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mercredi 8 juillet 2015

DVD - Drame de la ruralité

« Un village presque parfait » ou l'humour rural à l'épreuve de la ville.

Premier film de fiction de Stéphane Meunier (réalisateur du célèbre documentaire « Les yeux dans les Bleus »), « Un village presque parfait » aborde le problème de la désertification des campagnes françaises. Le petit village de Saint-Loin-la-Mauderne ne mérite qu’à moitié son nom. Loin, pas de problème. De tout même. Mauderne... beaucoup moins. Germain (Didier Bourdon), le maire, tente de revitaliser la petite commune pyrénéenne. 
Une usine de conditionnement du poisson de rivière a bien fonctionné dans le temps, mais aujourd’hui elle est fermée. Il existe bien un projet de réouverture en scoop, mais il faut des aides. De Bruxelles notamment. 
La bonne nouvelle arrive un jour à la mairie : la subvention va être débloquée. A une condition : qu’il y ait un médecin installé au village. Comment les villageois vont-ils attirer un docteur dans ce trou perdu ?
Grâce à des appuis dans la capitale, ils vont parvenir à faire « descendre » Meyer (Lorant Deutsch), chirurgien esthétique obligé de se mettre au vert quelque temps. Entre cet apôtre de la superficialité et les très rationnels campagnards, cela va rapidement faire des étincelles. Mais chacun va y trouver son intérêt.
On appréciera dans ce film, manquant un peu de rythme, la vision très mélancolique des gens de la campagne. Des ruraux attachés à leurs racines incapables de quitter la vallée qui les a vus naître. Pour les interpréter la distribution a tapé fort avec des trognes étonnantes. Didier Bourdon, en maire bougon et manipulateur, est excellent. Denis Podalydès apporte la touche d’intelligence, Elie Seimoun la débrouillardise et Lionnel Astier, la sincérité. On croise également Armelle et Pierre Menès dans des contre-emplois jubilatoires.
En bonus, le making of (avec notamment la rencontre entre le réalisateur et les véritables habitants du village qui ont quasiment tous participé à la figuration) et les interviews des principaux acteurs et du producteur.

« Un village presque parfait », M6 Vidéo.

mercredi 2 juin 2010

BD - Vol dans un tombeau


Les séries concept ont toujours le vent en poupe. « Le casse » est une des dernières imaginée par David Chauvel pour les éditions Delcourt. Six albums, de six duos différents, racontent un vol célèbre ou exceptionnel. Le premier album, en Sibérie, avec des diamants, concordait parfaitement avec le concept. 

Mais un concept, cela peut également voler en éclat. Meunier et Guérineau, dans « Le troisième jour », sont à mille lieues du thriller classique. Nous sommes à Jérusalem le 6 avril de l'an 30. Le peuple et les responsables religieux ont choisi : entre Barrabas, le voleur, et Jésus, le prophète, c'est ce dernier qui sera crucifié. Marie-Madeleine, dans l'ombre, va imaginer une savante machination pour tenter de sauver la vie de celui qu'elle considère comme le fils de Dieu. 

Elle intrigue avec les Romains, cherche des complicités sur le chemin de croix. Avant un final époustouflant, devant le tombeau du Christ, le lieu du fameux « casse ». L'Histoire des débuts du Christianisme racontée par ces deux auteurs est iconoclaste, mais très crédible...

« Le Casse : le troisième jour », Delcourt, 14,95 € 

mardi 24 juin 2008

BD - Duel en 60 pages


Richard Guérineau, dessinateur réaliste au trait nerveux et aux cadrages très cinématographiques, a connu le succès avec le Chant des Stryges scénarisé par Corbeyran. Il a voulu, le temps d'un album, s'échapper de cette ambiance contemporaine et fantastique pour signer un album de 60 pages dans un genre qu'il affectionne depuis sa jeunesse : le western. Il s'est associé à Henri Meunier pour raconter cette histoire de duel dans une petite ville de l'Ouest américain. 

Le shérif Jude Stanton est respecté. Le calme est revenu à Westwood City. Mais parfois un pistollero arrive en ville et refuse de se plier à l'exigence du shérif de déposer ses armes dans son bureau. Cela se règle alors au colt. Un matin, un jeune homme débarque en ville, deux cadavres sur son second cheval. Deux hors-la-loi, recherchés « mort ou vif ». Il s'installe à l'hôtel, sans rendre ses armes. 

Le shérif va lui réclamer ses colts et découvre qu'il a le même nom qu'un tueur abattu quelques mois plus tôt. Qui est ce fantôme énigmatique, si sûr de lui ? Ce duel sera-t-il celui de trop ? 

Un bijou graphique que l'on peut également apprécier dans une édition luxe en noir et blanc.

« Après la nuit », Delcourt, 13,95 € (20 € en noir et blanc)