Côté littérature, le polar nordique s’est imposé depuis une vingtaine d’années. Comme si dans ces pays froids et gris, le mal était caché derrière chaque tronc d’arbre des immenses forêts. On retrouve dans la saison 2, intitulée La mort est aveugle, la psychologue et profileuse Louise Bergstein (Natalie Madueno). Déjà au centre de la première saison, la belle brune débarque dans une petite ville de province à la demande d’une vielle amie, juge.
Divorce déclencheur
Il y a cinq ans, le fils de cette dernière, tout juste bachelier, avait été sauvagement assassiné dans les bois environnants. Louise va tenter de relancer l’enquête qui semble au point mort, malgré l’arrivée d’une nouvelle chef de la police locale, Karina Hørup (Helle Fagralid). Si la trame de la série semble assez classique, la forme l’est beaucoup moins car très rapidement, on sait quasiment tout du tueur. Les scénaristes ont décidé de le montrer dans son quotidien de père de famille parfaitement intégré. Mais quand il apprend que sa femme, la mère de son fils unique, décide de divorcer, il bascule de nouveau dans sa folie criminelle et ces nouveaux meurtres vont permettre à Louise d’être officiellement embauchée par la police locale pour tenter de démasquer le coupable.
Durant ces huit épisodes, rythmés et bourrés de rebondissements, Louise va voir son couple s’effondrer, son amie juge lâcher prise, découvrir une belle complicité avec Karina mais surtout commettre une grave faute qui risque de compromettre définitivement sa carrière dans la police danoise. Cette dernière péripétie un peu tirée par les cheveux qui est le seul petit point noir dans une histoire en tout point remarquable, notamment en ce qui concerne l’étude psychologique, du tueur, mais aussi de l’héroïne, pas toujours simple à suivre.