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mercredi 1 avril 2020

#SérieTélé - Laissez-vous entraîner sur les falaises de « Broadchurch »


Elles ne sont pas légion les séries qui marquent le genre. Quelques Américaines (comme Lost ou True Detective) et chez les Anglais, Broadchurch, proposée sur Amazon Prime (mais que la première saison). Pourtant à la base, la série a tout du téléfilm régionaliste à la France 3. Le cadre : une petite station touristique du Dorset. L’intrigue : un enfant est retrouvé mort sur la plage, étranglé. Les enquêteurs : une mère de famille tout le temps joviale, originaire de la ville et son nouveau chef en provenance de Londres, mis au placard, dépressif, taciturne et toujours de mauvais poil. Bizarrement, le tout fait une série d’exception qui va vous hanter longuement. Essentiellement la saison 1, qui a une force émotionnelle déterminante. 
Ce qui fonctionne le plus dans Broadchurch, c’est la valse des suspects. Chaque habitant de la petite ville (journaliste, commerçant, père de l’enfant, pasteur, vendeur de journaux…) est à un moment sur la liste des suspects.  Et le spectateur se perd en conjectures, incapable comme dans les meilleurs Agatha Christie de savoir qui est le meurtrier. 
L’autre raison de regarder Broadchurch avec gourmandise consiste à comparer les prestations des deux acteurs principaux. David Tennant (ancien Dr Who) et Olivia Colman (la reine dans The Crown) forment un duo de policiers comme rarement on en a vu. L’une naïve mais déterminée, toujours dans l’empathie et la gentillesse ; l’autre déterminé, capable de tout jouer sur une intuition, méprisant pour ses hommes, détestant l’endroit. 
Broadchurch est un petit chef-d’œuvre qu’il faut regarder une seconde fois quand on connaît le nom du coupable pour tenter de retrouver les indices placés par les scénaristes.

samedi 1 juillet 2017

BD : Petit Marsupilami fera son nid


Le 30e album des aventures du Marsupilami, créé par Franquin et repris avec talent par Batem au dessin et Colman au scénario est une aventure un peu particulière car l’animal de légende dévoile un pas secret de ses origines et de sa vie privée. Si en fil rouge il y a un combat entre deux tribus avec le Marsu en champion des Chahutas, il expédiera la bagarre car on l’attend ailleurs, loin de la civilisation, pour célébrer un rite magique et unique. Donc on rit beaucoup avec les jeux de mots dignes d’un Astérix de Goscinny, mais on est aussi emporté par la poésie de cette histoire toute simple, pleine d’espoir pour l’Humanité si elle sait dans un futur proche imiter l’espiègle animal tacheté.
➤ « Le Marsupilami » (tome 30), Marsu Productions, 10,95 €

mardi 12 juillet 2016

BD : Une vengeance Choc

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Comment le personnage de Monsieur Choc est-il devenu le «méchant» de l'univers de Tif et Tondu ? Sans rien dévoiler de son identité mystérieuse cachée derrière un heaume d'armure, Colman (scénario) et Maltaite (dessin) poursuivent cette exploration d'une vengeance implacable. Car, à la base, le jeune Eden n'est pas spécialement agressif et calculateur. Mais la mort de son père puis de sa mère, les brimades des nobles, la survie dans les bas-fonds de Londres, lui ont forgé un caractère de fer, sans le moindre état d'âme. Entre récit d'enfance, premiers coups et mise en place finale, la seconde partie permet de découvrir le véritable mentor de Choc, un jeune lord déluré aux attitudes équivoques.
« Choc » (tome 2), Dupuis, 16,50 €


vendredi 22 janvier 2016

BD : Marsu précolombien

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Le Marsupilami, animal de légende imaginé par Franquin pour pimenter les aventures de Spirou et Fantasio, vit ses propres aventures depuis son « évasion » des éditions Dupuis. L'animal à la longue queue fera son grand retour dans la prochaine aventure du groom signée Yoann et Vehlmann (au printemps normalement, en prépublication actuellement dans Spirou, le magazine), mais il continue sa vie propre sous le pinceau de Batem et les histoires de Batem. Double dose de Marsu, personne ne se plaindra. Dans sa 29e aventure intitulée « Quilzémhoal », une grave menace pèse sur la forêt palombienne. Une divinité précolombienne, muselée depuis des siècles, s'échappe à la faveur d'une virée nocturne dans un musée. Ce monstre qui dévore tout ce qui est vivant aurait « le corps recouvert d'écailles, sa bouche crache du feu, des ailes bleues garnies de griffes crochues sortent de son dos, il a douze yeux, quatre jambes, des cornes arment son crâne et son ventre est hérissé d'épines venimeuses. » Un adverse de poids pour le Marsu, en pleine guerre avec son collègue noir. C'est rythmé, plein de jeux de mots tirés par les cheveux et réellement effrayant à la fin.
« Marsupilami » (tome 29), Marsu Productions, 10,60 €


lundi 5 mai 2014

BD - Choc, la genèse du méchant absolu par Maltaite et Colman


Souvent, les héros de bande dessinée doivent une grande partie de leur succès au méchant que leurs créateurs ont la bonne idée de leur opposer. Que serait Tintin sans Rastapopoulos, Spirou sans Zorglub, Blake et Mortimer sans Olrik ? Tif et Tondu, à la carrière très longue dans les pages de Spirou, ont longtemps passionné les jeunes grâce au mystérieux M. Choc, un méchant qui tel Fantômas, se dissimule derrière un masque. Le heaume d’une armure moyenâgeuse en l’occurrence.
Grande nouvelle pour les passionnés de BD franco-belge, Choc est de retour. Et seul cette fois. Il a gagné ses galons de héros à plein-temps. Pour imaginer l’enfance de ce gangster sans pitié à la tête de la redoutable association criminelle la Main Blanche, Stephan Colman, le scénariste, est allé puiser dans les grands drames de l’histoire européenne. La première guerre mondiale, puis la grande dépression des années 30. Le jeune Eden, gentil garçon, va être transformé par ce monstre sans cœur au contact d’autres hommes et femmes sans pitié. Et pour dessiner cette histoire originale, c’est Éric Maltaite qui a été choisi. Le propre fils de Will, créateur graphique de M. Choc sur une idée de Rosy. Si ce gros premier volume en dit beaucoup sur l’enfance de Choc, il ne dévoile pas ce que tout fan espère découvrir : le visage du mal suprême. Peut-être pour le prochain tome ?

« Choc » (tome 1), Dupuis, 88 pages, 16,50 euros.