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dimanche 3 novembre 2024

BD - Intrépide Kabocha


De tous les animaux domestiques, le chat est de loin le plus indépendant. Le plus craquant aussi. Daisuke Igarashi, mangaka japonais, le confirme dans ce petit album intitulé Le petit monde de Kabocha.

Alors qu’il vivait en ville, le dessinateur entend des miaulements. Un tout petit chaton sur le parking. Il se dit trois fois qu’il est hors de question de l’adopter. Et deux pages plus tard, il lui donne le biberon…


C’est une femelle, elle deviendra Kabocha et ses aventures sont racontées avec finesse et poésie par son maître. Le grand changement pour le duo aura été le déménagement à la campagne. Kabocha, qui a toujours vécu en appartement, sans rencontrer d’autres animaux, se retrouve dans un vaste monde, avec jardins, champs, toits et quantité de voisins.

Des chats agressifs, mais aussi des bestioles faciles à chasser. Papillons, libellules, souris… Kabocha aime ramener des offrandes à son maître. Et quand elle se retrouve bloquée sur le toit, ses longs cris de détresse angoissent Daisuke qui, toujours, cède et va la récupérer, même si elle peut parfaitement descendre seule.

Une BD rafraichissante, avec alternance de planches en couleurs (superbes aquarelles) et dessins à la plume d’une grande précision.

« Le petit monde de Kabocha », Le Renard doré – École des loisirs, 128 pages, 11,90 €

jeudi 1 août 2024

Jeunesse - Eusèbe, le chat devenu célèbre

La petite collection d’album jeunesse inventée par Séverine de la Croix et Pauline Roland ne cesse de grossir. Si Pauline Roland dessine les aventures d’une sirène qui n’aimait pas chanter, Séverine de la Croix imagine les aventures de la mascotte de la collection, Eusèbe, un chat qui rêve de devenir Viking.

Eusèbe découvre que sa cachette secrète à sandwich est gardée par un taureau. Comment faire fuir l’importun ? Il découvre grâce à un exposé de Théo que les Vikings étaient terrifiants. Il va donc se déguiser en terrible guerrier nordique pour récupérer son bien.

Dernier personnage en date qui n’aime pas, une sirène. Elle voudrait pouvoir chanter en toute tranquillité sans faire naufrager les humains ou attirer toutes les créatures marines. Un album écrit par Jean Tartine où l’on retrouve Eusèbe caché dans une des illustrations de ce délicieux petit album.

« Eusèbe, le chat qui rêvait de devenir Viking » et « La sirène qui n’aimait pas chanter », Jungle Splash !, 40 pages, 8,95 €
 

samedi 16 décembre 2023

BD - Le chat, comme en 40


Occupé à montrer son exposition un peu partout en Europe, Philippe Geluck a délaissé un peu son personnage emblématique. Cela faisait trois ans que Le Chat n’était pas revenu sous forme d’album, deux Noëls où les fans devaient trouver une autre idée pour le cadeau parfait.

Pour ce 24e recueil, l’auteur, en plus de retrouver sa verve et son humour, a rempli 64 pages de dessins, strips, planches et même histoires courtes pour célébrer dignement les 40 ans du personnage. Un feu d’artifice pour tous les drogués à l’absurde en manque depuis trop longtemps.

En résumé, sachez que le Chat est toujours aussi philosophe, parvenant à dédramatiser les pires situations de la vie quotidienne. Il ose aussi l’aphorisme politique quand le placide matou affirme que « Celui qui se soucie vraiment de la souffrance animale ne devrait manger que des œufs pondus sous péridurale. »

Tout l’esprit de la série est condensé dans cette histoire au cours de laquelle le héros doit présenter son prochain scénario au « Bureau de validation des gags ». Il y est question de pont. Mais c’est tout l’esprit de la bureaucratie qui est épinglé avec brio.

« Le chat » (tome 24), Casterman, 64 pages, 15,95 €

mercredi 26 avril 2023

De choses et d’autres - Chathérapie

La vie quotidienne est source d’une multitude de problèmes, tous plus stressants les uns que les autres. Pour les surmonter, on peut se gaver d’anxiolytiques ou fermer les yeux en procrastinant. Il existe aussi une autre façon de faire passer ces difficultés : la chathérapie. Une discipline non enseignée en médecine mais d’une étonnante efficacité. Tous les possesseurs d’un chat savent de quoi je veux parler.

Car il n’y a rien de plus destressant qu’un chat câlin. Une société d’alimentation pour animaux a même commandé un sondage aux résultats incontestables : « 98 % des propriétaires de chats trouvent leur présence destressante». Vous avez un petit coup de mou et des pensées noires ? Vite, demandez de l’aide à votre chat. S’il fait partie des affectueux, prenez-le sur vous et laissez-vous endormir par ses ronrons intempestifs provoqués par vos caresses. Si c’est un facétieux, lancez un objet dans une pièce et profitez de ses cavalcades pour le rattraper et jouer avec. Si c’est un dormeur, contentez-vous de le regarder roupiller, 22 heures par jour, bien calé dans son panier (ou le canapé du salon).

C’est d’ailleurs le trait de caractère que l’on envie le plus à notre animal de compagnie : « Dormir aussi bien et longtemps qu’eux. »

Il n’y a que les chats dédaigneux qui ne sont pas d’un grand secours, ceux qui font les sourds quand on leur parle gentiment. Un peu à part on trouve aussi les revendicatifs. On en a un à la maison répondant au gentil nom de Marcel. Sa manie : miauler de toutes ses forces, en pleine nuit, pour réclamer une ration de croquettes supplémentaire. Résultat : on dort mal mais cela ne l’empêche pas, lui, d’en écraser toute la journée quand on est au boulot.

Billet paru en dernière page de l’Indépendant le 5 avril 2023

vendredi 9 décembre 2022

De choses et d’autres - Des cadeaux au poil !

Dans un mois, il sera trop tard. C’est maintenant que vous devez réfléchir aux cadeaux que vous envisagez d’offrir, à vos proches, pour les fêtes de fin d’année. Surtout en cette période d’inflation. Mais peut-être faites-vous partie des 17 % de Français qui ont avoué, dans un sondage commandé par une marque d’aliment pour animaux, penser en priorité au cadeau destiné à leur ami à poil par rapport aux membres de la famille.

Cela montre l’importance qu’ont ces compagnons de tous les jours, souvent dévoués, dépendants et peu avares de signes de reconnaissance. Même les chats, réputés indépendants, ont tendance, en hiver, à être plus proches de leurs prétendus maîtres. Pas en raison de l’amour inconditionnel qu’ils vous portent. Juste car vous avez suivi les directives du gouvernement et avez baissé le chauffage. Désormais, ils préfèrent dormir collé-serré contre vous. Double avantage. Une petite bouillotte naturelle pour l’humain, une grosse pour le minou.

Toujours selon les résultats de cette étude (auprès d’un échantillon de 2 667 possesseurs de chiens et/ou de chats, faisant partie de la base client de la marque commanditaire), 69 % des chats et chiens vont recevoir un jouet à Noël et 64 % une friandise. Mais certains propriétaires vont faire beaucoup mieux. Ils sont 19 % à envisager le collier personnalisé et 9 % prévoient l’achat d’un objet connecté comme un distributeur de croquettes.

Reste les esthètes, les 4 % qui vont offrir un shooting photo à leur animal. Comme si la déferlante de mignons chatons, de gentils toutous et autres adorables bestioles sur les réseaux sociaux ne suffisait pas en temps normal.

Billet paru en dernière page de l’Indépendant du 1er décembre 2022

lundi 15 juin 2020

BD - Chat comestible



Avez-vous déjà mangé du chat ? Non répond dégoûté toute personne sensible. Pourtant, si vous habitiez dans ce petit village entre Castres et Mazamet à une certaine époque, le pâté que vous achetiez chez le boucher charcutier et aussi maire, était fait à base de chats. Personne ne le savait à part lui, qui éprouvait un réel plaisir à chasser les animaux et les dépecer dans son atelier secret sur une île au milieu d’un lac. 


Personne excepté le petit Jacques Pujol qui l’a surpris un soir de piégeage. Jacques, le héros-narrateur de ce récit très noir signé Pelaez et dessiné par Francis Porcel, battu par son père, est placé en apprentissage chez le tueur de chats. Ce dernier a deviné qu’il connaît son secret. Il tente de l’éliminer, mais Jacques ne se laisse pas faire. 

Voilà comment à 13 ans, pour se défendre, on se retrouve petit criminel. Jacques tuera aussi le paternel et sera finalement placé dans une institution pour jeunes délinquants. Il y rencontrera d’autres enfants à problème, sa future bande de jeunes voyous prêts à tout pour conquérir Toulouse, la grande ville. Une histoire digne de la Série Noire.   

« Dans mon village, on mangeait des chats », Bamboo Grand Angle, 15,90 €


lundi 8 juin 2020

Ce chat audois fait un sacré Tapage


Les chats sont-ils plus dévergondés et vindicatifs dans l’Aude ? On pourrait se poser la question en découvrant ce recueil de dessins d’humour signé Notto, auteur vivant dans l’Aude et qui a transformé quelques particularités (parfois irritantes) des chats en gags qui pourraient se transformer en millions de vues sur le net (normal, il y a des chats…). 

Selon l’auteur, qui distille ses jeux de mots dans l’almanach Vermot, tout est la faute à une tablette graphique. Il a testé l’engin d’un ami, s’en est achetée une et pour s’entraîner à dessiner des chats. Après plus de 100 gags, il a converti le tout en album. Attention, les chats de Notto sont gros, parfois méchants, affamés et rarement aimables. 

On penserait qu’il s’agit de caricatures, mais c’est presque un reportage hyper réaliste sur la vie et les mœurs de ces animaux qui, contrairement aux chiens qui ont accepté d’être domestiqués par les Humains, ont fait le choix inverse en transformant les Humains en dociles pourvoyeurs de croquettes et de câlins. 

« Chacun chat place » de Notto, Editions Tapage, 10 € (en vente à la librairie à Montolieu ou sur editions-tapage.fr


samedi 8 septembre 2018

Joann Sfar en stock



Il est partout auraient constaté avec dégoût quelques nostalgiques d’une certaine époque, celle tombée dans les oubliettes de l’Histoire quand les lettres roussillonnaises brillaient à la capitale en la personne d’un certain Robert B. Joann Sfar, en cette rentrée littéraire 2018, est omniprésent. Mais qui peut s’en plaindre tant ses livres et BD sont de qualité, intelligents et distrayants. Un roman « Modèle vivant », le tome 8 de sa série vedette « Le chat du Rabbin », sans oublier le fantastique album « Aspirine » sorti en juin dernier. Sans oublier l’adaptation en cours de Petit vampire en série animée et son investissement dans la toute nouvelle « Ligue des auteurs professionnels », structure pour défendre le statut des auteurs mise à mal par les dernières mesures du ministère de la Culture (dirigé par une éditrice, le paradoxe...). Bref du Sfar en stock pour notre plus grand plaisir.

Dans « Modèle vivant », il revient longuement sur ses années aux beaux-arts. Quand il assistait aux cours de Jean-François Debord. Ce prof qui refusait de parler de « dessin anatomique » mais de « morphologie ». Un homme qui a compté dans sa formation, dont il regrette la disparition dans les équipes d’enseignement d’homme de cette stature. Il se souvient qu’à l’époque, «nous, les petits daims qui aimions plus que tout dessiner un visage, (...) on était vraiment ultraminoritaires ». Aujourd’hui Sfar dessine toujours au quotidien avec des modèles vivants. Il donne dans le roman le nom des jeunes femmes qui posent pour « interpréter » Zlabya, la femme du fils du Rabbin. Et de faire la comparaison entre femme, caresses, chat et dessinateur : « Je dis chat, entendez dessinateur ; j’évoque ce réconfort du dessin, au moment où l’on ressent la caresse de son modèle, même s’il est loin ou mort : on l’aime en son absence. » Il parle de lui, un peu de l’actualité, des femmes et de ses névroses de l’enfance. De l’autobio avec sans doute un embryon d’autofiction. Excellent, comme ses BD, lues par 80 % de femmes (information tirée de « Modèle vivant »).


Le nouveau chat du Rabbin devrait leur plaire vu qu’elles ont le premier rôle. Il y a Aline, catholique, blonde aux yeux bleus qui veut se convertir au judaïsme par amour de son fiancé Roger. Le fils du Rabbin refuse. Alors c’est Zlabya, sa femme, qui accepte de lui donner des cours. C’est une experte. Quand Aline lui demande si elle sera « capable de m’inculquer le mode de vie d’un primitif comme lui ? », la réponse fuse : « Disons que j’en ai un à la maison ». Deux femmes, trop simple pour Joann Sfar qui y rajoute un beau grain de sel, exactement un « petit panier aux amandes », pâtisserie oranaise, traduction littérale du prénom de Knidelette. Elle va tout faire pour ravir Roger à Aline. Dans cet imbroglio, le chat du Rabbin va régulièrement mettre son grain de sel, ne récoltant que coups et blessures. Mais il a l’habitude : les Humains n’aiment pas la vérité...

Deux bandes dessinées  


Le panorama des activités éditoriales de Joann Sfar ne serait pas complet si l’on ne parlait d’Aspirine, adolescente en pleine crise depuis 300 ans. Aspirine est une vampire qui traîne ses cheveux rouges dans un Paris qu’elle déteste de plus en plus. Elle vit avec sa sœur, Josacine, 23 ans, elle aussi vampire depuis 300 ans. Régulièrement elle se suicide en sautant dans la Seine du pont des arts. En vain : elle est immortelle. Son ennui va voler en éclat quand elle rencontre Ydgor, étudiant en philosophie comme elle et passionné de fantastique. Comme tout ado attardé, il rêve que quelque chose de véritablement magique arrive dans sa vie. La découverte de cette vampire sur les nerfs va lui permettre de s’affirmer en devenant son serviteur. Un beau ménage à trois, avec du sang, des beaux mecs massacrés, des gros cons massacrés, des professeurs pédants massacrés et un monstre issu de l’univers de Cthulhu. 

« Modèle vivant » de Joann Sfar, Albin Michel, 18 €
« Le chat du Rabbin » (tome 8), Dargaud, 13,99 €
« Aspirine » (tome 1), Rue de Sèvres, 16 €

lundi 6 février 2017

De choses et d'autres : Marcel le tempétueux

météo, tempête, marcel, réunion, hugo, firinga, cyclone, chat
Quelle drôle d’idée de donner des pré- noms aux tempêtes. J’ai connu ça pour les cyclones quand je vivais outre-mer. J’ai passé une nuit assez éprouvante quand Hugo a frappé les Antilles en septembre 1989. Par chance il a en partie épargné la Martinique où je travaillais à l’époque pour se déchaîner sur la Guadeloupe. Peu de chose à côté de Firinga, autre cyclone passé juste au-dessus de la Réunion en janvier de la même année. Deux ouragans dans la même année, sensations fortes garanties.
Hugo et Firinga resteront à jamais gravés dans ma mémoire. Il en sera certainement de même pour Marcel qui a traversé le sud-ouest de la France hier soir. Mais pas pour la même raison. Car Marcel le tempétueux est aussi le nom d’un de nos trois chats. Or Marcel n’a rien d’un foudre de guerre capable de gros dégâts.
Ce gentil et pacifique bâtard noir et blanc, recueilli il y a plus de cinq ans, a officiellement été nommé « Petit Marcel » après être passé entre les mains des vétérinaires de l’association de « L’école des chats » de mon village. De petit il est vite devenu gros. Il a doublé de volume, dédaignant les croquettes light pour se goinfrer de granulés plus goûteux. Notre cher gros Marcel, si peureux. Pour le passage de son homonyme météorologique, il est resté prudemment lové sur le canapé, ne se levant que pour vider la gamelle ou gratter dans la litière. Franchement, Marcel est inoffensif à un point tel que donner son nom à une tempête est au mieux incongru, au pire ridicule. 

samedi 10 septembre 2016

BD : Dans les griffes du chat "Enragé"

enragé, chat, otéro, glénat
Remarquable roman graphique de Nicolas Otero, 'Enragé' est la vie d'un enfant, contaminé par la rage après l'attaque d'un chat Au Maroc. Liam, de retour en métropole, va se transformer, perdant de son humanité à chacune de ses crises de rage. Entre fantastique, recherche de soi et explication médicales sur une maladie tombée dans l'oubli, cet album de plus de 120 pages est d'une maîtrise graphique plus que bluffante.
"Confessions d'un enragé", Glénat, 25 €

mercredi 9 décembre 2015

DE CHOSES ET D'AUTRES : "La faute au chat"

Connaissez-vous la parabole du chat ? Simple comme bonjour : vous prenez un chat et vous l'accusez de tous les maux de la terre. Ça marche à tous les coups.
A Pau le week-end dernier, une grosse querelle familiale nécessite l'intervention de plusieurs policiers tant les coups tombent drus. Dans la République des Pyrénées, le journaliste de service chargé des faits-divers raconte : "(...) ce qui n'a pas plu à son beau-frère, qui a illico asséné un coup au père le mettant au tapis. Puis l'oncle très énervé a aligné une gifle à sa sœur qui tentait de s'interposer. Et il a même un peu bousculé sa propre mère. Voyant le spectacle, l'hôte des lieux est intervenue : la jeune femme a pris une bouteille et l'a cassée sur la tête de son oncle."
Les policiers séparent tout ce beau monde et s'enquièrent de la cause de ce déchaînement de violence. "C'est la faute au chat", répondent-ils tous en cœur. En plein repas de famille, le chat de la maison monte sur la table. Le père n'apprécie pas et le chasse vigoureusement. Premier mouvement de la future bagarre générale. Et comme tout est de la faute du chat, personne n'a porté plainte...
Donnez un chat à n'importe qui, il trouvera le moyen de lui faire endosser ses pires turpitudes. Vous n'êtes pas allé voter dimanche ? "Je cherchais mon chat qui s'est échappé." Vous avez voté FN : "Parce que leur sigle me fait penser au mot FéliN."
Cette chronique n'a ni queue ni tête ? Si. Cherchez bien. Vous trouverez au moins la queue d'un chat.

En bonus, une vidéo de chats vs concombres.

Une compilation de Chats ayant une Peur... par foozine

mardi 11 août 2015

DE CHOSES ET D'AUTRES - Chat sachant chasser des chaussettes


La France compte 12 millions de chats domestiques. A quel point influencent-ils la biodiversité ? Des chercheurs du Muséum national d'histoire naturelle lancent une vaste étude sur nos amis ronronnants. S'ils équipent quelques matous d'une balise GPS (pour suivre en direct leur parcours de chasseurs), le gros de l'étude sera fourni directement par nous, les maîtres. Un site internet permet de renseigner le type de proie que nos « chatminous » ramènent. Sur le formulaire, plusieurs options : mammifère (souris), reptile (du simple lézard à la vipère) ou oiseau (moineau ou plus rare troglodyte mignon). Nous avons trois chats à la maison. La plus âgée a beaucoup chassé dans sa jeunesse. Aujourd'hui elle se contente de dormir 23 heures sur 24. 
Les deux plus jeunes ne semblent pas constituer des exemples très représentatifs. Ils ont toujours un instinct de chasse assez poussé, mais n'influent plus sur la biodiversité. Marcel, beau mâle de 8 kilos, toujours affamé, ne chasse plus que les sachets de croquettes. Même en haut d'une étagère, il est capable s'escalader cette dernière pour déchiqueter l'emballage. Sa sœur Jane, gentille petite femelle, se révèle encore plus bizarre. Tout ce qu'elle chasse, elle le ramène à nos pieds. 
Cependant, elle dédaigne les petits animaux au profit des... chaussettes sales. Elle attaque régulièrement la panière et déterre ces bouts de tissu qu'elle ramène fièrement en miaulant de plaisir. J'ai bien cherché dans le formulaire des chercheurs, il n'existe pas de catégorie « habits ». Donc, nos chats sachant chasser des chaussettes sècheront la recherche.

vendredi 26 juin 2015

BD - Le Chat-Bouboule en solo


Il a fait ses premiers pas dans la BD des Petits Grumeaux de Nathalie Jomard. Cette illustratrice, par ailleurs maman de deux gamins facétieux, a également un pauvre chat. Pauvre car il est devenu un jouet essentiel aux enfants grumeaux. Il n'a que rarement le beau rôle dans ces gags déjà édités par Michel Lafon. Mais les chats, c'est bien connu, sont les véritables maîtres du monde. 
Donc le chat-Bouboule devient héros à part entière d'une BD à son nom. Toujours avec Nathalie Jomard aux manettes, notre grosse boule de poils peut enfin se venger des brimades supportées depuis trop longtemps. Ces dessins d'humour sont tout à fait dans l'air du temps. On s'aperçoit, malheureux humains que nous sommes, que la vie d'un chat est souvent plus cool que nos existences stressantes. Il s'amuse d'un rien, dort quand il veut, mange à volonté et se fait tout pardonner (du canapé déchiqueté au vol du poulet rôti en passant par la litière renversée) avec un câlin doublé d'un léger ronronnement. Sale engeance !
« Chat-Bouboule », Jungle & Michel Lafon, 12,95 €

samedi 31 janvier 2015

DE CHOSES ET D'AUTRES - Pas si bêtes...

Officiel, gravé dans le marbre de la loi : les animaux sont "doués de sensibilité". Les députés ont définitivement tranché. Comme si ce n'était pas évident... Un bûcheron n'a pas de problème de conscience en abattant un arbre. Ce n'est pas le cas des ouvriers des abattoirs. Et si vous avez encore un doute, frappez un chien. Au mieux il fera "Kaï ! Kaï !", au pire il vous mordra. Une loi n'empêchera pas les actes de cruauté envers les animaux.
Dernier exemple en date avec les mésaventures d'une certaine Madeleine, dite Mado, brave agricultrice de Gaillac dans le Tarn. Depuis quelques jours, son élevage de coqs est décimé. Chaque matin elle trouve quelques-uns de ses plus beaux spécimens décapités. Des coqs élevés exclusivement pour un événement bien particulier. Vous avez certainement vu ces animaux à la télévision. Ce sont les gallinacés expédiés sur les terrains pendant un match des Bleus dans le Tournoi des VI Nations. Je soupçonne une fouine anglaise d'être la coupable...
Autre histoire de maltraitance, involontaire cette fois, en provenance de Miami. Le propriétaire d'un chat nommé Bart retrouve son animal de compagnie ensanglanté au bord de la route, fauché par une voiture. Il l'enterre, persuadé qu'il est mort. Cinq jours plus tard, un miaulement derrière la porte fait croire au pauvre homme être en présence du premier félin-zombie. Bart, un œil en moins, les blessures purulentes, n'était pas mort. Il est parvenu à sortir de sa tombe et à retourner chez lui.
Reste à déterminer maintenant si les zombies sont "doués de sensibilité". Messieurs les députés, au travail.

samedi 11 janvier 2014

BD - Cath et son chat en vacances

Les chats ont pris le pouvoir. Ils sont partout sur le net et investissent de plus en plus la BD. Terminés les beaux rôles pour les Rantanplan, Cubitus, Idéfix et autres Milou. Leurs ennemis héréditaires sont les rois du moment. Prenez par exemple la série « Cath et son chat » écrite par Cazenove et Richez et mise en images par la jeune et talentueuse Yrgane Ramon. Si la fillette, vivant seule avec son père, est la vedette officielle, Sushi, son matou, est le ressort comique ultime de quasiment tous les gags. 
Que cela soit avec la chatière, une balle en caoutchouc ou une imprimante, il a toujours des réactions décalées et hilarantes. Une bonne partie de l'album conte les vacances de la famille dans un camping. Et bien entendu, pas question de laisser Sushi seul à la maison. Il est donc du voyage. Pour le plus grand malheur des tentes des autres campeurs, peu résistantes face aux griffes d'un chat fou... 
Simples et efficaces, ces gags plairont à toutes les générations, le dessin de Ramon étant moderne tout en affichant des influences nettes des dessins animés des années 70.

« Cath et son chat » (tome 3), Bamboo, 10,60 €

mardi 8 janvier 2013

BD - Les griffes du boxeur


Il y a un peu de BlackSad dans cette BD japonaise de Yoshihiro Yanagawa. Tous les personnages ont des visages de chats. De jolis matous, aux traits fins et délicats. Pourtant le héros, Nido, est un boxeur. Un dur. Surnommé la locomotive car il boxait toujours en avançant. Aujourd'hui, blessé, il est presque à la rue. Une rencontre va pourtant lui donner l'occasion de s'enthousiasmer à nouveau sur un ring. Loin d'être une BD sportive, l'histoire de Nido est surtout celle de la culpabilité d'un frère incapable de protéger son cadet. Un manga hors genre capable d'arracher quelques larmes aux plus sensibles.
« Bye bye, my brother », Casterman, 7,50 €


samedi 5 janvier 2013

Billet - Vue de chien


Voulez-vous connaître les secrets de la vie de votre animal de compagnie ? Une caméra vidéo miniature, à accrocher au cou de votre chien ou de votre chat, vous permet de tout savoir sur ses escapades solitaires, loin de son doux foyer. Fabriqué par eyenimal.com et en vente sur divers sites spécialisés, ce gadget coûte entre 100 et 125 euros. Il enregistre durant plus de deux heures, des scènes récupérables sur l'ordinateur grâce à un câble USB. Les petits films présentés sur le site montrent des déambulations sur les toits ou dans les jardins en friche. Rien de bien extraordinaire. 

Si par bonheur mes chiens et chats en étaient équipés, je pourrais publier des scènes plus croquignolesques. Comme ce jour où, Pitchoun, un terrier très futé, a boulotté toute une tarte, préparée par ma belle-mère et laissée imprudemment à refroidir sur la table de la cuisine. Le retrouver repu, le ventre ballonné dans son panier m'a fait éclater de rire. Ma belle-mère pas du tout. Voir son approche, la façon dont il a bougé une chaise afin de l'utiliser comme marchepied et son plaisir de dévorer sa proie une fois à destination : voilà ce que la dog videocam aurait enregistré dans ce cas précis.
Si j'en équipe toute ma ménagerie (deux chiens et trois chats), je peux même me transformer en réalisateur animalier. Notamment le jour où les chats ont attaqué un poulet mis à décongeler sur le plan de travail de la cuisine et l'ont fait tomber pour que les chiens se goinfrent eux aussi... Alors, je saurai enfin qui est le meneur de notre Club des cinq à quatre pattes.

Chronique "ÇA BRUISSE SUR LE NET" parue jeudi en dernière page de l'Indépendant.

samedi 9 janvier 2010

Humour - Un chat pas si crétin...


Parfois, l'inspiration vous pend au bout du nez. Prenez Simon Tofield, directeur artistique dans une société d'animation anglaise, il s'est inspiré de ses trois chats, Hugh, Jess et Maisie, pour raconter les péripéties de son chat imaginaire. 

Un gros matou, en permanence affamé. Il a plusieurs solutions pour se remplir l'estomac. Attendre que son maître daigne s'apercevoir que sa gamelle est vide ou tenter de retrouver ses instincts de chasseur et tenter d'attraper une souris ou un oiseau. La quête de nourriture est donc la principale action de ce recueil de gags muets. C'est souvent excellent quand le chat s'en prend à son maître qui visiblement n'a pas tout compris à la psychologie féline. 

Désopilant aussi les astuces trouvées par le chat pour tenter de gober les oiseaux. C'est simple, dessiné d'un trait simple, efficace et très réussi. Pas étonnant si ce chat, en plus du papier et d'internet, va bientôt s'animer sur les petits écrans.

« Simon's cat », Fleuve Noir, 14,90 €