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dimanche 5 février 2023

DVD et blu-ray – Quand le Petit Nicolas rencontre ses deux papas


Moins connu qu’Astérix, le Petit Nicolas est pourtant le personnage de fiction que René Goscinny chérissait le plus. Dessiné par Sempé, le petit garçon redevient d’actualité avec la sortie en DVD et blu-ray chez M6 Vidéo du dessin animé tiré de son univers.

Les réalisateurs, Amandine Fredon et Benjamin Massoubre, n’ont pas voulu signer une simple adaptation des nombreuses histoires publiées. Avec la complicité d’Anne Goscinny, ils ont imaginé que le petit personnage quitte la feuille de papier pour aller à la rencontre de ses deux papas. On découvre ainsi les secrets de la fabrique de livres pour la jeunesse.

Une animation fidèle au style de Sempé et qui donne à découvrir deux créateurs français talentueux. Le film, qui est nommé aux prochains Césars dans la catégorie animation, s’adresse autant aux petits qu’aux grands. Alain Chabat et Laurent Lafitte prêtent leurs voix à Goscinny et Sempé.

Si le DVD n’offre pas de bonus, le blu-ray collector ravira les fans de cet univers. Vous pourrez découvrir un livret de 20 pages ainsi qu’un long documentaire, De la planche à l’écran, avec interviews d’Anne Goscinny et des réalisateurs retraçant l’histoire du Petit Nicolas.

vendredi 14 septembre 2018

De choses et d'autres - Touche pas à ma polémique


Bad karma pour Cyril Hanouna. Mauvaises audiences, polémique : rien ne va plus dans le monde déjanté de « Touche pas à mon poste ». Premier problème : le talkshow d’Hanouna est battu par «Quotidien » de l’ennemi absolu Yann Barthès. Second souci, le vendredi, l’émission (présentée par Benjamin Castaldi) plonge dans les abîmes. Au point que le « 28 minutes » d’Arte, dépasse C8 en nombre de téléspectateurs. Arte mieux que Hanouna, de quoi créer l’événement sur les réseaux sociaux. Comme si tout à coup la France se ré- veillait un peu plus intelligente, préférant un débat d’intellectuels sur le prélèvement à la source qu’une émission de potaches présentée par l’ancien roi de la téléréalité (Loft Story, Secret Story). Les ennuis, volant toujours en escadrille, Hanouna s’est retrouvé au cœur d’une polémique lancée par Alain Chabat himself. Le Nul (qui n’en est pas un), confie à Yann Barthès (est-ce un complot ?) que parmi les personnalités désireuses de participer à son jeu Burger Quizz, figure Cyril Hanouna. Et de préciser dans la foulée : «Cyril Hanouna, c’est non ! Je sais qu’il en a envie, mais je ne vois pas ce que je pourrais faire avec lui ». C’est parti pour la polémique. Hanouna réplique d’abord sur Twitter puis dans son émission de lundi dernier. Comme il aime régner en maître du jeu (ou le faire croire), il claironne qu’il n’ira pas à Burger Quizz. Et se souvient que quand il était stagiaire à Comédie, la chaîne, Chabat ne lui adressait pas la parole. Tout cela semble bien vain.

Mais n’est pas sans conséquence puisque lundi, TPMP est repassé devant Quotidien. Bad karma ou bad buzz, qu’importe tant que les télé- spectateurs sont là pour voir les pubs !

Chronique parue en dernière page de l'Indépendant le 14 septembre 2018

mardi 24 février 2015

Cinéma - Une « Réalité » approximative

Un film de Quentin Dupieux est toujours déstabilisant. Les Cartésiens vont s’arracher les cheveux avec cette histoire improbable de scénario impossible.


Vous pouvez prendre le nouveau film de Quentin Dupieux par n’importe quel bout, à la fin, vous aurez plus de questions que de réponses. Le réalisateur, déjà remarqué avec son “Rubber” déjanté (l’histoire d’un pneu tueur en série) et ses “Wrongs cops” sociopathes, en remet une couche avec “Réalité”, film sur l’impossibilité de créer.


L’action se déroule en Californie, la patrie du cinéma. Jason Tantra (Alain Chabat) est caméraman dans une petite télévision locale. Comme 80 % de la population locale il rêve de réaliser son propre film. Il a une idée et décroche un rendez-vous avec le producteur Bob Marshal (Jonathan Lambert). Un film de sciecen-fiction où les postes de télévision deviennent méchants. Ils émettent des ondes vers les spectateurs pour les faire mourir dans d’atroces souffrances. Ce détail intéresse le producteur. Il est banco pour financer si Jason revient dans 48 heures avec le gémissement le plus parfait du cinéma, celui qui lui permettra de décrocher un Oscar...

Questions...
Raconté comme ça, le film semble simple, presque une comédie. Notamment quand Jason, avec son petit magnétophone, enregistre des dizaines de versions de ce gémissement qu’il sent de moins en moins. Mais ce n’est que la partie compréhensible au premier abord de l’étonnante “Réalité” filmée par Quentin Dupieux. Il y a également ces scènes où une fillette, justement appelée Reality, suit son père à la chasse. Il revient avec un sanglier qu’il vide. Dans l’estomac, une cassette vidéo. Reality, intriguée veut savoir ce qu’il y a sur cette bobine. Pirouette, ce ne sont que des rushes d’un autre film produit par Bob Marshal. Mais alors pourquoi le directeur de l’école de Reality se fait psychanalyser chez la compagne (Elodie Bouchez) de Jason ?
Où est la réalité, la vraie, celle que nous vivons tous les jours ? Mais existe-elle véritablement ? Le film de Jason se fera-t-il ? Peut-on souffrir d’eczéma intérieur ? A-t-on le droit de tuer des surfeurs au fusil de précision longue distance ? Comment laver les fraises sans les écrabouiller ?
On vous a prévenu : aller voir un film de Quentin Dupiouex c’est ressortir de la salle la tête remplie de questions sans réponse. Une expérience unique où le plus dur est de retrouver la lumière de dehors. A moins que mu par une interrogation supplémentaire, vous n’alliez voir dans la salle d’à côté, histoire de savoir si vous n’y êtes pas en train de voir ce même film dans une version différente...

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Le rêve, c’est du sérieux !


Une scène est particulièrement marquante dans ce film hors normes. Un homme, grand, gros, barbu, habillé en femme, monte dans une jeep et roule sur les grandes et larges autoroutes de Californie. Il prend une petite route de montagne, cueille quelques fleurs des champs et redescend dans la vallée. Il se gare devant une maison quelconque, va sonner le bouquet en main. Un homme ouvre. Le travesti l’insulte, jette les fleurs et repart en jeep. Du grand délire ? Non, un rêve... Quentin Dupieux a toujours inventé des univers complexes et déroutants. Son premier film, “Steak” (avec Eric et Ramzy pour tromper le public) montrait une jeunesse américaine où tout le monde se ressemble après une utilisation intensive de la chirurgie esthétique. “Rubber”, prouesse technique, donnait la vie à un pneu... tueur. Dans “Wrong Cops”, les policiers abjects (dealer, maître chanteur, obsédé sexuel...) sont déclinés en plusieurs courts-métrages où on pouvait voir Marilyn Manson au naturel. Des chocs visuels. Comme “Réalité”.