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samedi 23 novembre 2024

En vidéo, “Le comte de Monte Cristo”


Énorme succès de cet été (presque 10 millions d’entrées), Le comte de Monte Cristo arrive en DVD et Blu-ray chez Pathé quelques semaines avant les fêtes de fin d’année. Un cadeau qui s’impose pour tout amateur de cinéma français de qualité.

On retrouve avec plaisir Pierre Niney dans le rôle-titre de cette adaptation virevoltante du roman d’Alexandre Dumas par Matthieu Delaporte et Alexandre de la Patelière. Une histoire de vengeance universelle qui prouve le côté indémodable du classique de la littérature française.

L’édition en vidéo de ce succès au box-office est très soignée avec une multitude de bonus comme un long making of et de multiples entretiens avec les membres de l’équipe. Un futur classique.

vendredi 9 septembre 2016

Cinéma : "Frantz" ou la quête d'un pardon impossible

Frantz__1.jpg
Un an après la fin de la grande guerre, un soldat français tente de se faire pardonner. "Frantz", film très esthétique et en noir et blanc de François Ozon sur la résilience.

Tourné en grande partie en noir et blanc dans une petite bourgade allemande, "Frantz" de François Ozon fait partie de ces films au fort pouvoir de rémanence. Pris par l'histoire, on n'est pas sensible immédiatement à la beauté des images. Puis, une fois sorti de la salle, des flashs picturaux nous reviennent en mémoire. Les gros plans sur le visage lumineux de l'actrice principale, ces branches d'arbres qui bruissent dans le vent, les ambiances des cafés en Allemagne comme en France, avec en toile de fond une fierté nationale qui appelle à de nouveaux combats, le cimetière, calme et reposant. Une époque reconstituée, sans beaucoup de moyens, mais avec toute son âme.
Mensonge pieu
D'âme, il en est beaucoup question dans ce film sur le pardon. Adrien Rivoire (Pierre Niney), jeune soldat français fraîchement retourné dans le civil après l'Armistice, se rend dans cette petite ville allemande qui accueille la tombe de Frantz. Lui aussi soldat. Dans l'autre camp. Et moins chanceux puisqu'il est mort au combat. Il croise dans le cimetière Anna (Paula Beer), la fiancée inconsolable de Frantz. Entre ces deux jeunes que tout oppose, une complicité, une amitié, voire plus, va se nouer. Malgré l'ambiance générale qui pousse la majorité des Allemands à cracher au passage d'Adrien. Adrien prétend avoir connu Frantz avant la guerre, quand ils étaient étudiants à Paris. Il raconte à Anna et aux parents du jeune Allemand disparu leurs visites au Louvre, les soirées dans les cafés animés, leur passion pour la musique, le violon en particulier. Le père (Ernst Stötzner), après avoir rejeté violemment Adrien, accepte de l'écouter et va éprouver beaucoup de plaisir à retrouver une partie de la vie de son fils. Mais tout n'est que mensonge. La relation entre Adrien et Frantz est tout autre.
Longtemps durant la première partie du film on suspecte une relation homosexuelle. Il n'en est rien, François Ozon a respecté le scénario original du film de Lubitsch. Adrien est simplement le meurtrier de Frantz, croisé dans une tranchée sous la mitraille des deux camps. Il veut se faire pardonner, tout dire aux parents. Anna l'en dissuade, veut se raccrocher désespérément à ce bel inconnu si charmeur qui lui rappelle tant son amour. Frantz, omniprésent au début du film, va peu à peu s'effacer des mémoires et Adrien comme Anna vont enfin accepter de tourner la page.
François Ozon, sans la moindre ostentation, raconte comment un mensonge peut parfois être plus constructif que la cruelle vérité. Même si vivre avec ce secret est une souffrance de tous les jours pour les initiés.
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Radieuse Paula Beer
Frantz__2.jpgUn amateur éclairé du cinéma de François Ozon souligne combien le réalisateur sait mettre en valeur les actrices qu'il choisit. Après Ludivine Sagnier ou Marine Vatch, il braque son objectif sur la belle Paula Beer. Jeune actrice allemande pleine d'avenir, elle endosse le rôle d'Anna avec une grâce touchante. Belle, elle se dissimule derrière des habits de veuve, elle qui pourtant n'était que fiancée. Elle refuse les avances d'un notable persuadé qu'il saura lui faire oublier son malheur. Par contre elle se trouve toute tourneboulée quand Adrien évoque ces poèmes français que Frantz aimait plus que tout. Sa tristesse initiale va lentement s'estomper pour laisser place à une joie de vivre qui lui manquait tant.
Remarquable en veuve éplorée, Laura Beer l'est encore plus quand elle enfile une robe vaporeuse pour aller au bal au bras du "Français", malgré les regards désapprobateurs de ses amis allemands, torturés, déjà, par l'envie de revanche. Certes elle est belle, bonne actrice, tant en allemand qu'en français, mais cette joliesse, ce mignon minois, doit aussi beaucoup à la délicatesse de François Ozon. Il filme ce visage avec une rare intensité, comme si Paula Beer portait en elle toute la finalité du film : le malheur, la résilience, l'espoir d'une vie meilleure, la décision de vivre, malgré la peine. Seule une grande actrice peut relever un tel défi.

dimanche 21 août 2016

DVD et blu-ray : Colocation en folie dans "Five" avec Pierre Niney

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Avant de réaliser son premier film, Igor Gotesman a roulé sa bosse dans des formats courts à la télévision. Mais quand il décide de se lancer dans le grand bain, une évidence s'impose : il doit gonfler son court-métrage « Five ». Une belle histoire de colocation entre potes amis depuis l'école primaire. Le projet bénéficiera de l'apport du nom de Pierre Niney, jeune acteur français tout terrain mais au fort potentiel comique. Avec plus de 500 000 entrée en salles, « Five » a connu un beau succès mais pourrait devenir culte dans les prochaines années en raison de scènes particulièrement déjantées.

Sam (Pierre Niney), profite de la fortune de son père pour assurer la belle vie à ses quatre amis, trois gars et une fille. Mais quand le paternel coupe les vivres, il doit trouver une solution pour assurer le loyer d'un immense appartement dans Paris. Ce n'est pas avec ses pourboires de voiturier qu'il pourra honorer sa signature. Alors, sans rien dire à ses copains, il se lance dans le commerce d'herbe, à petite échelle puis à un niveau plus important. La belle vie jusqu'à un problème avec son fournisseur.
C'est alors la fuite en avant avec de gros risques dont celui de voir ses potes eux aussi victimes de la vindicte du trafiquant. On peut laisser de côté le volet intrigue assez basique pour pleinement profiter de ces scènes hors normes, inhabituelles dans le cinéma français souvent trop sage. La scène du paillasson, l'entrevue avec le dealer, le 'pignolage' ou les hallucinations sous ecstasy sont autant d'incongruités trop rares.
Le meilleur reste la négociation de la soirée avec Barnabé (Pascal Demolon), milliardaire excentrique en présence d'une Fanny Ardant (dans son propre rôle) totalement hilare. On peut d'ailleurs constater dans le bêtisier offert à la fin du DVD toute la difficulté de garder son sérieux dans un tel contexte. Fous rires assurés.
« Five », Studiocanal, 14,99 € le DVD ou le blu-ray