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vendredi 26 septembre 2025

BD - Trondheim et Tarrin signent un Spirou classique très réussi


Superbe couverture pour ce nouveau titre de la toute nouvelle collection des “Aventures de Spirou et Fantasio, classique”. Fabrice Tarrin s’est surpassé pour mettre en un dessin toute l’ambiance de cette histoire écrite par le très drolatique Lewis Trondheim. Dans une immense grotte, le jeune héros, dans ses habits de groom rouge, porte le Marsupilami dans ses bras, tel un enfant apeuré. Leur ombre, immense, se projette sur une paroi près d’un orifice contenant les restes de momies aztèques. On se doute que le héros, période Franquin, est à la recherche de ce fameux “Trésor de San Inferno”, titre de l’album. 


Si le premier titre, “La baie des Cochons” par Elric, Lemoine et Baril laissait un peu sur sa faim, les nostalgiques et adorateurs du dessin de Franquin seront conquis, tant sur le fond que la forme. Car c’est tout à fait naturellement que Fabrice Tarrin dessine dans la plus pure tradition de la BD franco-belge. Il n’a pas à se forcer, à tenter de singer un maître. Il a cette souplesse, cette précision, cette expressivité dans le poignet. C’est aussi beau que du Franquin ou de l’Uderzo, autre maestro qui n’a plus de secret pour le dessinateur installé depuis quelques années à Narbonne, pas loin de l’atelier montpelliérain de Lewis Trondheim. Un atelier qu’il rejoint deux fois par semaine. Sans doute le lieu où “Le trésor de San Inferno” a vu le jour. 

Tout commence avec un Fantasio surexcité. Il est sur la piste d’un scoop. A San Inferno, petit village perdu dans le désert d’un état imaginaire d’Amérique du Sud, une étrange momie a fait son apparition dans un ossuaire. Ce seraient les restes… On n’en dit pas plus, mais c’est suffisamment gros pour attirer l’autre gloire du journalisme de l’époque : Seccotine. Une aventure de Spirou et Fantasio, avec Seccotine, c’est l’assurance de gags multiples et variés provoqués par la jeune femme, très moderne, experte pour ridiculiser un Fantasio trop macho ou un Spirou trop timide. Dans des décors minimalistes (désert, grotte sombres…), Tarrin prend beaucoup de plaisir à animer ces personnages légendaires. Trondheim encore plus à les plonger dans des situations cocasses, périlleuses mais toujours humoristiques.  

La Russie soviétique, Cuba, l’Amérique du Sud… Mais quelle sera la prochaine destination du héros ? Sans doute notre plus proche satellite puisque l’album suivant devrait s’intituler “Opération Lune”. On retrouve au dessin Fabrice Tarrin, aidé de Ghorbani et sur un scénario de Neidhardt.  

“Le trésor de San Inferno”, Dupuis, 48 pages, 13,50 €


vendredi 8 mai 2020

Spirou et Fantasio ont accompagné le confinement des lecteurs de l'Indépendant

Fin ce vendredi 8 mai de la publication en feuilleton de la nouvelle aventure de Spirou et Fantasio. Fred Neidhardt et Fabrice Tarrin vous donnent rendez-vous fin août pour la sortie de l’album « Spirou chez les Soviets » aux éditions Dupuis.

Que tout le monde se rassure, le monde libre l’emporte à la fin de l’aventure de Spirou et Fantasio imaginée par Fred Neidhardt, auteur résidant à Montpellier et dessinée par Fabrice Tarrin, habitant lui à Narbonne. Deux jeunes auteurs qui n’ont pas hésité à dynamiter le monde imaginé par Jijé, Franquin, Fournier ou Tome et Janry.
Le héros en habit rouge, lancé en dans le magazine qui porte son nom depuis 1938 par Rob-Vel, affiche plus de 60 albums au total. La série principale, animée par Franquin dans les années 60 et dernièrement par Yoann et Vehlmann, cohabite depuis quelques années avec des aventures signées de grandes plumes de la BD. La collection intitulée « Le Spirou de… » donne l’occasion à certains de revisiter totalement l’univers. Si Yann (déjà avec Tarrin au dessin) a rendu un vibrant hommage aux grandes aventures à la Franquin dans « Le Tombeau des Champignac », Émile Bravo a mis le jeune groom sur les routes de l’exode face à l’arrivée des troupes allemandes dans « L’espoir malgré tout ».

Dans Spirou chez les Soviets, Fred Neidhardt a voulu confronter le héros de son enfance au régime autoritaire de l’URSS des années 60. S’il est question de politique et de droits de l’Homme dans cette histoire de plus de 50 pages, ce n’est cependant pas le brûlot publié en 1929 par Hergé, engagé dans une croisade contre les Bolcheviks.


Spirou est un héros humaniste comme le démontre la dernière partie de l’album publiée hier et aujourd’hui dans les pages de l’Indépendant. Une jolie récréation durant le confinement, l’occasion selon Fabrice Tarrin, « d’apporter une petite récréation aux lecteurs. » L’album, qui devait paraître en juin, est finalement décalé à la fin de l’été.
 Désormais Fabrice Tarrin va de nouveau retourner à son héros personnel, le Lémurien, série très personnelle née sur un blog au début des années 2000 où il se met en scène. Un nouvel album est espéré l’année prochaine. À moins qu’il ne prenne du retard à cause d’un célèbre petit Gaulois…

dimanche 12 avril 2020

Le nouveau Spirou de Fabrice Tarrin et Fred Neidhardt en prépublication dans L'Indépendant dès ce dimanche

Pour vous distraire durant le confinement, L’Indépendant publie sous forme de feuilleton la prochaine aventure de Spirou et Fantasio. Le groom rouge va faire un tour chez les Soviets dans cette BD écrite par Fred Neidhardt et dessinée par Fabrice Tarrin. À retrouver dans les pages de l'Indépendant dès ce dimanche et les 26 jours suivants.



Fabrice Tarrin, dessinateur de BD résidant à Narbonne est, comme tous les Français, confiné dans sa maison. Il vient de terminer l’album qu’il a mis près de cinq années à réaliser, une aventure de Spirou chez les Soviets. "En ces temps difficiles, la publication de l’histoire dans L’Indépendant permettrait d’apporter une petite récréation aux lecteurs", nous a-t-il soufflé.

Et avec le scénariste, Fred Neidhardt, de Montpellier, il a prévu de reverser les droits d’auteur liés à cette prépublication aux hôpitaux qui sont sur le pied de guerre depuis plus d’un mois. La prépublication de l’album, qui ne sortira qu’en septembre aux éditions Dupuis, débute dès ce dimanche dans L'Indépendant.

L’action se déroule durant les années 60, en pleine guerre froide entre l’URSS et l’Occident. Le comte Champignac, savant iconoclaste, est enlevé par les Russes. Nos deux héros, journalistes dans le civil, vont aller de l’autre côté du rideau de fer pour le faire évader. Ce sera l’occasion d’une succession de rebondissements, courses poursuites et situations comiques dans une caricature féroce des travers du régime soviétique.

mardi 24 mars 2020

Fabrice Tarrin : « Uderzo était adorable et très bienveillant »

Fabrice Tarrin, dessinateur vivant à Narbonne et qui a illustré un album d'Astérix, a rencontré Albert Uderzo fin 2018.



Fabrice Tarrin fait partie des rares dessinateurs qui ont signé un album d’Astérix. Il a même été choisi par Uderzo. Fin 2018, il a adapté sous forme de livre illustré le film « Astérix, le secret de la potion magique ».
Il a rencontré Uderzo à cette occasion et s’en souvient avec émotion. « L’éditeur m’a présenté avant la projection du film et ça a été un échange très marrant, très cocasse aussi. Il était vraiment adorable et bienveillant avec un regard très positif sur mon travail. Il m’a fait plein de compliments, sur le fait que j’avais bien cerné le personnage. Mais il était déjà malade et avait des problèmes de mémoire. Un peu plus tard il demande à son éditeur « Il n’est pas là le jeune, celui qui ne signe pas beaucoup ? » Le jeune c’était moi et c’est vrai que je n’ai pas fait beaucoup de livres à côté de lui qui était un bourreau de travail. Quand il a compris que le jeune c’était moi, il m’a répété les mêmes compliments. »
Cette rencontre est d’autant plus inoubliable pour Fabrice Tarrin qu’il avait fait le déplacement avec son fils âgé de 5 ans et demi. « Il avait fait un dessin d’Astérix et l’a montré à Uderzo qui a plaisanté : « La relève est assurée ». Durant tout l’entretien, il a tenu la main de mon fils. Uderzo adorait les enfants ; il a souvent dit qu’Astérix, c’était pour eux qu’il le dessinait.

"Un maximum de détails"

Pour moi Uderzo c’était le 2e géant de la BD avec Franquin. Le dessin d’Uderzo était tellement riche de détails, de décors… Il avait une force de travail incroyable et on ne se rend pas compte du travail que ça représente pour dessiner ses albums. Ça fourmille de partout. Il dessine sur de grands formats pour mettre un maximum de détails et à l’époque les imprimeurs ne pouvaient pas restituer son travail. Ce n’est que plus tard lors de la parution des albums de luxe en grand format qu’on a pu apprécier à sa juste valeur son travail. »
Et Fabrice Tarrin n’en a pas terminé avec Astérix puisqu’il devrait illustrer l’adaptation du prochain film, celui que Guillaume Canet doit tourner cet été en France en en Chine. Ce sera sans doute pour l’an prochain, si l’épidémie de Covid19 le permet.  

dimanche 1 juin 2008

BD - Fabrice Tarrin joue la transparence


Repreneur de Spirou pour une seule aventure (Le tombeau des Champignac avec Yann au scénario), Fabrice Tarrin change de style dans ce petit livre autobiographique. Il se dessine en lémurien et nous fait partager ses aventures épiques avec Cyril le canard, Lolita la belle renarde ou Fred, son complice de toujours, sorte de grand chien pataud. A la base, ces histoires courtes, plus crobardées que dessinées, ont servi à alimenter un blog qu'il avait créé sur l'insistance de son amoureuse du moment, Laurel. 

Quelques milliers de visites plus tard, le Lémurien intègre la collection Shampoing créée par Lewis Trondheim. Ce dernier apparaît parfois au détour d'une page car il partage le même atelier que Tarrin à Montpellier. Un peu comme avec Spirou, ce n'est pas le personnage principal qui apporte tout son sel aux histoires mais un faire-valoir. Cyril, le canard, est incroyable. 

Odieux avec les filles, totalement paranoïaque, peintre raté, vivant dans un studio ressemblant plus à une caverne affectée à la culture des champignons, il met de l'animation dans le quotidien de Tarrin quand il passe quelques jours à Montpellier. L'auteur consacre également pas mal de planches à nous raconter ses amours. 

Laurel est absente, mais Lolita est en vedette. Cette jeune graphiste, fille d'un célèbre chanteur, permet à Tarrin d'atteindre momentanément cette gloire derrière laquelle il semble toujours courir. Un journal intime parfois acide, très sarcastique, mais qui est le reflet de la vie de ces presque trentenaires de l'an 2000. Paru en mars dernier, le lémurien poursuit ses aventures sur le net. Actuellement Fabrice revient sur son enfance. Quand sa mère faisait partie d'une secte et qu'il séchait les cours du collège pour tenter de séduire Charlotte Gainsbourg...

« Journal intime d'un lémurien », Delcourt, 13,95 € 

samedi 1 décembre 2007

BD - Spirou revival par Yann et Tarrin


Cet album a le goût d'un Franquin, le trait d'un Franquin, mais c'est un... Tarrin. Fabrice de son prénom, surdoué du dessin, installé à Montpellier et qui a travaillé plus de deux années pour achever cette aventure de « Spirou et Fantasio par... » 

Le scénario est de Yann, père spirituel de Tarrin, brillant dessinateur mais également esprit très caustique. Un duo de rêve pour « exploser » le mythe Spirou. Perdu, ils signent un album qui conserve l'esprit, le retrouve plus exactement. Nos deux héros, avec le comte de Champignac et une Seccotine qui prend enfin toute son importance, iront au Tibet à la recherche de la momie d'une princesse. 

Il est également question d'ancêtres, de champignons et d'un nouvel animal qu'on aimerait bien revoir dans les prochaines aventures, classiques, de ce héros immortel.

« Le tombeau des Champignac », Dupuis, 13 euros