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mercredi 6 septembre 2023

BD - Poison Ivy, jardinière de plantes toxiques

Il est aussi beaucoup question de nature dans la série Poison Ivy. Cette super héroïne (super-méchante de l’univers de Batman), a désormais son propre comics aux USA, écrit par G. Willow Wilson et dessiné par Marcio Takara.


Le premier tome reprend les six premiers épisodes suivis de la réédition d’une histoire complète parue en 1985, signée Neal Gaiman et Mark Buckingham. Poison Ivy a perdu ses pouvoirs. Cette jeune femme, qui fut en couple avec Harley Queen, a cependant conservé la possibilité de contaminer l’Humanité avec des spores redoutables.

Déçue par l’évolution du monde elle n’a plus qu’un but : exterminer les humains pour laisser la planète aux plantes. Mais cela semble trop simple et rapidement elle va soupçonner l’homme de la sève de la manipuler. De son côte, le lecteur va continuer à se demander durant les 180 pages si cette Poison Ivy est une méchante ou finalement une gentille. (Urban Comics, 19 €)

dimanche 3 mai 2020

Série Télé. « Good Omens », bien et mal s’unissent contre l’Armageddon



Les Anglais ont bien des défauts, mais il ne faut bien leur reconnaître un sens de l’humour incomparable où l’absurde et la dérision sont rois. Si vous avez le moindre doute, précipitez-vous sur la mini-série « Good Omens » au menu d’Amazon Prime. Six épisodes adaptés du roman « De bons présages » de Terry Pratchett et Neil Gaiman paru au début des années 200 en France au Diable Vauvert. L’histoire, entre fantastique et religieux, raconte comment un ange et un démon se retrouvent coincés sur Terre après avoir commis des erreurs. Le premier, Rampa (David Tennant), se transforme en serpent et pousse Eve à commettre le péché originel dans le Jardin d’Eden. Le second, Aziraphale (Michael Sheen), aide le couple à fuir. Dieu (qu’on ne voit jamais et qui a la voix de Frances McDormand dans la version originale), les chasse. Cela fait donc 6 000 ans qu’ils coexistent, l’un en faisant le mal, l’autre le bien. Quand l’Antéchrist arrive sur terre pour sonner la fin du monde, Rampa et Aziraphale s’unissent pour sauver ces pauvres humains, faibles mais si attachants. 
La série, portée par les deux acteurs d’exception que sont David Tennant et Michael Sheen, joue sur tous les clichés démoniaques et angéliques. Rampa est un jouisseur, toujours à la mode quelle que soit l’époque. Aziraphale, naïf et gentil, ne cesse de s’extasier devant les inventions culinaires des humains. L’intrigue nous permet de croiser aussi une sorcière adorable, un inquisiteur empoté et les quatre cavaliers de l’apocalypse, mais version XXIe siècle.


vendredi 16 novembre 2018

BD - Des Dieux en perdition



Adapté d’un roman de Nail Gaiman, « American Gods » s’offre une intégrale très copieuse. Les 9 chapitres adaptés par Craig Russell et dessinés par Scott Hampton. Ombre, prisonnier sur le point de finir sa peine, se réjouit de sortir et rejoindre sa femme. Mais deux jours avant la date fatidique, il doit enterrer sa femme. Morte en voiture avec son meilleur ami qui lui avait promis du travail. 


Accident causé par un manque d’attention du conducteur en raison de la fellation réalisée par l’épouse du copain toujours à l’ombre lors des faits. Ombre voit son monde s’écrouler. Une proie parfaite pour un certain Mister Voyageur, par ailleurs ancien Dieu connu sous le nom d’Odin. 
Ombre et Odin vont sillonner l’Amérique pour reprendre le pouvoir face à ces nouveaux maîtres du pays que sont internet, la télévision et les fake news. 
De la SF très noire, mais qui se déroule pourtant déjà devant nos yeux, le pire de ces nouveaux Dieux étant au pouvoir depuis peu dans ce pays sans mémoire que sont les USA.  

« American Gods », Urban Comics, 272 pages, 22,50 €  

lundi 14 septembre 2015

BD - Rentrée résolument "comics"

Si la BD Franco-belge a encore de beaux jours devant elle, le comics américain a de plus en plus d’adeptes. Et il n’est plus spécifiquement réalisé par des auteurs outre-atlantique.


"Orphelins” des Italiens Robert Recchioni (scénario) et Emiliano Mammucari (dessin) ont sans doute beaucoup aimé le film “Starship Troopers” de Paul Verhoeven. Comme dans le long-métrage, la terre est attaquée par des aliens et des commandos de jeunes terriens sont envoyés sur des planètes hostiles pour “botter le cul à ces monstres”. À la différence que les auteurs ont apporté beaucoup plus de soin aux personnalités composant le groupe de combattants. Tout débute par un flash. Une grande lumière blanche qui rend aveugle et sourd des millions d’Humains. L’attaque, un rayon, vient du fin fond de l’espace. Les différents pays s’unissent pour répliquer. Et profitent de la recrudescence d’orphelins pour les enrôler de force, malgré leur jeune âge, dans des bataillons d’élite. La première partie montre ces enfants originaires d’Espagne (Madrid et Barcelone), paumés, seuls, largués en pleine nature, obligés de tuer pour survivre. D’apprendre la solidarité aussi. Quelques années plus tard, les rares survivants forment un commando redoutable. Ils seront en première ligne pour se battre contre les extraterrestres, sortes d’ours en cristal, furtifs et puissants. 200 pages au rythme soutenu (format comic oblige), avec quelques superbes inventions sur la planète ennemie, notamment une réplique de la Sagrada familia de Barcelone tout en cristal.

L’étrange vie de Nobody Owens” est l’adaptation en BD du roman de Neil Gaiman paru chez Albin Michel. L’auteur s’est logiquement chargé de la transposition, déjà connu pour les séries “Sandman” et “Coraline”. Craig Russell a dessiné une aventure et la bible de cet univers, laissant plusieurs autres auteurs jouer avec Nob’. Une nuit, un tueur assassine toute une famille. Le père, la mère, la fille. Mais arrivé dans la chambre du petit dernier, le lit est vide. Il s’est réfugié dans un cimetière. Là, un couple de défunt décide de la protéger et de l’adopter. L’enfant devient Nobody Owens et va grandir entre tombes et chapelles, avec pour seuls compagnons des spectres et Silas, inquiétant homme en noir qui ne sort que la nuit. Entre récit fantastique et conte gothique, des histoires courtes permettent de comprendre comment le petit garçon va se forger une personnalité. Il descendra au plus profond des entrailles du cimetière pour un face-à-face avec une vouivre. Au pays des goules, il manquera mourir sans l’intervention d’un loup-garou (une louve en l’occurrence). Il parvient même à se faire une amie, une petite fille téméraire, prête à croire tout ce que raconte Nob’. Car s’il voit les spectres, pour elle ils restent invisibles. Reste le fil rouge de l’album : le tueur du début qui est toujours sur les traces de l’enfant. Mais ce sera pour le second tome annoncé début 2016...

Orphelins” (tome 1), Glénat, 14,95 euros

L’étrange vie de Nobody Owens” (tome 1), Delcourt, 19,99 euros.