitué d’entretiens autour du film avec Nicolas Pariser, Jean-François Rauger et Laurent Chollet.
Sorti en 1973, Big guns raconte la vengeance implacable de Tony Arzenta interprété par Alain Delon, par ailleurs producteur. Tony est l’employé modèle d’une mafia internationale. Mais il a décidé de prendre sa retraite pour offrir un avenir plus serein à son fils. Une décision qui n’est pas au goût des grands pontes qui décident de l’éliminer. Mais la bombe placée sous sa voiture explose quand sa femme et son fils montent à bord.
Le tueur à gages décide de se venger. Le film nous le montre sillonnant l’Europe (Rome, Paris, Copenhague), flingue à la main, exécutant sans le moindre haussement de sourcil ses anciens chefs.
Un film de gangsters bourré de testostérone où l’on croise parmi les seconds rôles français Roger Hanin ou Marc Porel.
Production à grand spectacle, le dernier film d’Astérix et Obélix, réalisé par Guillaume Canet, arrive en vidéo avec une flopée de bonus.
Le film est passé entre les filets du Covid. Retardé lors de son tournage, puis décalé pour sa sortie, Astérix et Obélix : l’Empire du Milieu, après une très belle carrière en salles (4,6 millions d’entrées au total), débarque en vidéo dans une édition bourrée de bonus. Super production à la française, ce nouvel opus des aventures du petit Gaulois et de son gros (non, enveloppé) ami a donc été réalisé par Guillaume Canet. Qui, sur la demande insistante de son producteur, a endossé aussi le costume du héros.
Obélix aussi change d’interprète et revient à Gilles Lellouche, très convaincant dans une composition très touchante d’un timide doublé d’un grand enfant. Cette aventure va propulser les deux héros en Chine, au secours de l’impératrice victime d’un complot dans lequel César (Vincent Cassel) joue un rôle primordial. Si de nombreux youtubers ont de petits rôles et manquent de relief, il faut cependant souligner les très bonnes prestations de quelques pointures de la comédie française comme Manu Payet, Jérôme Commandeur, Pierre Richard ou José Garcia.
On rit souvent durant le film qui propose aussi de belles scènes d’actions (hommage indirect aux films de kung-fu).
Les bonus, dans un second DVD, sont composés d’un long making of reprenant la préparation et l’arrêt du film pour cause de confinement mondial. Ensuite, c’est la météo qui a compliqué la vie du réalisateur. On découvre aussi une dizaine de scènes coupées et les interviews des interprètes principaux. Près de 2 h 30 de plongée dans l’univers toujours enchanteur du personnage de fiction français le plus connu au monde.
D’Artagnan est au centre du premier volet de la nouvelle adaptation des Trois Mousquetaires au cinéma. Un retour gagnant des héros d’Alexandre Dumas dans ce film de Martin Bourboulon avec François Civil dans le rôle titre.
Forcément, pas beaucoup de surprise au niveau du scénario du film de Martin Bourboulon. L’immense majorité des Français connaît au moins les bases de l’intrigue des Trois Mousquetaires, chef-d’œuvre d’Alexandre Dumas, déjà adapté au cinéma, à la télévision ou en bande dessinée une bonne centaine de fois. Compliqué donc d’apporter du nouveau dans cette histoire d’amitié virile et de combats incessants.
Mais c’est aussi le meilleur atout car ce récit est d’une force et d’une puissance à l’épreuve du temps. Rapidement on se laisse prendre par les aventures du jeune d’Artagnan, on tremble avec la reine de France, on rit avec Porthos. Car ce film, la première partie d’un diptyque (rendez-vous le 13 décembre pour la fin de l’aventure), est brillant.
Distribution plus que crédible, décors somptueux, reconstitution de l’époque fidèle et surtout combats à l’épée qui n’ont rien à voir avec les jolies chorégraphies du temps de Jean Marais ou Gérard Philipe. Chaque affrontement des Mousquetaires contre les gardes du Cardinal est proposé en plan séquence. La caméra à l’épaule, le réalisateur propose quelques tours de force plongeant le spectateur au cœur même de la mêlée.
La bonne surprise du film est aussi dans son interprétation. En mixant jeunes comédiens prometteurs et stars plus connues, Martin Bourboulon a vu juste.
Trois femmes remarquables
François Civil a cette innocence et insouciance typique du jeune d’Artagnan arrivant tout sourire de sa Gascogne natale. Charmeur avec les dames, ne se laissant pas marcher sur les pieds par les Parisiens arrogants, il trouve sa place entre bon camarade et chef de bande. Vincent Cassel et Romain Duris (Athos et Aramis), apportent sagesse et profondeur avec des personnages plus complexes.
Pio Marmaï, en endossant les rondeurs de Porthos, devient tonitruant et jovial. Jouisseur aussi. Le prototype du bon vivant toujours prompt à profiter d’un plaisir immédiat. Louis Garrel, en roi Louis XIII, est à la limite de la caricature. Mais cela apporte encore plus de crédibilité à son personnage légèrement mégalomane.
Enfin côté héroïne, c’est le sans-faute. Eva Green est la très mystérieuse et vénéneuse Milady, Vicky Krieps prête sa fragilité à la reine partagée entre deux amours et surtout Lyna Khoudri surprend dans son rôle de Constance, jeune beauté courtisée par un d’Artagnan sous le charme. Le public aussi.
Everything Everywhere all at once vient de rafler pas moins de sept oscars, dont celui de meilleur film, meilleurs réalisateurs et meilleure actrice. Un film qui vient de ressortir en salles.
Éditeur de texte enrichi, editorDVD et Blu-ray. Amateurs de réalités virtuelles, de mondes parallèles et de science-fiction tordue, vous allez adorer ce film si par un incroyable hasard vous ne l’avez pas vu à sa sortie en salles.
Everything Everywhere all at once (A24) des Daniels, a pour héroïne Evelyn Wang (Michelle Yeoh). D’origine chinoise, installée aux USA avec son mari (Ke Huy Quan), elle est en froid avec sa famille. Son père qui l’a rejeté, sa fille, homosexuelle. Sans compter son commerce (une laverie) en difficulté et le harcèlement d’une inspectrice des impôts (Jamie Lee Curtis). C’est dans le bureau de cette dernière que tout bascule.
Le mari change d’attitude, lui explique qu’il vient d’un autre univers et qu’elle doit suivre à la lettre ses indications si elle ne veut pas mourir. Très sceptique au début, elle va petit à petit découvrir qu’elle peut se balader d’un monde à un autre pour prendre le meilleur de milliers de vies possibles et imaginables qu’elle aurait pu vivre.
Entre comédie loufoque, film de kung-fu, ode à la famille et remake de Matrix, ce film sort en vidéo avec quantité de bonus comme le commentaire audio des auteurs, les scènes coupées, le bêtisier et le clip : This is life.
Superbes décors, cascades impressionnantes, trésor légendaire : quand un humoriste français décide de revisiter le film d’aventures genre Indiana Jones, il ne lésine pas sur les moyens. Mais il sait aussi que sa meilleure chance de rencontrer le public est de caser entre les scènes d’action un maximum de gags. Malik Bentalha, au scénario, à la réalisation (aidé de Ludovic Colbeau-Justin) et dans le rôle principal s’en tire avec les honneurs.
Son Jack Mimoun et les secrets de Valverde manque un peu d’originalité, mais offre de grands moments d’un comique absolu. Son personnage d’aventurier à la petite semaine, affabulateur et manipulateur, est déjà une source de situations humoristiques puissante. Mais en intégrant dans le film Jérôme Commandeur et François Damiens, il prend carrément le risque de perdre la vedette. Dans les rôles d’un producteur télé pleutre et d’un pilote d’hélicoptère frappadingue, les deux rigolos explosent le niveau des rires.
Vraie comédie, presque film d’aventures, espérons que Jack Mimoun reviendra pour une seconde quête. Sa sortie en vidéo chez Pathé offre en bonus un petit documentaire sur les coulisses du tournage en Thaïlande. Pas toujours de tout repos : météo capricieuse, bestioles énervées et surtout un Jérôme Commandeur toujours au taquet pour faire éclater de rire ses partenaires.
DVD et Blu-ray. Revoir Paris (Pathé Vidéo), film d’Alice Winocour permet de se replonger dans l’ambiance après attentats terroristes qui a longuement tétanisé la France. Librement inspiré des attaques des terrasses de café et du Bataclan, le film est une plongée dans la tête d’une des victimes, Mia (Virginie Efira). Attention, on ne ressort pas de ce film intact. La force de l’interprétation, la justesse des réactions, la beauté de certaines émotions risquent de durablement vous rester en tête. Les premières minutes montrent la vie parisienne de Mia.
Au guidon de sa moto, elle va travailler et retrouve, le soir, son compagnon, médecin. Il doit partir en urgence à l’hôpital. Elle rentre seule. Comme il pleut, elle s’arrête dans une brasserie attendre la fin de l’orage. C’est là que sa vie bascule. Les premiers tirs, une blessure au ventre, puis un grand trou noir. Trois mois plus tard, elle ose revenir à Paris. Mais ne se souvient plus de la soirée fatale.
Pour tenter de se réapproprier sa vie, son passé, Mia revient à Paris, va sur les lieux de l’attentat, rencontre des membres de l’association des victimes, dont Thomas (Benoît Magimel). Lentement, comme à reculons, Mia va se souvenir, retrouver des détails, comprendre ce qu’elle a fait. Comment elle a pu survivre… Un film inoubliable.
Ils sont beaux, riches et célèbres. Mais derrière les masques, la réalité est peu glorieuse.
Adrien (Pierre Niney), jouet sexuel de Martha (Isabelle Adjani), star sur le retour. LES FILMS DU KIOSQUE - PATHÉ FILMS
Comédie clinquante pleine de strass, de paillettes et de luxe, Mascarade de Nicolas Bedos, sous des airs de jolie réalisation très léchée, est un film qui joue sur la saleté de l’âme humaine. Les quatre protagonistes de ce film se déroulant sur la Côte d’Azur, entre villas de rêve et palaces de légende, sont beaux, parfois très riches et ne manquent de rien. Juste d’un peu d’humanité. Beaucoup en fait.
Toute l’histoire de ce qui aurait pu être une comédie romantique - et se révèle un thriller social machiavélique - tourne autour du personnage de Martha. Cette star du cinéma, interprétée par une Isabelle Adjani décrochant enfin un rôle à la démesure de son talent, donne une réception dans sa villa avec vue sur la baie de Nice. Elle veut montrer, exhiber plus exactement, à ses connaissances son nouveau jouet, Adrien (Pierre Niney), prétendument écrivain, gigolo de son état. A cette soirée, il croise Margot (Marine Vacth), qui, elle, est la dernière conquête d’un riche notable local. Entre ces deux jeunes pour qui l’amour n’a jamais été une réalité tangible, les points communs sont nombreux.
Presque un film féministe
Avec une même envie de mettre fin à cette existence qui ressemble furieusement à de l’esclavage. Le gigolo et l’escort vont unir leurs talents pour ponctionner quelques millions à la tyrannique Martha et au trop naïf homme d’affaires, Simon (François Cluzet), une proie de choix pour Margot.
Nicolas Bedos, pour son nouveau film, signe un scénario alambiqué, aux multiples rebondissements, dévoilant, par petits bouts, les véritables personnalités des uns et des autres. Si les « vieux », Martha et Simon, sont assez lisibles (méchanceté et égoïsme de la première, prétention et trop grande estime de soi pour le second), le profil des « jeunes » est plus complexe. Si Adrien est dans le regret après avoir dû abandonner une prometteuse carrière de danseur classique sur blessure, Margot fonctionne essentiellement sur la colère contre les hommes ; tous les hommes, sans exception. Ils croient la posséder, en réalité c’est elle qui les manipule, toujours avec deux coups d’avance.
Un film féministe, finalement, même si le portrait de Martha est au vitriol et à charge. Comme si Nicolas Bedos, pour compenser la tendresse qu’il a pour le personnage de Margot, devait compenser en retrouvant sa méchanceté légendaire dirigée, cette fois, vers une Isabelle Adjani, toujours aussi belle, mais terriblement odieuse.
Film de Nicolas Bedos avec Pierre Niney, Isabelle Adjani, François Cluzet, Marine Vacth
Comment se reconstruire après avoir été blessée dans un attentat terroriste ? Réponse dans ce film exceptionnel d’Alice Winocour.
Alors que le procès de l’attentat de Nice s’est ouvert cette semaine, quelques jours après le verdict de ceux de Paris, ce film d’Alice Winocour permet de se replonger dans cette ambiance qui a longuement tétanisé la France. Librement inspiré des actions terroristes contre des terrasses de café et le Bataclan, Revoir Paris est une plongée dans la tête d’une des victimes, Mia (Virginie Efira).
Attention, on ne ressort pas de ce film intact. La force de l’interprétation, la justesse des réactions, la beauté de certaines réactions risquent de durablement vous rester en tête. La réalisatrice, directement impliquée dans les attentats de Paris (son frère était au Bataclan), a fait un choix radical pour raconter l’horreur. « Ce n’est pas tant l’attentat lui-même qui m’a intéressé, explique-t-elle dans le dossier de presse, mais les traces qu’il a laissées chez les victimes. Aucune d’entre elles n’a une vision globale de l’attaque, mais seulement des bribes, des images désordonnées, comme les fragments d’un miroir éclaté. »
Les premières minutes montrent la vie parisienne de Mia. Au guidon de sa moto, elle va travailler et retrouve, le soir, son compagnon, médecin. Il doit partir en urgence à l’hôpital. Elle rentre seule. Comme il pleut, elle s’arrête dans une brasserie attendre la fin de l’orage. C’est là que sa vie bascule. Les premiers tirs, une blessure au ventre, puis un grand trou noir.
Rencontre avec les autres victimes
Trois mois plus tard, elle ose revenir à Paris. Mais ne se souvient plus de la soirée fatale. Juste quelques flashes. Des images fugitives. Une fête d’anniversaire dans la salle où elle buvait un verre en attendant, deux jeunes touristes asiatiques croisées sur le chemin des toilettes. Les pieds du terroriste, quand elle se cache sous les tables renversées, les balles qui claquent.
Pour tenter de se réapproprier sa vie, son passé, Mia revient à Paris, va sur les lieux de l’attentat, rencontre des membres de l’association des victimes, dont Thomas (Benoît Magimel), celui dont on fêtait l’anniversaire. Lentement, comme à reculons, Mia va se souvenir, retrouver des détails, comprendre ce qu’elle a fait. Comment elle a pu survivre, avec qui elle s’est cachée. Presque une enquête policière dans une mémoire bloquée.
Virginie Efira, dans ce rôle compliqué, entier, signe une de ses meilleures prestations. L’ancienne animatrice télé belge s’est métamorphosée depuis quelques années en brillante comédienne. Cette nouvelle prestation la place très largement au-dessus de toutes ses consœurs. Un film inoubliable, très éloigné de tout manichéisme, qui paradoxalement, malgré le sujet, redonne espoir dans la vie et envie de revivre, tout simplement.
Manga parmi les plus vendu dans le monde, One Piece fait régulièrement l’objet d’adaptations sur grand écran. Ce film est un peu spécial car il explore un genre peu prisé par les fans de ces histoires fantastiques de pirates : la comédie musicale. Tout débute quand des milliers de personnes se réunissent pour le premier concert de la star Uta. Ses vidéos ont des millions de vues, mais c’est la première fois qu’elle va chanter en live. Luffy et son équipage sont présents.
Le jeune pirate découvre que derrière Uta se cache son amie d’enfance, la fille du pirate Shanks. Tout se complique quand Uta, avec ses compositions, veut transformer le monde. Elle capture toutes les âmes des spectateurs et les asservit. Luffy aidé de quantité d’autres pirates, va lutter contre le démon qui a pris possession d’Uta.
Un film grand spectacle, pour les fans, avec Hoshi dans la version française pour interpréter les chansons d’Uta.
Très étrange film que ce « Lui » écrit et réalisé par Guillaume Canet. Il propose en réalité une sorte de psychanalyse filmée et fantasmée, sur ses doutes, sa vie, ses échecs et son double impossible, un véritable connard.
Un compositeur (Guillaume Canet) s’isole dans une maison sur une île en Bretagne. Pour faire le point. Sur son travail, son couple. Mais rapidement il va discuter virtuellement avec sa femme (Virginie Efira), sa maîtresse (Lætitia Casta), son meilleur ami (Mathieu Kassovitz).
Film déroutant qui sort en DVD chez Pathé, « Lui » est une véritable plongée dans l’inconscient d’un homme en proie au doute. Un peu trop sérieux pour être convaincant. Mais à voir pour les comédiens qui se donnent à fond.