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mardi 9 juillet 2024

En vidéo – “Cocorico”, franchouillard mais pas trop

 

Succès au cinéma (2 millions d’entrées), Cocorico, film de Julien Hervé qui vient de sortir en vidéo chez M6, est une comédie que les mauvaises langues pourraient qualifier de franchouillarde. En réalité elle parle de la France, son passé, son prestige… et ses origines métissées.

Alice et François vont se marier. La première est issue d’une riche famille aristocrate propriétaire d’un château et d’un vignoble dans le Bordelais, « un grand cru classé » fanfaronne le père, Christian Clavier. Le second est fils de concessionnaire auto. « Peugeot » précise son père (Didier Bourdon).

L’affrontement entre les deux pères apporte tout son sel à ce film qui joue avec les clichés. Car l’un comme l’autre ne sont pas si « français de souche » que cela. On rit sans difficulté et on espère même une suite.

jeudi 6 juillet 2017

DVD et blu-ray : avec des "si" on fait un bon film


Un fantasme de femme ? Ou un cauchemar d’homme ? Bref, ce matin, en se réveillant, Jeanne (Audrey Dana) a un truc en plus. Du genre pendouillant entre les jambes. Jeanne a quelques problèmes avec les hommes. Femme entreprenante et décidée, elle n’est pas du genre à se laisser marcher sur les pieds. Quand elle se découvre presque homme, sa vie bascule.Une idée de base simple, transformée en une tornade de gags et de situations souvent improbables. Mais le pitch du film l’étant déjà beaucoup, pourquoi s’en priver. 
Une comédie française avec quelques bons acteurs dans des rôles sur mesure comme Christian Clavier en médecin interloqué ou Alice Belaïdi en copine rigolarde. Dans les bonus justement,une longue discussion entre elle et la réalisatrice.
➤ « Si j’étais un homme », Wild Side, 14,99 € le DVD, 19,99 € le blu-ray. 

mardi 2 février 2016

DE CHOSES ET D'AUTRES : Touchez pas à mon clavier

clavier, azerty, touches, accents
Le ministère de la Culture s'intéresse à nos claviers d'ordinateurs. Avec l'objectif de mieux préserver les spécificités de la langue française, la rue de Vallois vient de lancer un grand chantier de rénovation. En plus de rendre le @ plus accessible, il s'agit de permettre d'écrire les lettres accentuées avec plus de facilité. Ainsi les é, è et ê auront des touches propres qui pourront passer en capitales. De même que le ç. Par contre pas question de toucher au fameux "azerty.. » qui nous est spécifique par rapport au "qwerty" des pays anglo-saxons. Au total une quinzaine de touches devraient être modifiées dont celle du point. Paradoxalement, il fallait utiliser deux touches pour terminer une phrase et une seule pour le point-virgule, pourtant rarement utilisé au quotidien. Les nouveaux claviers sont annoncés pour l'année prochaine.
J'avoue ne pas être pressé d'en changer. J'ai mis tellement de temps à m'habituer et mémoriser l'implantation actuelle, que reprendre tout à zéro me désespère d'avance. Sans compter les risques supplémentaires d'erreurs.
PS (en forme de mea culpa) : Reçu ce mail d'Aline P., parmi d'autres, après la parution de la chronique de vendredi : "J'espère que vous n'allez pas agoniser de honte après avoir reçu lettres et messages de lecteurs qui vous auront agoni d'injures et de sarcasmes !" A ma très grande honte en effet, j'ai confondu les verbes agoniser et agonir... Au moins, le Canard Enchaîné (rubrique "Dans la presse déchaînée") peut se frotter les mains !

vendredi 16 mai 2014

Cinéma - La santé insolente des comédies françaises en cette année 2014

Après « Supercondriaque » et « Les trois frères », d'autres comédies attirent les foules.


Le millésime 2014 sera une excellente cuvée pour le cinéma français. La moitié de l’année n’est pas encore écoulée et plusieurs films remportent un incroyable succès. Après le retour attendu et gagnant des Inconnus dans la suite des « Trois frères », Dany Boom a frappé un grand coup avec son « Supercondriaque ». Sans atteindre le niveau des « Ch’tis », la barre des 5 millions d’entrées a facilement été passée.
A côté de ces succès prévisibles, la grosse surprise de ces trois dernières semaines : « Qu’est-ce qu’on a fait au bon Dieu ? » de Philippe De Chauveron a aussi dépassé les 5 millions d’entrées. Mais à la différence du film de Dany Boom, il se maintient en tête de la course, même face aux grosses productions américaines. A ce rythme, les producteurs peuvent envisager de doubler la mise et frôler les 10 millions. Pourtant le scénario est on ne peut plus risqué. Mettre en vedette une famille française catholique de droite, obligée de voir ses filles se marier avec des immigrés en cette période de repli communautaire, c’est marcher sur des braises. La justesse des dialogues, l’excellence des acteurs et la multitude de gags transforme le pari en jackpot. Claude et Marie Verneuil (Christian Clavier et Chantal Lauby) ont quatre filles. La première épouse un avocat musulman d’origine algérienne, la seconde un entrepreneur juif et la troisième un banquier chinois. Pour ces Français de souche, traditionalistes et provinciaux, la pilule est difficile à avaler. Ils revivent quand leur cadette, Laure (Elodie Fontan), leur annonce son intention de se marier avec Charles, comédien mais fervent catholique. Le détail que Laure n’ose pas avouer immédiatement c’est que Charles (Noom Diawara) et noir d’origine ivoirienne. Les Verneuil vont mériter encore plus le surnom de « famille Benetton » dans la bourgeoisie de Chinon.

Les deux pères
Le ressort comique réside dans les clashs incessants entre les quatre gendres, alimentés par la mauvaise foi crasse de beau-papa. Le film fait carrément œuvre de salubrité publique en se moquant du racisme. Ou plus exactement de tous les racismes. Car aucune des communautés n’est épargnée par les scénaristes. Christian Clavier, après quelques errements, excelle à nouveau dans ce rôle sur mesure. Il bénéficie en plus de l’apport comique de son double de couleur, le père de Charles, interprété par Pascal N’Zonzi, hilarant dans son personnage de patriarche africain très à cheval sur les principes.
Dans le sillage de « Qu’est-ce qu’on a fait au bon dieu », d’autres comédies remportent un beau succès comme « Babysitting » ou « Barbecue » toujours à l’affiche.
Et devraient surfer sur la vague « Amour sur place ou à emporter » d’Amelle Chahbi (où l’on retrouve Noom Diawara) le 28 mai et « Les vacances du Petit Nicolas » de Laurent Tirard début juillet.
Bref, la France est en crise... de rire.

lundi 24 mars 2014

DE CHOSES ET D'AUTRES - OK ou KO ?

Au lendemain d'un premier tour d'élection, certains candidats sont OK, d'autres KO. Deux expressions anglaises entrées dans le langage courant mondial.

OK fête ses 175 ans. Un chercheur affirme que les deux lettres sont apparues pour la première fois le 23 mars 1839 dans un journal de Boston. Le OK est définitivement devenu populaire aux USA l'année suivante quand le candidat démocrate, Martin Van Buren l'a régulièrement employé au cours de sa campagne. Président sortant, il est battu. Le symbole du OK se retrouve KO... L'origine de OK est source de débats depuis des décennies. La thèse principale prétend que la locution serait l'abréviation de "orl korrekt", déformation de "all correct" (tout est correct). Preuve que les ravages des SMS écrits en parler phonétique ne datent pas d'hier.
Formule la plus souvent prononcée ou écrite sur toute la planète (devant maman), OK représente le symbole de cette Amérique triomphante, positive et prometteuse de réponses. Une popularité que l'on retrouve dans le cinéma, du mythique "Règlement à OK Corral" à l'inénarrable "C'est okay !" de Jacouille dans les Visiteurs.

Les Américains tentent même de mettre en place une journée mondiale du OK. Je suis pour, si on a l'obligation de répondre OK à toutes les demandes. "Patron, pour mon augmentation ?" "OK", "Chéri, tu me prêtes ta voiture ? "OK", "Maman, je peux sortir ce soir ?" "OK"... Quelle belle journée en perspective. Mais gare au KO le lendemain.