Affichage des articles dont le libellé est astier. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est astier. Afficher tous les articles

vendredi 6 décembre 2024

BD - La loi dans l’Ouest


De marshal à shérif en passant par les agents du FBI, les USA ont toujours apprécié les héros chargés du maintien de l’ordre. Notamment quand ce continent, encore vierge, était livré à toutes les violences, tous les excès. Dans l’Ouest, le vrai, les hommes de loi, les lawmen, sont devenus de véritables légendes.

Tiburce Oger raconte 14 trajectoires de ces rois de la gâchette. Vedettes et autant de dessinateurs réalistes appréciant illustrer ces paysages américains vierges. On va donc croiser des shérifs incorruptibles, d’autres encore plus malhonnêtes que les pires voleurs de bétail, des agents chargés des affaires indiennes et quelques Texas rangers. Sans oublier le juge qui pend, celui qui a finalement le plus de sang sur les mains.


On retrouve quelques habitués (c’est le 4e titre de la série) comme Corentin Rouge, Laurent Hirn, Laurent Astier ou Dominique Bertail et quelques nouveaux dont Richard Guérineau, Xavier Besse ou Alain Mounier.
« Lawmen of the west », Bamboo - Grand Angle, 120 pages, 19,90 €

mercredi 8 juillet 2015

DVD - Drame de la ruralité

« Un village presque parfait » ou l'humour rural à l'épreuve de la ville.

Premier film de fiction de Stéphane Meunier (réalisateur du célèbre documentaire « Les yeux dans les Bleus »), « Un village presque parfait » aborde le problème de la désertification des campagnes françaises. Le petit village de Saint-Loin-la-Mauderne ne mérite qu’à moitié son nom. Loin, pas de problème. De tout même. Mauderne... beaucoup moins. Germain (Didier Bourdon), le maire, tente de revitaliser la petite commune pyrénéenne. 
Une usine de conditionnement du poisson de rivière a bien fonctionné dans le temps, mais aujourd’hui elle est fermée. Il existe bien un projet de réouverture en scoop, mais il faut des aides. De Bruxelles notamment. 
La bonne nouvelle arrive un jour à la mairie : la subvention va être débloquée. A une condition : qu’il y ait un médecin installé au village. Comment les villageois vont-ils attirer un docteur dans ce trou perdu ?
Grâce à des appuis dans la capitale, ils vont parvenir à faire « descendre » Meyer (Lorant Deutsch), chirurgien esthétique obligé de se mettre au vert quelque temps. Entre cet apôtre de la superficialité et les très rationnels campagnards, cela va rapidement faire des étincelles. Mais chacun va y trouver son intérêt.
On appréciera dans ce film, manquant un peu de rythme, la vision très mélancolique des gens de la campagne. Des ruraux attachés à leurs racines incapables de quitter la vallée qui les a vus naître. Pour les interpréter la distribution a tapé fort avec des trognes étonnantes. Didier Bourdon, en maire bougon et manipulateur, est excellent. Denis Podalydès apporte la touche d’intelligence, Elie Seimoun la débrouillardise et Lionnel Astier, la sincérité. On croise également Armelle et Pierre Menès dans des contre-emplois jubilatoires.
En bonus, le making of (avec notamment la rencontre entre le réalisateur et les véritables habitants du village qui ont quasiment tous participé à la figuration) et les interviews des principaux acteurs et du producteur.

« Un village presque parfait », M6 Vidéo.

lundi 28 juillet 2014

BD - A fond les manettes


Pour le commun des mortels, le terme « Hayabusa » ne signifie pas grand chose. Par contre, tout motard qui se respecte a une admiration sans borne pour ce modèle de moto. Une Suzuki surpuissante, première moto commercialisée capable de dépasser le 300 km/h. Will, le héros de cette série écrite par Xavier Bétaucourt et dessinée par Laurent Astier, possède une Hayabusa. Une moto idéale pour aller vite et se faufiler en ville. Raison pour laquelle un gang de braqueurs de bijouteries l'utilise systématiquement. La dernière attaque tourne mal. Un autre motard tente de s'interposer. Les voyous l'abattent. 
Sa sœur, Emma, motarde elle aussi, croit retrouver le tueur quand elle croise la route de Will. Voilà comment ces deux, que tout oppose, vont finalement faire cause commune. Elle pour venger son frère, lui pour se disculper auprès des autorités. En 48 pages pleines de pétarades et de virages à la corde, les auteurs plantent un décor classique et moderne. Classique dans l'intrigue, moderne dans le matériel utilisé. De la bonne BD d'aventure, avec un dessin d'Astier ressemblant de plus en plus au trait de Jijé, période Valhardi.

« Angles morts » (tome 1), Paquet, 13,50 €

mardi 17 février 2009

BD - Affaires à suivre


Denis Robert, en enquêtant sur les « affaires » et plus spécialement celles transitant par la société Clearstream au Luxembourg, a donné un grand coup de pied dans la fourmilière. 

Mais de justicier blanc dénonçant des exactions, il s'est retrouvé dans le costume de l'accusé, ruiné de procès en procès. Comment en est-il arrivé là ? Il le raconte dans cette BD (prévue en trois tomes) dont il assure le scénario, Yan Lindingre s'occupant du découpage et Laurent Astier des dessins. 

Denis Robert revient sur ses débuts dans le journalisme, ses désillusions dans un groupe de presse et ses premiers succès de librairie. Il fut célèbre, il est acculé. Cela se lit comme un polar. Mais la fin est toujours à l'écriture...

« L'affaire des affaires », Dargaud, 22 € 

mercredi 5 décembre 2007

BD - Eau trouble dans les avens

Troisième et dernière partie de cette exploration d'un Aven imaginé par Stefan et Laurent Astier. Un dernier épisode qui alterne flashbacks dans la jeunesse de quatre notables de ce village et enquête de nos jours, de plus en plus compliquée, de l'inspecteur Walec sur une inexpliquée vague de suicides. Walec se lance à la poursuite d'un mystérieux tireur. 

Ce dernier trouve refuge dans une immense grotte, d'où jaillit la source d'eau pétillante qui a fait la fortune du village. Walec ne se doute pas que quelques décennies auparavant, quatre jeunes adultes, à quelques jours de leur départ sous les drapeaux, avaient suivis dans cette même grotte une jeune femme. Cette dernière, étrangère, mystérieuse et farouche, participe avec son père à un véritable sabbat de sorcière. 

Mais si trois des jeunes témoins involontaires n'osent bouger de leur cachette, ce n'est pas le cas du plus riche, le plus arrogant, le plus saoul également ce soir-là. Une soirée lourde de conséquences pour les quatre amis. Walec, sans le vouloir, va se retrouver, de nos jours, au premier rang pour solder ce lourd héritage. 

Une fin très noire, mais qui est logique, tant cet Aven est un lieu à part, loin des conventions et de la morale.

"Aven", Vents d'Ouest, 9,40 € 

vendredi 4 mai 2007

BD - Police et infiltration

Brillante élève policier, Claire a été choisie pour un poste très risqué. Elle va infiltrer le monde de la prostitution lyonnaise. Depuis quelques années le milieu albanais terrorise les filles, n'hésitant pas à faire venir des pays de l'Est cette chair fraîche si appréciée par les clients occidentaux. Claire devient Clara et débute cette plongée dans l'horreur. Elle est toujours sur la ligne blanche. Protégée, surveillée, elle est pourtant très menacée. 

Toute personnalité trop affirmée est sévèrement réprimée par les malfrats albanais. 

Le premier tome de cette série de Laurent Astier, sur près de 100 pages, racontait la mise en place de la cellule Poison, de son but, de ses moyens. Le second tome accorde beaucoup plus d'importance à la psychologie des personnages. Leurs doutes, leurs peurs. En quatre chapitres très rythmés, on découvre le passé de Zoran, l'autre infiltré dans le milieu, et un voyage en Albanie, dans une sorte de supermarché du sexe tarifié, fait froid dans le dos.

 Quant à Claire, elle ne sait plus qui elle est véritablement et se pose de plus en plus de questions. Une série majeure à ne pas manquer. ("Cellule Poison", Dargaud, 11 €)

lundi 26 juin 2006

BD - Un trou perdu comme un aven


Quel est ce secret qui rend l’atmosphère du petit village de Saint-Jean-en-Aven totalement irrespirable ? Au point que les suicides du haut pont dominant la commune se multiplient ? Léo Walec, jeune inspecteur de police, est envoyé sur place en ce mois d’août 69 pour tenter de faire toute la lumière sur ces péripéties faisant de plus en plus désordre. Mais ce n’est pas facile de délier les langues. L’autochtone est taciturne et peu causant. Heureusement, du côté du maire, il y a un peu plus de collaboration. Mais ce n’est pas pour cela que l’enquête progresse. Léo devra faire croire qu’il classe l’affaire pour enfin découvrir quelques pistes. Notamment celle des quatre conscrits qui à la veille de 39/45, ont fêté leur départ sous les drapeaux. Des quatre, il n’en reste plus qu’un : le maire, patron tout puissant de l’usine d’embouteillage de l’eau minérale jaillissant dans la commune. Et Léo, tout en surveillant son petit monde, tente de séduire la belle Chloé. Un petit bijou d’album, qui ne paye pas de mine, du au talent de Stephan (scénario) et Laurent Astier (dessin). (Vents d’Ouest, 9,40 €)