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mardi 18 décembre 2012

Billet - Quand se photographier tous les jours devient ridicule

Tempus fugit. Avec les nouvelles technologies, rien de plus facile que de mettre en images cette expression latine. On ne saura jamais qui le premier a eu l'idée de se photographier quotidiennement et d'en faire un montage accéléré. Les vidéos de ce genre ont pullulé un moment sur internet. Une fois la surprise de la nouveauté passée, force est de constater que la chose n'est pas bien passionnante.
Deux sortent cependant du lot. Un père persévérant a filmé sa fille de sa naissance à ses 12 ans. Du gentil bébé joufflu, elle devient une charmante adolescente, de plus en plus réticente à l'exercice...

Plus fun la vidéo de cet homme adepte des expériences capillaires en tout genre. De la crête d'Iroquois à la tonsure totale, de la barbe torsadée aux rouflaquettes, il devient en moins de deux minutes un catalogue complet pour coiffeur inventif. 

Les autres ne sont que fades copieurs. Sergio Salma, dessinateur de BD, imagine les pires sur son mur Facebook. « Elle se prend en photo chaque jour pendant 3 ans et demi, le temps d'un régime où elle va perdre 90 kg mais on voit rien, c'est mal cadré » est illustré par un bout d'épaule. La photo d'une souriante blonde explique qu'elle « se prend en photo tous les jours depuis 2 jours. Et c'est très con. » La dernière, ma préférée : « Il se prend en photo toutes les heures depuis 27 ans et se fait voler son ordinateur avec toutes ses photos dedans. »

Chronique "ÇA BRUISSE SUR LE NET" parue ce mardi en dernière page de l'Indépendant.

samedi 26 juin 2010

BD - Animal lecteur : libraires au bord de la crise de nerfs


Voilà par excellence la BD qui va énerver les libraires et les collectionneurs. Pas pour le contenu, désopilant, mais la forme. C'est quoi ce format tout pourri qui va dans aucun bac ni les étagères préformatées de chez Ikéa ? Pour la hauteur,, cela va, mais la largeur est toute riquiqui... Un format directement hérité de l'emplacement de prépublication de ces gags dans le magazine Spirou. 

Sergio Salma (scénario) et Libon (dessin), ont obtenu carte blanche pour boucher une colonne en page 3 du magazine. Ils ont imaginé le quotidien d'un libraire. Mais attention, pas n'importe quel libraire, un spécialisé en BD, celui à qui vous allez régulièrement casser les pieds pour lui demander quand sortira le prochain Thorgal (*) ou si cette BD (une des 3000 nouveautés qu'il na pas lu), elle mérite qu'on l'achète. Parfois c'est un peu amer, souvent très rigolo. Le problème en bande dessinée, selon ce libraire de plus en plus blasé, c'est la surproduction et le manque d'originalité. 

Pour ce qui est du premier problème, cet album y participe mais en est également victime. Par contre, côté originalité, « Animal lecteur » sort du lot. Personnellement, on n'est pas libraire, mais on ne peut que vous conseiller cet OVNI. Enfin, surtout si vous achetez vos BD dans des librairies spécialisées. Les écumeurs de grandes surfaces ne comprendront rien à ce monde bourré de références culturelles.

« Animal lecteur, ça va cartonner ! », Dupuis, 13,50 €

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(*) : « En fait on s'en fout un peu, Thorgal ce n'est plus ce que c'était » répondrait le lecteur « vieux et nostalgique », un des personnages de la BD. 

mardi 3 novembre 2009

BD - Voir Bagdad et mourir... de rire


Voilà le genre de BD qui ne va pas nous réconcilier avec les Américains malgré les efforts du président Sarkozy, tant du temps de Bush que celui, encore plus compliqué, d'Obama. D'un autre côté, les auteurs, Sergio Salma et Marco Paulo, sont Belges, alors...

Cela fait donc quelques années que les troupes américaines ont libéré l'Irak et s'appliquent à pacifier le pays. Quelques années et de plus en plus de morts. Dans les deux camps. Sauf que dans le camp irakien, il ne reste plus que des civils. L'absurdité de cette guerre, aux motifs essentiellement économiques, est brocardée dans cette série de gags à l'humour très noir. Ils ont été prépubliés dans l'Echo des Savanes mais sont plutôt dans la ligné de Hara Kiri, le journal bête et méchant. 

En quelques dessins bien sentis les auteurs montrent toute l'absurdité des jeunes Américains s'enrôlant pour « sauver le monde libre » et qui se retrouvent à tyranniser des Irakiens, débarrassés de Saddam Hussein, certes, mais qui parfois regrettent ce temps où on mangeait à sa faim et ne risquait pas de mourir à chaque coin de rue d'une balle perdue des alliés ou dans les attentats aveugles des « résistants ». 

C'est éminemment politique, très engagé. Très cynique aussi. Mais comment faire autrement quand on décide de rire de la guerre ?

« Bagdad KO », Drugstore, 10 €