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samedi 21 décembre 2024

BD - Dad, un papa exemplaire

Pour le 11e recueil de gags de Dad et ses filles, Nob, dessinateur et scénariste de cette série vedette du magazine Spirou, dévoile la vie de son héros avant l’arrivée des enfants. Une quarantaine de flashbacks présentés chronologiquement avec d’entrée, un Dad à peine sorti de l’adolescence, déjà papa d’une petite fille sérieuse avant l’heure.

Car notre héros, malgré un métier aléatoire (comédien de casting…), ne peut s’empêcher, dès qu’il tombe amoureux, de concevoir un enfant avec sa belle. Une fille. Tout le temps.

Il y a donc la première, Pandora, intelligente, sérieuse, réfléchie. Elle ne veut pas de petite sœur mais craque complètement face à la mignonerie de la petite blonde Ondine, fille d’une starlette. Enfin arrive dans le foyer Roxane, aussi rousse que sa maman, employée dans une ONG à l’étranger. On rit aux facéties du père et relations parfois compliquées entre les trois sœurs.



Et puis au final, on ne peut retenir une petite larme quand arrive dans le foyer une quatrième fille, adorable Bébérénice, orpheline ayant déjà vécu son lot de malheurs. Une histoire de famille moderne, avec un papa que personne ne renierait.
« Dad » (tome 11), Dupuis, 48 pages, 12,50 €

dimanche 18 février 2024

Bande dessinée : Icônes parisiennes de la Joconde à la tour Eiffel

Parmi les Parisiennes célèbres, elles font partie des plus connues. Les plus visitées aussi. La tour Eiffel et la Joconde sont au centre de ces deux albums récemment parus. Et pour compléter ce panorama des icônes de la capitale, gros plan sur le musée du Louvre par Nob dans un recueil de gags aussi marrants qu’instructifs. 

Un tueur sur la tour Eiffel


Selon les auteurs, L’Hermenier au scénario, Cossu et Sentenac au dessin, ce projet est né il y a 13 ans. Le trio s’est connu dans un atelier et entre-temps chacun a lancé d’autres projets, dont la série Frnck pour Cossu. Wahkan se déroule dans un Paris steampunk typique de cette branche de la science-fiction.

En cette année 1889, le monde a les yeux braqués sur Paris, son exposition universelle et cette incroyable construction qu’est la tour Eiffel. Un attrait touristique indéniable menacé par la découverte de plusieurs cadavres. Des hommes assassinés, pendus aux structures métalliques, effet très négatif pour les visiteurs qui ont le malheur de les découvrir.

Pour retrouver l’assassin, la police dépêche sur place un de ses meilleurs éléments : l’inspecteur Kowalski. Petite particularité, c’est quasiment la seule femme flic de France. Rousse, belle et effrontée, elle déteste travailler en équipe. Aussi quand elle apprend qu’elle doit enquêter en compagnie de Jules Castignac, jeune diplômé de l’école de police, elle ne cache pas son énervement.

Ce long récit mouvementé, qui mélange western et croyances mayas, aurait pu être le premier tome d’une série prometteuse. Mais il ne semble pas que cet univers soit prolongé dans de nouvelles aventures. Treize ans après sa naissance, la mode semble un peu passée et les auteurs ont d’autres projets.

L’escapade de Monna Lisa



D’emblée, une petite précision pour les pinailleurs. Les auteurs, Marco Rizzo et Lelio Bonaccorso, des Italiens, ont délibérément écrit le nom de la Joconde sans faute, soir « Monna Lisa » avec deux « n » à Monna. Logique quand on comprend que ce roman graphique, inspiré d’une histoire vraie, raconte comment la célèbre toile de Léonard de Vinci, a brièvement quitté Paris et le musée du Louvre pour revenir dans son pays de création.

Tout commence en plein été au musée du Louvre. A l’ouverture des portes, le personnel constate qu’il manque un tableau. Et pas n’importe lequel : on a volé la Joconde. La police soupçonne dans un premier temps Picasso et Apollinaire. En réalité ce vol est l’œuvre de Vincenzo Peruggia. Immigré italien, la Joconde il l’admire tous les jours puisqu’il est employé au Louvre, chargé de restaurer les cadres.

Persuadé que le tableau a été dérobé par Napoléon, il veut le restituer à son pays. C’est donc avec une facilité déconcertante qu’il vole la toile et va la cacher durant deux ans sous son lit, dans la misérable chambre qu’il occupe à Paris. Deux ans où il « privatise » le fameux sourire, persuadé que c’est aussi celui de la femme qu’il a aimé en secret. C’est quand il décide d’aller le rendre en Italie qu’il se fait prendre. La Joconde retourne donc à Paris, Vincenzo, devenu héros national, est jugé et condamné à seulement un an de prison.

Dans un style graphique très dépouillé, les auteurs racontent cette quasi-histoire d’amour entre un homme simple (pour ne pas dire simplet selon le jugement de la cour) et une œuvre d’art. Ils expliquent aussi que la Joconde n’a pas été volée. C’est Léonard de Vinci qui l’a amené en France avec lui et que le tableau est recensé dans les collections royales dès 1625.

Gags artistiques au Louvre


Restons au Louvre avec cet album signé Nob (Dad, La Cantine) et coédité par Delcourt et le plus grand musée du monde. Une journée au Louvre raconte la découverte de ce lieu unique par une famille recomposée.

Les Bourlingue sont sept. Le père (avec son fils et sa fille ado, d’un premier mariage), la mère (avec un fils d’un premier mariage), leur bébé et le papi, en réalité le vieux voisin venu avec eux pour passer le temps.

Plusieurs générations qui permettent à l’auteur de multiplier les références sur les chefs-d’œuvre croisés au cours de la visite. Il y a bien évidemment la Joconde, qualifiée par l’adolescente de « reine des influenceuses ». Les plus jeunes voient les tableaux avec un regard toujours décalé comme cette question farfelue du garçon face au Radeau de la Méduse : « À ton avis, c’est de la peinture à l’eau ? ».

Nob, tout en faisant preuve de pédagogie (explication de l’origine du nom de la marque Nike par exemple), désacralise l’art, le rendant humain, à portée de tous, facile à comprendre. L’humour au service du savoir et de la culture : la meilleure façon d’aborder ce musée gigantesque, 14 km de galeries, 7,8 millions de visiteurs en 2022 et 33 00 œuvres exposées.

« Wahkan », Dupuis, 72 pages, 15,50 €
« Pour l’amour de Monna Lisa », Steinkis, 112 pages, 18 €
« Une journée au Louvre », Delcourt, 104 pages, 17,50 €

mardi 25 octobre 2022

BD - Dad se démultiplie


Sous huit couvertures différentes, Dad, le papa poule imaginé par Nob, est de retour dans les librairies. Il se grime en Dragon Ball, Obélix, Batman et autre héros de la jeunesse actuelle. 

Une opération marketing qui ne doit pas cacher l’essentiel : la qualité de cette série qui raconte avec humour et gentillesse, le quotidien de ce père de quatre filles avec quatre mères différentes. Trois d’entre elles ne vivent plus avec lui. 

Et le comédien au chômage déprime. Comment occuper son temps sans ces chipies dans les pattes ? On compatit. On rit aussi… 

« Dad » (tome 9), Dupuis, 11,90 €


mardi 24 mars 2020

Nob : « Graphiquement, il n’y a pas meilleur professeur qu’Uderzo ! »

Habitant dans les Pyrénées-Orientales, Nob, dessinateur de la série Dad aux éditions Dupuis réagit à la mort de celui qui a été son « premier et meilleur professeur de bande dessinée. »



Est-ce Uderzo qui vous a donné envie de devenir dessinateur de BD ? 
Nob : Il paraît que mon père a commencé acheté les albums d’Asterix à ma naissance. De fait, je me souviens des albums dans la bibliothèque, que j’ai commencé à feuilleter dès l’âge de 4 ou 5 ans. Comme je ne savais pas encore lire les bulles, j’essayais de deviner ce que disaient les personnages en fonction du dessin des cases. En apprenant la lecture, J’ai par la suite pu découvrir ce que racontaient vraiment les albums, mais je suppose que c’est vraiment là que j’ai commencé à apprendre la grammaire de la bande dessinée. Et graphiquement, il n’y pas meilleur professeur qu’Uderzo ! Je n’ai pas tant que ça recopié ses dessins. Mais c’est bien longtemps après, quand j’ai commencé Dad, que je me suis rendu compte de ce que mon dessin devait à Uderzo.
Dans votre trait, qu’est-ce qui vous rapproche de celui d’Uderzo ?
Je crois que j’ai hérité de lui un certain goût pour les personnages ronds, une certaine forme de gourmandise graphique. Uderzo pouvait rendre tout appétissant, je me rappelle qu’une fois, étant petit, j’étais malade, je n’avais pas faim, et j’ai retrouvé l’appétit en voyant les sangliers rôtis d’Obélix ! Mais en plus de sa souplesse graphique, ce qui émerveille toujours chez Uderzo c’est le dynamisme qu’il insuffle à ses personnages. On ne s’en rend pas forcément compte, parce que justement le grand talent d’un dessinateur de bande dessinée est de s’effacer derrière ses personnages au point que le lecteur ne se pose pas la question technique de celui qui les anime, mais quand un auteur arrive à rendre vivants et réels aux yeux de millions de lecteurs des dizaines de personnages différents, juste par la grâce de son pinceau, c’est de la magie !
De tous les albums d’Astérix, y en a-t-il un que vous préférez ou une scène qui vous lisez toujours avec les yeux d’un petit garçon émerveillé ?
Il y en a beaucoup. « Le tour de Gaule », car il me donnait envie de visiter toute la France, et surtout j’avais envie de goûter à toutes les spécialités culinaires que Astérix et Obélix amassaient au fur et à mesure de leur périple. C’est vraiment le banquet final auquel j’aurai voulu assister !

mardi 7 août 2018

BD - Tchô ! revient dans un gros format


Novembre 2013, 164e numéro de Tchô !. Le dernier. Le magazine de Titeuf tire sa révérence dans un marché de la presse BD en crise. Une belle aventure sur le point de reprendre de plus belle avec la sortie au début de cet été du premier exemplaire de « Supertchô ! », trimestriel de 192 pages.

Julien Neel est à la manœuvre et propose d’entrée les premières planches de la nouvelle aventure de Lou. Son héroïne, devenue adulte, part sur les routes avec pour seul bagage un sac à dos. Elle multiplie les rencontres dans une petite ville balnéaire qu’on imagine au bord de la Méditerranée.

Autres avant-premières, quelques planches des souvenirs de Mamette de Nob. Ce dernier est aussi beaucoup sollicité dans le dossier retraçant l’épopée du magazine lancé par Zep. Durant de longues années il a été rédacteur en chef (rédactchô! en chef, selon la terminologie officielle) et raconte sa façon de diriger cette jolie bande de gamins créatifs.

Parmi les nouveautés, car Supertchô ! ce n’est pas que de la nostalgie, laissez-vous séduire par Lexa de Max de Radiguès ou par les débuts de L’aventure fantastique de Lylian et Drouin, à paraître en album en septembre prochain.

 ➤ Supertchô !, Glénat, 5,95 €, en librairie et certains marchands de journaux

samedi 2 mai 2015

BD - "Dad", les Filles à papa de Nob


Nob a longtemps été un pilier de « Tchô », le défunt magazine de Titeuf. Il y a animé les séries « Mon ami Grompf » et surtout « Mamette », adorable mamie pleine de tendresse. Il fait une première infidélité aux éditions Glénat pour rejoindre Dupuis. Cela permet à son nouveau personnage, Dad, d'être prépublié dans les pages de Spirou. Des gags qui ont rapidement fait mouche et logiquement ils sont repris dans un recueil qui devrait toucher un large public. Dad c'est un acteur, ancien jeune premier cantonné depuis quelques années dans les publicités ringardes. 
Ce grand nonchalant séduit facilement. Il a ainsi eu plusieurs aventures. Toutes conclues par la naissance d'une fille. Résultat il doit, en plus de gérer sa carrière, assurer l'éducation de quatre sœurs toutes très différentes. Panda, l'aînée, un peu gothique, est une étudiante bosseuse et ambitieuse, comme sa mère, maire de la ville... 
Ondine, la suivante, en pleine adolescence, est aussi romantique que ses cheveux sont roses. Roxane, passionnée de jeux vidéo, est de loin la plus turbulente. Enfin Bébérénice vient compléter la smala. Encore au biberon, cette adorable métisse a la chance d'avoir un papa aimant et trois grandes sœurs qui jouent, à tour de rôle, les mamans de substitution. C'est tendre, bien vu et souvent hilarant. De loin la nouveauté la plus rafraîchissante de cette année 2015.

« Dad » (tome 1), Dupuis, 9,90 €

jeudi 24 juillet 2014

BD - L'Atelier Mastodonte en vacances


Les auteurs de bande dessinée aiment se réunir en atelier pour rompre la solitude de leur activité. L'Atelier Mastodonte est la quintessence de toutes les structures existantes. Avec Lewis Trondheim en chef de bande, ils sont cinq ou six à créer leurs albums dans une ambiance de travail et de franche camaraderie. Enfin ça, c'est la théorie. Dans la réalité, chacun doit faire avec les défauts de l'autre. Cela donne des gags d'une demi-planche, dessinés à tour de rôle, distillés chaque semaine dans Spirou et repris en album dans ce second recueil à l'italienne avec une couverture signée... Peyo.
Trondheim, Feroumont, Yoann, Alfred, Bianco, Neel, Nob, Keramidas et Tebo s'amusent à s'égratigner les uns les autres. Le chef en prend plein les dents. Normal, il est obsédé par le travail, produit des dizaines de planches pendant que d'autres esquissent à peine une case. Aussi quand il propose de partir en vacances, ses collègues n'osent y croire. Et ils ont raison car pour Lewis le plan est simple, « On loue tous une maison au soleil... et on peut continuer à travailler sur place. » Une séquence vacances, dans un manoir hanté, particulièrement réussie. Mais il y également une dizaine de pages sur la disparition de Jean Giraud. Où comment des jeunes rendent hommage à un maître, avec une mention spéciale à l'histoire vraie de Trondheim et au dessin « à la façon de » de Julien Neel.
« L'atelier Mastodonte » (tome 2), Dupuis, 14,50 €