Affichage des articles dont le libellé est bourdon. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est bourdon. Afficher tous les articles

mardi 9 juillet 2024

En vidéo – “Cocorico”, franchouillard mais pas trop

 

Succès au cinéma (2 millions d’entrées), Cocorico, film de Julien Hervé qui vient de sortir en vidéo chez M6, est une comédie que les mauvaises langues pourraient qualifier de franchouillarde. En réalité elle parle de la France, son passé, son prestige… et ses origines métissées.

Alice et François vont se marier. La première est issue d’une riche famille aristocrate propriétaire d’un château et d’un vignoble dans le Bordelais, « un grand cru classé » fanfaronne le père, Christian Clavier. Le second est fils de concessionnaire auto. « Peugeot » précise son père (Didier Bourdon).

L’affrontement entre les deux pères apporte tout son sel à ce film qui joue avec les clichés. Car l’un comme l’autre ne sont pas si « français de souche » que cela. On rit sans difficulté et on espère même une suite.

jeudi 2 novembre 2023

En vidéo, “38°5 quai des Orfèvres” avec flics idiots et tueurs ignares

Pas évident de trouver de bonnes comédies déjantées dans le cinéma français ces dernières années. Saluons donc la tentative de Benjamin Lehrer et son 38°5 quai des Orfèvres qui sort en DVD chez M6 Vidéo. 

Un film policier avec des flics idiots, des tueurs en série ignares et des comédiens un peu en roue libre. Un nombre incalculable de gags ou de bons mots ne font malheureusement pas tout. L’histoire est un peu faible et surtout les deux comédiens principaux (Didier Bourdon et Caroline Anglade) semblent perdus dans l‘ensemble, pas accordés. 

Par chance quelques seconds rôles sauvent l’ensemble, Artus en médecin légiste destroy et Yann Papin en second obséquieux totalement largué. Mais le film  reste un bon moyen de passer un peu plus d’une heure loin des contraintes de la vraie vie. 

samedi 9 avril 2022

DVD - Très chers (et intéressés) enfants


DVD et Blu-ray.
Nouvelle comédie d’Alexandra Leclère, Mes très chers enfants s’appuie en grande partie sur le couple Josiane Balasko et Didier Bourdon. Ils interprètent ces parents qui vont imaginer cette incroyable entourloupe (faire croire qu’ils ont touché le jackpot au loto) pour retrouver un peu de considération de la part de leurs enfants. Une tentative désespérée pour tenter de les faire revenir et un mensonge qui pourrait leur coûter cher… 

La comédie, en plus de fonctionner à la perfection, en dit également beaucoup sur les relations entre générations. La famille se délite et l’argent y a un trop grand rôle. Mais le film, qui vient de sortir en DVD et blu-ray (UGC Vidéo) est essentiellement comique et les scènes cocasses sont omniprésentes. 


mercredi 8 juillet 2015

DVD - Drame de la ruralité

« Un village presque parfait » ou l'humour rural à l'épreuve de la ville.

Premier film de fiction de Stéphane Meunier (réalisateur du célèbre documentaire « Les yeux dans les Bleus »), « Un village presque parfait » aborde le problème de la désertification des campagnes françaises. Le petit village de Saint-Loin-la-Mauderne ne mérite qu’à moitié son nom. Loin, pas de problème. De tout même. Mauderne... beaucoup moins. Germain (Didier Bourdon), le maire, tente de revitaliser la petite commune pyrénéenne. 
Une usine de conditionnement du poisson de rivière a bien fonctionné dans le temps, mais aujourd’hui elle est fermée. Il existe bien un projet de réouverture en scoop, mais il faut des aides. De Bruxelles notamment. 
La bonne nouvelle arrive un jour à la mairie : la subvention va être débloquée. A une condition : qu’il y ait un médecin installé au village. Comment les villageois vont-ils attirer un docteur dans ce trou perdu ?
Grâce à des appuis dans la capitale, ils vont parvenir à faire « descendre » Meyer (Lorant Deutsch), chirurgien esthétique obligé de se mettre au vert quelque temps. Entre cet apôtre de la superficialité et les très rationnels campagnards, cela va rapidement faire des étincelles. Mais chacun va y trouver son intérêt.
On appréciera dans ce film, manquant un peu de rythme, la vision très mélancolique des gens de la campagne. Des ruraux attachés à leurs racines incapables de quitter la vallée qui les a vus naître. Pour les interpréter la distribution a tapé fort avec des trognes étonnantes. Didier Bourdon, en maire bougon et manipulateur, est excellent. Denis Podalydès apporte la touche d’intelligence, Elie Seimoun la débrouillardise et Lionnel Astier, la sincérité. On croise également Armelle et Pierre Menès dans des contre-emplois jubilatoires.
En bonus, le making of (avec notamment la rencontre entre le réalisateur et les véritables habitants du village qui ont quasiment tous participé à la figuration) et les interviews des principaux acteurs et du producteur.

« Un village presque parfait », M6 Vidéo.

jeudi 13 février 2014

Cinéma - Le retour marrant des Inconnus

Les Inconnus se reforment enfin. Après trop d'années d'absence, ils vont nous faire rire dans Les 3 frères, le retour, véritable feu d'artifices de gags et de situations loufoques.


Mais pourquoi ont-ils tant attendu ? Véritable phénomène du rire dans les années 90, le trio des Inconnus, après avoir fait rire la France entière dans des sketches à la télévision, se lancent dans l'écriture d'un film. Le pari est risqué. Remporté haut la main, « Les trois frères » totalisant plus de 6,7 millions d'entrées. Quelques films plus tard, moins réussis il faut le reconnaître, ils se séparent et entament des carrières solo. Bernard Campan s'essaye aux rôles dramatiques. Didier Bourdon prend pas mal de kilos et de bides. Pascal Légitimus joue beaucoup à la télévision et au théâtre, notamment avec Mathilda May la pièce à succès « Plus si affinités ». Sur les planches, un soir, Bourdon et Campan rejoignent Légitimus pour plaisanter. La magie opère. Le trio prend du plaisir, le public en redemande : Les Inconnus annoncent dans la foulée leur intention de se reformer pour réaliser la suite de leur premier succès. Trois années plus tard le résultat est à l'affiche, belle réussite, entre gags nostalgiques et nouvelles trouvailles.

Le film reprend 18 ans après la fin du premier. De nouveau, les trois frères Latour sont réunis autour d'une convocation judiciaire. Après le décès de leur mère, une chanteuse française émigrée aux USA, ils reçoivent une notification pour recueillir ses cendres et régler les deniers détails de la succession. Toujours aussi avides d'argent, il se réjouissent un peu trop vite. En fait ils doivent rembourser à la multinationale américaine une avance sur un disque jamais enregistré. Déjà que les retrouvailles étaient peu chaleureuse, l'annonce qu'ils sont endettés solidairement plombe encore l'ambiance.

Parcours divergents
Mais avant de savourer ce rebondissement, le spectateur découvre avec plaisir ce que sont devenus les trois frères. Didier, marié à une horrible mégère dans l'espoir d'hériter, fait croire qu'il est professeur dans un lycée parisien prestigieux. En réalité il vend des sextoys sur internet depuis sa voiture stationnée sur le parking d'une grande surface en banlieue. Il est odieux, avare prétentieux et mesquin. On retrouve enfin le Didier Bourdon aux répliques implacables. Bernard vit dans une roulotte de cinéma, tentant de percer dans le One Man Show. Sa seule apparition remarquée, pour l'instant, il l'a réalisée, grimé en grosse peluche, dans une publicité d'aliment pour chien. Naïf et optimiste, c'est le seul qui est content de revoir ses frères. Cela ne va pas durer... Pascal semble le mieux loti. Il vit dans une immense villa, roule en voiture de luxe, est habillé avec goût et vit avec une mystérieuse Américaine qui ne cesse de lui donner du « Mon lapinou » au téléphone. Mais là aussi la réalité est moins reluisante qu'en surface.
Rapidement, les trois frères vont voir leur petit monde s'écrouler à cause de l'irruption des cendres de la mère absente. Ruinés, quasiment SDF, ils devront trouver refuge dans la caravane de Bernard, enchanté de passer plus de temps avec ses frères. Et une fois le trio reformé, place aux péripéties toutes plus dingues les unes que les autres, permettant aux Inconnus de se déguiser (Bernard Campan excellent en faux jeune à la banque) ou de ressortir, à bon escient, des phrases cultes comme le réjouissant « 100 patates ! ». Loin d'être exclusivement réservé aux nostalgiques du premier opus, ce « retour » réussi devrait toucher un public très large.
________________________________________________________________________________
Mais comment choisir ?

Dans une troupe ou un groupe, le public a toujours un préféré. La force des Inconnus réside dans leur parfaite complémentarité. Naturelle en plus, le trio s'étant formé spontanément au petit théâtre de Bouvard. 18 ans après le premier film, petit exercice critique sur trois fortes personnalités.
Pascal Légitimus a le mieux vieilli. Physiquement du moins. Il ne semble pas avoir changé. A peine quelques cheveux gris. Il joue de sa prestance, de son statut de beau gosse et d'étalon. Mais lui aussi dans le retour a pris les années en pleine face. Pour preuve il abuse de Bois bandé pour permettre à son bonsaï de redevenir le baobab de sa jeunesse...
Bernard Campan, quasi chauve, s'est détourné de la comédie ces dernières années. C'est peut-être la raison pour laquelle il est le plus utilisé dans les situations extrêmes. Déguisé en chien, travesti en femme, seul sur scène... il se donne au maximum. Il est le plus humain, le plus chaleureux. Mais quel boulet parfois !
Didier Bourdon a trop souvent déçu quand il était en solo. Dans le trio, son personnage, rond et bourru, pourrait être très sympathique. Mais le mauvais fond prend toujours le dessus. Cela donne le plus excessif des trois. Le plus incisif aussi. Car le faux prof de philo (dans le film), quand il se lâche, ne mâche pas ses mots. Cette méchanceté, digne des meilleures périodes de Hara Kiri, fait qu'on adore le détester.