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mardi 22 octobre 2024

BD - Asphyxiés par le manque d'air


Dans la série Air imaginée par Philippe Pelaez et dessinée par Francis Porcel, la presque fin du monde est causée par une pluie de météorites. Cela a modifié l’atmosphère, le permafrost a fondu, libérant des bactéries mortelles qui ont contaminé l’air, bien commun encore plus vital que l’eau.

Sur cette base, on découvre une société où on vit cloîtré, la moindre sortie à l’extérieur devant s’accomplir aidé par des bonbonnes d’air pur et d’un masque adéquat. L’occasion pour les autorités de mettre en place une dictature de plus en plus dure. Une résistance se développe, accusée d’attentats.


C’est pour venger la mort de sa femme et de son fils que Troy Denen se fait passer pour un terroriste et infiltre les combattants. Il va aller de surprise en surprise, découvrant que le pouvoir est encore plus retors qu’il ne le pensait.

Un scénario bien ficelé, avec méchant absolu crédible, le tout dessiné par Francis Porcel, Barcelonais au trait réaliste parfait quand il imagine des vaisseaux (aériens et sous-marins), dignes d’un roman de Jules Verne.
« Air » (tome 2), Bamboo Grand Angle, 64 pages, 16,90 €

mardi 5 septembre 2023

BD - Futur asphyxiant par manque d'"Air"

Entre le futur proche et le steampunk, Air, nouvelle série de Pelaez (scénario) et Porcel (dessin), raconte comment l’atmosphère de notre planète est devenue un bien rare et convoité. Une société qui a viré à la dictature.

L’intrigue suit deux personnages, une jeune femme, mère d’un garçon muet et un haut responsable du conseil qui gouverne le pays. Ce dernier, pour démasquer un réseau de protestataires, va tenter de se faire passer pour un saboteur. Un monde très années 30, dessiné par le Barcelonais Porcel.

Pelaez profite de l’histoire pour faire passer quelques vérités sur le présent. La contamination de l’air étant la conséquence du réchauffement du permafrost et de la réapparition de virus.

Un subtil mélange de politique, science-fiction, écologie et action. (Bamboo Grand Angle, 16,90 €)

lundi 15 juin 2020

BD - Chat comestible



Avez-vous déjà mangé du chat ? Non répond dégoûté toute personne sensible. Pourtant, si vous habitiez dans ce petit village entre Castres et Mazamet à une certaine époque, le pâté que vous achetiez chez le boucher charcutier et aussi maire, était fait à base de chats. Personne ne le savait à part lui, qui éprouvait un réel plaisir à chasser les animaux et les dépecer dans son atelier secret sur une île au milieu d’un lac. 


Personne excepté le petit Jacques Pujol qui l’a surpris un soir de piégeage. Jacques, le héros-narrateur de ce récit très noir signé Pelaez et dessiné par Francis Porcel, battu par son père, est placé en apprentissage chez le tueur de chats. Ce dernier a deviné qu’il connaît son secret. Il tente de l’éliminer, mais Jacques ne se laisse pas faire. 

Voilà comment à 13 ans, pour se défendre, on se retrouve petit criminel. Jacques tuera aussi le paternel et sera finalement placé dans une institution pour jeunes délinquants. Il y rencontrera d’autres enfants à problème, sa future bande de jeunes voyous prêts à tout pour conquérir Toulouse, la grande ville. Une histoire digne de la Série Noire.   

« Dans mon village, on mangeait des chats », Bamboo Grand Angle, 15,90 €


dimanche 10 septembre 2017

BD : La dernière croisade d’un incroyable trio


Ils sont trois, un chevalier, un moine et une princesse arabe. Trois sur les routes de France au cœur de ce moyen âge où l’essentiel de l’actualité, déjà, tournait autour d’un conflit religieux. D’un côté les chrétiens, de l’autre les musulmans. Au centre, la Terre sainte et des reliques. Le chevalier Brayard revient d’un long périple au cours duquel il a surtout tué et oublié son morne quotidien. Repu de sang et d’aventures, il rentre au bercail escortant le moine Rignomer qui lui ramène les reliques de la sainte de son ordre. En chemin il tombe sur une donzelle vindicative ; la princesse Hadiyatallah. La fille de ce dignitaire, capturée, représente une belle rançon. Zidrou, au scénario, livre une de ces histoires dont il a le secret, avec de l’humain, du marrant et de l’authentique. On rit beaucoup aux refrains des chansons paillardes de Brayard, on compatit avec Rignomer, au destin peu palpitant de moine copiste. Et puis on tombe follement amoureux de la petite princesse, prête à tout pour rentrer au pays. Le Barcelonais Francis Porcel au dessin donne toute sa rudesse à cette geste moyenâgeuse très moderne finalement et qui aurait fait un excellent film dans le genre de « La chair et le sang » de Paul Verhoeven.
➤ « Le chevalier Brayard », Dargaud, 14,99 €

samedi 24 janvier 2009

BD - Manipulation à l'antenne dans les émissions te télé réalité


On a beaucoup critiqué la télé-réalité sur son côté scénarisé. La réalité présentée à l'antenne ne serait que la transposition d'un scénario écrit à l'avance et interprété dans des candidats-pions manipulés ou consentants. 

Jean-David Morvan, dans cette série dessinée par Porcel, abonde dans ce sens. Dans un futur proche, les abonnés peuvent suivre au quotidien l'action des forces de l'ordre. Plus spécialement un flic, beau, téméraire et charmeur. Pour relancer l'intérêt, une nouvelle partenaire fait son apparition : Oshii. 

Le programme prend une toute autre ampleur quand des terroristes enlèvent la fille du président et diffusent des scènes de torture. Oshii va tenter de retrouver la jeune fille. Ce qu'elle ne sait pas, c'est que tout est truqué par le machiavélique patron de la chaîne Médiacop. 

Le dénouement de cette série, c'est lui qui le raconte par le menu à une amie, avant même que tout ne se réalise. Fiction, réalité, anticipation, le lecteur ne sait plus et s'interroge d'autant plus sur le genre.

« Reality show » (tome 5), Dargaud, 13,50 €