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dimanche 25 octobre 2015

BD : Astérix, retour parfait

Les Pictes étaient corrects, le Papyrus est génial. Plus de doute, le choix de Ferri et Conrad pour prolonger les aventures de l'irréductible Gaulois est excellent. Uderzo peut être rassuré, son personnage est entre de bonnes mains et Goscinny pleinement profiter de son séjour au paradis bien mérité après nous avoir tant fait rire. En réalité, on a l'étrange impression de retrouver ce petit monde exactement là où on l'avait laissé juste avant la mort du scénariste survenue en plein test d'effort pour vérifier qu'il était en bonne santé... Au niveau du dessin, Conrad s'est parfaitement coulé dans le style d'Uderzo. Bien difficile désormais de faire la différence entre l'original et le repreneur. Mais la très bonne surprise réside dans l'histoire. Toute l'intrigue n'est qu'un prétexte pour brocarder les mauvaises habitudes contemporaines, sport dans lequel Goscinny excellait. Dans la cible des auteurs, les circuits de l'information, notamment les rumeurs propagées par les réseaux sociaux. César vient de mettre un point final à son manuscrit « La Guerre des Gaules ». Mais dans un chapitre, il reconnaît sa défaite face au village dirigé par Abraracourcix. Une tâche sur son parcours qu'un conseiller en communication, Promoplus, lui suggère d'occulter. C'est cette partie du texte censurée qu'un activiste de la vérité dérobe et tente de rendre public. Intelligent, hilarant et bourré de clins d'œil, cet album sera le livre le plus vendu cette année. Mérité car c'est peut-être aussi le meilleur de toute la production de BD en 2015.   


lundi 28 octobre 2013

BD - Cinq bonnes raisons d’acheter « Astérix chez les Pictes »

Les irréductibles Gaulois sont de retour. : Astérix et Obélix se rendent au pays des Pictes pour de nouvelles aventures par Jean-Yves Ferri et Didier Conrad.


Une intrigue prenante, des gags à chaque page et un dessin digne de la meilleure époque d’Uderzo : le 35e album d’Astérix, paru jeudi, est une indéniable réussite.
1 : Une bouffée de nostalgie
Les aventures d’Astérix ont bercé des générations de petits Français. L’humour de Goscinny, le trait vif et élégant d’Uderzo ont forcément meublé un jour de vacances pluvieux. La disparition de Goscinny a failli porter un coup fatal à la série. Uderzo a continué, mais le dessinateur n’a jamais réussi à retrouver le souffle épique.
Astérix chez les Pictes”, tant au niveau de l’histoire que du dessin, est dans la droite ligne des classiques que sont les aventures en Corse, en Hispanie ou chez les Goths.
2 : Jeux de mots savoureux
Jean-Yves Ferri, plutôt scénariste de l’absurde dans ses précédentes créations (Aimé Lacapelle, De Gaule à la plage) a trouvé quantité de jeux de mots dignes du Goscinny de la grande époque. Les noms des Pictes, ancêtres des Écossais, débutent tous par Mac. En rafale vous aurez droit aux simples mais efficaces Oloch, Abbeh et ces deux plus fins : Mac Atrell et Mac Robiotik. Au moment de l’affrontement final, les différentes tribus Pictes se disputent. Elles se différencient avec des couleurs ou des idéogrammes, ce qui permet à un participant de crier « Les tachetés sont des vendus! ».
3 : Un album Rock’n’roll
Quand Mac Oloch, le jeune Picte débarque dans le village d’Astérix, il parle en picte. Surtout ne pas zapper ces déclarations. Les auteurs se sont amusés à y placer des titres de standards du rock, de “Ho Happy day” à “Bad vibrations” en passant par “Stayin alive”..

4 : La politique n’est pas absente
Goscinny a toujours mis une pointe de critique politique dans ses histoires. Ferri, sans avoir le côté incisif de l’original, a mis quelques allusions plus ou moins évidentes. Le scénariste, vivant depuis des années en Ariège place une phrase prémonitoire dans la bouche du chef après l’arrivée inopinée d’un Picte : «Dorénavant, tu es ici chez toi. Car sache que pour nous, Gaulois, le droit d’asile n’est pas un vain mot!» Toute ressemblance avec une affaire récente d’expulsion serait tout à fait fortuite. D’autant que le scénario est bouclé depuis deux ans... Preuve que Ferri a lui aussi une sorte de génie visionnaire comme son prédécesseur.
5 : Pour moins de dix euros !
Culture populaire, de masse. Tiré à 2 millions d’exemplaires, 5 si l’on compte toutes les traductions (dont le catalan), cet album de BD coûte moins de 10 euros (9,90 euros exactement). A l’heure où les prix flambent et où chaque dépense est analysée par les Français, le petit prix de ce bijou est un argument de plus pour l’acquérir. Il existe enfin une dernière excellente raison pour se plonger dans ces 44 pages : c’est la meilleure façon de rire de bon cœur malgré notre époque morose. Et pour ça, le petit Gaulois irréductible et ses amis n’ont pas besoin de potion magique. 

Michel LITOUT

« Astérix chez les Pictes », éditions Albert-René, 9,90 €

jeudi 24 octobre 2013

NET ET SANS BAVURE - Par Toutatis, le nouvel Astérix est excellent !

Ce jeudi 24 octobre 2013 marque la renaissance d'un des symboles le plus fort de la France qui gagne ! Astérix ! Le vaillant Gaulois, star de l'édition mondiale, est de retour dans les librairies pour une 35e aventure, « Astérix chez les Pictes ».
Renaissance tant le personnage imaginé par Goscinny et Uderzo a sérieusement perdu de sa superbe ces dernières années. Scénarios insipides, dessins confiés à des assistants peu inspirés; les ventes dégringolent et les fans désespèrent. Par bonheur, Albert Uderzo décide de confier son petit monde à deux auteurs de talents : Ferri et Conrad. Deux noms inconnus des néophytes, mais les passionnés de BD ne cachent pas leur enthousiasme. Ferri, inventeur d'Aimé Lacapelle, scénarise aussi la série de gags « Le retour à la terre », Larcenet au dessin. Conrad débute sa carrière en 1980 dans Spirou avec les très irrévérencieux « Innommables ». Installé aujourd'hui en Californie, il travaille également pour DreamWorks.

Le plus grand secret entoure cet album. Si quelques dessins « fuitent » sur internet, ce sont tous les mêmes. Hier seulement, on a pu lire les premières critiques (excellentes dans l'ensemble) et voir quelques planches, notamment dans un reportage de la télé belge. Avec un tirage de 2 millions d'exemplaires en France (5 dans toute l'Europe), « Astérix chez les Pictes » s'annonce comme le best-seller de 2013. Pour preuve, il caracole depuis plusieurs semaines en tête des ventes -préventes exactement- sur Amazon.
Sur ce je vous laisse, un village d'irréductibles Gaulois m'attend.

D'autres chroniques sur le blog lelitoulalu

vendredi 11 juin 2010

BD - Les classiques de la rigolade de chez Fluide Glacial en intégrales


Depuis des décennies, Fluide Glacial, chaque mois, apporte sa dose de rire. Lancée par Gotlib dans les années 70, cette revue n'a cessé de découvrir des talents. Des jeunes qui sont devenus des valeurs sûres aujourd'hui. On les retrouve dans les premiers titres d'une nouvelle collection d'intégrales à petit prix. 

Des œuvres de jeunesse démontrant déjà l'inventivité de leurs auteurs. A tout seigneur, tout honneur : Larcenet. Avant de signer des albums graves, alliant beauté graphique et profondeur littéraire (Le Combat ordinaire, Blast), il s'est aguerri dans la parodie. Bill Baroud est un héros comme on les aime : prétentieux, bête et toujours perdant. 

Vous pourrez également retrouver Aimé Lacapelle, paysan tarnais (presque aveyronnais...) imaginé par Ferri et qui a popularisé l'expression « Macarel ! » dans tous les milieux intellectuels parisiens. Radada la sorcière est l'œuvre de Gaudelette alors que Mammouth et Piston sont de Coyote. Enfin deux autres albums reprennent des titres d'Edika et de Tronchet, les aventures misérables de Jean-Claude Tergal.

« Aimé Lacapelle », « Bill Baroud », « Radada la sorcière », « Mammouth et Piston »..., Fluide Glacial, 14 € chaque volume de 150 à 200 pages 

lundi 24 décembre 2007

BD - Une légende en villégiature


Dans un superbe album au dos toilé avec en quatrième de couverture une frise à damier rappelant les premiers albums du Lombard, Jean-Yves Ferri s'est amusé à imaginer les vacances à la plage du général De Gaulle en 1956. Petit rappel historique. Lassé par les manigances politiques des partis, le général de Gaulle décide de se retirer du pouvoir. 

Et pour faire véritablement la coupure, il part incognito en vacances au bord de l'Océan en compagnie de sa femme, Yvonne, de son fils, Philippe, de son aide de camp Lebornec et de son chien, Wermacht, le rejeton du chien-loup de Hitler. Un équipage qui ne passe pas inaperçu, d'autant que le libérateur de la France, malgré les tongs, son torse nu et un short un peu trop grand, se croit encore parfois à l'Elysée. 

Le naturel revient au galop et il se permet de lancer un "appel" à la sono du maître nageur sauveteur ou de donner une conférence impromptue sur la situation internationale à quelques vacanciers le prenant pour Jacques Tati. Il rencontre également un autre retraité européen en la personne de Churchill. 

Sous forme de demi-planches, un format qu'il maîtrise parfaitement, Ferri rend désopilant ce grand dadais ayant une si haute idée de son destin.

"De Gaulle à la plage", Dargaud, 11 €