Affichage des articles dont le libellé est série télé. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est série télé. Afficher tous les articles

vendredi 3 février 2023

Série télé - Renaissance en Alaska pour Hilary Swank sur Disney+

Une journaliste américaine en difficulté retourne sur le terrain, en Alaska, pour redorer son blason. Une série sur Disney+ avec Hilary Swank en vedette. 

Diffusée au rythme d’un épisode par semaine depuis 15 jours, Alaska Daily a pour vedette Hilary Swank. La comédienne américaine, découverte dans Boys Don’t Cry (premier Oscar) puis Million Dollar Baby (seconde statuette…), porte cette série en huit épisodes proposée par Disney +. Elle y interprète le rôle d’Eileen Fitzgerald, une journaliste vedette de la presse écrite new-yorkaise. De celles qui révèlent les scandales et font tomber les puissants.

Au début du premier épisode, on la voit boucler une enquête à charge contre un général de l’armée américaine Mais pour une fois, sa principale source l’a manipulée. Le journal la lâche. Quelques mois plus tard, sans boulot, Eileen reçoit une proposition d’un vieil ami : rejoindre la petite rédaction que quotidien Alaskan Daily. Avec un but : enquêter sur une vague de disparition de femmes autochtones.

Si au premier abord, la journaliste un peu trop sûre d’elle est assez détestable (elle harcèle ses collaboratrices comme le pire macho formé avant la vague #MeToo), on découvre ses failles et sa profonde solitude. Les journalistes locaux, notamment ceux qui sont originaires de l’État du grand Nord américain, sont méfiants. Son efficacité et surtout sa façon de toujours aller de l’avant malgré les difficultés vont finalement lui permettre de s’intégrer dans la rédaction.

Une série prometteuse qui développe en toile de fond deux thématiques finalement assez universelles : la violence contre les femmes et les difficultés de la presse écrite locale face aux réseaux sociaux et leur manque d’analyse.

jeudi 2 février 2023

Série Télé - Red Rose, appli mortelle à « télécharger » sur Netflix

La belle surprise de la semaine sur Netflix a pour nom Red Rose. Une série anglaise sur les dangers de la manipulation des adolescents par les réseaux sociaux. 

Messieurs les Anglais, téléphonez les premiers ! Une nouvelle fois c’est outre-Manche que Netflix (après Disney + et Amazon Prime Vidéo), déniche une excellente série, au scénario machiavélique doublé d’un casting équilibré et qui offre en huit épisodes un suspense total et un final bourré d’angoisse et d’adrénaline. Red Rose est de ces projets qui redonnent un réel intérêt au binge watching. Après le premier épisode, il est très difficile de décrocher avant le dénouement.

Dans la ville de Bolton, proche banlieue de Manchester, c’est jour d’examens. Les lycéens viennent de passer leurs dernières épreuves. Du résultat dépendra leur avenir à l’université. Un groupe d’amis va fêter le début des vacances. Il y a les deux filles inséparables, Rochelle et Wren, Ashley, grande gueule rondouillarde, Taz, naïf et d’origine indienne, Noah, le beau gosse et Anthony, le gay qui se cache encore.

Ce début, très série pour teenagers, permet de mieux comprendre les ressorts du groupe. Rochelle, provocatrice, mène la danse. Wren est dans son ombre, mais veut s’émanciper. Elle aime Noah et c’est réciproque. Cela attise la jalousie de sa meilleure amie.

Tout change quand Rochelle télécharge sur son téléphone portable une application nommée Red Rose. Le fantastique technologique s’immisce dans l’intrigue. Red Rose ressemble à une intelligence artificielle. Elle pose des questions à Rochelle et cette dernière va littéralement se découvrir. Et contre une sorte de promesse d’allégeance, Red Rose s’engage à réaliser trois vœux. La vie du groupe d’adolescents va dès lors changer du tout au tout. En décortiquant la dépendance de la jeunesse actuelle aux téléphones portables et leur semblant de réalité, les concepteurs de la série, les frères jumeaux Clarkson, imaginent le pire de la manipulation en ligne.

Narcissisme et réseaux sociaux

Dépendance aux jeux, narcissisme des réseaux sociaux, perversité de l’anonymat : tout y passe. Le téléspectateur est pris dans ce tourbillon d’émotions fortes, de situations conflictuelles et d’impasses personnelles. Si durant quelques épisodes on soupçonne un brin de fantastique dans la trame de Red Rose, on va vite redescendre sur terre. Les fantômes n’existent pas. Contrairement aux pervers narcissiques devenus tout-puissants avec les nouvelles technologies.

Les deux derniers épisodes, sont particulièrement angoissants. La terreur est omniprésente, on a sa dose d’adrénaline pour les six prochains mois. Et plus trop envie de télécharger des applications inconnues.

mercredi 25 janvier 2023

Série télé - Jack Ryan, triple héros US

Tom Clancy, romancier américain, s’est fait une spécialité de broder des thrillers sur l’actualité internationale. Pour déjouer complots et autres manipulations des ennemis des USA, il a imaginé un héros presque parfait. Jack Ryan est membre de la CIA, mais contrairement aux autres agents secrets (James Bond, Jason Bourne…), c’est à la base un simple analyste. 

Un travail de bureau que connaît bien son interprète, John Krasinski, longtemps connu pour son rôle de commercial tire-au-flanc dans la sitcom humoristique The Office. Jack Ryan, lancé malgré lui sur le terrain, entre coups de feu et explosions. Développées en série, les aventures de Jack Ryan font partie des indéniables réussites de la plateforme Prime Vidéo d’Amazon. 

De Rome à Prague

Pour la troisième saison, arrivée en ligne lors des fêtes de fin d’année, partout dans le monde, Jack a acquis de la bouteille… et du muscle. Athlétique, sachant tirer et déjouer une filature, il est en poste à Rome. Toujours analyste, mais désormais prêt à aller sur le terrain se frotter aux « vilains ». C’est en contactant une responsable russe qu’il découvre le réveil, du côté de Moscou, du projet Sokol datant des pires heures de la guerre froide. Une conspiration pour prendre le pouvoir en Russie et surtout déclencher une nouvelle guerre éclair en Europe, avec frappe nucléaire ciblée sur une capitale. Quand il amène les preuves à ses supérieurs, ces derniers sont sceptiques. Le temps de l’affrontement direct semble révolu, la Russie n’osera pas s’attaquer à l’Otan… 

On comprend dès lors que cette saison 3 sera ancrée dans la réalité. Et on espère qu’un Jack Ryan est sur le coup pour aider les Ukrainiens et contrer les plans de Poutine. Si le film de la réalité n’est pas terminé, la saison 3 de Jack Ryan elle est complète (huit épisodes d’une heure) et donne l’occasion au héros de voyager en Europe de l’Est. Rome donc, puis Athènes en Grèce, Prague, Budapest et quelques coins reculés de Russie. 

Si l’on regrette un peu le Ryan du début, toujours un peu dépassé et hésitant sur la conduite à tenir, on apprécie le nouveau Jack, plus héroïque, seul contre tous, brave et tenace. Course-poursuite trépidante, décors grandioses, machination machiavélique : tous les ingrédients sont là pour faire passer un bon moment aux spectateurs désirant se faire un peu peur. Car l’opération Sokol tient son nom d’une mini-bombe nucléaire, celle-là même que certains spécialistes craignent qu’elle ne soit utilisée par un Poutine qui n’aurait plus rien à perdre. Conséquence, une fois la saison 3 de Jack Ryan terminée, on continue à redouter l’avenir, mais dans la vraie vie cette fois. 

mercredi 18 janvier 2023

Série télé - « The last of us » est-elle la nouvelle « The Walking Dead » ?

Bombardée série la plus attendue de 2023, The last of us, adaptation du célèbre jeu vidéo, a failli rater sa sortie en France. Produite par HBO, chaîne payante américaine, elle aurait normalement dû arriver sur l’antenne d’OCS, plateforme française qui depuis des années diffuse toutes ces pépites comme Game of Thrones ou True Crime. Mais la Warner, propriétaire de HBO, a repris ses droits et a passé un accord avec Amazon Prime Video. En mars toutes les chaînes seront proposées à l’abonnement sur la plateforme du géant de la vente sur le net. 

Et pour attendre, ce sont les abonnés français d’Amazon qui peuvent profiter de The last of us, 24 heures après les USA. Série prévue en 9 épisodes, chaque lundi, on découvrira la difficile survie de Joel Miller (Pedro Pascal) et Ellie Williams (Bella Ramsey) dans un monde futuriste frappé par une pandémie qui transforme des humains en zombies contrôlés par des champignons. 

Le premier épisode, de plus d’une heure, raconte dans le détail l’arrivée de la catastrophe et comment réagit Joel. Cet ancien soldat, devenu artisan, vit seul avec sa fille Sarah. Face au danger, ils prennent la fuite, pourchassés par les infectés et une armée qur le point de prendre le contrôle du pays. 

La réalisation est digne d’un film de cinéma et le scénario de Craig Mazin et Neil Druckmann très équilibré entre horreur, émotion et coup de théâtre. Ceux qui ont vu le premier épisode attendront avec impatience la suite de cette série qui a des airs de The Walking Dead, toujours sur Prime Vidéo. 

mardi 17 janvier 2023

Série télé - Copenhagen Cowboy de Nicolas Winding Refn sur Netflix

Tous ceux qui sont allergiques au cinéma d’auteur, le 7e art dans toute sa splendeur, débarrassé de toutes les contingences matérielles et mercantiles vont dire beaucoup de mal de la nouvelle série de Nicolas Winding Refn, réalisateur de Drive. Ils se reconnaitront sans doute dans la première scène, un long travelling sur un élevage de porcs en batterie. Car le cinéma comme les séries originales, c’est pour les cinéphiles (une insulte dans la bouche de certains), les esthètes, pas les cochons qui se pâment sur des daubes formatées. 

Dans Copenhagen Cowboy, Miu (Angela Bundalovic), hypnotique, est une sorte de sorcière qui porte chance. Elle est achetée, utilisée, exploitée. Elle va finalement se venger et répandre un peu de terreur dans son monde trop propre. Un choc visuel à ne pas manquer sur Netflix. 

samedi 31 décembre 2022

Série télé en DVD et Blu-ray - Le début du phénomène HPI


Morgane est femme de ménage. Mais attention, cette rousse aux yeux bleus est aussi une femme HPI comme « haut potentiel intellectuel ». Légèrement inadaptée à la vie en société, son intelligence supérieure ne lui permet que difficilement de s’en sortir avec ses trois gosses, ses deux ex et ses cinq crédits. 

Sa vie change quand la police repère ses facultés exceptionnelles. Elle troque la serpillière pour un rôle de consultante. HPI est la série phénomène de ces deux dernières années. La première saison a explosé les audiences. La seconde a encore fait mieux. Les huit épisodes ont trusté les huit records de l’année (hors foot…). Le capitaine Marleau a trouvé à qui parler. Un succès qui doit beaucoup à l’abattage phénoménal d’Audrey Fleurot. Celle qui a longtemps été abonnée aux petits seconds rôles est devenue un pilier de la fiction française. 

Pour faire plaisir à des proches ou simplement pour revoir les 16 épisodes, craquez pour ce beau coffret paru chez UGC reprenant les deux premières saisons. (Prix conseillé : 29,99 €) 

jeudi 29 décembre 2022

Série télé - Mondes « Périphériques »

Si vous vous demandez à quoi ressemble le métaverse, jetez un œil à la nouvelle série programmée sur Prime Vidéo. Périphériques, les mondes de Flynne est une version améliorée de cette réalité virtuelle promise par les grands du net. 

Dans un futur proche, aux USA, dans une petite ville de province, Flynne (Chloë Grace Moretz) est très présente pour sa famille. Elle aide sa mère qui est en train de devenir aveugle et son frère, vétéran d’une guerre civile meurtrière. Pour s’évader, elle enfile un casque de réalité virtuelle et se transforme en guerrière invincible.

Distillée à petite dose (un épisode chaque vendredi durant huit semaines), cette série est adaptée d’un roman de William Gibson (paru en France au Diable Vauvert). 

Flynne reçoit un nouveau casque. Plus simple, beaucoup plus efficace. Dès qu’elle se branche, elle se retrouve plongée dans le Londres de 2099. Là elle va découvrir la lutte impitoyable entre police, gangsters et scientifiques. Et se retrouve être un enjeu majeur pour l’avenir de ce monde périphérique.  Pour bien profiter de l’histoire, il faut dans un premier temps séparer les deux mondes présentés. Le futur proche américain, avec militaires connectés (le frère de Flynne) et le Londres totalement différent, où les robots sont plus nombreux que les humains. Des robots qui servent de réceptacles à la conscience de Flynne quand elle se téléporte virtuellement dans ce monde périphérique, ce métavers puissance 1 000 qui semble être plus réel que son propre monde. 

Porté par les créateurs de Westworld, Périphériques est assez bluffant par sa façon de nous perdre entre les mondes réels et virtuels. Les effets spéciaux sont particulièrement réussis, notamment dans le Londres futuriste, gris et pollué, quasi désert. 

L’autre belle réussite est de proposer une ribambelle de méchants. Aux USA c’est le très violent Corbett Pickett (Louis Herthum vu dans quantité de séries dont Westworld) et dans l’Angleterre à l’agonie la lutte est rude entre Cherise (T’Nia Miller, repérée dans Sex Education ou The Haunting of Bly Manor) et le mafieux d’origine russe Lev Burtov (John Joseph Feild, Perdus dans l’espace). Les scénaristes se sont même permis une petite romanche entre l’avatar de Flynne et le mystérieux Wilf Netherton (Gary Carr, Meurtres au Paradis). Reste à savoir comment la saison 2 va évoluer. La première est indéniablement réussie, mais les questions en suspens sont légion et l’attente des très nombreux téléspectateurs extrêmement forte.

mardi 29 novembre 2022

Série télé - Reusss : les trois de Sète

Le pari est risqué : tenter de mélanger série télé et comédie musicale. France Télévision a lancé un appel à projets et c’est un projet entièrement tourné à Sète qui a décroché le gros lot. Reusss raconte l’histoire de trois adolescentes (trois sœurs de misère, reusss en verlan) vivant dans un quartier sensible de la ville portuaire héraultaise. Elles ne se ressemblent pas du tout, mais sont fidèles en amitié depuis leur petite enfance. Trois presque femmes qui doivent décider ce qu’elles vont faire d e leur vie. 

Sur ce fond psychologique et social, se greffe une intrigue policière avec l’agression du grand frère de Hanane, l’intello du trio. Le premier épisode la voit très angoissée avant de découvrir les résultats du bac.  La question n’est pas de savoir si elle l’a ou pas mais du niveau de sa mention. Hanane (Inès Ouchaaou) vise des prépas, notamment à Sciences-Po. Avec ce très bien son horizon s’éclaircit, elle va enfin pouvoir quitter le quartier. Première chanson et chorégraphie très réussie. Ambre (Charlie Loiselier) aussi est anxieuse. Elle doit passer une dernière épreuve pour décrocher sa place dans l’école de danse de l’opéra. Poussée par une mère étouffante, elle va réussir et rapidement se poser des questions sur ce choix. La dernière des trois n’attend plus grand-chose de la vie. 

Maïssa (Assa Sylla) a abandonné les études et bosse dans une pizzeria. Elle jongle avec ses horaires décalés pour s’occuper de ses deux petits frères. Leur mère, dépressive, ne quitte plus sa chambre, totalement démissionnaire. Ces trois parcours, parfois un peu caricaturaux, illustrent quand même assez bien les difficultés des jeunes de banlieue pour trouver leur place. Surtout quand on est des filles et issues de l’immigration comme c’est le cas de Hanane (parents maghrébins) et Maïssa (mère africaine). 

Des états d’âme qui n’empêchent pas de tomber amoureuses. Des bluettes qui permettent de rythmer la série de 10 épisodes de 25 minutes de chansons romantiques et bien balancées mélangeant les genres, du rap au rock en passant par la pure variété française. A ce petit jeu, Charlie Boiselier l’emporte largement. Par contre pour ce qui est du jeu, Inès Ouchaaou est une véritable révélation. Mais les trois sont tellement complices que le jury du dernier festival Séries Mania de Lille a décidé de leur remettre conjointement le prix de la meilleure actrice dans une série française. Une récompense largement méritée pour les trois de Sète.


mercredi 16 novembre 2022

Série télé - « Kamen Rider Black Sun », la différence à la japonaise

La création audiovisuelle japonaise est très diverse. Il n’y a pas que des dessins animés, certaines séries sont réalisées en prise directe. Même si elles sont directement issues de ces univers entre fantastique et science-fiction. La franchise de Kamen Rider voulait célébrer ses 50 ans par une version adulte et ambitieuse. Kamen Rider Black Sud est visible partout dans le monde avec sa diffusion sur Amazon Prime Vidéo. 

L’occasion de découvrir le phénomène des Kaïjins. Ce sont des humains, génétiquement modifiés et capables de se transformer en monstres hybrides, souvent à base d’insectes. Si une partie de la population rejette les Kaïjins, considérés comme des sous-hommes, d’autres veulent développer leurs droits. C’est le fil conducteur des dix épisodes, l’héroïne Aio incarnant une sorte de Greta Thunberg allant plaider sa cause à l’ONU. 

Pendant ce temps, deux frères s’affrontent, Black Sun et Shadow Moon, pour déterminer si cette coexistence pacifique avec les Humains est possible. On apprécie les combats, un peu moins les costumes en mousse. Par contre le message sur la tolérance et le rejet du racisme peut être transposé à toute sorte de discrimination actuelle. 


mercredi 19 octobre 2022

Série télé - Cinq sœurs à défendre sur AppleTV+


La plateforme AppleTV +, contrairement à Netflix ou Prime Vidéo d’Amazon, ne cherche pas à noyer ses abonnés sous une masse de nouveautés. Au contraire, la marque à la pomme privilégie la qualité. Et ses propres productions. Donc il y a beaucoup moins à voir, mais les « déchets » sont quasi inexistants. De plus, les séries sont rarement données à voir d’un bloc, les épisodes, comme sur les chaînes TV classiques, étant distillés au rythme d’un épisode par semaine. Mi-août les deux premiers épisodes de Bad Sisters ont été mis en ligne. Ce vendredi, le 10e et dernier chapitre de cette comédie policière irlandaise a été mis en ligne permettant aux pressés de profiter d’un coup d’un seul des manigances des sœurs Garvey. 

Détestable mari

Elles sont cinq, toujours très unies malgré leurs parcours et caractères très différents. Une famille unie, catholique (l’action se déroule essentiellement en Irlande) pleine d’habitudes qu’il faut faire perdurer comme le bain de Noël dans l’eau glacée. Il faut plus d’un épisode pour bien cerner la mentalité des cinq. Eva (Sharon Horgan, également scénariste et productrice de la série), est l’aînée. Célibataire, elle a terminé l’éducation de ses quatre sœurs à la mort prématurée des parents. Ursula (Eva Birthistle), mère de famille, infirmière, semble la plus normale. Bibi (Sarah Greene) est la plus rebelle et iconoclaste. Borgne, elle se promène avec un bandeau noir sur son œil crevé, telle une pirate sans foi ni loi. Becka (Eve Hewson), la petite dernière, cherche toujours le grand amour. 

En attendant elle multiplie les coups d’un soir. Reste le cas de Grace (Anne-Marie Duff). Mariée à John-Paul (Claes Bang), elle est le prototype de la femme au foyer brimée par un pervers narcissique. Ce mari détestable est le personnage pivot de la série. Pour protéger leur sœur qui s’étiole de plus en plus, les autres sœurs décident de se débarrasser de John-Paul. Plusieurs tentatives seront nécessaires pour arriver à ce résultat qui amène la séquence culte du premier épisode : les obsèques.

Adaptée librement d’une série belge, Bad Sisters est une superbe histoire de sororité. On ne peut que comprendre ces femmes dans leur volonté d’éradiquer ce malfaisant. Il y a en filigrane aussi la critique de la société irlandaise corsetée dans une tradition catholique que l’on qualifierait en France d’intégriste. Et pour le côté intrigue au long cours, on se délecte de l’enquête foireuse menée par deux assureurs cherchant par tous les moyens de ne pas payer l’assurance vie contractée par John-Paul. Comique, émouvante, farfelue : Bad Sisters est le parfait divertissement pour les femmes, toutes les femmes, et les hommes qui en font trop. Tous les hommes… 

mercredi 5 octobre 2022

Série télé - Divan, bis


Après une première saison absolument passionnante, En thérapie (Arte), série d’Eric Toledano et Olivier Nakache revient pour une seconde saison. Nouveaux patients mais toujours le même psy, Frédéric Dayan, interprété par un Frédéric Pierrot de plus ne plus émouvant et humain. Il se retrouve cette fois face à quatre patients et est lui même en difficulté, obligé de consulter. Les faits se déroulent cinq ans après les attentats du Bataclan. Au cours des 35 épisodes, il reçoit dans son cabinet un adolescent harcelé en raison de son surpoids, un chef d’entreprise en plein scandale médiatique, une étudiante  malade et une avocate solitaire à la vie trop lisse. Des tranches de vie passionnantes;, interprétées par Jacques Weber, Suzanne Lindon, Eye Haidara et Aliocha Delmotte. 

La nouveauté dans cette saison deux c’est la mise à nue du psy. Attaqué en justice, mis en difficulté, il se retrouve obligé de demander de l’aide à Claire, une consœur célèbre dans les médias. La confrontation entre Frédéric Pierrot et Charlotte Gainsbourg donne une direction différente à une série qui parvient ainsi à se renouveler. 

dimanche 11 septembre 2022

Série télé - Faites de bons rêves en regardant Sandman sur Netflix

Certaines bandes dessinées sont si complexes, avec un univers graphique si riche, que l’adaptation en série télé semble totalement impossible. Dans cette catégorie, Sandman de Neal Gaiman (parue chez Delcourt puis Panini Comics) a longtemps été considérée comme la pire à transposer. 

Quand Netflix a décidé de se lancer dans ce difficile challenge, le plus simple a été de demander au créateur de ce riche univers fantastique de coordonner la transposition. Résultat la série est fidèle à l’originale, mais surtout c’est une réelle bonne surprise de cet été un peu creux hormis le retour de The Boys sur Amazon ou le final de Stranger Things, tête de gondole de Netflix.

Le jeu de la vérité 

Le premier arc de narration raconte comment Sandman (Tom Sturridge), le maître des rêves, est capturé sur terre par des sorciers amateurs. Attiré dans un manoir anglais, il est emprisonné dans une cellule de verre durant plus de 100 ans. Une mise en bouche un peu étonnante puisque le véritable héros de la série, appelé aussi Morpheus, n’est film que nu, recroquevillé et muet dans sa petite cage, incapable d’agir, de répliquer.

Un enfermement qui prend fin de nos jours. Sandman retourne dans son royaume pour constater que ses disciples, rêves et cauchemars, ont quitté son royaume pour sévir sur terre. Il devra aussi récupérer ses trois attributs lui assurant puissance : un casque, du sable et un rubis.

La seconde intrigue au long cours le voit pourchasser un cauchemar, le Corinthien (Boyd Holbrook), cherchant à s’affranchir de la tutelle du roi des rêves. La partie la plus violente et sanglante. On retrouve dans la série le côté fragmenté des romans graphiques.

Certains épisodes pouvant se regarder de façon totalement indépendante des autres. Deux, aux univers particulièrement riches, auraient même pu être déclinés pour le cinéma en long-métrage. L’épisode 5 intitulé 24 heures, se déroule presque exclusivement dans une cafétéria. Un homme, en possession du rubis, tente l’expérience de la vérité. Chaque client va quitter son masque social et dire ce qu’il pense véritablement. Une vérité mortelle. L’épisode suivant, le bruit de ses ailes, raconte comment Sandman, décide contre l’avis de sa sœur (La mort…) de donner l’immortalité à un homme. Tous les 100 ans ils se retrouvent au même endroit et Sandman lui demande s’il est toujours satisfait de son éternité. Le potentiel philosophique est immense.

La série, de dix épisodes d’une heure, est plus riche que dix séries de 20 épisodes de bouillie d’héroïc fantasy développant toujours les mêmes thématiques. Mais contrairement aux histoires complètement formatées, Sandman n’est pas encore assuré de revenir pour une seconde saison.

 

samedi 9 juillet 2022

Streaming - Riez avec les extra-terrestres norvégiens de "Blasted : les aliens ou nous !"

On ne répétera jamais assez que le gros avantage de certaines plateformes de streaming réside dans la diversité du choix. On peut enfin trouver autre chose que les grosses productions américaines ou les séries nationales peu novatrices. 

Dernier exemple en date avec le film Blasted : les aliens ou nous ! , production norvégienne aussi marrante que déjantée, débarquée presque incognito sur Netflix. 

Une petite ville de ce peu riant pays nordique est réputée pour ses… soucoupes volantes.

Une simple légende urbaine qui permet à certains d’organiser des enterrements de vie de garçon atypiques. Justement, Sebastian (Axel Boyum, photo ci-contre) est invité par ses meilleurs amis, dans ce lieu, pour fêter son futur mariage. Manque de chance (et joie pour les spectateurs), les aliens en hibernation se réveillent et une véritable invasion débute.

L’occasion pour Sebastian de retrouver ses réflexes de joueur de laser game. Si le début est un peu poussif, la suite est explosive, avec combats acharnés, explosions de matière verdâtre et humour sans limite. Des flics locaux aux potes du héros en passant par les scientifiques possédés par les aliens, tous sont des caricatures outrancières réussies qui forcent le respect. 

vendredi 8 juillet 2022

Série télé d’été - La gaffe de Dieu de "God’s Favorite Idiot"

L’été est parfait pour rattraper des séries télé négligées en début d’année ou découvrir les nouveautés des plateformes. Si vous avez envie de rire sur Netflix, osez regarder les huit épisodes de 30 minutes de God’s Favorite Idiot, créé par Ben Falcone, avec ce dernier dans le rôle principal accompagné de la totalement déjantée Melissa McCarthy.

Clark Thompson (Ben Falcone) est touché par la grâce divine. Exactement, ce célibataire timide, secrètement amoureux d’Amily (Melissa McCarthy), est désigné par Dieu pour sauver l’Humanité attaquée par les démons. Ce qui n’est pas sa meilleure idée... Clark ne s’en rend pas immédiatement compte, mais un soir, au boulot, il se met à luire telle une enluminure phosphorescente.

Dans ce monde de geeks sceptiques, cette luisance est très suspecte. On apprécie dans cette série les bons mots, les personnages secondaires, tous plus décalés les uns que les autres et la belle complicité entre les deux comédiens principaux.

Petite cerise sur le gâteau, pour le public français, quelques blagues sur notre prétention vue des USA : Emily a modifié son prénom en Amily pour ressembler à l’héroïne de ce célèbre film français… qu’elle n’a pas vu, évidemment. Quant à la blague sur la bougie « génitale », impossible de la raconter dans ce journal qui se doit de conserver une certaine décence. 

mercredi 15 juin 2022

Série télé - The Boys, encore plus fort, encore plus loin


Saison 3 pour The Boys, série de superhéros tout sauf politiquement correcte. Imaginée par Eric Kripke pour Amazon Prime Vidéo, c’est certainement la plus belle réussite de la plateforme qui d’ordinaire ne se distingue pas par son originalité. Dans un monde où les superhéros sont des sortes de héros de téléréalité et d’influenceurs qui servent plus à des placements de produits qu’à sauver le monde, un groupe de citoyens ordinaires tente de démontrer que ces gloires médiatiques font plus de dégâts que de bien à la communauté. 

Dans ce 3e volet, Butcher (Karl Urban) doit cesser de dégommer du héros pour rentrer dans le rang. Une commission sénatoriale a officialisé son groupe qui tend à dénoncer les « erreurs fatales » dont sont victimes des innocents. Dans le genre, la première scène risque de devenir d’anthologie. Un nouveau superhéros a la possibilité de jouer sur sa taille Il peut devenir un géant, mais également aussi petit qu’un microbe. 

Après force absorption de drogue, au cours d’un jeu sexuel qui risque de rester longtemps dans la rétine des téléspectateurs, il éternue et reprend sa taille d’origine. Cela provoque une jolie explosion de chair et de sang. Bref, The Boys sont de retour, cela va saigner et vous devrez vous attendre à tous les excès, des deux côtés.  

mardi 24 mai 2022

Série télé - "Baraki" et "Clan" : plus belge la vie


La Belgique, avec l’Angleterre, a toujours eu un humour très particulier. Une certaine noirceur teintée d’un désespoir latent, comme pour mieux dédramatiser une situation sociale calamiteuse, une météo peu clémente et un environnement dépressogène. Deux exemples sont en ce moment à l’affiche sur des plateformes de streaming : Baraki, série récente en français sur Netflix et Clan, datant de 2012, en flamand, et proposée par Arte.tv. 

Un Baraki, en Belgique, est un peu le Gabatch des Catalans ou l’Ariégeois des Toulousains. On est pas loin de l’insulte. Les Barakis, espèce typique de la Belgique, sont une partie de la population la plus pauvre, la moins instruite, la plus rustre. La série en 20 épisodes de Julien Vargas et Peter Ninane raconte le quotidien de la famille Berthet, de purs Barakis. Il y a la mère, ses trois fils, la fille et la grand-mère. Le ressort comique est essentiellement porté par un des fils, Didier (Pierre Nisse), qui accumule gaffes et bévues. Chômeur professionnel, il vit un peu aux crochets de sa petite amie Cynthia (Laura Sepul), coiffeuse, seule à avoir un emploi… 

Didier trempe dans nombre de magouilles, malgré une inefficacité totale quand il s’agit de voler ou d’arnaquer les bourgeois. Le grand frère, Yvan (Julien Vargas), est le roi des mythomanes. Il passe son temps à inventer des histoires à dormir debout. Yvan le plus sympa de la bande, souvent victime de sa famille, qui va devenir papa après sa rencontre avec Nathalie, la fille de la grande bourgeoise qui l’emploie, au black, pour entretenir son jardin. Se greffe sur ce duo une sœur lesbienne experte en boxe, un petit dernier fan de musique électronique, sa copine gothique, des fans de tuning et une grand-mère accro au téléshopping. 

On y parle de coupe mulet, de fricadelles, d’écrans plats tombés du camion ou de descente des services sociaux. Mais si on rit des excès des Barakis, on apprécie surtout leur humanité. Ils vivent simplement, sans se soucier du regard des autres. Une philosophie comme une autre. 

Sur Arte c’est le pan flamand de l’humour belge qui est mis en lumière avec Clan de Malin-Sarah Gozin. Encore une histoire de famille entre les cinq sœurs Goethals. Devenues adultes, elles continuent à se voir régulièrement. Sauf celle qui est mariée à un odieux homme. Solution trouvée par les quatre autres : éliminer l’importun. Là aussi, c’est de l’humour belge très noir qui est proposé aux spectateurs français qui manquent un peu de cette denrée dans la production télévisuelle nationale. 

 


mercredi 18 mai 2022

Série télé - Jane the virgin, fausse télénovela, vraie comédie

Certaines séries télé américaines cachent bien leur jeu. On pense être face à une énième variation sur les amours compliquées d’une jeune Américaine typique alors que se cache derrière une intrigue teintée de rose une comédie loufoque, caustique et totalement foutraque. 

Si Jane the virgin en est à sa 5e saison, ce n’est pas pour sa romance sans fin mais pour l’originalité de l’histoire, de la narration et des personnages. Sans oublier la facétie des scénaristes qui semblent s’amuser comme des fous à imaginer des rebondissements incroyables, pires que les trouvailles des feuilletonistes français du début du XXe siècle. Jane Villanueva (Gina Rodriguez) vit le parfait amour avec Michael (Michael Cordero Jr). Elle est serveuse dans un grand hôtel à Miami, lui policier. Amis d’enfance, ils sont en couple depuis trois ans, mais à la demande de sa grand-mère, Jane entend préserver sa virginité pour sa nuit de noces. 

La vie de Jane bascule quand une gynécologue, au lieu de lui faire un frottis, l’insémine avec la semence de Rafael (Justin Baldoni), le patron de l’hôtel. Une vierge enceinte ! Dans la communauté hispanique de Floride ! Alléluia ! La suite est une caricature des télénovelas d’Amérique du Sud, avec intrigue policière à rebondissements et histoires d’amour contrariées. Car Jane, enceinte de Rafael, va se découvrir des sentiments pour ce beau gosse très riche. Pas étonnant quand on découvre qu’il est marié à une méchante de la pire espèce, interprétée par Yael Grobglas, excellente actrice franco-israélienne.

 Cinq saisons plus tard et une centaine d’épisodes tous disponibles sur Netflix, les fans se demandent s’il y aura un jour une 6e et dernière partie à cette série définitive hors normes. 

 

lundi 11 avril 2022

Série télé - Terrifiante Cracovie


Si certaines séries diffusées sur des plateformes mondiales ont clairement pour objectif de booster le tourisme des lieux de tournage, cela ne semble pas le cas pour Les monstres de Cracovie, production originale de Netflix se déroulant dans cette ville polonaise au riche passé. Il y a pourtant quelques décors qui méritent le détour, des ambiances sans doute uniques… mais l’ensemble, gris et terne, ne donne pas envie d’aller plus loin. Et pour être totalement franc, la série en elle-même ne donne pas plus l’envie d’aller jusqu’au bout des huit épisodes. 

Dommage, car le début est prometteur. Hania (Kaja Chan), une jeune étudiante veut intégrer le cours d’un célèbre professeur. Elle passe une épreuve, semble la rater, puis un des élèves la séduit et part avec elle faire une balade en voiture. Il fonce alors vers un précipice donnant sur un profond lac, saute de la voiture et laisse Hannia seule dans l’habitacle. Alors qu’elle va mourir, une entité lumineuse intervient et la sauve de la noyade. Le lendemain, Hania se réveille dans la maison commune des étudiants du professeur. 

D’autres jeunes aux pouvoirs fantastiques. Ils forment un groupe chargé de veiller sur la ville de Cracovie, attaquée par des démons. Le dernier en date prend les apparences d’un enfant. Il envoie contre Hania des jumelles (blondes et totalement nues !) puis une sorte de Père Noël crasseux et une horde de zombies. Le scénario manque de cohérence, les acteurs sont peu charismatiques et les trucages entre effets mécaniques ratés et bestioles de jeux vidéo. 

Bref, ces Monstres de Cracovie, qui en plus souffrent d’incroyables longueurs, ne seront pas la série qui fera connaître la peu riante cité polonaise au reste du monde.


jeudi 7 avril 2022

Série télé - Vin et Catalogne au centre des « Héritiers de la terre »


Grosse production espagnole tournée en Catalogne, la série Les héritiers de la terre vient de débarquer sur Netflix. Huit épisodes qui sont une suite de La cathédrale de la mer. L’ensemble est tiré des romans d’Ildefonso Falcones. Dans cette seconde saison, on retrouve au début de l’histoire le personnage principal d’Arnau Estanyol. Mais rapidement l’intrigue va se concentrer sur le destin de Hugo Llor (Yon Gonzalez, photo ci-dessus). 

Hugo, orphelin, est protégé par Arnau. Mais ce dernier voit la vengeance de Puig le rattraper à l’occasion du changement de roi. C’est la fin dramatique de la première série. Hugo devient dès lors le personnage principal des Héritiers. Abandonné, recherché, il est caché par la communauté juive de Barcelone. Finalement il va aller s’occuper des vignes et deviendra un expert en vinification. C’est l’intérêt de la double intrigue de la série. D’un côté les déboires de Hugo, toujours persécuté par les Puig dont il cherche lui aussi à se venger, et son succès dans le monde du vin. 

Par certains côtés, Les héritiers de la terre fait office de documentaire sur la fabrication et l’amélioration du vin durant ce XIIIe siècle.  La série permet aussi faire à moindres frais un véritable voyage en Catalogne. Temporel et géographique.  La série est presque exclusivement tournée dans des décors naturels comme Peralada, Monells, Peratallada, Santa Coloma, Badalona, Tortosa… 

Sans oublier les vignobles et certaines rues de la capitale catalane qui ont servi de décor, de même que la plage.

 

mardi 22 mars 2022

Série télé - Toni Colette cache « Son vrai visage » sur Netflix


Pour survivre dans notre société, mieux vaut parfois porter des masques. Un faux visage, une autre identité, pour simplement exister loin d’un passé encombrant. La série Son vrai visage de Charlotte Stoudt d’après un roman de Karin Slaughter, actuellement sur Netflix, exploite à fond ce principe en dévoilant, épisode après épisode, le passé d’une mère de famille tout ce qu’il y a de normale. A priori…

Avant de plonger dans le passé de Laura Oliver (Toni Colette), on découvre le quotidien peu intéressant de sa fille, Andy (Bella Heathcote). La trentaine, célibataire, elle travaille de nuit au standard de police secours de la petite ville de Belle Isle en Georgie. Elle vit toujours chez sa mère qui est rééducatrice pour des vétérans de l’armée américaine blessés au combat. Quand elles sont prises dans une fusillade dans un restaurant, Laura fait tout pour protéger sa fille, tuant l’agresseur d’un coup de couteau. Devenue célèbre, une véritable héroïne, Laura panique et demande à sa fille de partir le plus loin possible dans une voiture cachée et avec 500 000 dollars en cash. Andy va obéir dans un premier temps puis se poser bien de questions et finalement faire demi-tour et demander des explications à cette mère qui semble avoir de lourds secrets. 

Les huit épisodes, très rythmés, passent par de nombreux retour en arrière, quand Laura avait 18 ans (Jessicca Barden), était une pianiste célèbre tombée sous la coupe d’un homme malfaisant. Le meilleur reste la relation compliquée entre mère et fille, comme si une séparation était impossible entre ces deux femmes fusionnelles.