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dimanche 25 juin 2023

Cinéma - Astérix et Obélix mettent le cap vers l’Empire du Milieu

Production à grand spectacle, le dernier film d’Astérix et Obélix, réalisé par Guillaume Canet, arrive en vidéo avec une flopée de bonus.


Le film est passé entre les filets du Covid. Retardé lors de son tournage, puis décalé pour sa sortie, Astérix et Obélix : l’Empire du Milieu, après une très belle carrière en salles (4,6 millions d’entrées au total), débarque en vidéo dans une édition bourrée de bonus. Super production à la française, ce nouvel opus des aventures du petit Gaulois et de son gros (non, enveloppé) ami a donc été réalisé par Guillaume Canet. Qui, sur la demande insistante de son producteur, a endossé aussi le costume du héros. 

Obélix aussi change d’interprète et revient à Gilles Lellouche, très convaincant dans une composition très touchante d’un timide doublé d’un grand enfant. Cette aventure va propulser les deux héros en Chine, au secours de l’impératrice victime d’un complot dans lequel César (Vincent Cassel) joue un rôle primordial. Si de nombreux youtubers ont de petits rôles et manquent de relief, il faut cependant souligner les très bonnes prestations de quelques pointures de la comédie française comme Manu Payet, Jérôme Commandeur, Pierre Richard ou José Garcia. 

On rit souvent durant le film qui propose aussi de belles scènes d’actions (hommage indirect aux films de kung-fu). 

Les bonus, dans un second DVD, sont composés d’un long making of reprenant la préparation et l’arrêt du film pour cause de confinement mondial. Ensuite, c’est la météo qui a compliqué la vie du réalisateur. On découvre aussi une dizaine de scènes coupées et les interviews des interprètes principaux. Près de 2 h 30 de plongée dans l’univers toujours enchanteur du personnage de fiction français le plus connu au monde.

mardi 24 mars 2020

Fabrice Tarrin : « Uderzo était adorable et très bienveillant »

Fabrice Tarrin, dessinateur vivant à Narbonne et qui a illustré un album d'Astérix, a rencontré Albert Uderzo fin 2018.



Fabrice Tarrin fait partie des rares dessinateurs qui ont signé un album d’Astérix. Il a même été choisi par Uderzo. Fin 2018, il a adapté sous forme de livre illustré le film « Astérix, le secret de la potion magique ».
Il a rencontré Uderzo à cette occasion et s’en souvient avec émotion. « L’éditeur m’a présenté avant la projection du film et ça a été un échange très marrant, très cocasse aussi. Il était vraiment adorable et bienveillant avec un regard très positif sur mon travail. Il m’a fait plein de compliments, sur le fait que j’avais bien cerné le personnage. Mais il était déjà malade et avait des problèmes de mémoire. Un peu plus tard il demande à son éditeur « Il n’est pas là le jeune, celui qui ne signe pas beaucoup ? » Le jeune c’était moi et c’est vrai que je n’ai pas fait beaucoup de livres à côté de lui qui était un bourreau de travail. Quand il a compris que le jeune c’était moi, il m’a répété les mêmes compliments. »
Cette rencontre est d’autant plus inoubliable pour Fabrice Tarrin qu’il avait fait le déplacement avec son fils âgé de 5 ans et demi. « Il avait fait un dessin d’Astérix et l’a montré à Uderzo qui a plaisanté : « La relève est assurée ». Durant tout l’entretien, il a tenu la main de mon fils. Uderzo adorait les enfants ; il a souvent dit qu’Astérix, c’était pour eux qu’il le dessinait.

"Un maximum de détails"

Pour moi Uderzo c’était le 2e géant de la BD avec Franquin. Le dessin d’Uderzo était tellement riche de détails, de décors… Il avait une force de travail incroyable et on ne se rend pas compte du travail que ça représente pour dessiner ses albums. Ça fourmille de partout. Il dessine sur de grands formats pour mettre un maximum de détails et à l’époque les imprimeurs ne pouvaient pas restituer son travail. Ce n’est que plus tard lors de la parution des albums de luxe en grand format qu’on a pu apprécier à sa juste valeur son travail. »
Et Fabrice Tarrin n’en a pas terminé avec Astérix puisqu’il devrait illustrer l’adaptation du prochain film, celui que Guillaume Canet doit tourner cet été en France en en Chine. Ce sera sans doute pour l’an prochain, si l’épidémie de Covid19 le permet.  

Nob : « Graphiquement, il n’y a pas meilleur professeur qu’Uderzo ! »

Habitant dans les Pyrénées-Orientales, Nob, dessinateur de la série Dad aux éditions Dupuis réagit à la mort de celui qui a été son « premier et meilleur professeur de bande dessinée. »



Est-ce Uderzo qui vous a donné envie de devenir dessinateur de BD ? 
Nob : Il paraît que mon père a commencé acheté les albums d’Asterix à ma naissance. De fait, je me souviens des albums dans la bibliothèque, que j’ai commencé à feuilleter dès l’âge de 4 ou 5 ans. Comme je ne savais pas encore lire les bulles, j’essayais de deviner ce que disaient les personnages en fonction du dessin des cases. En apprenant la lecture, J’ai par la suite pu découvrir ce que racontaient vraiment les albums, mais je suppose que c’est vraiment là que j’ai commencé à apprendre la grammaire de la bande dessinée. Et graphiquement, il n’y pas meilleur professeur qu’Uderzo ! Je n’ai pas tant que ça recopié ses dessins. Mais c’est bien longtemps après, quand j’ai commencé Dad, que je me suis rendu compte de ce que mon dessin devait à Uderzo.
Dans votre trait, qu’est-ce qui vous rapproche de celui d’Uderzo ?
Je crois que j’ai hérité de lui un certain goût pour les personnages ronds, une certaine forme de gourmandise graphique. Uderzo pouvait rendre tout appétissant, je me rappelle qu’une fois, étant petit, j’étais malade, je n’avais pas faim, et j’ai retrouvé l’appétit en voyant les sangliers rôtis d’Obélix ! Mais en plus de sa souplesse graphique, ce qui émerveille toujours chez Uderzo c’est le dynamisme qu’il insuffle à ses personnages. On ne s’en rend pas forcément compte, parce que justement le grand talent d’un dessinateur de bande dessinée est de s’effacer derrière ses personnages au point que le lecteur ne se pose pas la question technique de celui qui les anime, mais quand un auteur arrive à rendre vivants et réels aux yeux de millions de lecteurs des dizaines de personnages différents, juste par la grâce de son pinceau, c’est de la magie !
De tous les albums d’Astérix, y en a-t-il un que vous préférez ou une scène qui vous lisez toujours avec les yeux d’un petit garçon émerveillé ?
Il y en a beaucoup. « Le tour de Gaule », car il me donnait envie de visiter toute la France, et surtout j’avais envie de goûter à toutes les spécialités culinaires que Astérix et Obélix amassaient au fur et à mesure de leur périple. C’est vraiment le banquet final auquel j’aurai voulu assister !

David Ratte : « Uderzo, un graphiste exceptionnel »


Le dessin de David Ratte à ses débuts, a été comparé à celui d’Uderzo. Un critique l’a présenté comme un fils spirituel d’Uderzo. L’auteur installé à Latour Bas-Elne avoue qu’il avait été flatté de cette comparaison.
Pour lui « Uderzo était un graphiste exceptionnel. Dans mon bureau j’ai une reproduction d’une planche de « La Grande traversée » au format original et c’est magnifique, l’encrage, la composition, c’était un grand graphiste. Je suis de ceux qui regrettent que le succès aidant il n’ait pas pu se consacrer à autre chose qu’à Astérix. Il aurait pu apporter plein de choses à la BD réaliste ».
« Ce que j’adorais dans Astérix c’était les centurions romains qui étaient des caricatures d’acteur. Je me souviens de Lino Ventura. Uderzo donnait des trognes aux centurions qui étaient vraiment extraordinaires. Mes albums préférés sont ceux qui se passent dans le village comme la Zizanie ou le Devin. »
David Ratte reconnaît aussi un faible pour Obélix car « graphiquement, il y a quelque chose dans le geste de rond. Et puis c’est un faire-valoir au début, mais c’est un vrai duo qu’on a la fin. »

vendredi 23 septembre 2016

DE CHOSES ET D'AUTRES : Gégé le Gaulois

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En plein débat sur l'importance de notre héritage gaulois dans l'identité nationale, un spécialiste de la question vient de rendre un avis tranché. Spécialiste, il le revendique : il a interprété à plusieurs reprises un des plus célèbres Gaulois qui soit : Obélix. L'omnipotent (à ne pas confondre avec impotent) Gérard Depardieu, en tournée de promotion en Italie pour son dernier livre intitulé "Innocent", s'insurge quand on lui demande s'il se sent toujours Français, lui qui détient désormais un passeport russe remis en mains propres par Poutine. Fureur de notre Gégé national : "Non, je suis un citoyen du monde. La France risque de devenir un Disneyland pour les étrangers, peuplé d'imbéciles qui font du vin et du fromage qui pue pour les touristes." Comme d'habitude avec l'inoubliable acteur des "Valseuses", c'est du lourd. Étonnant comme il arrive à se caricaturer tout seul. Car en dehors de ses activités cinématographiques, il est également producteur de vin, bouteilles qu'il vend d'autant plus cher par le simple ajout de son nom sur l'étiquette. Pour le fromage qui pue, il n'a pas encore trouvé le bon filon financier. Mais on lui fait confiance pour lancer une marque de camembert du style "Le Gégé, rond et à point" Quant à critiquer Disneyland, il ferait mieux de se renseigner. Le complexe touristique axé sur les héros américains n'est pas au mieux de sa forme. Par contre le Parc Astérix, en 2015, a vu sa fréquentation augmenter de 8 %. Alors oui, les Gaulois attirent plus les touristes étrangers que la souris aux grandes oreilles, mais faut-il s'en désoler ou saluer une réussite purement commerciale ?

jeudi 26 mai 2016

DE CHOSES ET D'AUTRES : Adele à la voix en or

adele, sony, astérix, obélix, enveloppéOn pourrait titrer cette chronique "la revanche de l'enveloppée (*) ». Adele, chanteuse anglaise qui, au début de sa carrière, a subi maintes moqueries visant son physique, très éloigné des canons de beauté actuels (sois maigre et tais-toi) vient de signer un contrat record avec la maison de production Sony Music. Celle qui a vendu le plus de disques en 2015 avec son troisième album décroche la timbale avec un cachet de 90 millions de livres, soit 117 millions d'euros.


A 28 ans, la jeune femme à la voix grave et suave peut voir l'avenir en rose. Mais pas question qu'elle se repose sur ses lauriers car selon la presse britannique, elle devra fournir plusieurs albums à Sony, même si pour l'instant on n'en connaît pas le nombre, ni le rythme, juste le montant : 117 millions d'euros.
Finalement, rapporté au kilo de diva (d'autant qu'elle en a beaucoup perdu ces derniers mois), c'est tout sauf bon marché (non, je ne ferai pas de parallèle avec Carla Bruni). Par contre, si on doit mettre ce chiffre astronomique en regard du nombre de CD vendus ou de vues sur YouTube, l'opération se révèle très intéressante. Son dernier titre, "Hello" a battu tous les records, atteignant le milliard de visionnages en 88 jours. A ce rythme, l'investissement de la major sera vite rentabilisé.
(*) On ne dit plus de quelqu'un qu'il est gros. Non à cause du politiquement correct, simplement de la jurisprudence créée par Obélix depuis l'album "Le tour de Gaule" : "Je ne suis pas gros, tout juste un peu enveloppé... ».