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dimanche 5 février 2023

DVD et blu-ray – Quand le Petit Nicolas rencontre ses deux papas


Moins connu qu’Astérix, le Petit Nicolas est pourtant le personnage de fiction que René Goscinny chérissait le plus. Dessiné par Sempé, le petit garçon redevient d’actualité avec la sortie en DVD et blu-ray chez M6 Vidéo du dessin animé tiré de son univers.

Les réalisateurs, Amandine Fredon et Benjamin Massoubre, n’ont pas voulu signer une simple adaptation des nombreuses histoires publiées. Avec la complicité d’Anne Goscinny, ils ont imaginé que le petit personnage quitte la feuille de papier pour aller à la rencontre de ses deux papas. On découvre ainsi les secrets de la fabrique de livres pour la jeunesse.

Une animation fidèle au style de Sempé et qui donne à découvrir deux créateurs français talentueux. Le film, qui est nommé aux prochains Césars dans la catégorie animation, s’adresse autant aux petits qu’aux grands. Alain Chabat et Laurent Lafitte prêtent leurs voix à Goscinny et Sempé.

Si le DVD n’offre pas de bonus, le blu-ray collector ravira les fans de cet univers. Vous pourrez découvrir un livret de 20 pages ainsi qu’un long documentaire, De la planche à l’écran, avec interviews d’Anne Goscinny et des réalisateurs retraçant l’histoire du Petit Nicolas.

jeudi 10 juillet 2014

Cinéma : Les jolies vacances du Petit Nicolas


La nostalgie est omniprésente dans le second film inspiré du personnage de Goscinny et Sempé. « Les vacances du Petit Nicolas » ensoleilleront votre été.


Une douce nostalgie est distillée dans « Les vacances du Petit Nicolas », film de Laurent Tirard tiré des œuvres de Goscinny et Sempé. On peut, au gré des plans, savourer quelques clins d'œil aux cinéphiles ou simples amoureux de cette époque révolue des années 50/60. Un gamin, sur la plage, est plongé dans la lecture d'un Spirou, période demi-planche en couverture; un vacancier tente en vain de régler un transistor portatif, ancêtre des ipods de nos jours; si le père de Nicolas enfourche un vieux vélo, il semble intégrer un film de Jacques Tati, quand il dépasse sans se retourner de vigoureux sportifs.

Le film s'adresse essentiellement aux plus jeunes, mais ces mini-hommages rendent le long-métrage très agréable à toutes les générations. Le spectacle familial par excellence à ne pas manquer cet été. Quand il pleut (ou fait trop chaud) sur la plage.

Terrifiante Isabelle
Dernier jour d'école. Le Petit Nicolas (Mathéo Boisselier) est désespéré de quitter son amoureuse, Marie-Edwige, mais il doit d'abord assister à la traditionnelle dispute entre son père (Kad Mérad) et sa mère (Valérie Lemercier) sur leur destination de vacances. Et pour une fois, le papa a le dernier mot. Ce sera la mer. « Avec ma mère » précise immédiatement la perfide maman. Mémé (Dominique Lavanant) est la grande et belle nouveauté de ce second film. Une belle-mère caricaturale mais géniale. Son « Un bisou ! » reste longtemps dans les mémoires.
Une fois à l'hôtel Beau-rivage, la famille va passer ses journées à bronzer sur la plage (quand il ne pleut pas...), nager et déjeuner au restaurant de l'hôtel. Nicolas, tout en écrivant régulièrement à Marie-Edwige se fait de nouveaux copains. Des gamins aux caractères bien trempés, de celui qui veut toujours avoir raison à celui qui mange tout en n'importe quoi sans oublier le plus petit de la bande, toujours à la traîne, toujours en train de se plaindre et de pleurer. Le père de Nicolas, en retrouvant un ami d'enfance, Bernique (Bouli Lanners, toujours aussi irrésistible), impose aussi Isabelle, la fille de ce dernier, aux jeux de Nicolas. Les vacances se transforment en cauchemar tant la fillette semble terrifiante. Au passage, le réalisateur glisse de nouveaux hommages aux films d'horreur, Shining notamment.
Les vacances ne seront donc pas de tout repos pour les enfants. Les parents aussi auront leur lot de surprise. Si le père ne peut s'empêcher de remarquer quelques jolies filles sur la plage, la mère ne laisse pas les vacanciers mâles indifférents, notamment un producteur de cinéma. Au final le divertissement est plaisant et saura séduire les petits comme les grands.

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Une œuvre foisonnante

 Le Petit Nicolas, création de René Goscinny et Jean-Jacques Sempé, semble intemporel. Les relations de ce gamin avec ses parents, ses professeurs et surtout ses copains sont universelles. Écrites durant les années 60 par le créateur d'Astérix, ces nouvelles sont régulièrement rééditées. Depuis quelques années ce sont les éditions IMAV, notamment dirigées par la fille de Goscinny, la romancière Anne, qui proposent une valorisation de la série. L'intégrale est disponible en 14 volumes et les différents titres sont traduits en diverses langues (yiddish, arabe maghrébin, corse ou latin).
Le film qui sort ce mercredi est tiré en partie des 18 histoires contenues dans « Les vacances du Petit Nicolas ». Un recueil remis en vente avec un bonus, une histoire inédite. « La veillée d'adieu », écrite en 1961, n'a jamais été publiée. Le texte a été retrouvé dans les affaires de René Goscinny, sous la forme d'un tapuscrit. Sempé a repris ses pinceaux et s'est replongé avec délice dans l'univers si poétique du Petit Nicolas.
« Les vacances du Petit Nicolas », IMAV éditions, 180 pages, 10,90 euros.

vendredi 16 mai 2014

Cinéma - La santé insolente des comédies françaises en cette année 2014

Après « Supercondriaque » et « Les trois frères », d'autres comédies attirent les foules.


Le millésime 2014 sera une excellente cuvée pour le cinéma français. La moitié de l’année n’est pas encore écoulée et plusieurs films remportent un incroyable succès. Après le retour attendu et gagnant des Inconnus dans la suite des « Trois frères », Dany Boom a frappé un grand coup avec son « Supercondriaque ». Sans atteindre le niveau des « Ch’tis », la barre des 5 millions d’entrées a facilement été passée.
A côté de ces succès prévisibles, la grosse surprise de ces trois dernières semaines : « Qu’est-ce qu’on a fait au bon Dieu ? » de Philippe De Chauveron a aussi dépassé les 5 millions d’entrées. Mais à la différence du film de Dany Boom, il se maintient en tête de la course, même face aux grosses productions américaines. A ce rythme, les producteurs peuvent envisager de doubler la mise et frôler les 10 millions. Pourtant le scénario est on ne peut plus risqué. Mettre en vedette une famille française catholique de droite, obligée de voir ses filles se marier avec des immigrés en cette période de repli communautaire, c’est marcher sur des braises. La justesse des dialogues, l’excellence des acteurs et la multitude de gags transforme le pari en jackpot. Claude et Marie Verneuil (Christian Clavier et Chantal Lauby) ont quatre filles. La première épouse un avocat musulman d’origine algérienne, la seconde un entrepreneur juif et la troisième un banquier chinois. Pour ces Français de souche, traditionalistes et provinciaux, la pilule est difficile à avaler. Ils revivent quand leur cadette, Laure (Elodie Fontan), leur annonce son intention de se marier avec Charles, comédien mais fervent catholique. Le détail que Laure n’ose pas avouer immédiatement c’est que Charles (Noom Diawara) et noir d’origine ivoirienne. Les Verneuil vont mériter encore plus le surnom de « famille Benetton » dans la bourgeoisie de Chinon.

Les deux pères
Le ressort comique réside dans les clashs incessants entre les quatre gendres, alimentés par la mauvaise foi crasse de beau-papa. Le film fait carrément œuvre de salubrité publique en se moquant du racisme. Ou plus exactement de tous les racismes. Car aucune des communautés n’est épargnée par les scénaristes. Christian Clavier, après quelques errements, excelle à nouveau dans ce rôle sur mesure. Il bénéficie en plus de l’apport comique de son double de couleur, le père de Charles, interprété par Pascal N’Zonzi, hilarant dans son personnage de patriarche africain très à cheval sur les principes.
Dans le sillage de « Qu’est-ce qu’on a fait au bon dieu », d’autres comédies remportent un beau succès comme « Babysitting » ou « Barbecue » toujours à l’affiche.
Et devraient surfer sur la vague « Amour sur place ou à emporter » d’Amelle Chahbi (où l’on retrouve Noom Diawara) le 28 mai et « Les vacances du Petit Nicolas » de Laurent Tirard début juillet.
Bref, la France est en crise... de rire.