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vendredi 9 juin 2023

BD - Quand Tebo revisite l’univers des Schtroumpfs


Il est des univers compliqués à modifier. On pensait que les Schtroumpfs imaginés par Peyo étaient inamovibles. Et puis le petit génie Tebo s’empare des petits bonshommes en bleu et tout devient évident. De série un peu simpliste, moralisatrices et aux dessins de plus en plus figés, il en fait une aventure désopilante, dynamique et très novatrice. Les puristes vont s’étrangler, tous les autres (la grande majorité des lecteurs de BD intelligente) vont apprécier.

Tout commence par la chute d’un Schtroumpf du haut du toit d’une maison champignon. Quand il se réveille, un collègue lui demande s’il va bien. Mais comme il ne parle pas le schtroumpf (en clair il remplace un mot sur deux par « Schtroumpf »), le nouveau ne comprend pas. Le village doit rapidement de rendre à l’évidence, ce Schtroumpf n’est pas d’ici.


Qui est-il ? C’est la question qui va servir de fil rouge à cet album de 56 pages, avec une incroyable révélation dans les dix dernières pages.

Pour retrouver l’origine de ce Schtroumpf mystère, Costaud, Lunettes et la Schtroumpfette vont aller explorer les environs en sa compagnie, se retrouver aux prises avec un poisson carnivore, une chauve-souris agressive, un dragon et une poule idiote. Sans oublier le nouveau méchant de la série : l’alchimiste Haltegadin. Une reprise hommage qui devrait être la norme.

« Qui est ce Schtroumpf », Le Lombard, 11,50 €

lundi 10 septembre 2018

BD - Le match à mort des comiques de Spirou et Fluide Glacial

 

Quand l’humour ronronne, rien ne vaut une petite polémique pour redonner un peu de motivation pour retrouver son ironie mordante. Donc, il y a quelques mois, Fluide Glacial a ouvert les hostilités en attaquant frontalement Spirou « un journal tout pourri ». Réponse des Belges de Marcinelle « vous n’êtes que des poivrots tut nazes ». Après quelques escarmouches dessinées (piratage des marges de Spirou, fausse couverture du Fluide de juillet), la bataille finale a eu lieu cette semaine dans les kiosques. Deux numéros complémentaires où les auteurs de Spirou font du Fluide et vice-versa. On rigole beaucoup de la version de Spirou par Goossens, de l’Oncle Paul à la sauce Francis Masse et l’Atelier Mastodonte dévergondé de Guillaume Bianco

➤ Spirou n° 4195, 2,50 €, Fluide Glacial n° 508, 4,90 €

(Chronique parue le 9 septembre dans la page Livres de l'Indépendant)

vendredi 19 décembre 2014

BD : Le péteur penseur de Tébo


tebo, pète, glénat
Il n'y a pas de connaissance inutile. Dans le vaste champ de l'anatomie humaine, ce petit livre va révolutionner bien des existences. Tebo, dessinateur de BD (Captain Biceps avec Zep) a une nouvelle fois exploré. un monde tabou de notre civilisation très policée. Après « In caca veritas » puis « In pipi veritas », il signe les illustrations de « Je pète donc je suis » sur des textes de Ben Applebaum et Dan Disorbo. Ce petit livre discret de 130 pages fait le tour de la question des flatulences, vesses et autres pets (le fait que notre langue ait plusieurs mots pour définir ces gaz prouve leur importance). S'il y a une partie technique (composition des pets, aliments à éviter pour les limiter...) le bouquin vaut surtout pour les légendes des prouts, leur conséquence dans notre entourage et leur utilisation pour détendre l'atmosphère. George Clooney, le playboy de ces dames n'a-t-il pas affirmé : « Rien que de penser aux pets ça me fait rire. Dire le mot péter me fait rire. Pour moi, il n'y a rien de plus drôle. » Les pages sont ainsi parsemée de « Perle de sagesse ». Comme ce bon mot attribué à Redd Foxx, acteur comique américain, « Dieu a créé le pet. Ensuite, il lui a donné une odeur pour que les sourds puissent en profiter ». Par contre, plus on progresse dans la connaissance des flatulences, plus le livre aborde des sujets un peu plus étonnants. Un chapitre vous permet d'acquérir des « connaissances approfondies pour atteindre des sommets de puanteur ». Le livre se termine par une ode aux pétomanes, ceux qui font de la musique et parfois des effets enflammés du plus bel effet. Attention cependant « cela risque de provoquer un incendie qui pourrait détruire votre maison. La perspective de voir des flammes jaillir de votre postérieur en vaut-elle la peine ? »
« Je pète donc je suis », Glénat, 8 euros

jeudi 24 juillet 2014

BD - L'Atelier Mastodonte en vacances


Les auteurs de bande dessinée aiment se réunir en atelier pour rompre la solitude de leur activité. L'Atelier Mastodonte est la quintessence de toutes les structures existantes. Avec Lewis Trondheim en chef de bande, ils sont cinq ou six à créer leurs albums dans une ambiance de travail et de franche camaraderie. Enfin ça, c'est la théorie. Dans la réalité, chacun doit faire avec les défauts de l'autre. Cela donne des gags d'une demi-planche, dessinés à tour de rôle, distillés chaque semaine dans Spirou et repris en album dans ce second recueil à l'italienne avec une couverture signée... Peyo.
Trondheim, Feroumont, Yoann, Alfred, Bianco, Neel, Nob, Keramidas et Tebo s'amusent à s'égratigner les uns les autres. Le chef en prend plein les dents. Normal, il est obsédé par le travail, produit des dizaines de planches pendant que d'autres esquissent à peine une case. Aussi quand il propose de partir en vacances, ses collègues n'osent y croire. Et ils ont raison car pour Lewis le plan est simple, « On loue tous une maison au soleil... et on peut continuer à travailler sur place. » Une séquence vacances, dans un manoir hanté, particulièrement réussie. Mais il y également une dizaine de pages sur la disparition de Jean Giraud. Où comment des jeunes rendent hommage à un maître, avec une mention spéciale à l'histoire vraie de Trondheim et au dessin « à la façon de » de Julien Neel.
« L'atelier Mastodonte » (tome 2), Dupuis, 14,50 €