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mercredi 8 novembre 2023

BD - Astérix et l’iris blanc


Selon Vicévertus, intellectuel au service de César et personnage principal du 40e Astérix signé Fabcaro et Conrad, « un légionnaire heureux est un légionnaire combatif. Pour cela, rien de tel que la pensée positive et une alimentation saine ». Une entrée en matière claire : le scénariste de Montpellier va se payer les gourous qui inondent de nos jours les télés et réseaux sociaux de maximes qui, sous couvert de développement personnel, passent pour de grandes réflexions philosophiques auprès des humbles.

Vicévertus veut remobiliser les soldats romains et surtout rendre moins agressifs les Gaulois qui résistent toujours à l’envahisseur. « Il parle beaucoup pour ne rien dire », relativise Astérix. Mais force est de constater que le philosophe à la petite semaine a de l’effet sur le village gaulois qui se met au sport, à la gentillesse et à la bouffe de qualité. Au grand désespoir d’Obélix qui regrette de ne plus pouvoir boulotter ses trois sangliers quotidiens. Les gags sont nombreux, les reparties souvent drôles, les personnages pas trop caricaturaux.

Pour une première incursion dans l’univers créé par Goscinny et Uderzo, Fabcaro s’en tire avec les honneurs. Quant à Conrad, au dessin, il est toujours irréprochable.

« Astérix - L’Iris blanc » (tome 40), Editions Albert-René, 48 pages, 10,50 € 

vendredi 10 avril 2020

BD - Partez à l’aventure avec les feuilletons BD de la revue Robinson



Et si ce confinement était la renaissance d’une certaine presse BD boostée par le numérique ? Après Astérix, c’est Robinson, édité par Hachette, qui arrive gratuitement dans toutes les boîtes mails des amateurs d’aventures dessinées ou directement sur le site hachette.fr. Chaque vendredi, sur une centaine de pages, vous pourrez lire les BD parus dans la collection Robinson, mettant en scène aventuriers et héros de gags. 


Robinson, ce nom n’est pas inconnu aux plus anciens et surtout aux amateurs de vieux papiers. Robinson fait partie de l’âge d’or de la BD en France. Lancé en 1936, cet hebdomadaire édité par Opera Mundi et hachette, offrait 16 pages dont la moitié en couleurs. Au sommaire essentiellement des reprises de BD américaines comme Guy l’Éclair, Mandrake, La Famille Illico ou Popeye. Quatre années et des tirages à plus de 200 000 exemplaires. Mais au début des hostilités en juin 1940, Robinson a cessé de paraître pour ne jamais renaître à la Libération. 80 ans plus tard, le même logo orne les couvertures des deux premiers numéros parus. Le 1 la semaine dernière et le 2, ce vendredi. En couverture on retrouve les membres du Club des Cinq d’Enid Blyton. Une adaptation de très grande qualité signée de Béja et Nataël. En deux gros épisodes, vous pouvez découvrir l’intégralité du premier album, « Le club des Cinq et le trésor de l’île », qui voit la formation de ce groupe d’adolescents dont les enquêtes ont traversé les décennies. 

Parmi les séries à suivre dans Robinson, ne manquez pas « Clivages » de Runberg et Urgell. Un récit futuriste criant de vérité racontant comment un village fait face à l’arrivée de soldats en pleine guerre civile meurtrière. Côté grandes sagas, l’Histoire a la part belle avec « Rhum Héritage » sur la culture de la canne à sucre en Martinique alors que « La maison des fragrances » plonge dans les coulisses de l’impitoyable industrie du parfum.

vendredi 16 février 2018

De choses et d'autres : Les ados passent au papier


Les ados ne lisent plus. Du moins, ils ne lisent plus de presse papier. Tout pour le net et les réseaux sociaux. Alors pourquoi lancer « Webuzz » un magazine (100 pages, 3,95 €) destiné à ces mêmes ados captivés par les nouvelles technologies, notamment les Youtubeurs ? Peut-être tout simplement pour accomplir une compilation historique avant la lettre.
Dans quelques siècles, quand tous les disques durs contenant les exploits des Norman, Andy et autres Cyprien seront effacés, obsolètes et démagnétisés, dans un placard au fond d’une maison de campagne qui n’a jamais été raccordée à la fibre, on retrouvera cette revue, aux pages un peu jaunies certes, mais qui resteront le dernier témoignage des stars du début des années 2000.
De nos jours, on s’esbaudit devant de vieux exemplaires de « L’illustration » avec gravures d’époques. Et les célébrités du siècle dernier ont sombré dans l’anonymat. Ce qui ne manquera pas d’arriver aux stars du web actuelles. D’autant que « Webuzz » donne des conseils pour « cartonner avec ta chaîne » (YouTube). À moins que la revue ne soit en réalité destinée uniquement aux parents. Enfin, ils vont comprendre le jargon de leur progéniture. Il y a même un quizz destiné aux vieux (toute personne majeure pour ce genre de public), histoire de les tester et surtout de « rire un bon coup à leurs dépens ! »
Non seulement on ne comprend rien à ce qu’ils racontent, mais in fine c’est pour se moquer de nous. Jeunes, connectés et méchants en plus ! 

dimanche 25 octobre 2015

BD : Astérix, retour parfait

Les Pictes étaient corrects, le Papyrus est génial. Plus de doute, le choix de Ferri et Conrad pour prolonger les aventures de l'irréductible Gaulois est excellent. Uderzo peut être rassuré, son personnage est entre de bonnes mains et Goscinny pleinement profiter de son séjour au paradis bien mérité après nous avoir tant fait rire. En réalité, on a l'étrange impression de retrouver ce petit monde exactement là où on l'avait laissé juste avant la mort du scénariste survenue en plein test d'effort pour vérifier qu'il était en bonne santé... Au niveau du dessin, Conrad s'est parfaitement coulé dans le style d'Uderzo. Bien difficile désormais de faire la différence entre l'original et le repreneur. Mais la très bonne surprise réside dans l'histoire. Toute l'intrigue n'est qu'un prétexte pour brocarder les mauvaises habitudes contemporaines, sport dans lequel Goscinny excellait. Dans la cible des auteurs, les circuits de l'information, notamment les rumeurs propagées par les réseaux sociaux. César vient de mettre un point final à son manuscrit « La Guerre des Gaules ». Mais dans un chapitre, il reconnaît sa défaite face au village dirigé par Abraracourcix. Une tâche sur son parcours qu'un conseiller en communication, Promoplus, lui suggère d'occulter. C'est cette partie du texte censurée qu'un activiste de la vérité dérobe et tente de rendre public. Intelligent, hilarant et bourré de clins d'œil, cet album sera le livre le plus vendu cette année. Mérité car c'est peut-être aussi le meilleur de toute la production de BD en 2015.   


jeudi 24 octobre 2013

NET ET SANS BAVURE - Par Toutatis, le nouvel Astérix est excellent !

Ce jeudi 24 octobre 2013 marque la renaissance d'un des symboles le plus fort de la France qui gagne ! Astérix ! Le vaillant Gaulois, star de l'édition mondiale, est de retour dans les librairies pour une 35e aventure, « Astérix chez les Pictes ».
Renaissance tant le personnage imaginé par Goscinny et Uderzo a sérieusement perdu de sa superbe ces dernières années. Scénarios insipides, dessins confiés à des assistants peu inspirés; les ventes dégringolent et les fans désespèrent. Par bonheur, Albert Uderzo décide de confier son petit monde à deux auteurs de talents : Ferri et Conrad. Deux noms inconnus des néophytes, mais les passionnés de BD ne cachent pas leur enthousiasme. Ferri, inventeur d'Aimé Lacapelle, scénarise aussi la série de gags « Le retour à la terre », Larcenet au dessin. Conrad débute sa carrière en 1980 dans Spirou avec les très irrévérencieux « Innommables ». Installé aujourd'hui en Californie, il travaille également pour DreamWorks.

Le plus grand secret entoure cet album. Si quelques dessins « fuitent » sur internet, ce sont tous les mêmes. Hier seulement, on a pu lire les premières critiques (excellentes dans l'ensemble) et voir quelques planches, notamment dans un reportage de la télé belge. Avec un tirage de 2 millions d'exemplaires en France (5 dans toute l'Europe), « Astérix chez les Pictes » s'annonce comme le best-seller de 2013. Pour preuve, il caracole depuis plusieurs semaines en tête des ventes -préventes exactement- sur Amazon.
Sur ce je vous laisse, un village d'irréductibles Gaulois m'attend.

D'autres chroniques sur le blog lelitoulalu