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dimanche 24 avril 2022

BD - Rêve et réalité


Délaissant l’humour de récréation de Titeuf, Zep signe régulièrement des romans graphiques ambitieux sur l’avenir de notre société. Ce que nous sommes se penche sur l’arrivée du virtuel dans notre réalité quotidienne. 


Dans un futur lointain, les riches vivent des milliers de sensations et de vies grâce à des consciences numériques stockées dans d’immenses data-bases. Quand Constant se fait pirater, il redevient un humain de chair et de sang, incapable de se débrouiller seul. Mais est-ce un mal ou un bien ? De la philosophie binaire. 

« Ce que nous sommes », Rue de Sèvres, 20 €

mardi 7 août 2018

BD - Tchô ! revient dans un gros format


Novembre 2013, 164e numéro de Tchô !. Le dernier. Le magazine de Titeuf tire sa révérence dans un marché de la presse BD en crise. Une belle aventure sur le point de reprendre de plus belle avec la sortie au début de cet été du premier exemplaire de « Supertchô ! », trimestriel de 192 pages.

Julien Neel est à la manœuvre et propose d’entrée les premières planches de la nouvelle aventure de Lou. Son héroïne, devenue adulte, part sur les routes avec pour seul bagage un sac à dos. Elle multiplie les rencontres dans une petite ville balnéaire qu’on imagine au bord de la Méditerranée.

Autres avant-premières, quelques planches des souvenirs de Mamette de Nob. Ce dernier est aussi beaucoup sollicité dans le dossier retraçant l’épopée du magazine lancé par Zep. Durant de longues années il a été rédacteur en chef (rédactchô! en chef, selon la terminologie officielle) et raconte sa façon de diriger cette jolie bande de gamins créatifs.

Parmi les nouveautés, car Supertchô ! ce n’est pas que de la nostalgie, laissez-vous séduire par Lexa de Max de Radiguès ou par les débuts de L’aventure fantastique de Lylian et Drouin, à paraître en album en septembre prochain.

 ➤ Supertchô !, Glénat, 5,95 €, en librairie et certains marchands de journaux

dimanche 10 septembre 2017

BD : Titeuf, l’enfance n’est plus tout à fait innocente



Retour aux fondamentaux pour Zep, le papa de Titeuf. Après avoir testé l’histoire longue puis vieilli son héros pour lui faire découvrir le monde merveilleux de l’adolescence, Titeuf, le vrai, le seul, l’unique, le dieu des cours de recréations est de retour dans son exercice favori : le gag en une planche avec pas mal de pipi, du caca et un brin de sexe pour les nuls. Mais Zep, qui s’est aussi révélé depuis quelques années comme un excellent dessinateur d’humour politique, très sensible et intelligent pour mettre le doigt sur les sujets qui fâchent, n’hésite pas non plus à faire référence à l’actualité. Une goutte de politique dans un océan de drôlerie. Car dans cet album, vous rirez de l’interprétation de Titeuf d’une fellation, mais aussi de sa façon d’intégrer ces nouveaux à l’école, des réfugiés qui ont fui la guerre pour venir habiter près de chez lui. Et aller à l’école ! Quelle horreur ! Le dessin est toujours aussi précis et expressif, les gags souvent efficaces, même si l’attrait de la nouveauté a fait un peu son temps.
➤ « Titeuf » (tome 15), Glénat, 10,50 € 

samedi 9 janvier 2016

BD : La double vie d'Esmera


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Adulé des enfants avec son personnage de Titeuf, Zep change totalement de registre avec Esmera, histoire complète confiée au dessinateur Vince. Terminés les gags comiques dans les cours de récréation, Zep s'attaque aux grands, les adultes, ceux qui ne vivent, au final, que pour jouir et posséder. Esmera, jeune Italienne, débute le récit de ses amours étonnantes quand elle n'est qu'une petite lycéenne, interne dans un établissement tenu par des religieuses. Son grand amour, virtuel, c'est Marcello Mastroianni. Rachele, sa copine de chambre par contre, a franchi le rubicond et son amoureux vient régulièrement l'honorer dans la petite chambre. Esmera regarde, apprend, espère. Durant les vacances, elle se « donne » à un gentil garçon. Mais c'est bref et peu concluant. L'extase, elle ne la découvre qu'à la rentrée, avec la bouche de Rachele. Elle prend conscience alors aussi de son incroyable don (ou malédiction). Quand elle jouit, elle change de sexe. Devenue garçon, elle a toute latitude d'expérimenter le maniement du sexe opposé. Et de de redevenir fille. Ce conte de fée fantastique, loin d'être prude, joue clairement dans la cour des récits « pour public averti ». Les dessins de Vince ne cachent rien des expérimentations et transformations d'Esmera, mi-femme mi-homme, perdue entre deux sexes, plusieurs amours et la comparaison sans fin des orgasmes féminins et masculins.
« Esmera », Glénat, 24 euros


mardi 22 septembre 2015

BD : Titeuf en grand


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Titeuf a des problèmes d'emploi du temps. De célibataire endurci surtout occupé par sa bande de copains, il se devient amoureux transi de deux filles à la fois : Nadia et Ramatou. Comme il n'arrive pas à les départager, il leur propose le plus sérieusement du monde de faire du « mi-temps amoureux ». Et d'expliquer « Le lundi : Ramatou est mon amoureuse... Mardi elle a congé et c'est Nadia qui prend sa place. » Gros avantage : « Pendant les jours de pause, vous pouvez peigner des poneys en écoutant des disques de Kevin Lover. » La réponse est cinglante. Une baffe de Nadia est la colère de Ramatou lui assenant « Grandis un peu, Titeuf ! ». Comme le héros imaginé par Zep prend tout au pied de la lettre, il va tenter d'accélérer son adolescence. Cela donne une kyrielle de gags et autres trouvailles par un auteur qui semble avoir retrouvé la flamme de ses débuts. Entre la découverte des spermatozoïdes, la prise de testostérone et la poussée de boutons, le gamin à la houppe va aller de désillusion en désillusion. Pourtant il aimerait tant grandir un peu et embrasser (avec la langue) la belle Ramatou...
« Titeuf » (tome 14), Glénat, 9,99 €



vendredi 24 octobre 2014

DE CHOSES ET D'AUTRES : Pas touche au zizi !

Ceux qui prétendent que notre société ne régresse pas au niveau de l'évolution des mœurs et de la tolérance, devraient changer d'avis devant l'exemple de l'exposition "Zizi sexuel" à la Cité des Sciences.
Sur des illustrations de Zep, le créateur de la bande dessinée Titeuf, l'exposition vise à expliquer la sexualité et l'amour aux 9-14 ans. Ludique et rigolote, elle remporte un beau succès. Sauf auprès de l'association "SOS éducation" qui a lancé une pétition pour dénoncer la façon dont les choses du sexe sont montrées aux enfants. Une pétition qui aurait déjà récolté plus de 37 000 signatures.
Question : où étaient ces 37 000 personnes en 2007, l'année de l'inauguration de l'expo. Car il n'y a rien de nouveau à la Cité des Sciences.Tous les secrets du "zizi sexuel" étaient déjà exposés à l'époque. Et personne pour s'insurger. Au contraire, les commentaires étaient élogieux pour saluer le tact et l'intelligence des panneaux, animations et autres décors.
Ce qui était "intelligent" il y a 7 ans serait devenu "grossier et vulgaire" aujourd'hui ? Mais selon quels critères ? Sommes-nous en 2014 ou en 1014 ?
En fait il semble que ces réactions de pudibonderie excessive soient en lien direct avec l'émergence de tous ceux qui ont manifesté contre le mariage pour tous et dénoncé la soi-disant théorie du genre enseignée au primaire. La différence avec 2007 ? Les "réacs", les tenants de l'immobilisme et de la vénération du passé, sans être plus nombreux, deviennent surtout plus bruyants.
Danger ! Leur liberté de parole est inversement proportionnelle à notre liberté, tout court.

lundi 11 novembre 2013

BD - Titeuf a 20 ans...

« 20 ans... et toujours à l'école ! » Triste sort pour les héros de bande dessinée souvent condamnés à ne jamais grandir. De Tintin à Spirou en passant par Boule et Bill ou Astérix, ils ne prennent pas une ride en plusieurs décennies d'aventures et de gags. Titeuf rejoint cette cohorte de malheureux, figés dans une époque, un âge, qu'ils voudraient tant quitter. 
En 1993, Zep, dessinateur Suisse « survivant en illustrant la rubrique économique d'un hebdomadaire » se lance dans un 261e projet de BD. La mise en images de ses souvenirs d'enfance. Des gags publiés dans un fanzine et repérés par les éditions Glénat. Dix années plus tard Titeuf domine le marché. 
Aujourd'hui il a 20 ans et Zep raconte cette incroyable success story dans un luxueux album collector. Reprise des meilleurs gags, chronologie originale, bons mots du créateur : ces 100 pages sont une excellente mise en bouche pour ceux (mais cela existe-t-il encore) qui auraient raté le phénomène Titeuf. Et comme le tirage de cet album anniversaire est limité, c'est aussi un excellent placement financier...

« Titeuf » (hors série), Glénat, 18 €

mardi 23 mars 2010

BD - Gags historicomiques


Comment avoir de bonnes notes en histoire ? Facile pour Adèle et Marvin, il suffit de voyager dans le temps. Avec leur téléphone portable dernière génération, il peuvent avoir des renseignements de première main pour leurs exposés. 
Rencontre avec Robin des Bois ou Jésus, télescopage avec H. G. Wells : les raisons d'éclater de rire ne manquent pas dans ce troisième recueil des aventures des « Chronokids » de Zep (scénario) et Stan et Vince (dessin). 
Les deux jeunes héros sont parfois très terre à terre (aller au Klondike avant la ruée sur l'or) mais aussi pleins de bonne volonté comme empêcher les guerres et tentant de distraire Nobel alors qu'il est sur le point d'inventer la dynamite. 
Cela donne un ensemble très drôle, plein de clins d'œil, le tout remarquablement dessiné par un duo d'illustrateurs ayant parfaitement digéré le passage du réalisme au comique.

« Chronokids » (tome 3), Glénat, 9,40 € 

lundi 28 décembre 2009

BD - Hélène Bruller n'a plus d'amis

Dans le genre « je dis ce que je pense, même si cela fait mal » Hélène Bruller est championne olympique. Elle s'attaque cette fois à ses amis. Elle l'explique dans une préface destructrice : « Je vais dire plein de gentilles choses sur mes amis... Mais surtout des tas de saloperies au cas où ils m'auraient trahis sans que je le sache ». Et c'est parti pour une revue d'effectif où le cynisme est magnifié par un esprit d'observation exacerbé. 

Hélène présente sa tribu qu'elle réunit pour un grand repas. De Fabrizio, le hype gay à Loula la bombe, ils en prennent tous pour leur grade. On découvre au passage des personnages que l'on connaît par ailleurs, Humour man par exemple, alias Philippe, le mari de la dessinatrice, également connu sous le sobriquet de Zep. Cela donne une autre vision du créateur de Titeuf. Le portrait de l'éditeur d'Hélène Bruller, Benoît, est lui aussi gratiné. 

Le mix d'un premier de la classe avec un teenager trash... Un album décapant, qui nous venge d'amis qui nous énervent. Le problème c'est pour Hélène Bruller. Il y a de fortes chances pour qu'aujourd'hui elle n'ai plus beaucoup d'amis...

« Love », Drugstore, 13,90 € 

lundi 15 septembre 2008

BD - Le regard décalé et rieur de Titeuf

Zep a retrouvé toute la verve de ses débuts. Son héros Titeuf est à la recherche du « sens de la vie ».


Même Amélie Nothomb est loin, très loin derrière. A chaque rentrée littéraire c'est la même histoire. Face aux « gros tirages » des stars de l'édition française, il y a les « énormes tirages » des best sellers de la bande dessinée. Quand ce n'est pas Astérix, c'est Titeuf qui remet les pendules à l'heure. Cette année, le copain préféré de tous les écoliers se penche sur le « Sens de la vie », titre de son 12e recueil de gags. En exercice dans lequel Zep est indéniablement un maître. 

Le sens de la vie, c'est le père de Titeuf qui l'a perdu. Victime des délocalisations il se retrouve au chômage et plonge en pleine dépression. Une drôle de maladie selon Titeuf : « Il est tout le temps fatigué. Il reste assis sans bouger pendant des heures ». Mais ce que remarque surtout Titeuf c'est « son haleine qui sent le pourri... Mais c'est à cause des effets secondaire de ses médicaments ». L'avantage d'avoir un papa dépressif, en cas de mauvaise note, c'est qu'il signe votre devoir sans même remarquer l'infamant 2/10. Une dépression cela guette tout le monde. Zep n'occulte pas ce fait de société. Il parvient simplement à le détourner grâce au regard de Titeuf. 

Un enfant qui a l'art de voir le détail qui tue. Un enfant qui grandit voyant, avec angoisse, approcher l'adolescence. La puberté, cet état horrible qui se traduit par des boutons sur le nez, avoir de la moustache, des poils et un gros zizi. Et les rapports avec les filles changent. Il faut les embrasser, faire des bisous avec la langue, mélanger sa salive... 

Titeuf n'est pas encore prêt, pour preuve il trouve cela dégoûtant. A noter dans cette thématique, un joli hommage de Titeuf (page 10) à Bidouille et Violette de Bernard Hislaire, les deux premiers héros du journal de Spirou qui se sont embrassés (sur la bouche) dans les pages de cet hebdo très prude. C'était dans les années 80. La société a beaucoup évolué depuis. Titeuf a surfé sur la vague, accélérant certainement le mouvement.

« Titeuf, le sens de la vie » (tome 12) de Zep. Editions Glénat. 9,40 euros.

dimanche 24 août 2008

BD - Hommage à Gotlib, le maître


Alors que tous les médias célébraient les 40 ans des événements de Mai 68, un autre anniversaire, presque aussi important, a failli passer inaperçu. Heureusement, les éditions Dargaud ont un peu de mémoire et ont décidé de célébrer les 40 ans de la Rubrique à brac en demandant à quelques cadors de la BD de s'essayer au plaisir de l'histoire courte pédagogique et divertissante. 

Mais le problème avec Gotlib, c'est qu'il a définitivement arrêté de dessiner. Cela permet de faire un clin d'œil en couverture de l'album précisant que ce collectif est réalisé « par tous les caïds de la bédé (sauf Gotlib) ». Dans ces 64 pages très diverses on retrouve les noms de successeurs naturels comme Dupuy & Berberian ou Lindingre et Julien CDM, des copains comme Bilal, Tardi ou Mézières, des fidèles de la période Fluide Glacial comme Binet, Maester, Edika, Solé ou Léandri. 

La couverture est de Zep qui signe également deux planches mettant en scène le maître en personne qui juge les planches du jeune Suisse, multi millionnaire avec son héros Titeuf. Un album qui nous donne également l'occasion de retrouver avec plaisir la signature de Mandryka.

« Rubrique abracadabra », Dargaud, 13 € 

lundi 18 février 2008

BD - Jeunes voyageurs temporels

Chouette, une nouvelle série de Zep avec des enfants qui ne font que des bêtises. En plus elle est dessinée par Stan et Vince ! Marvin et Adèle, alors qu'ils accompagnent leur père dans un marché aux puces, achètent un téléphone portable peu ordinaire. C'est une machine à voyager dans le temps. Il suffit de taper sur le clavier la date à laquelle on désire se rendre pour y être téléporté immédiatement. 

L'idée de base est d'une rare simplicité. Tout le talent de Zep fait la différence. Car les deux jeunes héros ne vont pas partir pour de grandes aventures débridées. Ils vont plus prosaïquement utiliser leur nouveau jouet pour fuir les tâches ménagères, gagner du temps sur leurs devoirs ou, pire, se rendre intéressants auprès de leurs copains. Ils vont par exemple aller dans l'atelier de Léonard de Vinci pour avoir une dédicace du « dessinateur le plus célèbre du monde ». Le maître, flatté dans un premier temps, se fâche quand les garnements lui demandent de dessiner... Titeuf. 

Ces histoires courtes permettent de visiter plein d'époques et d'apprendre en s'amusant. Une BD humoristique pour les adolescents et leurs parents.

« Les chronokids », Glénat, 9,40 € 

mardi 19 juin 2007

BD - Tranches de rire de "Petite nature"

Après l'autofiction, voici l'autoBD. Un dessinateur de BD, peut-être en mal d'inspiration, décide de raconter son quotidien. La différence c'est que dans le cas présent, Jean-Christophe Chauzy, en plus de dessiner à la perfection, ne se prend pas au sérieux et semble éprouver un malin plaisir à se ridiculiser dans les pires situations. 

Il a eu l'aide de Zep et Lindingre pour quelques scénarios de ces histoires courtes nous faisant découvrir, entre autres, les coulisses des festivals de bande dessinée. Oui, les dessinateurs ont des fans de sexe féminin. Non, ils n'en profitent pas le soir dans leur chambre d'hôtel. 

Les conflits de génération d'un Chauzy, rocker nostalgique, avec ses enfants, ados branchés playstation, sont également très savoureux car criants de vérité.

Petite nature, Fluide Glacial, 11,95 euros